Aller au contenu

Utilisateur:CHOCHOPAD17

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La Mongolie (en mongol, bitchig : ᠮᠣᠩᠭᠣᠯ

ᠤᠯᠤᠰ, cyrillique : Монгол Улс, transcription latine : Mongol Uls, littéralement : « Pays mongol ») est un pays d'Asie, situé entre la Russie au nord et la Chine au sud. Sa capitale et plus grande ville est Oulan-Bator (mongol : Улаанбаатар, Ulaanbaatar), la langue officielle est le mongol et la monnaie le tugrik.

La Mongolie fut le centre de l’Empire mongol au XIIIe siècle et fut ensuite gouvernée par la dynastie mandchoue Qing de la fin du XVIIe siècle à 1911, date à laquelle l'indépendance de la Mongolie fut proclamée à la faveur de la chute de l'Empire chinois. La politique de la République populaire mongole, bien que conservant officiellement son indépendance pendant la période soviétique, était alignée sur celle du Kremlin de Moscou. Après la fin de la Guerre froide et la chute du communisme en Mongolie en 1990, le pays adopta une constitution démocratique en 1992.

Son territoire est immense, mais possède très peu de terres arables, le pays étant montagneux et couvert de steppes dont l'aridité croît en allant vers le sud (désert de Gobi). Près de 28% des 3 millions d’habitants sont nomades ou semi-nomades. La religion principale est l'école des bonnets jaunes de la branche tibétaine du bouddhisme vajrayāna. La majorité des citoyens (80 %) est d’origine mongole. Il existe néanmoins des minorités turcophones, comme les Kazakhes et Touvains surtout à l’ouest. Près du tiers des habitants vit dans la capitale Oulan-Bator.

La Mongolie est le pays qui a la plus faible densité de population au monde avec 1,94 hab./km2.

Au cours de l'histoire beaucoup d'ethnies ont peuplé le territoire actuel de la Mongolie. La plupart étaient nomades, et formaient des confédérations plus ou moins puissantes.

Durant la Préhistoire, dans les plaines du nord de la Mongolie, de mystérieuses représentations de créatures cornues à bec d'oiseau semblent grimper le long de monolithes de granite appelés « pierres à cerf ». Ces stèles dont certaines atteignent 4,5 m de hauteur, montrent aussi des ceintures équipées de flèches, de haches et d'outils de l'âge du bronze. Selon les spécialistes qui tentent de déchiffrer ces monuments, ils ont été érigés entre 1100 et 800 av. J.-C.. « Ce sont des hommages à des chefs ou à des guerriers, peut-être tombés au combat », avance l'anthropologue William Fitzhugh (en). Pour lui, ces créatures mi-renne mi-oiseau devaient montrer le chemin vers l'au-delà. Quelle que soit leur signification, déclare Fitzhugh, elle était forte, car, pour chaque stèle, plusieurs chevaux ont été sacrifiés. Leurs têtes ont été enterrées en cercle autour des monolithes, le nez pointé vers le soleil levant. On a déjà retrouvé plus de 600 pierres en Mongolie, au Kazakhstan et en Russie. Ces monolithes sont très souvent associés à des tumulis, des monuments funéraires constitués d'un amas de pierres central ceinturé de cercles ou de carrés de pierres.

Vers -245 apparaissent les Xiongnu, ils deviennent les principaux ennemis de la Chine pour les siècles qui suivent, et la Grande Muraille de Chine fut construite en partie pour se protéger de leurs incursions. Certains historiens pensent que les Huns descendent des Xiongnu.

Après la disparition des Xiongnu, apparaissent les Ruanruan, qui sont à leur tour supplantés par les Köktürks (ou Turcs bleus) qui dominent la région du VIe au VIIIe siècle.

Au VIIIe siècle apparaissent les ancêtres des Ouïghours, puis les Khitans et les Jurchen. Vers le Xe siècle le territoire est peuplé de Mongols qui seraient une branche du peuple Xianbei. À cette période, le pays est divisé en plusieurs tribus liées par des alliances et en guerre perpétuelle.

L'Empire chinois en 1861, carte de Johnson.

Article détaillé : Empire mongol.

Au XIIIe siècle, un chef nommé Temudjin unifie les tribus mongoles, prend le nom de Gengis Khan et crée un empire, œuvre poursuivie par ses successeurs Ögödei, Güyük, Möngke et Khubilai. La Chine est dominée à partir de la deuxième moitié du XIIIe siècle par les Mongols qui y fondent la dynastie Yuan, 1234~1279 – 1368). Cet empire commence à s'effondrer en 1368, avec la perte de la Chine. Au XVIe siècle, sous le règne d'Altan Khan, les Mongols se convertissent au bouddhisme tibétain. Un siècle plus tard, ils tombent sous la domination des Mandchous et les soutiennent pour la conquête de la Chine. La Mongolie est transformée en deux provinces chinoises, la Mongolie-Intérieure et la Mongolie-extérieure.

Au cours du XVIIe siècle, la région sibérienne du lac Baïkal, au nord de la Mongolie, est annexée par la Russie impériale. Le Bogdo Gegen du monastère de Gandantegchinlin aurait cherché l'appui de la Russie pour se libérer de l'emprise politique chinoise[réf. nécessaire].

Indépendance de la Mongolie extérieure[modifier | modifier le code]

Avant 1910, la Mongolie est plus ou moins un protectorat russe. Néanmoins, avec la défaite russe de la guerre russo-japonaise de 1904-1905, désastre financier, et militaire, où l'empire russe perd le port de Port-Arthur en Chine, les Russes préfèrent ne pas entériner un protectorat. La Mongolie sert de zone tampon entre la Chine, et l'empire russe, et même avec le Japon, à l'est, qui annexe la péninsule coréenne en 1910, et a des vues sur la Chine du Nord-Est. L'empire russe renonce à annexer la Mongolie en 1908, car il n'a pas assez de cadres pour administrer un territoire aussi immense, de plus, l'empire russe préfère concentrer le plus gros de son armée à l'ouest et au centre de son empire, où la menace des empires allemand et austro-hongrois, et aussi turc, se fait déjà plus oppressante. Globalement, à cette époque, l'empire russe n'avait pas les moyens financiers pour gérer un tel territoire, alors qu'il avait déjà des difficultés ailleurs (surtout dans ses possessions d'Asie centrale).[réf. nécessaire]

Profitant de la révolution chinoise de 1911 et de l'éviction du dernier empereur mandchou, Puyi, l'actuelle Mongolie proclama son indépendance le 1er décembre 1911 en tant que Mongolie autonome, quelques semaines après la sécession de la province de Hubei, lors du Soulèvement de Wuchang, le 10 octobre. Le Bogdo Gegen prit la direction politique du pays avec le titre de Bogdo Khan. Le pays est alors divisé entre la Mongolie-Intérieure, région autonome chinoise et la Mongolie parfois dite extérieure, qui correspond à l'actuel pays nommé Mongolie.

Avec les désordres de la révolution Chinoise, où la Chine se retrouve désormais confrontée au Japon, la Mongolie passe totalement sous influence des Russes, puis de l'URSS.

Carte américaine de l'Est de l'Asie en 1932.

Une révolte populaire menée par Damdin Sükhbaatar se produit en 1921. Un Parti populaire mongol fut créé sous l'impulsion de la Russie soviétique en 1921 et un gouvernement provisoire fut nommé le 11 juillet 1921. Au même moment, Touva autre région mongole, prend son indépendance avec la Chine et devient rapidement un oblast autonome de Russie.

Après la mort de Damdin Sükhbaatar en 1923 et celle du Bogdo Khan en 1924, la République populaire mongole fut proclamée le 26 novembre 1924. La capitale du pays est baptisée Oulan-Bator « la ville du héros rouge » en référence à Damdin Sükhbaatar.

Durant la guerre frontalière soviéto-japonaise de 1939, l'URSS défend la Mongolie contre le Japon. Les forces mongoles participent ensuite à l'offensive soviétique contre les forces japonaises en Mongolie Intérieure en août 1945. Sur fond de menace russe d'une reprise de la Mongolie Intérieure par la Mongolie, la République de Chine accepte de reconnaître l'indépendance de la Mongolie à la condition d'un référendum. Le 20 octobre 1945, un référendum est organisé et les Mongols votent pour l'indépendance (97,8 % de oui ; 98,4 % de participation) sous le contrôle de l'Armée rouge. Après l'établissement de la République populaire de Chine, les deux pays se reconnaîtront mutuellement le 6 octobre 1949.

Ainsi, la République populaire mongole fut reconnue à la fois par la République de Chine et la République populaire de Chine. Le pays s'est cependant rapproché des Soviétiques après 1958 et a abrité de nombreuses bases soviétiques pendant la Guerre froide. La Mongolie a rejoint les Nations unies en 1961.

En 1990, le parti communiste a relâché son contrôle sur le gouvernement à la suite de la révolution démocratique. En 1992, la république populaire a été abandonnée et a été remplacée par un État hybride, entre système parlementaire et système présidentiel.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le désert de Gobi est entouré de hautes barrières montagneuses, au sud le plateau tibétain, à l'ouest l'Altaï et les monts Célestes, à l’est les monts Khingan.

Article détaillé : Géographie de la Mongolie.

La Mongolie possède un territoire de 1 566 500 kilomètres carrés. La Mongolie se situe sur un vaste plateau montagneux incliné d’ouest en est dont 80 % des espaces se situent à plus de 1 000 mètres d’altitude. Le climat de la Mongolie est l’un des plus continentaux du globe : les températures descendent régulièrement autour de −40 °C en hiver dans la plupart des régions et peuvent dépasser +40 °C en été dans le désert de Gobi.

Reliefs et écosystèmes[modifier | modifier le code]

Carte topographique de la Mongolie.

D’un point de vue écologique, la Mongolie occupe une région charnière en Asie centrale. Par sa position centrale en Asie et sa continentalité, la Mongolie est à la croisée de cinq grands écosystèmes asiatiques : la steppe herbeuse dans la partie centrale n'occupe pas moins de 20 % du territoire national, le désert et la steppe désertique du Gobi au sud occupent un même pourcentage d’espace, viennent ensuite les hautes montagnes et milieux de type alpins, la steppe semi boisée et, au nord, la taïga constituée de vastes forêts denses de mélèzes et pins.

À l’extrême ouest domine la haute chaîne montagneuse de l’Altaï aux sommets de plus de 4 300 mètres où vivent notamment des Kazakhs (unique peuple musulman d’une Mongolie bouddhiste). Le point culminant de la Mongolie, le Kujten Uul à 4 374 m, fait partie de cet ensemble.

Le centre du pays, plus fertile, est traversé par les monts Khangaï. Il constitue un territoire riche en pâturages pour les nomades. C’est une région de volcans éteints atteignant pour certains plus de 3 000 mètres d’altitude.

Une partie du pays est constituée de steppes. La désertification touche 140 000 des 1 565 500 km2. Le Désert de Gobi recouvre une partie du sud du pays, alors qu'au nord et à l'ouest, se trouvent des régions montagneuses aux forêts abondantes.

Climat[modifier | modifier le code]

Le désert de Gobi, Parc national Gobi Gurvansaikhan.

Le climat est chaud en été et extrêmement froid en hiver, avec des températures pouvant descendre jusqu'à −40 °C. Le pays est aussi sujet au dzud ou zud. Les dzuds blancs sont d'importantes chutes de neige empêchant l'accès aux pâturages. Les dzuds noirs correspondent à l'absence de couverture neigeuse protégeant la terre, provoquant la déshydratation du bétail. De telles conditions climatiques entraînent des pertes de bétail inévitables et se révèlent problématiques pour l'homme, dans l'incapacité de prévoir l'augmentation du nombre d'animaux. Oulan-Bator est la capitale possédant la température moyenne la plus basse au monde (−2,4 °C).

L'ensemble du pays reçoit très peu de précipitations : une moyenne annuelle de 200 à 350 mm dans le nord, qui décroît en allant vers le sud, l'extrême sud étant occupé par le désert de Gobi, où certaines régions ne reçoivent aucune précipitations durant des années. Le pays se trouve généralement au cœur d’un système de hautes pressions (anticyclone) qui font que le ciel est très souvent dégagé (moyenne annuelle de 257 jours sans nuages). La Mongolie est d'ailleurs parfois surnommée le « pays au ciel bleu ».

Biodiversité[modifier | modifier le code]

Grâce à la multiplicité de ses habitats et sa très faible densité humaine, la Mongolie accueille une quantité d’espèces importante, tant par leur adaptation que par leur rareté à l’échelle mondiale.

Au nombre des espèces animales, on peut noter l’hémione (âne sauvage), le mazaalai (ours du Gobi), la panthère des neiges, le saïga, le cheval sauvage de Przewalski, le chameau sauvage de Bactriane, le loup, et chez les oiseaux des rapaces et charognards et plusieurs espèces migratrices de grue. On remarque également la présence de petits mammifères : hérisson du désert à longues oreilles et de petits rongeurs comme le hamster du désert.

La flore n’est pas en reste, une grande partie de la flore alpine actuelle proviendrait d’espèces de la lointaine Asie centrale. L’espèce reine de la steppe est sans aucun doute l’armoise odoriférante ou grande absinthe, tandis que le roi en serait le saxaul, un petit arbre robuste du désert de Gobi. On trouve également en abondance l’edelweiss, l'ancolie, la matricaire, le lys martagon, le petit érythronium Dent-de-chien, la pivoine, la dryade à huit pétales, le trolle, l'anémone pulsatille, la gentiane, diverses renoncules, etc.

Le climat et l'altitude limitent les plantes cultivables. La céréale principalement cultivée en Mongolie est le millet, on cultive également le blé sarrasin.

Dans certaines provinces comme Khövsgöl, Khentii ou Khovd, ainsi que dans les régions géographiques du Khangai et du Khingan, on cultive le cassis (үхрийн нүд), une baie de montagne, dont on fait notamment de la confiture (чанамал) et l'argousier (чацаргана) dont on tire le jus.