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Sébécourt

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Sébécourt
Sébécourt
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Évreux
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Conches
Maire
Mandat
Dany Bouvet
2020-2026
Code postal 27190
Code commune 27618
Démographie
Population
municipale
463 hab. (2021 en évolution de −3,14 % par rapport à 2015)
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 58′ 20″ nord, 0° 50′ 18″ est
Altitude Min. 130 m
Max. 178 m
Superficie 14,8 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Évreux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Conches-en-Ouche
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Sébécourt

Sébécourt est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Géographie

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Localisation

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En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 710 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune des Bottereaux à 16 km à vol d'oiseau[5], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 736,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Sébécourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (57,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,6 %), terres arables (35,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), prairies (2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous la forme Sebecort en 1080 (charte de Raoul de Tosny)[14], Sebecuria en 1243 (charte de Pierre de Courtenay)[15].

Le premier élément est, comme c'est le plus souvent le cas, un nom de personne germanique. Il s'agit vraisemblablement de Sigebert, dont procède le nom de famille Sébert, bien attesté en Normandie. François de Beaurepaire[16] constate par ailleurs une évolution phonétique analogue à celle d'Hébécourt (Gisors, Herberti cortis XIIe siècle), composé avec l'anthroponyme germanique Herbert, plus fréquent en Normandie sous la forme du patronyme Hébert.

À noter qu'on ne peut pas avoir recours au nom de personne norrois Sibbi comme dans Sébeville (Manche, Sebevilla 1159 - 1181), car l'appellatif -court n'était plus utilisé au moment de la colonisation anglo-scandinave[17].

Nom de lieu en -court, désignant un établissement rural mérovingien, voire carolingien, comme il en existe très peu dans le pays d'Ouche (cf. aussi Nonancourt, à la limite sud du pays d'Ouche).

On trouve aussi quelques toponymes germaniques comme Neaufles et le Rebais, hameau aux Bottereaux.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2008 Raymond Davoust    
mars 2008 En cours Dany Bouvet DVD Fonctionnaire
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

En 2021, la commune comptait 463 habitants[Note 2], en évolution de −3,14 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
654680731647648623610608572
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
586504510490495477448388350
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
319301308278237228245271270
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
265224187219273315331340419
2014 2019 2021 - - - - - -
468470463------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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L'église Saint-Nicolas

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L'église Saint-Nicolas.

L'église, édifice Logo monument historique Inscrit MH (1953) au titre des monuments historiques[22], est construite en pierre blanche et silex noir. Elle comporte, chose rare à notre époque, un porche précédé d'un atrium mutilé par la guerre. Le mobilier intérieur s'est trouvé plus ou moins dispersé. Certains retables se trouveraient aujourd’hui à L'Isle-Adam. Deux tableaux datant du règne de Louis XIII se trouvent sous les retables que certains archéologues[Qui ?] mettent au-dessus des œuvres analogues existant dans le diocèse. Le chandelier pascal date de l'époque François Ier.

L'église est restaurée entre 2010 et 2016 par des bénévoles de l'association Chantiers Histoire et Architecture Médiévales[23].

Les cloches de l'église Saint-Nicolas

En 1759, la première cloche a été bénie par Me Pierre Gosseaume, curé de Sébécourt, et nommée par le prince Charles-Godefroy de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon, vicomte de Turenne, pair et grand chambellan de France, chevalier de l'ordre de Saint-Hubert.

En 1827, la deuxième cloche a été bénie par Alexandre Jérémie Damoiseau, prêtre de Sébécourt, et nommée Marie Césarine par M. Gazan Deslande, secrétaire général de la Préfecture du département de L’Eure, chevalier de l’Ordre Royal de la Légion d'honneur, et par Dame Antoinette Césarine Rotrou, son épouse, en présence de MM. Charles Martin Halotel, maire et Jean-Baptiste Lemoulle, adjoint.

Liste des objets classés de l'église Saint-Nicolas (liste des biens mobiliers inventoriés sur Palissy [2]) :

La chapelle Saint-Blaise

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Cette chapelle romane, située dans la forêt près du chemin du Fidelaire à La Houssaye, date du XIIe siècle. Elle appartient à la famille de M. Masselin depuis 1791. Il est possible qu'elle ait été bâtie à l'emplacement d'un temple païen. Sans doute était-elle le centre d'une léproserie.

Une vieille chronique[Laquelle ?] nous apprend qu'il y avait autrefois, dans la forêt de Conches, une léproserie de Saint-Blaise[Lequel ?], dépendant de La Ferrière-sur-Risle.

Un autre papier[Lequel ?] nous assure qu'il avait jadis à cet emplacement un prieuré dépendant sans doute de l'abbaye de Lyre.

Saint Blaise est invoqué de nos jours pour les maux de gorge, les angines, les toux, la coqueluche, les maux de dent, d'une façon générale pour les maladies des enfants et même celle des animaux. C'est pourquoi, le , une messe est célébrée, au cours laquelle le prêtre croise deux cierges sous la gorge des fidèles.

Une fête foraine se tenait autrefois sous les marronniers.

Depuis 2006, une stèle commémorative de la chapelle Saint-Blaise a été dressée.

Personnalités liées à la commune

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Articles connexes

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Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Sébécourt et Les Bottereaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Les Bottereaux » (commune des Les Bottereaux) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Les Bottereaux » (commune des Les Bottereaux) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Évreux », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. p. 192.
  15. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 210 (lire en ligne sur DicoTopo)[1].
  16. Op. cité.
  17. Français de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, éditions Picard 1979. p. 8.
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Notice no PA00099573, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  23. « Association CHAM | présentation, historique, chantiers de bénévoles », sur cham-asso (consulté le )

Liens externes

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