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Utilisateur:Jessmgkh/Brouillon

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La Commission nationale française pour l'UNESCO [1],[2],[3] a pour mission de contribuer au renforcement de l’influence française, intellectuelle et programmatique, à l’UNESCO et de promouvoir le rôle de l’Organisation et de ses valeurs au sein de la société française.


Histoire[modifier | modifier le code]

Création de la Commission nationale française pour l'UNESCO[modifier | modifier le code]

La Commission nationale française pour l’UNESCO provisoire, a été créée par le décret du 2 août 1946 publié au Journal officiel de la République Française le 1er octobre 1946 [4]. Il s’agit d’une association loi 1901, subventionnée par l’État.


Elle est dès le début très dynamique, organisant entre août 1946 et janvier 1948, huit sessions plénières et cinquante réunions de ses différents comités de travail. La France soutient alors fortement l’action de la Commission nationale française, l’encourageant à créer un climat de confiance et à rendre visible l’UNESCO dans l’opinion publique.


En janvier 1949, Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères, et Yvon Delbos, ministre de l’Éducation nationale, participent à la réunion de la Commission nationale française, qui se déroule dans le solennel Salon de l’Horloge du Quai d'Orsay [5]. Dans le Salon de l’Horloge, Robert Schuman promet à l’UNESCO « l’entier concours du gouvernement français et de l’opinion publique française » [6].


Rôle actif au sein de l'UNESCO[modifier | modifier le code]

La Commission nationale française déploie dès les premières années de réels efforts pour faire connaître l’UNESCO, notamment au moyen de la radio et de réunions-débats.


En 1956, à l’initiative de Paul Rivet, président de la Commission nationale française, est organisée la première conférence réunissant plusieurs Commissions nationales européennes à Aix-en-Provence, défendant l’idée que les Commissions nationales ne doivent pas se borner à un rôle consultatif. En effet, elles doivent contribuer au rayonnement de l’UNESCO, puissant élément catalyseur des bonnes volontés éparses dans le monde [7].


Au début des années 1960, la Commission nationale française voit sa taille et son importance augmenter : elle est désormais liée non seulement au ministère de l’Éducation nationale, mais aussi à ceux de l’Information, des Affaires culturelles, au Secrétariat d’État aux relations avec les États de la Communauté et au Haut Comité de la jeunesse ; elle comprend 140 membres et plus de 250 experts ; elle organise alors plus d’une centaine de réunions nationales par an, auxquelles s’ajoutent des réunions organisées par ses comités régionaux et artistiques [8].


Les Français ont toujours joué un rôle important à l’UNESCO, notamment au moyen de la Commission nationale. Ainsi, Jacques Havet, Jean Thomas, René Maheu (directeur général de l’UNESCO 1962 à 1974), tous les trois normaliens, ont été dans les années 1960 des figures clés de l’Organisation faisant de celle-ci un lieu où la culture française rayonne.


En 1987, l’Espagnol Federico Mayor est porté à la tête de l’UNESCO. Durant ses deux mandats, de 1987 à 1999 il s’investit beaucoup pour faire rayonner les Commissions nationales, à l’instar de la Bulgare Irina Bokova (2009-2017) et de la Française Audrey Azoulay élue depuis 2017 [9] .


Sous l’impulsion de quelques personnalités françaises clés, la France et l’UNESCO se sont rapprochées : le président François Mitterrand viendra en visite officielle cinq fois au siège de l’UNESCO durant son mandat [10] ainsi que les présidents Jacques Chirac, François Hollande et Emmanuel Macron [11],[12],[13].

Rôle et missions[modifier | modifier le code]

En France, la Commission nationale française a été créée par un décret du 2 août 1946, en application de l’article 7 de l’Acte constitutif de l’UNESCO qui prévoit l’établissement de commissions nationales dans chacun des États membres [14]. Elle a été la première à être mise en place, la France étant le pays hôte du siège de l’UNESCO.


Cette commission travaille en étroite collaboration avec les ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche ; de la Culture ; des Affaires étrangères ; de l’Écologie ; des Sports ; de l’économie. La Commission travaille aussi avec la Délégation permanente de la France auprès de l’UNESCO, organe diplomatique chargé de négocier, présenter et défendre les positions du Gouvernement français à l’UNESCO. La Délégation rend également compte aux autorités françaises de l’évolution des travaux et des avancées enregistrées au regard des objectifs assignés dans le cadre d’une concertation interministérielle préalable [15].



En tant qu'interface entre la France et l’UNESCO, la Commission nationale pour l’UNESCO a plusieurs missions [16] :


Contribuer au renforcement de l’influence française, intellectuelle et programmatique, à l’UNESCO :

  • constituer un réservoir d’experts de haut niveau, notamment par son Conseil d’administration, ainsi que par des représentants de la communauté intellectuelle française afin de mobiliser les capacités d’expertise françaises au profit de l’action de l’UNESCO ;
  • animer le réseau administratif correspondant aux champs de compétence de l’UNESCO (ministères, grands établissements publics, collectivités locales, etc.) ;
  • servir de laboratoire et de lieu d’échanges d’idées en lien avec l’agenda de l’Organisation (comités, groupes de travail, chaires UNESCO, etc.) ;
  • être une force d’évaluation et de proposition destinée à nourrir et renouveler les programmes de l’UNESCO.


Promouvoir le rôle de l’UNESCO et de ses valeurs auprès de la société française :

  • informer et sensibiliser sur l’UNESCO et ses actions ;
  • veiller à la mise en œuvre des programmes de l’UNESCO en France ;
  • coordonner et animer, au plan national, les réseaux mis en place par l’UNESCO pour faire connaître leurs programmes ;
  • renforcer les coopérations avec la société civile (associations, secteur privé) ;
  • initier et mettre en œuvre des coopérations internationales dans les domaines de compétences de l’UNESCO avec les autres commissions nationales et d’autres organisations (Union Européenne, Conseil de l’Europe, Organisation internationale de la Francophonie, etc.).


Actions, coopérations et réseaux[modifier | modifier le code]

Les actions et coopérations[modifier | modifier le code]

Les patronages[modifier | modifier le code]

Le patronage de la Commission nationale pour l’UNESCO est accordé pour montrer que la Commission appuie moralement un évènement ou un projet exceptionnels [17]. Le patronage de la Commission nationale peut être accordé à différentes réalisations ou différents événements, tels que des oeuvres cinématographiques et autres productions audiovisuelles, des publications, la tenue de congrès, réunions et conférences, l’attribution de prix, ainsi que d’autres manifestations nationales ou internationales [18]. En 2020, 79 demandes de patronages ont été accordées par la Commission nationale française pour l'UNESCO.


Les Prix UNESCO[modifier | modifier le code]

Il existe différents prix UNESCO, décernés par les secteurs de l’UNESCO. La Commission nationale française pour l'UNESCO présente des candidatures françaises aux Prix UNESCO.


Prix UNESCO Éducation

  • Prix UNESCO-Émir Jaber al-Ahmad al-Jaber al-Sabah pour la recherche et la formation dans le domaine des besoins éducatifs spéciaux des handicapés mentaux
  • Prix internationaux d’alphabétisation de l’UNESCO
  • Prix UNESCO pour l’éducation des filles et des femmes


Prix UNESCO en Sciences Sociales et humaines

  • Prix Avicenne d’éthique scientifique
  • Prix UNESCO-UNAM/Jaime Torres Bodet en sciences sociales, humaines et en art
  • Prix international UNESCO-José Martí
  • Prix international Simón Bolívar - UNESCO
  • Prix UNESCO/Juan Bosch pour la promotion de la recherche en sciences sociales en Amérique latine et dans les Caraïbes


Prix UNESCO Communication et information

  • Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano
  • Prix UNESCO/Jikji Mémoire du monde


Prix UNESCO Sciences

  • Prix UNESCO Sultan Qabus pour la préservation de l’environnement 2015
  • Prix UNESCO Kalinga de vulgarisation scientifique
  • Prix Michel Batisse en matière de gestion de réserve de biosphère
  • Prix UNESCO Carlos J. Finlay pour la microbiologie
  • Prix international UNESCO-Guinée équatoriale pour la recherche en sciences de la vie


Prix UNESCO Culture

  • Prix Sharjah pour la culture arabe
  • Prix international Mélina Mercouri (UNESCO-Grèce)


Les réseaux[modifier | modifier le code]

Les écoles associées de l'UNESCO[modifier | modifier le code]

Les « Écoles associées » de l’UNESCO, créées depuis les premières années de l’Organisation, constituent un vaste réseau international d’écoles, de la maternelle aux instituts de formation des enseignants, dont le projet d’établissement favorise l’ouverture aux domaines de compétences de l’UNESCO. Ces écoles, présentes dans plus de 180 pays, regroupent près d’un million d’enseignants et plusieurs millions d’écoliers dans plus de 11 500 établissements scolaires. Elles éduquent les jeunes aux valeurs de citoyenneté, de paix, du patrimoine, du développement durable, de diversité culturelle, etc. Le réseau français d’Écoles associées compte plus de 120 établissements en 2020. [19]


En s’appuyant sur les programmes du socle commun des connaissances et des compétences établi par le ministère de l’Éducation nationale, les Écoles françaises associées de l’UNESCO s’engagent à mettre en œuvre des projets interdisciplinaires innovants largement ouverts aux problématiques internationales et aux thématiques de l’UNESCO. Depuis l’été 2015 et avec le soutien du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la CNFU a décidé de renforcer le développement du réseau français des Écoles Associées de l’UNESCO sur l’ensemble du territoire et notamment au sein du réseau des établissements en zone d’éducation prioritaire (REP). [20]


Les clubs de l'UNESCO[modifier | modifier le code]

Les Clubs de l’UNESCO constituent un réseau mondial (environ 4 000 Clubs dans plus de 100 pays). Il permet d’agir collectivement pour la construction d’une culture de paix, l’émancipation des peuples et la défense de l’environnement.

Ce sont des organismes à but non lucratif et à vocation internationale, regroupant des militants décidés à agir en commun, qui privilégient l’éducation comme outil pour forger des valeurs et des comportements responsables, en développant les moyens, les compétences et les engagements nécessaires à un futur durable. Ils œuvrent pour favoriser la compréhension internationale et le dialogue entre les peuples, soutiennent les droits de l’Homme, contribuent à la formation civique et démocratique de leurs membres, participent au développement social et à l’épanouissement de la personne humaine et agissent pour la sauvegarde du patrimoine. Le réseau français des Clubs pour l’UNESCO compte 83 Clubs en 2020. [21]


Depuis 2017, le réseau des Clubs français est placé sous la responsabilité de la Commission nationale française pour l'UNESCO. L’accréditation est exercée par le comité national d'accréditation basé à la CNFU et est composé des représentants des ministères concernés. [22]


Les chaires UNESCO/Réseau UNITWIN[modifier | modifier le code]

Lancé en 1992, le Programme UNITWIN / Chaires UNESCO promeut la coopération et la mise en réseau internationales des universités afin de renforcer les capacités des établissements pour le partage des connaissances. Grâce à ce réseau, les établissements d’enseignement supérieur et de recherche du monde entier mettent en commun leurs ressources, humaines et matérielles, pour relever les défis urgents et contribuer au développement de leurs sociétés. Ce réseau rassemble plus de 700 établissements dans 126 pays. En France, le réseau compte à l’heure actuelle près de 40 chaires UNESCO.[23]


Dans de nombreux cas, les Chaires UNESCO jouent le rôle de groupes de réflexion et construisent des ponts entre les universités, les chercheurs, le grand public, les associations, et les décideurs politiques. Elles contribuent également au renforcement de la coopération Sud-Sud. Les Chaires UNESCO ont servi à étayer les décisions d’orientation, à créer de nouvelles initiatives d’enseignement, à générer l’innovation grâce à la recherche et à contribuer à enrichir les programmes universitaires existants tout en promouvant la diversité culturelle. [24]



Conseil d'administration[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Le Conseil d'administration de la Commission nationale française pour l'UNESCO est composé [25] :

  • Du bureau
  • De personnalités qualifiées
  • De membres de droit
  • De représentants de l'administration
  • De représentants des collectivités territoriales


Personnalités liées[modifier | modifier le code]

Les Présidents[modifier | modifier le code]

Liste des président de la Commission nationale française pour l'UNESCO depuis 2010
Nom Mandat
Jean Audouze 2010-2014
Daniel Janicot 2014-2019
Yves Saint-Geours 2019-Aujourd'hui


Les personnalités qualifiées[modifier | modifier le code]

  • Mouna Aoun, Groupe La Poste, secrétaire générale KissKissBankBank & Co [26].
  • Karol Beffa, Compositeur, musicologue, Professeur à l’École normale supérieure. Il a été élu « meilleur compositeur de l’année » aux Victoires de la Musique 2013 et a été titulaire de la Chaire de création artistique au Collège de France [27].
  • Barbara Cassin, De l’Académie française, docteur ès lettres en philosophie, directrice de recherche émérite au CNRS et fondatrice du Réseau des femmes philosophes (2009) [28].
  • Éric Chenut, Vice-Président délégué MGEN [29].
  • Michel Desvigne, Paysagiste français, récompensé en 2000 par la Médaille de l’Académie d’Architecture, en 2011 du Grand Prix de l’Urbanisme, et du prix Européen de l’Aménagement de l’Espace Public Urbain en 2014 [30].
  • Marie-Claire Daveu, Directrice du développement durable et des relations institutionnelles internationales Kering [31].
  • Gabriel de Broglie, De l’Académie française, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, historien et essayiste. Chancelier honoraire de l’Institut de France [32].
  • Suzy Halimi, Professeure émérite de l’université Sorbonne Nouvelle dont elle a été la présidente. Anciennement conseillère au ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, auprès du directeur de la Direction des Relations Internationales et de la Coopération [33].
  • Christine Kelly, Journaliste française de télévision et écrivain. Anciennement membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) [35].
  • Alexis Massart, Directeur d’ESPOL - European School of Political and Social Sciences. Doyen de la Faculté Libre de Droit de l’Université Catholique de Lille [36].
  • Yves Thréard, Journaliste et directeur adjoint de la rédaction et éditorialiste au « Figaro ». Membre du jury du prix littéraire des Hussards, présidé par Eric Naulleau et lauréat de prix Roland-Dorgelès 2018, décerné par l’Association des écrivains combattants [37].


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Commission nationale française pour l'UNESCO, Site internet - Commission nationale française pour l'UNESCO.
  2. Annuaire des Commissions nationales à l'UNESCO, Site internet de l'UNESCO.
  3. Annuaire du Service Public, Service-Public.fr.
  4. Décret de création de la Commission nationale française pour l'UNESCO publié au Journal officiel, sur Légifrance, Journal officiel.
  5. Brochure de Présentation de la Commission nationale française pour l'UNESCO, sur Site internet de la Commission nationale française pour l'UNESCO.
  6. Archives des discours de la Commission nationale française pour l'UNESCO, sur BNF.
  7. Ibid, sur BNF.
  8. Archives des discours de la Commission nationale française pour l'UNESCO, sur BNF.
  9. Élection Audrey Azoulay à la Tête de l'UNESCO,sur Culture Box.
  10. Archives des discours à l'UNESCO,sur Site internet des archives de l'UNESCO.
  11. Discours de Jacques Chirac à l'UNESCO,sur Le Monde.
  12. Discours de François Hollande à l'UNESCO,sur Site internet Vie Publique.
  13. Discours d'Emmanuel Macron à l'UNESCO,sur Site internet de l'Elysée.
  14. Acte Consitutif de l'UNESCO,sur Site internet de l'UNESCO.
  15. Question parlementaire sur le rôle de la Commission nationale française pour l'UNESCO,sur Site internet du Sénat.
  16. Brochure sur les rôles et missions des Commissions nationales,sur Site internet de la Commission nationale française pour l'UNESCO.
  17. Procédure de patronage de l'UNESCO,sur Site internet de l'UNESCO
  18. Patronages de la Commission nationale française pour l'UNESCO,sur Ouest France
  19. Le réseau des Écoles associées,sur Site internet du Ministère de l'éducation nationale
  20. Ibid,sur Site internet du Ministère de l'éducation nationale
  21. Le réseau des Cubs pour l'UNESCO,sur Site internet du Ministère de l'éducation nationale
  22. Ibid,sur Site internet du Ministère de l'éducation nationale
  23. Le réseau des Chaires UNESCO,sur Site internet du Ministère de l'éducation nationale
  24. Ibid,sur Site internet du Ministère de l'éducation nationale
  25. Brochure de présentation,sur Site internet de la Commission nationale française pour l'UNESCO
  26. Présentation Mouna Aoun,sur Site internet Banque Postale
  27. Présentation Karol Beffa,sur France Musique
  28. Présentation Barbara Cassin, sur Site internet Académie française
  29. Présentation d'Éric Chenut, sur Le quotidien du médecin
  30. Présentation de Michel Devigne, sur Site internet Michel Desvignes
  31. [https://www.kering.com/fr/groupe/notre-gouvernance/comite-executif/marie-claire-daveu/ - Présentation de Marie Claire Daveu], sur Site internet Kering
  32. Présentation Gabriel de Broglie, sur Site internet Académie française
  33. Présentation Suzy Halimi, sur Babelio
  34. Présentation Jean Jouzel, sur Futura Sciences
  35. Présentation Christine Kelly, sur Gala
  36. Présentation Alexis Massart, sur Site internet ESPOL
  37. [https://www.franceinter.fr/personnes/yves-threard/- Présentation Yves Threard, sur France Inter