Notre-Dame de Paris (comédie musicale)
Notre-Dame de Paris | |
Livret | Luc Plamondon |
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Sources | Notre-Dame de Paris (Hugo) |
Lyrics | Luc Plamondon |
Musique | Richard Cocciante |
Mise en scène | Gilles Maheu |
Chorégraphie | Martino Muller |
Décors | Christian Ratz |
Costumes | Fred Satha |
Lumières | Alain Lortie |
Production | Charles Talar |
Première | Palais des congrès (Paris) |
Langue d’origine | Français |
Pays d’origine | France |
Versions successives | |
1998 France Canada |
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Représentations notables | |
16 septembre 1998 : première représentation au Palais des congrès de Paris | |
Personnages | |
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Notre-Dame de Paris est une comédie musicale, dont la première a été jouée le à Paris au Palais des congrès. Ce spectacle s'inspire du roman de Victor Hugo. Le parolier en est Luc Plamondon et le compositeur, Richard Cocciante. Le metteur en scène (1998) fut Gilles Maheu.
Depuis, elle a été présentée dans plusieurs villes en France, Belgique, Suisse et au Québec. Une version courte en anglais est jouée depuis 2000 à Las Vegas (États-Unis) et une version anglaise (disponible sur disque) a été jouée à Londres, où elle a connu un succès mitigé.
Elle a fait l'objet de nombreuses représentations à Montréal. L'adaptation italienne a été jouée à Rome ainsi que dans les arènes de Vérone. Il existe également une version en castillan jouée à Madrid et Barcelone ainsi qu'une version russe interprétée à Moscou.
Une tournée internationale francophone passa en 2005 par Pékin, Shanghai, Séoul, Taïwan avant son retour à Paris en [1].
En 2009, une tournée anniversaire a eu lieu avec la troupe d'origine, en Russie et Ukraine en à Kiev, Moscou et St Pétersbourg[2].
Intrigue
En l'an de grâce 1482 Gringoire, troubadour, entreprend de raconter une histoire dont il a été témoin.
Les Bohémiens, guidés par Clopin, arrivent dans Paris et comptent s’y installer quelque temps. Mais cela ne plaît pas à Claude Frollo, archidiacre de la cathédrale Notre-Dame. Utilisant le pouvoir de l’Église, il convainc Phœbus, un jeune chevalier et chef des archers du roi, de les expulser. Pourtant, il n’avait pas prévu que, parmi ces sans-papiers, se trouverait une jeune femme dont Phœbus tomberait amoureux, du nom d’Esmeralda, très jolie, qui a la protection de Clopin, et est « la reine de la Cour des miracles »… Naïve, elle tombe sous le charme de ce beau chevalier, ignorant qu’elle est également devenue la « cible » de deux autres personnes.
Cela crée alors un carré amoureux entremêlé à un autre triangle amoureux. En effet :
- Phœbus doit se marier à Fleur-de-Lys, une jeune demoiselle de bonne famille mais d’une jalousie maladive.
- Frollo tombe lui aussi amoureux d’Esmeralda. Mais son statut de prêtre l’empêche d’avoir une femme.
- Quasimodo, le sonneur des cloches, s’éprend aussi de la belle, sauf qu’il est très laid, bossu, borgne et boiteux, et a entière fidélité en Frollo, son maître, qui l’a élevé comme son propre fils après qu’il fût abandonné par sa mère.
Chansons
1. Ouverture - Orchestra |
29. Florence - Frollo & Gringoire |
Chansons de la version anglaise
1. Ouverture - Orchestra |
29. Talk to me of Florence - Frollo & Gringoire |
L'adaptation de la version anglaise a été réalisée par Will Jennings.
Un album studio contenant les principaux est sorti en France. Les artistes suivants ont été (ré)engagés pour créer la version anglaise sur scène : Tina Arena (Esmeralda), Garou (Quasimodo), Daniel Lavoie (Frollo), Steve Balsamo (Phoebus), Bruno Pelletier (Gringoire), Natasha St-Pier (Fleur-de-Lys), Luck Mervil (Clopin). Céline Dion participa à l'album en tant qu'invitée spéciale, elle y interpréta une nouvelle version de la chanson Live.
Les distributions
Production
En 1993, après le phénoménal succès de Starmania, mis en scène depuis 1978, et l'échec de La Légende de Jimmy, créé en 1990, le parolier des opéras-rock, Luc Plamondon, décide de s’inspirer d’une grande histoire pour écrire son prochain opéra moderne. Il se plonge dans la lecture de Notre-Dame de Paris ; sur les six cents pages qu’il lit, il note une trentaine d’idée de chansons. « Je voulais mettre en chanson une grande histoire connue dans le monde entier. Qui sait, cela m’ouvrira peut-être les portes… du reste de la terre. » Il se souvient des musiques qu’un de ses anciens collaborateurs, Richard Cocciante, avait écrites peu de temps avant, qui traînaient dans des tiroirs et qu’ils réservaient pour « un Grand Projet ». C’est à Richard que Luc propose la comédie musicale. D’abord sceptique, il déclare : « J’avais d’abord assez peur de m’attaquer à un tel monument de la littérature française. » C’est par la beauté des paroles de la chanson Belle qu’il est convaincu et croit au projet de son ami, chanson qui sera, cinq ans plus tard, le véritable déclic de l’œuvre. Luc Plamondon avouera plus tard avoir eu l'idée de cette chanson après avoir vu le film de Jean Delannoy (1956), avec Anthony Quinn et Gina Lollobrigida.
De 1994 à 1996, Luc Plamondon et Richard Cocciante consacrent trois ans à l’écriture et à la composition de Notre-Dame de Paris. Ils s’aperçoivent qu'ils ont créé un spectacle musical de près de trois heures. Il faudra en retirer pas loin d’une heure. C’est à ce moment que le metteur en scène, Gilles Maheu, intervient. Homme de théâtre d’avant-garde, il avoue qu’il serait très tenté par une comédie musicale. Aux mots de Maheu, Plamondon s’empresse de répondre : « Mon nouveau projet ne t’intéressera pas, c’est un sujet très classique ! » Luc finit par accepter lorsque Gilles insiste en lui rétorquant : « Sais-tu que la première œuvre de ma jeunesse fut un ballet sur Esmeralda et ses trois amoureux ? »
Le plus gros travail étant achevé, Luc et Richard se mettent à la recherche d’un producteur pour le drame musical. Après avoir oublié trois refus d’importance dans l’univers du spectacle, Guy Darmet, directeur de la Maison de la Danse à Lyon et ami de longue date de Plamondon le présente à Victor Bosch, patron du Transbordeur. Ce dernier se montre plutôt intéressé et organise un rendez-vous avec Charles Talar qui annonce d’emblée : « Une comédie musicale de Plamondon, ça m’intéresse, la musique de Cocciante, c’est formidable, et un roman de Victor Hugo, ça me va ! » Et sans avoir rien lu, ni entendu, il leur déclare : « Si vous êtes d’accord, je produis l’album et le spectacle avec Victor. » Une écoute fut tout de même organisée. S’accompagnant au piano, Richard joue tous les rôles, Luc situe les scènes. Le Palais des congrès veut Notre-Dame de Paris pour l’automne 1998. Le contrat est signé en janvier 1997.
L’Album
L’album original est enregistré et mixé au studio Artistic Palace à Paris, avec Manu Guiot à la console. Quant à l’album intégral, il est enregistré en public au Palais des Congrès.
Les Arrangements
Cocciante s’adjoint comme arrangeurs Jannick Top et Serge Perathoner. L’un au clavier, l’autre à la basse. Ils forment avec Claude Engel aux guitares, Marc Chantereau et Claude Salmieri aux percussions, un groupe acoustique qui exécutera la musique du disque et du spectacle. Les Cordes seront gravées à Rôme.
L’Équipe de Concepteurs
Gilles Maheu, quant à lui, se met à la recherche de ses concepteurs visuels, en Europe, sauf Alain Lortie, pour la lumière, qu’il amènera de Montréal. Pour l’univers du décor, il choisit Christian Rätz, à Strasbourg ; dans la mode parisienne, la styliste Fred Sathal pour créer les costumes ; et dans le ballet contemporain, à Amsterdam, le chorégraphe Martino Müller.
Les Auditions
Près de quatre cents chanteurs sont entendus des deux côtés de l’Atlantique, sept seulement seront retenus. Six cents danseurs et acrobates auditionnent pour l’aventure, seize mériteront le paradis. Durant plus de deux ans, ils feront partie intégrante de la troupe et assureront leurs tâches tous les soirs. La troupe complète provient de douze pays différents. Une quarantaine de techniciens, machinistes, coiffeurs, maquilleurs, habilleuses et assistants sont ensuite engagés.
Le Marketing
Charles Talar élabore une stratégie de marketing du disque et du spectacle où il met à contribution ses trente-cinq ans de métiers et plusieurs sponsors. Réunions hebdomadaires dans ses bureaux avec les créateurs, l’équipe de production et l’agence de promotion. Le coup d’envoi est l’affichage, sur la façade du Palais des Congrès, d’une fresque de 700 mètres carrés représentant « NOTRE-DAME de Paris », un an avant la première sur scène. Une fresque confectionnée par Maxime Ruitz et Alain Siauve.
La distribution
Trois vedettes sont choisies au Québec : Daniel Lavoie (Frollo), présent sur l’album Les Romantiques, Bruno Pelletier (Gringoire), qui a déjà participé à Starmania en 1994 au Théâtre Mogador et à La Légende de Jimmy, et Luck Mervil (Clopin). Et trois autres découvertes : Patrick Fiori, (Phœbus), Julie Zenatti, (Fleur-de-Lys) et Garou, le Québécois (Quasimodo). La chanteuse Israélienne Noa accepte de chanter Esmeralda sur le disque mais se désistera pour la scène disant « qu’elle ne parle pas assez bien le Français ». Luc, Richard et Gilles découvriront Hélène Ségara. Elle crée le rôle sur scène.
Les Doublures
Et parmi toutes les doublures et ceux qui ont repris les rôles : Damien Sargue, Herbert Léonard, Renaud Hantson, Nadia Bel, Natasha St-Pier (créatrice de Fleur-de-Lys au Québec), France D’Amour, Véronica Antico, Roddy Julienne, Richard Charest, Jérôme Collet, Matt Laurent, Michel Ceronni, Shirel (la fille de Jeanne Manson).
Notre-Dame de Paris a remis à la mode la comédie musicale en France, puisque dans les années qui suivirent d'autres spectacles eurent droit à autant de promotion. La réussite de la comédie est due en partie à l'histoire, basée sur une intrigue amoureuse, mais aussi à la sortie radiophonique et télévisuelle d'une partie des œuvres de la comédie dans l'année précédant le premier spectacle. Cette forme de promotion a été reprise pour la version anglaise dont le titre Live a été chantée par Céline Dion, même si elle ne joua pas dans ce spectacle.
Trois chansons ont ainsi eu une carrière en tant que CD simple :
- Vivre, dont le vidéo-clip montrait Notre-Dame de Paris reconstituée par ordinateur ;
- Le Temps des cathédrales, chanson d'ouverture de la comédie musicale ;
- Belle[note 4], interprétée par le trio Garou, Lavoie et Fiori.
La première distribution était composée de chanteurs français,québécois et manitobain (Daniel Lavoie). Cela permit à quelques-uns d'entre eux d'entamer une carrière solo en France, comme Patrick Fiori, Garou, Hélène Ségara et Julie Zenatti.
- [réf. nécessaire]La « cour des miracles » permit aux auteurs de faire des parallèles avec le problème en France des « sans-papiers », de par le texte d'une chanson et la mise en scène avec barrières et gardes dont l'uniforme pouvait rappeler des CRS.
Discographie
Française
Québécoise
Notes et références
- Notes
- Pour l'inauguration du nouveau théâtre Broadway du Centre Bell le , la troupe de Notre-Dame revient à Montréal
- Notre-Dame a fait une tournée mondiale à Pékin, Shanghai, Séoul, Taïwan et Singapour
- Après la tournée mondiale, le spectacle s’installa de nouveau à Paris pour 30 représentations exceptionnelles, du 2 au , au Palais des Congrès de Paris, lieu de sa création.
- La chanson Belle, du fait de son succès médiatique, a donné lieu à des parodies, dont celle de Laurent Gerra qui explicitait crûment l'aspect sexuel de l'intrigue
- Références
- « France - Les images des émeutes planent sur Notre-Dame de Paris », sur http://www.ledevoir.com/, (consulté le )
- « Site de Bruno Pelletier »
- La chanteuse Noa a enregistré une version en studio, préssentie pour le rôle sur scène. Très tôt, elle se déclara incapable d’assurer le rôle en représentation au bu de la durée de la tournée prévue
- « "Notre Dame de Paris " revient sur la scène de Beijing » (consulté le )
- « "Notre Dame de Paris" revient sur la scène de Moscou » (consulté le )