Psaume 44 (43)
Apparence
Le psaume 44 (43 selon la numérotation grecque) est un psaume de lamentation.
Texte
[modifier | modifier le code]verset | original hébreu[1] | traduction française de Louis Segond[2] | Vulgate[3] latine |
---|---|---|---|
1 | לַמְנַצֵּחַ לִבְנֵי-קֹרַח מַשְׂכִּיל. | Au chef des chantres. Des fils de Koré. Cantique. | in finem filiis Core ad intellectum |
2 | ב אֱלֹהִים, בְּאָזְנֵינוּ שָׁמַעְנוּ-- אֲבוֹתֵינוּ סִפְּרוּ-לָנוּ:פֹּעַל פָּעַלְתָּ בִימֵיהֶם, בִּימֵי קֶדֶם. | Ô Dieu ! nous avons entendu de nos oreilles, nos pères nous ont raconté les œuvres que tu as accomplies de leur temps, aux jours d’autrefois. | Deus auribus nostris audivimus patres nostri adnuntiaverunt nobis opus quod operatus es in diebus eorum in diebus antiquis |
3 | ג אַתָּה, יָדְךָ גּוֹיִם הוֹרַשְׁתָּ-- וַתִּטָּעֵם;תָּרַע לְאֻמִּים, וַתְּשַׁלְּחֵם. | De ta main tu as chassé des nations pour les établir, tu as frappé des peuples pour les étendre. | manus tua gentes disperdit et plantasti eos adflixisti populos et expulisti eos |
4 | ד כִּי לֹא בְחַרְבָּם, יָרְשׁוּ אָרֶץ, וּזְרוֹעָם, לֹא-הוֹשִׁיעָה-לָּמוֹ:כִּי-יְמִינְךָ וּזְרוֹעֲךָ, וְאוֹר פָּנֶיךָ-- כִּי רְצִיתָם. | Car ce n’est point par leur épée qu’ils se sont emparés du pays, ce n’est point leur bras qui les a sauvés ; mais c’est ta droite, c’est ton bras, c’est la lumière de ta face, parce que tu les aimais. | nec enim in gladio suo possederunt terram et brachium eorum non salvavit eos sed dextera tua et brachium tuum et inluminatio faciei tuae quoniam conplacuisti in eis |
5 | ה אַתָּה-הוּא מַלְכִּי אֱלֹהִים; צַוֵּה, יְשׁוּעוֹת יַעֲקֹב. | Ô Dieu ! tu es mon roi : Ordonne la délivrance de Jacob ! | tu es ipse rex meus et Deus meus qui mandas salutes Iacob |
6 | ו בְּךָ, צָרֵינוּ נְנַגֵּחַ; בְּשִׁמְךָ, נָבוּס קָמֵינוּ. | Avec toi nous renversons nos ennemis, avec ton nom nous écrasons nos adversaires. | in te inimicos nostros ventilabimus cornu et in nomine tuo spernemus insurgentes in nobis |
7 | ז כִּי לֹא בְקַשְׁתִּי אֶבְטָח; וְחַרְבִּי, לֹא תוֹשִׁיעֵנִי. | Car ce n’est pas en mon arc que je me confie, ce n’est pas mon épée qui me sauvera ; | non enim in arcu meo sperabo et gladius meus non salvabit me |
8 | ח כִּי הוֹשַׁעְתָּנוּ, מִצָּרֵינוּ; וּמְשַׂנְאֵינוּ הֱבִישׁוֹתָ. | Mais c’est toi qui nous délivres de nos ennemis, et qui confonds ceux qui nous haïssent. | salvasti enim nos de adfligentibus nos et odientes nos confudisti |
9 | ט בֵּאלֹהִים, הִלַּלְנוּ כָל-הַיּוֹם; וְשִׁמְךָ, לְעוֹלָם נוֹדֶה סֶלָה. | Nous nous glorifions en Dieu chaque jour, et nous célébrerons à jamais ton nom.Pause | in Deo laudabimur tota die et in nomine tuo confitebimur in saeculum diapsalma |
10 | י אַף-זָנַחְתָּ, וַתַּכְלִימֵנוּ; וְלֹא-תֵצֵא, בְּצִבְאוֹתֵינוּ. | Cependant tu nous repousses, tu nous couvres de honte, tu ne sors plus avec nos armées ; | nunc autem reppulisti et confudisti nos et non egredieris in virtutibus nostris |
11 | יא תְּשִׁיבֵנוּ אָחוֹר, מִנִּי-צָר; וּמְשַׂנְאֵינוּ, שָׁסוּ לָמוֹ. | Tu nous fais reculer devant l’ennemi, et ceux qui nous haïssent enlèvent nos dépouilles. | avertisti nos retrorsum post inimicos nostros et qui oderunt nos diripiebant sibi |
12 | יב תִּתְּנֵנוּ, כְּצֹאן מַאֲכָל; וּבַגּוֹיִם, זֵרִיתָנוּ. | Tu nous livres comme des brebis à dévorer, tu nous disperses parmi les nations. | dedisti nos tamquam oves escarum et in gentibus dispersisti nos |
13 | יג תִּמְכֹּר-עַמְּךָ בְלֹא-הוֹן; וְלֹא-רִבִּיתָ, בִּמְחִירֵיהֶם. | Tu vends ton peuple pour rien, tu ne l’estimes pas à une grande valeur. | vendidisti populum tuum sine pretio et non fuit multitudo in commutationibus nostris |
14 | יד תְּשִׂימֵנוּ חֶרְפָּה, לִשְׁכֵנֵינוּ; לַעַג וָקֶלֶס, לִסְבִיבוֹתֵינוּ. | Tu fais de nous un objet d’opprobre pour nos voisins, de moquerie et de risée pour ceux qui nous entourent ; | posuisti nos obprobrium vicinis nostris subsannationem et derisum his qui in circuitu nostro |
15 | טו תְּשִׂימֵנוּ מָשָׁל, בַּגּוֹיִם; מְנוֹד-רֹאשׁ, בַּלְאֻמִּים. | tu fais de nous un objet de sarcasme parmi les nations, et de hochements de tête parmi les peuples. | posuisti nos in similitudinem gentibus commotionem capitis in populis |
16 | טז כָּל-הַיּוֹם, כְּלִמָּתִי נֶגְדִּי; וּבֹשֶׁת פָּנַי כִּסָּתְנִי. | Ma honte est toujours devant moi, et la confusion couvre mon visage, | tota die verecundia mea contra me est et confusio faciei meae cooperuit me |
17 | יז מִקּוֹל, מְחָרֵף וּמְגַדֵּף; מִפְּנֵי אוֹיֵב, וּמִתְנַקֵּם. | à la voix de celui qui m’insulte et m’outrage, à la vue de l’ennemi et du vindicatif. | a voce exprobrantis et obloquentis a facie inimici et persequentis |
18 | יח כָּל-זֹאת בָּאַתְנוּ, וְלֹא שְׁכַחֲנוּךָ; וְלֹא-שִׁקַּרְנוּ, בִּבְרִיתֶךָ. | Tout cela nous arrive, sans que nous t’ayons oublié, sans que nous ayons violé ton alliance : | haec omnia venerunt super nos nec obliti sumus te et inique non egimus in testamento tuo |
19 | יט לֹא-נָסוֹג אָחוֹר לִבֵּנוּ; וַתֵּט אֲשֻׁרֵינוּ, מִנִּי אָרְחֶךָ. | Notre cœur ne s’est point détourné, nos pas ne se sont point éloignés de ton sentier, | et non recessit retrorsum cor nostrum et declinasti semitas nostras a via tua |
20 | כ כִּי דִכִּיתָנוּ, בִּמְקוֹם תַּנִּים; וַתְּכַס עָלֵינוּ בְצַלְמָוֶת. | Pour que tu nous écrases dans la demeure des chacals, et que tu nous couvres de l’ombre de la mort. | quoniam humiliasti nos in loco adflictionis et cooperuit nos umbra mortis |
21 | כא אִם-שָׁכַחְנוּ, שֵׁם אֱלֹהֵינוּ; וַנִּפְרֹשׂ כַּפֵּינוּ, לְאֵל זָר. | Si nous avions oublié le nom de notre Dieu, et étendu nos mains vers un dieu étranger, | si obliti sumus nomen Dei nostri et si expandimus manus nostras ad deum alienum |
22 | כב הֲלֹא אֱלֹהִים, יַחֲקָר-זֹאת: כִּי-הוּא יֹדֵעַ, תַּעֲלֻמוֹת לֵב. | Dieu ne le saurait-il pas, lui qui connaît les secrets du cœur ? | nonne Deus requiret ista ipse enim novit abscondita cordis |
23 | כג כִּי-עָלֶיךָ, הֹרַגְנוּ כָל-הַיּוֹם; נֶחְשַׁבְנוּ, כְּצֹאן טִבְחָה. | Mais c’est à cause de toi qu’on nous égorge tous les jours, qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. | quoniam propter te mortificamur omni die aestimati sumus sicut oves occisionis |
24 | כד עוּרָה, לָמָּה תִישַׁן אֲדֹנָי; הָקִיצָה, אַל-תִּזְנַח לָנֶצַח. | Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu, Seigneur ? Réveille-toi ! ne nous repousse pas à jamais ! | exsurge quare dormis Domine exsurge et ne repellas in finem |
25 | כה לָמָּה-פָנֶיךָ תַסְתִּיר; תִּשְׁכַּח עָנְיֵנוּ וְלַחֲצֵנוּ. | Pourquoi caches-tu ta face ? Pourquoi oublies-tu notre misère et notre oppression ? | quare faciem tuam avertis oblivisceris inopiae nostrae et tribulationis nostrae |
26 | כו כִּי שָׁחָה לֶעָפָר נַפְשֵׁנוּ; דָּבְקָה לָאָרֶץ בִּטְנֵנוּ. | Car notre âme est abattue dans la poussière, notre corps est attaché à la terre. | quoniam humiliata est in pulvere anima nostra conglutinatus est in terra venter noster |
27 | כז קוּמָה, עֶזְרָתָה לָּנוּ; וּפְדֵנוּ, לְמַעַן חַסְדֶּךָ. | Lève-toi, pour nous secourir ! Délivre-nous à cause de ta bonté ! | exsurge adiuva nos et redime nos propter nomen tuum |
Usages liturgiques
[modifier | modifier le code]Dans le judaïsme
[modifier | modifier le code]- Le verset 9 se trouve dans la répétition de la Amidah pendant la célébration de Rosh Hashana[4].
- Des fragments des versets 14 et 23 forment un verset qui fait partie du Tachanun long récité le lundi et le jeudi[5].
- Le verset 27 est le sixième verset de Hoshia Et Amecha dans Pesukei Dezimra[6].
Dans le christianisme
[modifier | modifier le code]Chez les catholiques
[modifier | modifier le code]Le Psaume 44 (43) est actuellement lu dans la liturgie des Heures le jeudi de la semaine IV.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- L’original hébreu provient du site Sefarim, du grand rabbinat de France.
- La traduction de Louis Segond est disponible sur Wikisource, de même que d'autres traductions de la Bible en français.
- La traduction de la Vulgate est disponible sur le Wikisource latin.
- The Complete Artscroll Machzor for Rosh Hashanah page 351
- D’après le Complete ArtScroll Siddur, compilation des prières juives, p. 133.
- D’après le Complete ArtScroll Siddur, compilation des prières juives, p. 64.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Nombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
- Commentaires sur les psaumes, d’Hilaire de Poitiers, IVe siècle, Paris, Éditions du Cerf, 2008, collection sources chrétiennes n°515,
- Commentaires sur les psaumes, de saint Jean Chrysostome, IVe siècle,
- Discours sur les psaumes, de saint Augustin, IVe siècle, 2 vol., collection « Sagesses chrétiennes », Éditions du Cerf,
- Séfer Tehilim, de Rachi, XIe siècle,
- Commentaire des psaumes, de Jean Calvin, 1557,
- Commentaire juif des psaumes, d’Emmanuel, Éditions Payot, 1963.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Le commentaire du psaume sur le site Bible En Ligne
- Le commentaire du psaume sur le site Spiritualité 2000