Prison pour femmes de Ventas

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Cárcel de mujeres de Ventas

Prison pour femmes de Ventas
(es) Cárcel de mujeres de Ventas
Image de l'établissement
Localisation
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Région Drapeau de la communauté de Madrid Communauté de Madrid
Localité Madrid
Quartier Salamanca (Madrid)
Coordonnées 40° 25′ 40″ nord, 3° 39′ 53″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Madrid
(Voir situation sur carte : Madrid)
Prison pour femmes de Ventas
Géolocalisation sur la carte : communauté de Madrid
(Voir situation sur carte : communauté de Madrid)
Prison pour femmes de Ventas
Géolocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Prison pour femmes de Ventas
Architecture et patrimoine
Style Rationalisme madrilène (d)
Démolition
Installations
Type Prison
Fonctionnement
Date d'ouverture

La Prison pour femmes de Ventas (en espagnol : Cárcel de mujeres de Ventas) est une ancienne prison pour femmes du quartier de Salamanca, à Madrid, ouverte en 1933 par la députée Victoria Kent, nommée directrice générale des prisons, qui propose une amélioration des conditions de détention des femmes[1].

Active jusqu'en 1969 sous l'Espagne franquiste, la prison change ses objectifs dès la fin de la guerre d'Espagne en 1939 pour devenir un lieu majeur d'incarcération des prisonnières politiques républicaines dans des conditions effroyables.

Prisonnières notables[modifier | modifier le code]

Aurora Rodríguez Carballeira, photographiée dans la prison de Ventas en septembre 1933.

Durant la République, l'établissement est un lieu de détention de prisonnières de droit commun, comme Aurora Rodríguez Carballeira qui assassine sa fille Hildegart Rodríguez Carballeira le 9 juin 1933 [2].

Après la guerre d'Espagne, les nationalistes y détiennent Las Trece Rosas, treize jeunes militantes des Jeunesses socialistes unifiées (JSU), fusillés en août 1939[3], ainsi que la dirigeante communiste Matilde Landa[4], condamnée à mort[5].

Durant la dictature de Franco, la prison devient l'un des principaux lieux d'incarcération de prisonnières politiques du pays[6]:

Écrivaines et journalistes[modifier | modifier le code]

Femmes politiques[modifier | modifier le code]

Infirmières et sages-femmes[modifier | modifier le code]

Professeures, universitaires et scientifiques[modifier | modifier le code]

Soldates[modifier | modifier le code]

Syndicalistes[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

En 2019, la Mairie de Madrid, durant le mandat de Manuela Carmena, a baptisé un espace vert du nom de Jardín de las Mujeres de Ventas (Jardin des Femmes de Ventas), entre les numéros 27 et 29 de la rue Rufino Blarico avec la rue Ramón de Aguinaga, en souvenir aux recluses de l'ancienne prison féminine[7]. Le site est aujourd'hui un haut lieu du tourisme mémoriel de la capitale espagnole[8].

Mémoire historique[modifier | modifier le code]

En 1967, la femme politique républicaine Mercedes Núñez Targa écrit le livre Cárcel de Ventas dans lequel elle raconte la vie dans la prison durant la dictature[9]. En 1978, l'écrivaine Juana Doña publie Desde la noche y la niebla. Mujeres en las cárceles franquistas[10].

La femme politique Tomasa Cuevas, grand témoin de cette époque, a recueilli de nombreux témoignages de cette prison, ainsi que sur la prison de Ségovie et la Prison pour femmes de Les Corts[11] à Barcelone.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Cárcel de mujeres de Ventas » (voir la liste des auteurs).
  1. (en-US) « Memory of the Women Prison of Ventas (Madrid) », sur The European Observatory on Memories of the University of Barcelona’s Solidarity Foundation (consulté le )
  2. Marta Martínez Valls, « Rodríguez Carballeira, Hildegart [Madrid 1914 - Id. 1933] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3705
  3. Carmen Montet, « Un jour un destin de femme : les "treize roses" », sur lithistart.carmenmontet.over-blog.com, (consulté le )
  4. (es) « La "oficina de penadas" de Matilde Landa - Cárcel de Ventas », (consulté le )
  5. « Mathilde Landa, la femme qui préféra la mort au catholicisme. », sur histoireetsociete, (consulté le )
  6. César Lorenzo Rubio, « Femmes et mères dans les prisons de Franco », Champ pénal/Penal field, no Vol. XI,‎ (ISSN 1777-5272, DOI 10.4000/champpenal.8750, lire en ligne, consulté le )
  7. (es) « Madrid recuerda a las presas de Ventas con un jardín en distrito de Salamanca », La Vanguardia, (consulté le )
  8. « Mémorial - LA CÁRCEL DE MUJERES DE VENTAS - Madrid », sur www.petitfute.com (consulté le )
  9. (es) Fernando Hernández Holgado, Mujeres encarceladas: la prisión de Ventas, de la República al franquismo, 1931-1941, Marcial Pons Historia, (ISBN 9788495379641, lire en ligne)
  10. Isabelle Renaudet, « Dans les prisons de Franco », Rives méditerranéennes, no 52,‎ , p. 53–70 (ISSN 2103-4001 et 2119-4696, DOI 10.4000/rives.4980, lire en ligne, consulté le )
  11. Tomasa Cuevas Gutiérrez et Jorge J. Montes Salguero, Testimonios de mujeres en las cárceles franquistas, Instituto de estudios altoaragoneses, (ISBN 978-84-8127-150-8)

Liens externes[modifier | modifier le code]