Retjons

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Retjons
Retjons
La chapelle de Lugaut.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Mont-de-Marsan
Intercommunalité Communauté de communes des Landes d'Armagnac
Maire
Mandat
Virginie Clavé
2021-2026
Code postal 40120
Code commune 40164
Démographie
Population
municipale
341 hab. (2021 en augmentation de 0,89 % par rapport à 2015)
Densité 4,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 06′ 13″ nord, 0° 17′ 39″ ouest
Altitude Min. 68 m
Max. 134 m
Superficie 77,84 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mont-de-Marsan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Haute Lande Armagnac
Législatives Première circonscription
Localisation
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Retjons
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Retjons

Retjons [ʁɛtʒɔ̃] est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).

Le village se trouve sur la voie de Vézelay du chemin de Compostelle.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Commune située dans l'Albret landais, limitrophe du département de la Gironde.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Captieux, Arue, Bourriot-Bergonce, Lencouacq et Saint-Gor.

Communes limitrophes de Retjons[1]
Captieux
(Gironde)
Lencouacq Retjons Bourriot-Bergonce
Arue Saint-Gor

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Situé dans le bassin versant de l'Adour, le territoire de la commune est traversé[2] par l'Estampon, et ses affluents qui confluent sur la commune, les ruisseaux de Bergonce et de Tauzie (ou ruisseau de Lugaut), et par le tributaire de ce dernier, le ruisseau de Lagravette (ainsi que par ses affluents, les ruisseaux de Piulet, de Rimbez et de Laussat). Un autre affluent de l'Estampon, le ruisseau de Ribarrouy, arrose les terres de Retjons.

Le ruisseau de Lagoazique, affluent du Laussat, et le ruisseau de Lucpaoumé, tributaire de la Gouaneyre sont également présents sur la commune.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 941 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Créon-d'Armagnac à 19 km à vol d'oiseau[6], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 865,3 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Retjons est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mont-de-Marsan, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (38,1 %), terres arables (11 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4 %), eaux continentales[Note 3] (0,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Retjons est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Estampon, le ruisseau de Lugaut et le ruisseau de Retjons. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2009 et 2020[18],[16].

Retjons est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[19],[20].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[21].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Retjons.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 30,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 194 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 16 sont en aléa moyen ou fort, soit 8 %, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[16].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[23].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Retjons, la balise Compostelle 1000 km.
Retjons, un chemin en forêt des Landes.

Retjons fait partie de l'ancienne seigneurie d'Albret, constitutive de l'ancienne province de Gascogne.

Retjons était au Moyen Âge une étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle au départ de Vézelay (via Lemovicensis). Ici se trouve la borne des 1000 km jusqu'au point d'arrivée. Non loin de là se dresse la chapelle de Lugaut, où les pèlerins avaient pris l'habitude de se recueillir.

S’étirant le long du ruisseau Bourriot, le site actuel de Lugaut, paisible et reposant, fait oublier qu’il était autrefois isolé, dans une région désertique et calamiteuse. Depuis la plantation de la forêt des Landes au XIXe siècle, la petite chapelle Sainte-Marie se retrouve nichée au milieu des bois. Elle cache derrière son clocher-mur, un ensemble exceptionnel de fresques du XIIIe siècle, qui représentent des scènes religieuses (l’Annonciation, la Visitation, la Résurrection) ou plus profanes.

L’édifice et ses dîmes furent donnés par Amanieu d’Albret aux hospitaliers de Jérusalem, qui avaient vocation d’accueil. Une scène commémore ce don. Au-dessous de cette scène sont illustrés des thèmes moralisateurs : le joueur de viole et la femme qui danse figurent le péché de luxure ; les deux hommes qui se battent, la discorde puis la réconciliation; le chameau, le travail.

La commune s'est scindée en deux en 1906, la partie est devenant la commune de Bourriot-Bergonce.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2014 Jean-Pierre Sendrane   Agriculteur
mars 2014 juillet 2020 Bénédicte Guillot DVD Mère au foyer
juillet 2020 septembre 2020 (démission) Pascal Lebret    
septembre 2020 En cours Virginie Clavé    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

En 2021, la commune comptait 341 habitants[Note 4], en augmentation de 0,89 % par rapport à 2015 (Landes : +4,9 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5681 5061 3531 4341 8031 9171 8081 8221 906
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 9421 8151 7761 6931 7261 7081 7251 8371 695
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 606736723621586564547472536
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
575439369297313276325331327
2017 2021 - - - - - - -
350341-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Pierre.
Aquarelle de la chapelle de Lugaut.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Gabriel Cabannes (1866-1958), avocat, écrivain et biographe né et mort à Retjons.

Jumelages[modifier | modifier le code]

La commune est jumelée avec Ligsdorf (Haut-Rhin).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. SANDRE, « Cours d'eau de la commune de Retjons »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  3. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Orthodromie entre Retjons et Créon-d'Armagnac », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Creon D'armagnac » (commune de Créon-d'Armagnac) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Creon D'armagnac » (commune de Créon-d'Armagnac) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Retjons », sur Géorisques (consulté le ).
  17. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  18. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  19. « Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. », sur landes.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
  21. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  22. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  23. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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