Utilisateur:Leonard Fibonacci/Moïse de Khorène

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Barzapharnès (aussi appelé Parzaphrane Reschdoum par Moïse de Khorène) est un général parthe de la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C.[1]. Au printemps 40 av, J.-C. Barzapharnès commande une invasion parthe du Levant, sous les ordres de Pacorus Ier, fils du roi Orodès II[2]. Alliés avec le romain hors la loi Quintus Labienus, ils s'emparent de la Syrie. Ils aident Antigone II Mattathiah à s'emparer du trône de la Judée. Par la ruse, Barzapharnès fait prisonnier Hyrcan II, qu'il envoie en Mésopotamie. Mais leurs succès est de courte durée, la contre-offensive romaine chasse Labienus d'Asie Mineure, puis en -38 les forces romano-parthes subissent une défaite cuisante lors de la bataille de Gyndarios, au cours de laquelle Pacorus est tué. On ignore si Barzapharnès a subi le même sort, ou s'il est parvenu à franchir l'Euphrate avec les maigres troupes parthes qui réchappèrent de cette aventure.

Parzaphrane et Pacorus[modifier | modifier le code]

Le chapitre XIX du livre II de son Histoire d'Arménie est titré « Alliance de Tigrane et d’Ardaschès. — Invasion en Palestine. — Captivité du grand prêtre Hyrcan et d’un grand nombre de Juifs » par Moïse de Khorène.

Celui qu'il appelle Tigrane, mais qui est clairement Orodes II commence par passer un traité d'amitié avec le roi des Perses Ardaschès qui lui apporte le secours de ses troupes. Tigrane-Orodes choisit ensuite « Parzaphrane, chef de la satrapie des Reschdouni, pour commander l’armée des Arméniens et des Perses, l’envoie contre les Romains [...] » « Un certain Pacorus, dont le père avait été roi de Syrie et était parent d’Antigone (Antigone II Mattathiah), descendant d’Aristobule (II, s’avança au-devant de Parzaphrane, et promit au chef des Reschdouni, général des Arméniens et des Perses, cinq cents femmes d’une grande beauté et mille talents d’or, si Parzaphrane voulait l’aider, en dépouillant Hyrcan de la couronne de Judée, à placer Antigone sur le trône. Ce général envoie sans retard Knel (appelé Pacoros par Josèphe) grand échanson du roi d’Arménie, de la maison des Kénouni, à Jérusalem,... »

Le reste de l'arrestation d'Hyrcan II, de la mort de Phasael et de la fuite d'Hérode est la même que celle de Josèphe, avec des détails et des précisions supplémentaires.

  • Le choix du nom Pacoros par Josèphe plutôt que Knell est-il important ?
  • À creuser : « Pacorus, dont le père avait été roi de Syrie et était parent d’Antigone (Antigone II Mattathiah) ». Chez Moïse, celui qu'il appelle Pacorus, joue le rôle de celui qui est appelé Lysanias chez Josèphe. Comme le père de Lysanias, Ptolémée Mennaeus, a bien été un roi en Syrie et qu'il « était parent d’Antigone » puisqu'il était marié avec une de ses filles. On peut en conclure que Lysanias portait probablement les deux noms : Pacorus Lysanias.
  • monnaies de Pacoros Ier

Pacoros figure sur 3 exemplaire d'une monnaie.

À noter, la conclusion de la campagne parthe:
« Tigrane-Orodes ordonne à Parzaphrane de transporter les captifs juifs de Marissa dans la ville de Sémiramis (Van appelée alors Shamiramakert (« construite par Sémiramis »)); et Tigrane, trois ans après ces événements, meurt après avoir régné trente ans. (-38) »

Ma'nu Saphul devient roi[modifier | modifier le code]

Chapitre XXIV du livre II : Règne d’Arscham. — L’Arménie est en partie soumise au tribut des Romains, pour la première fois. — Délivrance d’Hyrcan. — Périls que la race des Bagratides court à cause de lui.

La vingtième année et vers la fin du règne d’Ar[da]schès (Artaxias II), les troupes arméniennes, rassemblées par ses ordres, élirent pour roi Arscham ou Arsame, fils d’Ardaschès frère de Tigrane (Ardaschès II est le frère de Tigrane III, (wiki)) , père d’Abgar.

  • Artaxias II (30-20 av. J.-C.), vassal des Parthes (Artaxias II ou Ardachès II est un roi artaxiade d'Arménie ayant régné de 30 à 20 av. J.-C. (Wiki) => Il est le fils aîné d'Artavazde II et le frère de Tigrane III, qui lui succède sur le trône.

« Arscham entra en fureur contre Enanus, [général de la cavalerie parthe], et qui posait la couronne sur la tête des rois, parce qu’il avait délivré Hyrcan II (v. -37), grand-prêtre des Juifs, fut autrefois prisonnier par Parzaphrane (Barzapharnès) Reschdoum, au temps de Tigrane (Orodès). Enanus s’excuse auprès du roi en disant qu’Hyrcan a promis cent talents pour prix de sa délivrance, qu’il espère les recevoir et s’engage à les donner au roi. Alors Arscham fixe un terme à Enanus, qui envoie en Judée un de ses frères appelé Sénékhias, pour réclamer à Hyrcan le prix de la rançon. Cependant, à l’arrivée du messager d’Enanus, Hérode avait fait mourir Hyrcan (v. -30) pour se délivrer de toute espèce d’inquiétude durant son règne. Le terme échu, Enanus ne put fournir le prix de la rançon d’Hyrcan, et Arscham, fort irrité, le dépouille de ses dignités et le fait jeter en prison.
Sur ces entrefaites, Zora, chef de la race des Kentouni[3], vint accuser Enanus auprès du roi, disant: « Sache, ô roi! qu’Enanus a voulu se révolter contre toi et m’a proposé que nous demandions à Hérode, roi de Judée, un serment pour qu’il nous accueillit et nous donnât des domaines dans le pays de nos ancêtres, parce que nous avions à endurer dans celui-ci beaucoup d’outrages. Moi, loin de consentir à ses propositions je lui dis: « A quoi bon nous laisser berner par des traditions antiques et surannées, en croyant que nous sommes sortis de la Palestine ? Enanus, n’espérant rien de moi, a relâché le grand-prêtre Hyrcan, et de plus il a perdu tout espoir du côté d’Hérode. Cependant il n’abandonne pas ses projets de trahison, si tu ne te hâtes, ô roi! de les conjurer. » »

Arscham torture alors Enanus et menace de l'accrocher au gibet, mais un des ancêtres de Thomas obtient sa grâce.

La demande à Hérode pour qu'il leur « donne des domaines dans le pays de [leurs] ancêtres », correspond exactement à ce qu'obtiendra Zamaris et ses "Babyloniens", avec le don de la Batanée. À ajouter aux autres indices.]

Archélaos de Cappadoce[modifier | modifier le code]

« En ce temps-là, Hérode fit (fut ?), sous [l']autorité [de César], roi des provinces méditerranéennes le beau-père d’Alexandre son fils, issu par son père Timon (ou Simon) et sa mère, du royaume des Mèdes, de la race de Darius fils d’Hystaspe. »

Le père d'Archélaos de Cappadoce est Archélaos II de Comana. Ce serait lui le Timon ou Simon. D'après Moïse, sa mère serait issue « du royaume des Mèdes, de la race de Darius fils d’Hystaspe ». Or cette description correspond à celle de Iotapa d'Atropatène qui est effectivement issue du royaume des Mèdes. A-t-elle épousée Archélaos après la mort de Mithridate III de Commagène vers -20 ? À moins qu'Archélaos ait épousé une de ses sœurs dont un des deux noms était peut-être Glaphyra.

Chez Flavius Josèphe en effet, Glaphyra met toujours en avant sa haute lignée. Marie-Louise Chaumont la présente comme la fille d'une princesse arménienne inconnue[4].

Y-a-t-il parmi les petit-fils de Simon et notamment parmi les fils d'Archélaos de Cappadoce un d'entre-eux lié à la Cyrénaïque qui aurait pu être présent à Jérusalem à la pâque 36 ?

Ma'nu Saphul dit "le Noir"[modifier | modifier le code]

Ma'nu Saphul est le père d'Abgar V. Selon Moïse de Khorène, il est « fils d’Ardaschès frère de Tigrane (Ardaschès II est le frère de Tigrane III, père d’Abgar. » Ardaschès est aussi connu sous le nom de Artaxias II.

Tout en indiquant clairement qu'il s'appelle Maanu et que les Syriens l'appellent Manova, Moïse l'appelle régulièrement Arscham. Comme arschama veut dire "le Noir", cela indique que tout comme son fils Abgar V, Ma'nu était surnommé "le Noir".

Règne d’Abgar V[modifier | modifier le code]

Chapitre XXVI
Règne d’Abgar. — L’Arménie est soumise tout entière au tribut des Romains. — Guerre avec les troupes d’Hérode. — Son neveu (fils de son frère) Joseph est tué

Jusqu'en 4 av. J.-C.[modifier | modifier le code]

« La seconde année de son règne, toutes les provinces de l’Arménie devinrent tributaires des Romains. » Il y a donc à ce moment là un recensement général en Arménie (et peut-être aussi dans la province de Syrie) que Moïse assimile à celui de Quirinius étant ainsi cohérent avec sa volonté de rendre compatible la naissance de Jésus peu avant la mort d'Hérode, tel que l'a désormais établi la tradition chrétienne par une lente dérive commençant en +6, +2 +1/-1, -2, pour arriver à juste avant la mort d'Hérode, moment où il place le "massacre des innocents" dont il lit la relation chez Josèphe. « En ce temps-la, naquit Notre Sauveur Jésus-Christ, fils de Dieu. »

« Abgar et Hérode se brouillèrent, parce qu’Hérode voulait que son image fût placée à côté de celle de César, dans les temples de l’Arménie; Abgar s’y opposa. D’ailleurs Hérode, qui ne cherchait qu’une occasion pour attaquer Abgar, envoya une armée composée de Thraces et de Germains, pour faire une incursion dans le pays des Perses, avec ordre de traverser les États d’Abgar. Abgar, loin de consentir, s’oppose [au passage de cette armée], en se fondant sur l’ordre de l’empereur qui disait de la faire passer en Perse par le désert. Hérode indigné et ne pouvant agir par lui-même, [tant il était] accablé de souffrances (peu avant sa mort selon Josèphe). »

« Hérode indigné et ne pouvant agir par lui-même, [tant il était] accablé de souffrances, en punition de sa coupable conduite envers le Christ (massacre des innocents), comme le raconte Josèphe, envoie son neveu Joseph, à qui il avait donné sa fille, unie en premières noces à Phérour (Phéroras) son frère. » (Phéroras est frère d'Hérode le Grand => chronologie défendue par les autorités chrétiennes à l'époque. Joseph, fils de Joseph, frère d'Hérode est marié à Phéroas). « Celui-là, à la tête d’une armée considérable, précipitant sa marche sur la Mésopotamie, se présenta devant le camp d’Abgar, établi dans la province de Pouknan, fut tué dans le combat, et son armée fut mise en déroute (v. -4). Aussitôt après, Hérode mourut, et Archélaos, son fils, fut nommé dynaste des Juifs par Auguste. »

Fondation de la ville d’Édesse[modifier | modifier le code]

Chapitre XXVII

« Peu de temps après, Auguste mourut (+14), et Tibère lui succéda comme empereur des Romains. Germanicus (en Orient de 18 à sa mort à Antioche en 19) devint César et conduisit à Rome les princes du royaume d’Arschavir ((deuxième ?) nom du père d'Artaban III, selon Moïse) et d’Abgar qui ornèrent son triomphe (? le triomphe connu a lieu en 17, pour son action en Germanie), à la suite de la guerre où ils avaient fait périr le neveu d’Hérode (Joseph, fils de Joseph qui a eu lieu en -4 !!).

Abgar, irrité, médite des projets de révolte et se prépare à la guerre. Il éleva une ville sur le lieu occupé par le camp des Arméniens, à l’endroit même où précédemment elle gardait le passage de l’Euphrate contre les entreprises de Cassius. Cette nouvelle ville fut appelée Edesse. Abgar y transporte sa cour qui était à Medzpin (Nisibe), tous ses dieux savoir : Nabok, Bel, Patnikal et Tarata, (dieux du paganisme arménien) les bibliothèques des écoles attachées aux temples, et aussi les archives royales.
Ensuite, Arschavir étant mort, son fils Ardaschès (Artaban III ) régna sur les Perses (+12). »

[Le territoire de Nisibe faisait partie du royaume de Ma'nu Saphul, père d'Abgar V. À un moment situé après la mort d'Auguste (14) et même après le triomphe de Germanivus (17), Abgar V semble contraint de l'abandonner pour construire une nouvelle capitale à Édesse. Cela correspond à ce que raconte Flavius Josèphe qui dit que pour récompenser Izatès II de son intercession qui lui a redonné son trône face à l'usurpateur Cumanus, Artaban III a donné le territoire de Nisibe à Izatès. Abgar, probablement vassal d'Artaban s'est donc exécuté et c'est pour cette raison qu'il transfère sa capitale de Nisibe à Édesse, ce que Moïse de Khorène n'explique pas, car il ignore totalement tout ce qui concerne la dynastie Monobaze. Cet événement, ayant vraisemblablement eu lieu dans les années 20 est donc clairement différent de celui où Abgar V se rend en "Babylonie" pour régler un différend entre Artaban et ses frères peu avant 32.]

Abgar va arbitrer les querelles dynastiques des arsacides[modifier | modifier le code]

« des dissensions s’étant élevées entre ses parents du royaume de Perse, [Abgar] se mit en marche avec une armée pour apaiser et faire cesser la discorde. »

Ch. xxviii.
Abgar va et vient et maintient Ardaschès (Artavan III) sur le trône de Perse. — il réconcilie ses frères de qui sont issus notre Illuminateur (saint Grégoire l'illuminateur) et ses paroles.

« Abgar, étant allé en Orient, trouva sur le trône de Perse Ardaschès (Artaban III), fils d’Arschavir, et les frères d’Ardaschès en lutte avec lui; car ce dernier voulait régner sur eux dans sa postérité, et eux ne voulaient pas se soumettre à ses prétentions. C’est pourquoi Ardaschès les cerne de toutes parts, en les menaçant de les faire mourir. La division régnait parmi leurs soldats, leurs parents et leurs alliés; car le roi Arschavir (père d'Artaban III) avait trois fils et une fille : l’aîné était le roi Ardaschès (Artaban III) lui-même, le second Garên (Karèn ?, régnant sur l'Osroène ?, Garên serait alors Abgar V, ou Monobaze Ier ?), le troisième Sourên, et leur sœur, appelée Goschm, était mariée au général de tous les Arik, choisi par leur père Arschavir. »

« Alors Abgar persuade aux fils d’Arschavir de faire la paix, et stipule ainsi les conditions: Ardaschès (Artaban III) régnera avec sa postérité, comme il voulait, et ses frères seront appelés Pahlav, du nom de leur ville et de leur vaste et fertile domaine, de manière que leur satrapie soit la plus noble et la première de toutes celles de la Perse, comme étant d’origine vraiment royale. Il est stipulé en outre, par des traités et des serments, qu’en cas d’extinction de la ligue masculine d’Ardaschès, ses frères arriveront au trône. Après la descendance régnante d’Ardaschès, ses frères sont distingués en trois branches appelées:

  1. race de Garên Pahlav (dynastie araméenne des Karèn qui selon René Grousset aurait régné en Osroène de -132 à +244),
  2. race de Sourên Pahlav, et
  3. la race de leur sœur, Asbahabed Pahlav, du titre d’honneur porté par son mari. »

Cette intervention semble distincte de celle d'Izatès II, néanmoins certains historiens estiment que c'est la même.

« Tout étant réglé de la sorte, Abgar, muni du texte du traité, retourne [dans son royaume], malade et en proie à d’intolérables douleurs. »

Abgar revient en Orient. Il secourt Arétas contre Hérode le tétrarque[modifier | modifier le code]

« A son retour d’Orient, Abgar apprend que les Romains le soupçonnaient d’y être allé pour lever une armée. En conséquence, il expose aux procurateurs romains les causes de son voyage en Perse et le traité signé entre Ardaschès (Artaban III) et ses frères. Toutefois on n’ajouta pas foi à ses rapports, car il était calomnié par ses ennemis, Pilate, Hérode le tétrarque, Lysanias (Lousina) et Philippe (Abgar revient alors avant 33/34). Abgar, s’étant rendu dans sa ville d’Edesse, se ligua avec Arétas, roi de Pétra (Arétas IV), lui fournit des auxiliaires sous la conduite de Kosran Ardzrouni (Khosran est peut-être une altération pour Khouran qu’on lit dans Thomas Ardzrouni, p. 49-53) , pour faire la guerre à Hérode (Hérode Antipas). Celui-ci avait d’abord épousé la fille d’Arétas, puis l’avait répudiée pour prendre Hérodiade, du vivant même de son mari, circonstance pour laquelle il avait fait mourir Jean-Baptiste (Méguerdich). Ainsi la guerre entre Hérode et Arétas éclata à cause de l’injure faite à la fille de ce dernier. Les troupes d’Hérode, brusquement attaquées, furent écrasées, grâce au concours des braves Arméniens, comme si la divine Providence eût voulu tirer vengeance de la mort du Baptiste. »

Le scribe royal Ananias rencontre Jésus en Palestine[modifier | modifier le code]

Ch. XXX. Abgar envoie à Marinus des princes qui, à cette occasion, voient Jésus notre Sauveur, ce qui est le début de la conversion d’Abgar.

« Vers ce temps-là (vers 31-34), Marinus, fils de Storog (Eustorge, Laroubna d'Edesse parle de Sabinus fils d'Eustorge), fut investi par l’empereur de la charge de commandant de la Phénicie, de la Palestine, de la Syrie et de la Mésopotamie. Abgar lui envoya deux de ses principaux officiers, Mar-Ikap,[159] prince d’Aghdznik, et Sampsicéramus (Schamschagrun), chef de la maison des Abahouni, ainsi qu’Ananus (Anan), son favori. Les envoyés se rendirent dans la ville de Bethkoubin (Beth Guvrin qui deviendra Éleuthéropolis) pour faire connaître à Marinus les causes du voyage d’Abgar en Orient, en lui montrant le traité conclu entre Ardaschès et ses frères, et en même temps pour invoquer l’appui de Marinus. Ils rencontrèrent ce dernier à Eleuthéropolis. Marinus reçut avec courtoisie et distinction les députés, et fit cette réponse à Abgar : « Ne redoute rien de la part de l’empereur, pourvu (ou puisque? (cf. Illiria Ramelli)) que tu acquittes régulièrement le tribut. » »

Identité du "Commandant"[modifier | modifier le code]

« La charge de commandant de la Phénicie, de la Palestine, de la Syrie et de la Mésopotamie » correspond aux prérogatives du légat de Syrie lorsque Tacite mentionne la nomination de Lucius Vitellius. Marinus Sabinus ne correspond ni à Lucius Vitellius, ni à son prédécesseur Lucius Pomponius Flaccus, le titre de légat ou de proconsul de Syrie n'est d'ailleurs pas mentionné par Moïse de Khorène. Lorsqu'il parle de sa nomination, il indique simplement qu'il avait « la charge de commandant » de ces régions. Marinus Sabinus est donc soit le dernier des "Commandants" que Tibère envoie pour remplir la fonction alors qu'il retient depuis dix ans à Rome le proconsul de Syrie en titre, nous serions donc au plus tard en 31/32, soit celui qui est envoyé pour assurer l'intérim après la mort en fonction de Pomponius Flacchus et nous serions donc en 34. Vitellius est consul éponyme en 34, il est remplacé par T. Rustius Nummius Gallus comme consul suffect, mais on ne sait si ce remplacement a lieu en même temps que le remplacement de l'autre consul qui a lieu en juin. Vitellius n'arrive à son poste qu'à la fin de l'année 34 ou au début 35. Dans les deux cas, cette indication renforce la date de la Pâque 36 pour la crucifixion de Jésus. Le fait que la rencontre ait lieu à Beth Guvrin alors que Marinus Sabinus vient d'être « investi par l’empereur » montre que ce dernier arrive d'Égypte, probablement après avoir traversé la Méditerranée en ligne directe depuis Rome. Par ailleurs, si le scribe royal appelé Ananias si impressionné par Jésus est le même que l'Ananias qui convertit Paul de Tarse à Damas quelques années plus tard, il est logique que la rencontre ait lieu à Beth Guvrin. La tradition chrétienne dit en effet que ce membre des soixante-dix disciples de Jésus était évêque de Damas et que sa sépulture se trouvait à Beth Guvrin, ce qui indique qu'il y possédait une résidence qui devait être suffisamment luxueuse pour recevoir avec honneurs un haut fonctionnaire romain si on se réfère aux titres de prince, de scribe royal et de favori que lui donnent les sources de Moïse de Khorène, Laroubna d'Édesse, la Doctrine d'Addaïe, ou les autres écrits où l'on trouve cette histoire, comme par exemple la compilation appelée "la caverne des trésors".

Pour cette rencontre avec ce « commandant de la Phénicie, de la Palestine, de la Syrie et de la Mésopotamie », la Doctrine d'Addaïe donne la date de 343 de l'ère des grecs, ce qui correspond à 31/32 s'il s'agit de l'ère d'Antioche[5]. La nomination de Pomponius Flaccchus a lieu après la chute de Séjan qui intervient le 18 octobre 31, mais on ignore combien de temps après. En hiver, seule la voie terrestre est praticable, si Pomponius Flaccchus a été nommé juste après la chute de Séjan et qu'il s'est tout de suite mis en route, il n'a pas pu arriver avant janvier 32. Marinus Sabinus est donc probablement le dernier « Commandant » envoyé pour assurer les fonctions de légat de Syrie, alors que en:Lucius Aelius Lamia, le légat en titre est retenu à Rome par Tibère. Il a été remplacé peu après par Pomponius Flacchus, le nouveau légat en titre qui lui s'installera bien en Syrie.

Rencontre avec jésus[modifier | modifier le code]

« A leur retour, les députés allèrent à Jérusalem pour voir le Christ notre Sauveur, attirés par la renommée de ses miracles. Devenus eux-mêmes témoins oculaires de ses prodiges, ils en firent part à Abgar. Celui-ci, saisi d’admiration, crut vraiment que Jésus était le fils de Dieu, et dit: « Ces miracles ne sont pas d’un homme, mais d’un Dieu! Il n’est personne ici-bas qui ait le pouvoir de ressusciter les morts, si ce n’est Dieu! » Abgar souffrait, par tout le corps, de douleurs aiguës qu’il avait contractées en Perse, sept ans auparavant, et les hommes n’avaient pu apporter aucun soulagement à ses maux. Il fit porter une lettre suppliante à Jésus, le conjurant de venir le guérir de ses douleurs. Cette lettre était ainsi conçue: »

Suit un chapitre qui donne une lettre d'Abgar à Jésus, ainsi que la réponse de l'apôtre Thomas.

Prédication de l‘apôtre Thaddée à Édesse[modifier | modifier le code]

Ch. XXXIII. Prédication de l‘apôtre Thaddée à Édesse. — Copie de cinq lettres.

« Après l’ascension de notre Sauveur, l’apôtre Thomas, l’un des douze, envoya un des soixante-dix disciples, Thaddée, dans la ville d’Edesse, pour guérir Abgar et évangéliser selon la parole du Seigneur. Thaddée se rendit dans la maison de Tobie, prince juif que l’on dit être de la race des Bagratides (Pakradouni). Ce Tobie, ayant été persécuté par[160] Arscham (ou ayant fui pour éviter Arscham, dans 2 manuscrits), n’abjura pas cependant avec ses autres parents le judaïsme, mais il en observa les lois jusqu’au moment où il crut au Christ.
Bientôt le nom de Thaddée se répandit dans toute la ville. Abgar, en apprenant sa présence, dit: « C’est bien celui au sujet duquel Jésus m’a écrit », et il le manda aussitôt auprès de lui. Lorsque Thaddée entra, une apparition merveilleuse éclaira sa face aux yeux d’Abgar, qui se leva tout à coup de son trône, tomba la face contre terre et se prosterna devant l’apôtre. Tous les princes qui étaient présents furent saisis d’étonnement, car ils n’avaient point remarqué la vision (Judas Thaddée et Jésus se ressemblaient comme deux frères ayant presque le même âge, lors de l'entrée de Judas, Abgar a été frappée par la ressemblance avec le portrait de Jésus qu'en avait fait Ananias et a cru qu'il voyait Jésus ressuscité). « Es-tu vraiment, dit Abgar, le disciple de Jésus à jamais béni, qu’il m’a promis de m’envoyer, et peux-tu me délivrer de mes maux? — Je le suis, dit Thaddée, si tu crois en Jésus-Christ, fils de Dieu, les vœux de ton cœur seront exaucés. — J’ai cru en lui, reprit Abgar, et en son Père; c’est pourquoi je voulais aller à la tête de mes troupes exterminer les Juifs qui ont crucifié Jésus, si je n’en eusse été empêché par la puissance romaine. » »

Dès lors Thaddée se mit à évangéliser le roi et [les habitants de] sa ville; puis, imposant ses mains sur Abgar, il lui rendit la santé. Il guérit aussi un goutteux appelé Abdiou, patricien de la ville, très honoré dans la maison du roi. Il guérit encore tous les malades et les infirmes de la ville, et tous eurent la foi. Abgar fut baptisé, et, avec lui, tous [les habitants] de la ville; les temples des faux dieux furent fermés, et les statues des idoles, [qui étaient placées] sur les autels et, les colonnes, furent dissimulées sous [d’épaisses nattes de] roseaux. Abgar ne contraignait personne par la force à embrasser la foi; mais de jour en jour le nombre des croyants augmentait. L’apôtre Thaddée baptisa un fabricant de tiares de soie, appelé Addée, le consacra, l’établit à Edesse et le laissa au roi à sa place. Ensuite, ayant reçu un édit du roi, qui exigeait que tous écoutassent l’Evangile du Christ, Thaddée s’en alla trouver Sanadroug, neveu (fils de la sœur) d’Abgar (Awde?), que ce prince avait établi comme chef du pays et de l’année (l'armée). Abgar se plut à écrire à l’empereur Tibère la lettre suivante:

Suivent 5 lettres.

Mort d'Abgar V puis plusieurs traditions chrétiennes[modifier | modifier le code]

Après la mort d'Abgar Ananoun règne sur Édessesse (Ma'Nu V (50 - 57) avait-il pour autre nom Anan ou Ananias ?) et le neveu d'Abgar Sanadroug (Sanatruk Ier) règne sur l'Arménie. Sanadroug apostasie la foi en Jésus "par crainte des satrapes arméniens". Suivent l'état des traditions chrétiennes sur plusieurs personnages à commencer par Thaddée qui est probablement l'homonyme de Judas Addaïe Thaddée. « ce qui a trait au martyre d’Addée, disciple de l’apôtre à Edesse, ordonné par le fils d’Abgar (qui « retourna au paganisme »), a été raconté par d’autres avant nous. » « en Arménie l’apôtre Barthélemy (bar tolmaï) qui fut martyrisé chez nous, dans la ville d’Âzevpan. »

À noter que selon lui, l'apôtre Simon qui avait été envoyé en Perse a été martyrisé à Vériospora, ce qui correspondrait au « pays des Bretons » ! Un des deux Simon le Zélote a-t-il accompagné Aristobule de Britannia/Joseph d'Arimathie en exil lui aussi sur l'île de Bretagne ? « Quant à Simon, envoyé en Perse, je ne puis pas rapporter avec certitude ce qu’il y fit, ni où il souffrit le martyre, parce que l’on raconte qu’un Simon apôtre fut martyrisé à Vériospora. (nom altéré, devant se lire, selon le traducteur, « dans le pays des Bretons, ce qui est conforme à la lecture que nous trouvons dans le martyrologe grec » (?))[169] Est-ce vrai? et pourquoi vint, il là? Je l’ignore. »

Règne de Sanadroug. — Meurtre des enfants d’Abgar. — La princesse Hélène[modifier | modifier le code]

« Aussitôt un message des habitants de la ville [d'Édesse] parvint à Sanadroug, lui demandant qu’il s’obligeât, par un traité, à ne pas les troubler [dans l’exercice] du culte chrétien, et eux alors remettront en ses mains la ville et les trésors royaux. Sanadroug promit; mais ensuite il viola son serment. Il passa au fil de l’épée tous les enfants de la maison d’Abgar, hormis les filles qu’il retira de la ville pour les établir dans la province d’Haschdiank. Quant à la première des femmes d’Abgar, appelée Hélène, il l’envoya à Kharran, ville qui lui appartenait, lui laissant la souveraineté de toute la Mésopotamie, en souvenir des bienfaits qu’elle avait obtenus pour lui d’Abgar. Cette Hélène, pieuse comme Abgar son époux, n’accepta point de résider parmi des idolâtres, et se rendit à Jérusalem au temps de Claude, à l’époque de la famine prédite par Akab (Agabus). »

Selon Laroubna d'Édesse[modifier | modifier le code]

Até raconta tous les prodiges et tous les miracles du Seigneur devant le roi Abgar, ses princes, ses satrapes, et devant Augusta, mère d'Abgar, de Scheghameth (Salomé), fille de Mihrtad, femme d'Abgar. La femme d'Abgar s'appelle Salomé et est une fille de Mithridate, alors que pour Moïse de Khorène, c'est Hélène dont un tombeau existe à Jérusalem. « Le tombeau d’Hélène, [monument] vraiment remarquable, se voit actuellement devant la porte de Jérusalem. » Par ailleurs pour Moïse, il s'agit de la même Hélène dont Josèphe raconte que « Elle acheta en Egypte, avec ses trésors, une immense quantité de blé qu’elle distribua aux pauvres. »

Hélène d'Adiabène s'est-elle remariée avec Abgar V après la mort de Monobaze Ier ? Salomé, fille de Mithridate serait la "première épouse d'Abgar", mais de quel Mithridate s'agit-il ?

Hélène d'Adiabène[modifier | modifier le code]

Quant à la première des femmes d’Abgar, appelée Hélène, il l’envoya à Kharran, ville qui lui appartenait, lui laissant la souveraineté de toute la Mésopotamie, en souvenir des bienfaits qu’elle avait obtenus pour lui d’Abgar.

Cette Hélène, pieuse comme Abgar son époux, n’accepta point de résider parmi des idolâtres, et se rendit à Jérusalem au temps de Claude, à l’époque de la famine prédite par Akab.(Actes des Apôtres, XI, 28; XXI, 10)[171] Elle acheta en Egypte, avec ses trésors, une immense quantité de blé qu’elle distribua aux pauvres, ainsi que le rapporte Josèphe.[172] Le tombeau d’Hélène, [monument] vraiment remarquable, se voit actuellement devant la porte de Jérusalem.[173]

Moïse de Khorène dit explicitement qu'Hélène, tout comme Abgar, appartenaient au mouvement créé par Jésus.

Kharran est naturellement Carrhès/Harran (voir à ce sujet l'article Kharran dans le "Dizionario di Storia" Tricani (it)). Au sujet de plusieurs mariages de Maryam-Helena voir les passages censurés du Talmud. Après la mort d'Abgar vers 50. Elle se serait remariée avec celui que les Toledoh Yeshu appelle « le roi Jannaï », c'est-à-dire de façon codée avec Agrippa II qui est plusieurs fois appelée ainsi dans le Talmud, comme d'autre rois Hasmonéens considérés négativement par les Pharisiens. Cela expliquerait que l'on ne connaisse pas d'épouse à Agrippa (II).

Généalogie d'Abgar V[modifier | modifier le code]

Arbre plus détaillé[modifier | modifier le code]

 
 
 
Tigrane II le Grand
 
Cléopâtre du Pont ?
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Artavazde II
tué à Alexandrie en -34
 
Femme inconnue
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Artaxias II
m en -20
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Artavazde III
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ma'nu Saphul
 
Mihrtad
 
Femme inconnue
 
Tigrane III
m en -6
 
Femme inconnue
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Abgar V
 
Salomé
Scheghameth
 
 
 
Érato d'Arménie
 
Tigrane IV
 
 
 
 

« Tigrane III was survived by two children from two different unnamed mothers: a son called Tigrane IV and a daughter, called Erato,[6] who succeeded their father on the Armenian throne[7]. »

{{Arbre généalogique}}

Hypothèse[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
Artavazde II
tué à Alexandrie en -34
 
Femme inconnue
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Artaxias II
m en -20
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Artavazde III
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ma'nu Saphul
 
Mihrtad
Salomas ?
 
Anne
de Characène
 
Tigrane III
Jacques ?
m en -6
 
Hadyath
femme d'Adiabène
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Abgar V
Zébédée[8] ?
 
 
 
Salomé
Maryam Scheghameth
 
Maryam[9] ?
Érato d'Arménie
 
Tigrane IV
Clopas ?
 
 
 
 
 
 

Précision de Tacite[modifier | modifier le code]

Annales II, III

« Artaxias, fils de ce prince, ennemi de Rome à cause du souvenir de son père, se maintint, lui et son royaume, avec le secours des Arsacides. Artaxias ayant péri par la trahison de ses proches, Tigrane (Tigrane III règne de 20 à 6 av. J.-C.) fut donné par Auguste aux Arméniens, et conduit dans ses États par Tibérius Nero (dans le contexte le futur empereur Tibère, car l'autre Tiberius Néron est mort en -33). Le trône ne resta pas longtemps à Tigrane, non plus qu'à ses enfants, quoique, selon l'usage des barbares, le frère et la sœur eussent associé leur lit et leur puissance. Un autre Artavasde fut imposé par Auguste, puis renversé, non sans perte pour nous. »

Tigranes III was survived by two children from two different unnamed mothers: a son called Tigrane IV and a daughter, called Erato,[10].

Hypothèse 2[modifier | modifier le code]

Ce qui donnerait l'hypothèse suivante:

 
 
 
 
 
Artavazde II
tué à Alexandrie en -34
Matthan ?
 
 
 
 
Esta ou Esther
 
 
 
Homme inconnu
Melchi[11] ?
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Artaxias II
m en -20
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Joachim ?
Heli
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ma'nu Saphul
 
Mihrtad
Salomas ?
 
Anne
de Characène
 
Tigrane III
Jacques ?
m en -6
 
Hadyath
femme d'Adiabène
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Abgar V
Zébédée[12] ?
 
 
 
Salomé
Maryam Scheghameth
 
Maryam[9] ?
Érato d'Arménie
 
Tigrane IV
Clopas ?
 
Joseph[13]
Ma'nu
 
Maryam
Helena
 
 
 
 
 
 
 
 

L'homme inconnu, qui pourrait correspondre à "Melchi" des sources chrétiennes, n'aurait épousé (ou généré les enfants: Joachim et Hadyath) qu'après la mort du premier mari d'Esta en -34. L'ordre des mariages correspond bien à ce qu'écrit Eusèbe de Césarée à la suite de sa citation de Jules l'Africain:
« De cette femme dont on a conservé le nom, Estha, Mathan de la descendance de Salomon, eut d'abord un fils, Jacob, puis il mourut ; Melchi de la descendance de Nathan, épouse sa veuve. Il était de la même tribu, mais non de la même famille, comme je l'ai dit plus haut, et il eut d'elle Héli (Joachim) comme fils. Ainsi donc Jacob et Héli, qui appartenaient à deux descendances différentes, étaient frères de mère. 67 Hêli mourut sans fils : alors, Jacob, son frère, épousa sa femme et ensuite eut d'elle Joseph, qui est son fils selon la nature (ainsi que le porte le texte où il est écrit : « Jacob a engendré Joseph »). Mais selon la loi, il était le fils d'Héli; car c'est à Héli que Jacob, en sa qualité de frère, avait suscité un descendant »

Un des parents d'en:Antigonus II Mattathias a-t-il été fait prisonnier par les Romains en -37, alors qu'Antigone Matthatias était décapité ? Ce parent s'appelait-il Matthat et s'est-il marié avec la veuve d'Artavazde II ?

Précision d'Hippolyte de Thèbes[modifier | modifier le code]

Hippolyte de Thèbes indique que le prêtre Matthan eut trois filles : Marie, Sobbé et Anne. Sobbé s'établit à Bethléem et fut la mère d'Élisabeth ; Anne se maria en Galilée et fut la mère de la sainte vierge. Celle-ci et Elisabeth étaient donc cousines germaines et leurs fils, Jésus et Jean, second cousins[14].

Selon le Coran et Hippolyte de Thèbes Anne et Élisabeth sont filles de Fâqûdh[15]. ». À Comparer Fâqûdh avec Sakûth que l'on trouve en araméen dans la généalogie de la Caverne des trésors pour indiquer la tribu à laquelle appartenait la femme de Matthan.

Tacite aurait alors doublement raison et Jacob Tigrane III se serait marié avec sa demi-sœur, Anne de Characène, fille de Matthan qui est aussi le père de Jacob. Cela confirme en tout cas que dans cette famille on pratiquait des mariages entre demi-frères et demi-sœurs, ce que l'on peut déduire en analysant simplement les données des sources chrétiennes. L'étiquette de Mamzer collée à Jésus s'explique, ainsi que les qualificatifs de panthera appliqués à plusieurs hommes de l'ascendance de Jésus, car ils s'étaient mariés avec leur demi-sœur ou leur « sœur selon la loi » à la suite d'un mariage léviratique. Ceux qui reprochaient à Joseph et Marie d'être frère et sœur selon la Loi, étaient naturellement un brin de mauvaise foi et en tant qu'adversaires résolus de Jésus cherchaient tous les prétextes pour le disqualifier et prouver qu'il ne pouvait pas être le Messie.

Complément à l'hypothèse no 2[modifier | modifier le code]

Melchi peut être le nom Malchos (Μάλχος). Il est donc tout à fait possible que le père de Joachim et de Hadyath soit celui que nous appelons Malichos Ier (Μάλχος chez Flavius Josèphe). Marc Antoine a « donné » le roi Artavazde II à Cléopâtre, il lui avait donc probablement « donné » sa femme, puisqu'il avait fait prisonnier toute la famille à l'exception d'un fils qui s'est enfui chez les Parthes. Cléopâtre voulait récupérer des territoires d'Hérode et s'est alliée pour cela à Malichos Ier. On ne connait pas exactement les termes de l'alliance, mais pour Josèphe, il est évident que l'attaque des Nabathéens est soutenue en sous-main par Cléopâtre. C'est d'ailleurs l'intervention de son gouverneur sur place et de ses forces militaires qui empêcheront les Nabatéens d'être complètement vaincus par Hérode. Il est donc tout à fait possible que si Cléopâtre fait exécuter Aravadze en -34, c'est pour permettre le mariage de sa femme avec le roi des Nabatéens, afin de sceller l'alliance qu'elle a passée avec lui.

Ce qui donnerait l'arbre suivant:

 
 
 
 
 
 
Femme de la
tribu de Saqûth[16]
 
Artavazde II
tué à Alexandrie en -34
Matthan ?
 
Esta ou Esther
 
 
 
 
 
 
Μάλχος ?
Melchi
m vers -30
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Artaxias II
m en -20
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ma'nu Saphul
m en -4
 
Mihrtad
Salomas ?
 
 
Anne de
Characène et
d'Atropatène
 
Tigrane III
Jacques ?
m en -6
 
Hadyath
femme d'Adiabène
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Joachim ?
Heli
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Abgar V
Zébédée[17] ?
m vers 50
 
 
 
Salomé
Maryam Scheghameth
fl. en 37
 
Maryam[9] ?
Érato
fl. en 12
 
Tigrane IV
Clopas ?
 
Joseph[13]
Ma'nu
m vers 25
 
Maryam
Helena
m vers 55
 
 
 
 
 
 
 
 

"Melchi" n'aurait épousé et engendré Joachim qu'après la mort du premier mari d'Esta entre -34 et -30.

« De cette femme dont on a conservé le nom, Estha, Mathan de la descendance de Salomon, eut d'abord un fils, Jacob, puis il mourut ; Melchi de la descendance de Nathan, épouse sa veuve. Il était de la même tribu, mais non de la même famille, comme je l'ai dit plus haut, et il eut d'elle Héli (Joachim) comme fils. Ainsi donc Jacob et Héli, qui appartenaient à deux descendances différentes, étaient frères de mère. 67 Hêli mourut sans fils : alors, Jacob, son frère, épousa sa femme et ensuite eut d'elle Joseph, qui est son fils selon la nature (ainsi que le porte le texte où il est écrit : « Jacob a engendré Joseph »). Mais selon la loi, il était le fils d'Héli; car c'est à Héli que Jacob, en sa qualité de frère, avait suscité un descendant »

Rappelons d'ailleurs que dans sa démonstration pour déterminer la date de naissance de Jésus Emmanuel (Yeshoua Ma'nu), Tertullien tirait argument de la date de la mort de Cléopâtre ce qui indique qu'elle a joué un rôle dans cette histoire susceptible d'influer sur la date de la naissance de Jésus Emmanuel et/ou de ses parents.

Fragments attribués à Jules l'Africain[modifier | modifier le code]

Christophe Guignard se trompe dans son intertitre de chapitre. Dans les deux citations qu'il donne Héli, Matthat et Lévi sont donnés comme étant des fils de Melki et donc comme étant tous trois des frères ou des demi-frères. Il rectifie dans le corps de son explication. À noter que Bar Hebraeus utilise probablement une traduction de l'Évangile selon Luc en latin, car dans le texte grec il n'est pas écrit « Héli, fils de Matthat et Matthat, fils de Lévi » comme il le cite, mais « Joseph de Héli, de Matthat, de Lévi, de Melki,... » Le « fils de » est ici une sur-interprétation fautive, alors qu'avec ce que l'on sait des règles du mariage léviratique, la formulation que l'on trouve dans l'évangile attribué à Luc peut correspondre à une transmission entre frères de l'obligation de donner une descendance à un de leur frère. Cette sur-interprétation fautive se retrouve aujourd'hui dans quasiment toutes les traductions du Nouveau Testament.

Toutefois, aussi bien Eusèbe de Césarée que Jules l'Africain disent que la généalogie de l'Évangile selon Luc donne « Joseph de Héli, de Melki,... » sans mentionner Matthat et Lévi, ce qui semble signifier que la version que nous lisons aujourd'hui n'était ni la seule, ni la plus répandue au IVe siècle. Pour Christophe Guignard, l'attribution de cette explication à Jules l'Africain semble des plus hypothétiques, on retrouve pourtant cette attribution aussi bien dans la formulation résumée de Bar Hebraeus (XIIIe siècle) que dans L'exposé des offices ecclésiastiques, et dans le Fragmenta Florentina, il est bien difficile d'affirmer que l'attribution à Jules l'Africain ne concerne que la première partie de son court exposé. Des critiques comme Tischendorf font remarquer qu'Irénée de Lyon ne compte que 72 générations du Christ à Adam dans la généalogie de l'Évangile selon Luc, alors que dans les versions actuelles, nous lisons 74 noms entre le Christ et Adam. Il en a donc conclu qu'Irénée, tout comme Jules l'Africain disposaient d'une version où ne figuraient pas les noms des demi-frères d'Héli: Lévi et Matthat.

Dans cette logique, Lévi et Matthat sont des demi-frères d'Héli, car s'ils avaient été pleinement frères d'Héli, ils auraient été demi-frère de Jacques et donc ce dernier n'aurait pas engendré une descendance à Héli, mais à son premier frère sans fils : Matthat. Jacques génère un fils à Héli, car c'est son demi-frère, alors que Matthat et Héli ne sont ni ses frères, ni ses demi-frères. L'ajout de ces deux maris de la femme d'Héli et de Jacques ne change rien du point de vue de la filiation à David et a pour seul effet de modifier le nombre de générations. C'était peut-être le but recherché. Cette nouvelle version de la généalogie de l'Évangile selon Luc a peut-être été généralisée après la prise de pouvoir par Constantin en même temps qu'a été généralisée la version de l'Évangile selon Matthieu à laquelle ont été ajouté les deux chapitres sur l'enfance de Jésus qui ne semblait pas figurer dans les versions précédentes.

Ce qui donnerait l'arbre suivant:

Arbre incluant le fragment attribué à Jules l'Africain[modifier | modifier le code]


 
 
 
 
 
 
Femme de la
tribu de Saqûth[18]
 
Artavazde II
tué à Alexandrie en -34
Matthan ?
 
Esta ou Esther
 
Μάλχος ?
Melchi
m vers -30
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Artaxias II
ex. en -20[19]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Hadyath
 
Matthat
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ou
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Hadbath
 
 
 
Lévi
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
femme
 
 
 
 
 
 
 
 
Ma'nu Saphul
m en -4
 
Mihrtad
Salomas ?
 
 
Anne de
Characène et
d'Atropatène
 
Tigrane III
Jacques ?
m en -6
 
d'Adiabène
 
 
 
 
 
 
Joachim ?
barpanther
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Hana/Dina
Fille de Peqoud
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Heli
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Abgar V
Zébédée[20] ?
m vers 50
 
 
 
Salomé
Maryam Scheghameth
fl. en 37
 
Maryam[9] ?
Érato
fl. en 12
 
Tigrane IV
Clopas ?
 
Joseph[13]
Ma'nu
m vers 30
 
Maryam
Helena
m vers 55
 
 
 
 
 
 
 
 

Identité de la grand-mère[modifier | modifier le code]

Hypothèse complémentaire

Le nom d'une de la grand-mère maternelle d'Îsâ — qui est aussi son arrière grand-mère paternelle — Esta/Esther, fait penser à celle qui va devenir la femme de Phraates IV, appelée Thermusa par Flavius Josèphe, mais Thea Urania (Astarté) dans d'autres sources. Joseph dévalorise clairement cette femme et la présente comme une esclave anonyme que l'empereur Auguste a donné à Phraates comme un cadeau empoisonné. Toutefois, le fait que Phraates en fasse immédiatement sa première épouse et la reine légitime et qu'il désigne le fils qu'il a avec elle comme son héritier légitime, laisse penser qu'il s'agit de quelqu'un d'un rang exceptionnel et probablement royal. Il pourrait s'agir de la femme d'Artavazde II qui en tant que prisonnière de guerre s'est en effet retrouvée esclave propriété de Marc-Antoine dans un premier temps, mais qui est devenu la propriété de d'Octave-Auguste après sa victoire à Actium en -31. Le don de cette femme de rang royal après l'exécution de son mari en -34 et pour celler le traité entre Rome et les Parthes, où ceux-ci rendent les aigles (Aquila) romaines qui avaient été prises à la bataille de Carrhès est donc tout à fait envisageable.
La révolte des nobles Parthes contre son fils pourrait indiquer qu'elle n'était pas arsacide.

Ce qui donne l'arbre suivant:

 
 
 
 
 
Artavazde II
tué à Alexandrie en -34
 
 
 
 
Thea Urania (Astarté)
Esta / Esther
 
 
 
Homme inconnu
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Artaxias II
m en -20
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Joachim ?
Heli
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ma'nu Saphul
 
Mihrtad
Salomas ?
 
Anne de
Characène et
d'Atropatène
 
Tigrane III
Jacques ?
m en -6
 
Hadyath
femme d'Adiabène
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Abgar V
Zébédée[21] ?
 
 
 
Salomé
Maryam Scheghameth
 
Maryam[9] ?
Érato
 
Tigrane IV
Clopas ?
 
Joseph[13]
Ma'nu
 
Maryam
Helena
 
 
 
 
 
 
 
 

Le père inconnu des enfants d'Esta peut être son mari Phraates IV à partir de -20, ou son « maître » de -34 à -20 puisqu'elle était esclave, ou un autre prisonnier avec lequel elle se serait mariée. Jusqu'en -31 son « maître » a été Marc Antoine, au-delà de cette date la logique veut que ce soit Octave-Auguste.

Julia Urania et Thea Urania[modifier | modifier le code]

Julia Urania, femme de Ptolémée de Maurétanie portait aussi ce nom et pourrait venir de cette région. Urania est un ancien mot grec signifiant « céleste », « Ciel » ou « Univers » et un ancien et actuel nom grec. Urania ou Ourania, était, dans la mythologie grecque, la muse de l'astronomie et une fille de Zeus par Mnemosyne et aussi une arrière-petite-fille d'Ouranos[22],[23]. Le nom Urania est originaire d'Emèse[24]. Deux autres rois prêtre d'Emèse partageaient le nom Uranius, la variante masculine de Urania ; c'étaient : Uranius Antoninus qui régna de 210 jusqu'à 235 et Lucius Julius Aurelius Sulpicius Sévèrus Uranius Antoninus qui régna de 235 jusqu'à 254. Ce ne fut pas la seule reine à porter le nom Urania. La reine et épouse du roi parthe Phraatès IV portait le nom de Thea Urania (Astarté) (en)[24].

Le père du mari de Julia Urania était Juba II (52 av. J.-C.23 ap. J.-C.), lui-même fils du roi de Numidie Juba Ier, et époux de Cléopâtre Séléné, unique fille de Cléopâtre VII et de Marc Antoine. Le jumeau de Cléopâtre Séléné (Luna) est Alexandre Hélios (le soleil) qui a été marié à Iotapa d'Atropatène, une princesse de Médie-Atropatène, fille du roi Artavasdes I of Media Atropatene.

Hypothèse avec le POV de Victor Langlois[modifier | modifier le code]

Pour des questions de chronologie, il me semble peu vraisemblable que Ptolémée Mennaeus soit un fils de Ma'nu Saphul comme le suggère Victor Langlois.

 
 
 
 
 
 
 
Artavazde II
tué à Alexandrie en -34
 
Femme inconnue
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Artaxias II
m en -20
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Artavazde III
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ma'nu Saphul
 
 
 
Mihrtad
 
Femme inconnue
 
Tigrane III
m en -6
 
Femme inconnue
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ptolémée Mennaeus[25] ?
m v. -40
 
Abgar V
 
Salomé
Scheghameth
 
 
 
Érato
 
Tigrane IV
 
 
 
 

Usage de deux noms[modifier | modifier le code]

Moïse de Khorène appelle Ma'nu Saphoul « Arscham ou Arsame, fils d’Ardaschès frère de Tigrane, père d’Abgar » et précise « Quelques Syriens le nomment Manova (forme de Ma'nu ou Maanou) selon l’usage commun à plusieurs princes d’avoir deux noms, comme Hérode Agrippa, comme Tibia Antonin ou Titus Justus (Titius Justus ?). » Jean-Pierre Mahé fait remarquer « qu'Eusèbe de Césarée commmente de la même façon de double nom d'Hérode Agrippa (HE, II, 10, 10) (p. 179 et p. 355 note no 4) », mais ce que je lis dans ma traduction depuis le grec n'est pas cela:

« Je suis frappé, ici comme ailleurs, de la ressemblance de ce récit de Josèphe avec celui des divines Écritures. Si l'on allègue la différence de nom du roi, le temps et le fait montrent bien qu'il s'agit du même personnage. Il y aura eu une erreur de transcription qui aura changé le nom du prince ou bien celui-ci avait deux noms ainsi que beaucoup d'autres. »

Moïse appelle Ardaschès celui que les historiens appellent Artaban III, ce qui s'explique fort bien s'il s'appelait Artaban Ardaschès. Le nom Ardaschès est d'ailleurs confirmé par d'autres sources. Il appelle aussi Tigrane, celui que nous appelons Orodès II, ce qui là aussi s'explique s'il s'appelait Orodès Tigrane. Par ailleurs Artaxias II est aussi appelé Ardachès, mais là il s'agit vraisemblablement de deux formes du même nom. Plusieurs Ataxias dans une source sont désigné sous la forme Ardachès dans une autre.

Puisque Arshama veut dire "le Noir", cela signifierait qu'il était appelé « Ma'nu le Noir » comme son fils lui aussi appelé « Abgar le Noir ».

Un Hélix, Helios ou Héli, frère d'un Malichos[modifier | modifier le code]

"Cassius avait à peine quitté la Syrie", donc vers -53, Hélix, frère de Malichos, celui qui a été tué sur ordre d'Hérode car il avait empoisonné son père Antipater.

1[123]. [236] Cassius avait à peine quitté la Syrie qu'une nouvelle sédition éclata à Jérusalem. Un certain Hélix (Ἕλικος, Héli ou Helios ?) se mit à la tête d'une armée et se souleva contre Phasaël, voulant, à cause du châtiment infligé à Malichos, se venger d’Hérode sur la personne de son frère (Phasaël). Hérode se trouvait alors à Damas, près du général romain Fabius ; désireux de porter secours à Phasaël. il fut retenu par la maladie. Cependant Phasaël quoique laissé à ses seules forces, triompha d'Hélix et accusa Hyrcan d'ingratitude, pour avoir favorisé les desseins d'Hélix et laissé le frère de Malichos s'emparer d'un grand nombre de places et particulièrement de la plus forte de toutes, Masada.

2. [238] Mais rien ne pouvait garantir Hélix de l'impétuosité d'Hérode. Celui-ci, rendu à la santé, lui reprit les places-fortes et le fit sortir lui-même de Masada, en suppliant. Il chassa pareillement de Galilée Marion, tyran de Tyr, qui avait déjà pris possession de trois places...

  • Un Hélix vivant en -53 peut tout à fait être vivant vers -15 et donner alors naissance à une fille, surtout si comme le disent les sources il meurt peu après.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Selon Moïse de Khorène, Barzapharnès est « chef de la satrapie des Reschdouni (Rechtouni) »; Histoire d'Arménie, livre II, § XIX.
  2. Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, Pygmalion, Paris, 2011 (ISBN 9782756404721), p. 40.
  3. Zora est donc d'un juif babylonien, "les Kentouni" sont les seigneurs d'une satrapie de même nom donné pour être descendant des « Cananéens » par MAR APAS CATINA.
  4. Marie-Louise Chaumont, « L'Arménie entre Rome et l'Iran : I de l'avènement d'Auguste à l'avènement de Dioclétien », dans Aufstieg und Niedergang der römischen Welt, II, 9.1, 1976, p. 83.
  5. S'il s'agit de l'ère de Mésopotamie, cela correspond à 32/33
  6. History of Armenia by Vahan Kurkjian, Chapter 14: Artavazd – The last Tigranes
  7. Bunson, Encyclopedia of the Roman Empire, p.200
  8. Selon Su-Min Ri, Zébédée = Zabdai. "Beth Zabdai" est le nom d'une île du Tigre qui s'appelle aussi "Beth Qardou" (Qardouq ?). La région montagneuse proche porte aussi le nom de Qardou. La capitale du territoire d'Abgar V est initialement Nisibe proche de cette île. Abgar déplace sa capitale pour créer Édesse, probablement après le partage du territoire avec Monobaze Ier. Zabdai est aussi la sœur de Melchisédech et donc la femme de Arpakshad (Commentaire de la Caverne Des Trésors, p. 429).
  9. a b c d et e Appelée Marie Jacobé dans les sources en Latin, car fille de Jacob.
  10. History of Armenia by Vahan Kurkjian, Chapter 14: Artavazd – The last Tigranes.
  11. Melchi veut dire "Roi".
  12. Selon Su-Min Ri, Zébédée = Zabdai. "Beth Zabdai" est le nom d'une île du Tigre qui s'appelle aussi "Beth Qardou" (Qardouq ?). La région montagneuse proche porte aussi le nom de Qardou. La capitale du territoire d'Abgar V est initialement Nisibe proche de cette île. Abgar déplace sa capitale pour créer Édesse, probablement après le partage du territoire avec Monobaze Ier. Zabdai est aussi la sœur de Melchisédech et donc la femme de Arpakshad (Commentaire de la Caverne Des Trésors, p. 429).
  13. a b c et d Bien qu'engendré par Jacques, Joseph est le fils d'Heli par mariage léviratique, car comme l'écrit Eusèbe de Césarée, Heli n'a pas eu de fils. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « lévirat Joseph » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  14. Alexandre Najjar, Saint Jean-Baptiste, Pygmalion, Coll. Chemins d'éternité, p. 19.
  15. Dans la tradition musulmane, Élisabeth s'appelle Îsha (ou Ashâ`) et est l'épouse de Zacharie et la mère de Yahya (le Baptiste). Selon le Dictionnaire du Coran, des historiens anciens indiquent que Îsha et Hannah (Élisabeth et Anne) « seraient deux sœurs, filles de Fâqûdh, cf. Mohamad Ali Amir-Moezzi Dir., Dictionnaire du Coran, Article « 'Imrân et sa famille », LAFFONT, Paris, 2007, pp. 417-418.
  16. Hippolyte de Thèbes indique que le prêtre Matthan eut trois filles : Marie, Sobbé et Anne. Sobbé s'établit à Bethléem et fut la mère d'Élisabeth ; Anne se maria en Galilée et fut la mère de la sainte vierge. Celle-ci et Elisabeth étaient donc cousines germaines et leurs fils, Jésus et Jean, second cousins.
  17. Selon Su-Min Ri, Zébédée = Zabdai. "Beth Zabdai" est le nom d'une île du Tigre qui s'appelle aussi "Beth Qardou" (Qardouq ?). La région montagneuse proche porte aussi le nom de Qardou. La capitale du territoire d'Abgar V est initialement Nisibe proche de cette île. Abgar déplace sa capitale pour créer Édesse, probablement après le partage du territoire avec Monobaze Ier. Zabdai est aussi la sœur de Melchisédech et donc la femme de Arpakshad (Commentaire de la Caverne Des Trésors, p. 429).
  18. Hippolyte de Thèbes indique que le prêtre Matthan eut trois filles : Marie, Sobbé et Anne. Sobbé s'établit à Bethléem et fut la mère d'Élisabeth ; Anne se maria en Galilée et fut la mère de la sainte vierge. Celle-ci et Elisabeth étaient donc cousines germaines et leurs fils, Jésus et Jean, second cousins.
  19. En -20, Artaxias II est assassiné par le parti pro-romain de sa cour pour permettre à Tigrane III, candidat poussé par Auguste qui a été élevé à Rome, de parvenir au pouvoir ; cf. (en) « Armenia and Iran », dans Encyclopædia Iranica (lire en ligne).
  20. Selon Su-Min Ri, Zébédée = Zabdai. "Beth Zabdai" est le nom d'une île du Tigre qui s'appelle aussi "Beth Qardou" (Qardouq ?). La région montagneuse proche porte aussi le nom de Qardou. La capitale du territoire d'Abgar V est initialement Nisibe proche de cette île. Abgar déplace sa capitale pour créer Édesse, probablement après le partage du territoire avec Monobaze Ier. Zabdai est aussi la sœur de Melchisédech et donc la femme de Arpakshad (Commentaire de la Caverne Des Trésors, p. 429).
  21. Selon Su-Min Ri, Zébédée = Zabdai. "Beth Zabdai" est le nom d'une île du Tigre qui s'appelle aussi "Beth Qardou" (Qardouq ?). La région montagneuse proche porte aussi le nom de Qardou. La capitale du territoire d'Abgar V est initialement Nisibe proche de cette île. Abgar déplace sa capitale pour créer Édesse, probablement après le partage du territoire avec Monobaze Ier. Zabdai est aussi la sœur de Melchisédech et donc la femme de Arpakshad (Commentaire de la Caverne Des Trésors, p. 429).
  22. Hésiode, Theogony 78.
  23. Ovide, Fastes, v. 55.
  24. a et b Ptolemaic Genealogy: Cleopatra Selene, note no 10
  25. D'après Victor Langlois qui assimile "Mennaeus" au « Maanou des Syriens » qui désignait le père d'Abgar selon Moïse de Khorène.