Prix Planeta

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Prix Planeta
Nom original Premio Planeta
Prix remis Lauréat : 1 000 000 euros ; accessit : 200 000 euros[1]
Description Prix récompensant le meilleur roman original et inédit, écrit en espagnol, indépendamment de la nationalité de l'auteur.
Organisateur Maison d'édition Planeta
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Date de création 1952
Dernier récipiendaire Carmen Mola
Site officiel www.premioplaneta.es

Le prix Planeta ou prix Lara (en espagnol : Premio Planeta) est un prix littéraire créé en 1952 qui récompense des romans originaux et inédits écrits en espagnol. Décerné par la maison d'édition Planeta, il est créé par l'éditeur José Manuel Lara Hernández (es) — d'où le nom « prix Lara » parfois utilisé — pour promouvoir les écrivains en langue espagnole. Depuis 1974, le finaliste est également récompensé, et aussi bien le lauréat que le finaliste peuvent être de n'importe quelle nationalité.

C'est le prix littéraire le mieux pourvu du monde, avec 1 000 000 euros[1]. Il est remis le , à l'occasion de la fête de sainte Thérèse (nom de la femme de José Manuel Lara)[2].

Histoire du prix[modifier | modifier le code]

En 1952, José Manuel Lara Hernández (es) souhaite promouvoir les écrivains espagnols et crée le Premio de Novela (en français : « prix du Roman »), doté de 40 000 pesetas[3].

En 1959, le prix change de siège et se base à Barcelone[4].

Certaines polémiques ont terni le prix auquel on reproche que tout soit joué d'avance[5]. Miguel Delibes et Ernesto Sábato l'ont refusé car on leur avait proposé de concourir tout en leur assurant qu'ils remporteraient le prix et un tribunal argentin a condamné pour fraude l'organisateur, sa filiale éditoriale argentine et le lauréat de 1997[6].

Évolution de la rétribution économique[modifier | modifier le code]

L'année suivant la première édition, la récompense économique est élevée à 100 000 pesetas. En 1959, elle passe à 200 000 pesetas, puis à 250 000 pesetas en 1966. Au fil des années, la rétribution économique ne cesse d'augmenter et dépasse le million de pesetas en 1967. Lors du 25e anniversaire, José Manuel Lara monte le prix à 4 000 000 pesetas et dote le finaliste pour la première fois d'une récompense économique de 500 000 pesetas l'année suivante.

En 1988, le prix s'élève à 20 000 000 pesetas pour le lauréat et 5 000 000 pesetas pour le finaliste.

À l'occasion des 50 ans du prix, sa dotation passe à 100 000 000 pesetas pour le lauréat et 25 000 000 pesetas pour le finaliste. Dès le passage à l'euro en Espagne le , le prix est fixé à 601 000 euros pour le lauréat et 150 250 euros pour le finaliste[3],[7].

En , le prix s'élève à 1 million d'euros pour le vainqueur, et 200 000  pour le finaliste[1].

Conditions d'attribution[modifier | modifier le code]

Il ne récompense que des romans inédits écrits en castillan et un auteur ne peut recevoir le prix plus d'une fois. Le jury, composé de sept prestigieuses personnalités des lettres espagnoles, est désigné par la maison d'éditions Planeta. Équivalent du Goncourt en France, il est décerné annuellement en octobre. Avec le prix Cervantes et le prix Prince des Asturies, c'est un des trois prix littéraires les plus illustres d'Espagne mais contrairement aux deux premiers qui couronnent l'ensemble d'une œuvre, le Planeta ne récompense qu'un livre en particulier. Il est de plus en plus convoité et environ 500 manuscrits sont déposés en 2013[8].

Jury[modifier | modifier le code]

Le premier jury est formé de Bartolomé Soler, César González Ruano, Pedro de Lorenzo (es), José Romero de Tejada, Tristán La Rosa et José Manuel Lara, le fondateur du prix, qui fera partie du jury jusqu'à sa mort en 2003[4].

Plusieurs grands noms de la littérature espagnole ont fait partie du jury tout au long de son histoire, dont Wenceslao Fernández Flórez, Carmen Laforet, Baltasar Porcel, Martín de Riquer, Zoé Valdés, Alfredo Bryce Echenique et Manuel Vázquez Montalbán.

Depuis 2003, le jury est composé d'Alberto Blecua Perdices, Ángeles Caso, Juan Eslava Galán, Pere Gimferrer, Carmen Posadas, Rosa Regàs et Emili Rosales[3].

Lauréats[modifier | modifier le code]

Le vainqueur est indiqué en premier, puis vient le finaliste :

Severino Fernández, pour Tierra de promisión
Antonio Ortiz Muñoz, pour Otros son los caminos
Ignacio Aldecoa, pour El fulgor y la sangre
Raúl Grien, pour A fuego lento
Elisa Brufal, pour Siete puertas
Julio Manegat, pour La ciudad amarilla
Mercedes Salisachs, pour Carretera intermedia
José María Castillo, pour El grito de la paloma
Manuel San Martín, pour El borrador
Andrés Avelino Artís, pour La oración del diablo
Juan Antonio Usera, pour El pozo de los monos
Víctor Chamorro, pour El santo y el demonio
Vizarco, pour El adúltero y el dios
Julio Manegat, pour Spanish Show
Santiago Moncada, pour Stress
Eugenio Juan Zappietro, pour Tiempo de morir
Pedro Entenza, pour No hay aceras
Manuel Scorza, pour Redoble por rancas
Luis de Castresana, pour Retrato de una bruja
Ramiro Pinilla, pour Seno
Hilda Perera, pour El sitio de nadie
Mercedes Salisachs, pour Adagio confidencial
Pedro de Lorenzo, pour Gran café
Víctor Alba, pour El pájaro africano
Alfonso Grosso, pour La buena muerte
Ángel Palomino, pour Divorcio para una virgen rota
Alfonso Grosso, pour Los invitados
Fernando Quiñones, pour Las mil noches de Hortensia Romero
Juan Benet, pour El aire de un crimen
José María del Val, pour Llegará tarde a Hendaya
Fernando Schwartz, pour La conspiración del Golfo
Fernando Quiñones, pour La canción del pirata
Raúl Guerra Garrido, pour La guerra del Wolfram
Francisco Umbral, pour Pío XII, la escolta mora y un general sin un ojo
Pedro Casals, pour La jeringuilla
Fernando Fernán Gómez, pour El mal amor
Ricardo de la Cierva, pour El triángulo. Alumna de la libertad
Pedro Casals, pour Las hogueras del rey
Fernando Sánchez Dragó, pour El camino del corazón
Néstor Luján, pour Los espejos paralelos
Eduardo Chamorro, pour La cruz de Santiago
Fernando Savater, pour El jardín de las dudas
Ángeles Caso, pour El peso de las sombras
Lourdes Ortiz, pour La fuente de la vida
Zoé Valdés, pour Te di la vida entera
Carmen Rigalt, pour Mi corazón que baila con espigas
José María Mendiluce, pour Pura vida
Nativel Preciado, pour El egoísta
Salvador Compán, pour Cuaderno de viaje
Marcela Serrano, pour Lo que está en mi corazón
Maria de la Pau Janer, pour Las mujeres que hay en mí
Susana Fortes, pour El amante albanés
Ferran Torrent, pour La vida en el abismo
Jaime Bayly, pour Y de repente un ángel
Marta Rivera de la Cruz, pour En tiempo de prodigios
Boris Izaguirre, pour Villa Diamante
Ángela Vallvey, pour Muerte entre poetas
Emilio Calderón, pour La bailarina y el inglés[11]
Carmen Amoraga, pour El tiempo mientras tanto
Inma Chacón, pour Tiempo de arena
Mara Torres, pour La vida imaginaria
Ángeles González-Sinde, pour El buen hijo[14]
Pilar Eyre (es), pour Mi color favorito es verte
Daniel Sánchez Arévalo, pour La isla de Alice
Marcos Chicot, pour El asesinato de Sócrates
Cristina López Barrio, pour Niebla en Tánger
Ayanta Barilli, pour Un mar violeta oscuro
Manuel Vilas, pour Alegría
Sandra Barneda, pour Un océano para llegar a ti
Paloma Sánchez-Garnica (es), pour Últimos días en Berlín

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (es) Josep Catà Figuls et Carles Geli, « El premio Planeta sube su dotación a un millón de euros y supera al Nobel », sur El País, (consulté le ).
  2. (es) Europa Press, « González-Sinde escribió la novela finalista del Planeta con el "recogimiento" tras ser ministra », sur europapress.es, (consulté le )
  3. a b et c (es) « Bases du Prix Planeta », sur www.premioplaneta.es, (consulté le )
  4. a et b (es) « Jury et bases du Prix pour la prochaine édition », sur www.premioplaneta.es, (consulté le )
  5. (es) César Coca, « La polémica anual del premio Planeta », sur elcorreo.com, (consulté le )
  6. (es) Mauricio Murillo, « Casos particulares sobre el premio planeta », sur laprensa.com.bo, (consulté le )
  7. (es) [PDF] Bases del Premio Planeta, premioplaneta.es.
  8. (es) « Clara Sánchez, Premio Planeta 2013, y Ángeles González-Sinde, finalista », sur www.premioplaneta.es, (consulté le )
  9. (es) Israel Punzano Sierra, Jacinton Anton, « Savater gana el Planeta con una novela detectivesca », sur elpais.com, (consulté le ).
  10. (es) T.P., P.H.R., « Ángeles Caso gana el Premio Planeta con su novela 'Contra el viento' », sur publico.es, (consulté le ).
  11. (es) « Emilio Calderón, la apuesta por la novela histórica », sur elmundo.es, (consulté le ).
  12. (en) « Javier Moro Wins Spain’s Planeta Prize », sur laht.com (consulté le ).
  13. (es) Europa Press, « Clara Sánchez gana el Premio Planeta 2013 con 'El cielo ha vuelto' », sur www.europapress.es, (consulté le ).
  14. (es) Europa Press, « Ángeles González-Sinde, finalista del Premio Planeta 2013 », sur www.europapress.es, (consulté le ).
  15. (es) Carles Geli, « Un ‘thriller’ sobre una red de prostitución da a Zepeda el Planeta », sur elpais.com, (consulté le ).
  16. (es) Carles Geli, « Giménez Bartlett gana el Planeta con una obra sobre prostitución masculina », (consulté le ).
  17. (es) Carles Geli, « Santiago Posteguillo gana un Planeta sin representantes de la Generalitat », (consulté le ).
  18. L’autrice Carmen Mola, récompensée du prestigieux prix Planeta, était le fruit de l’imagination de trois hommes, lemonde.fr, 19 octobre 2021

Lien externe[modifier | modifier le code]