Nointel (Val-d'Oise)
Nointel | |
Le château. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Val-d'Oise |
Arrondissement | Pontoise |
Intercommunalité | Communauté de communes du Haut Val-d'Oise |
Maire Mandat |
Martine Legrand 2014-2020 |
Code postal | 95590 |
Code commune | 95452 |
Démographie | |
Gentilé | Nointellois, Nointelloises |
Population municipale |
877 hab. (2021 ) |
Densité | 274 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 08′ 00″ nord, 2° 18′ 00″ est |
Altitude | Min. 24 m Max. 210 m |
Superficie | 3,20 km2 |
Élections | |
Départementales | L'Isle-Adam |
Localisation | |
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Nointel est une commune française située dans le département du Val-d'Oise en région d'Île-de-France.
Ses habitants sont les Nointellois.
Géographie
La commune se situe à 30 km au nord de Paris, sur le flanc occidental de la forêt de Carnelle. Le village se situe entre Beaumont-sur-Oise, Presles et Mours.
Nointel est desservie par la gare de Nointel - Mours située sur la ligne d'Épinay - Villetaneuse au Tréport - Mers, et desservie par les trains de la ligne H du Transilien de la relation Paris Nord - Persan - Beaumont par Montsoult.
Toponymie
La localité s'appelait autrefois Nucistella en 1153, Noiatellum en 1222[2].
Le nom « Nointel » provient d'un terme celtique qui signifie « la croisée des chemins »[réf. nécessaire]. Son nom sera définitif au XVIIe siècle.
Histoire
Son histoire remonte au XIe siècle. Sa seigneurie était constituée de quatre fiefs qui furent réunis par Yves comte de Beaumont. Jean de Turmenyes, chevalier de l'Ordre du roi et garde du Trésor Royal, fit ériger le château de Nointel entre le XVIIe et le XVIIIe siècle.
Politique et administration
Découpages administratifs
La commune fait partie de la juridiction d’instance, de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[3],[4].
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[7].
En 2021, la commune comptait 877 habitants[Note 1], en évolution de +9,9 % par rapport à 2015 (Val-d'Oise : +3,39 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
Nointel est dans l'académie de Versailles. Dans la ville, on compte un établissement scolaire :
- École élémentaire Jean II de Turmeynies
Lieux et monuments
Monuments historiques
L'ensemble du domaine du château de Nointel est inscrit monument historique par arrêté du , y inclus les éléments architecturaux en dehors du périmètre du parc, à savoir les bornes devant l'entrée principale est, l'obélisque, les anciens communs et les anciennes écuries. La colonne et la Vierge avec leurs perspectives en sont toutefois exclus, tout comme l'orangerie (voir ci-dessous, autres éléments du patrimoine). Le parc du château a été classé au titre des sites naturels par arrêté du , sur la base de la loi du 2 mai 1930 relative à la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque[10]. Les éléments protégé sont les suivants :
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Château de Nointel ; façade sud sur l'avenue de Verdun.
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Le pavillon de garde à droite de l'entrée ouest du parc, rue des Bohémies.
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La propriété « le Domaine », issue de la transformation d'anciennes dépendances.
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Les anciennes écuries du château, impasse Saint-Denis.
-
L'obélisque de 1809, rue Alain-Bernier, à l'est du château, dislocé vers ce lieu en 1932.
- Le château de Nointel fut élevé en 1680 pour Jean de Turmenyes, garde du Trésor royal de Louis XIV, par un architecte élève de Jules Hardouin-Mansart. Transformé en rendez-vous de chasse par le prince de Conti en 1749, le domaine est ensuite acquis par le financier Bergeret, qui y invita Fragonard. Le château fut remanié à la fin du XVIIIe siècle par son propriétaire, M. Ribault, qui fait surélever le bâtiment d'un étage et transformer le parc en jardin à l'anglaise. Propriété du prince Murat à partir de 1982, le palais fut transformé en Musée d'art contemporain par ce grand collectionneur qui y exposa sa collection personnelle avant d'être contraint, en 1987, pour des raisons financières, de revendre la bâtisse et son contenu[11],[12]. Le château abrite aujourd'hui un complexe hôtelier voué à l'organisation de séminaires.
- Le parc du château est considéré comme l'un des plus grands parcs à l'anglaise de la région parisienne. Il possède de nombreux aménagements paysagers et architecturaux. Sont à citer notamment un grand escalier de quatre-vingts marches attribué à François Mansart ; un petit pavillon octogonal près du bassin du Mississipi de 1720 alimenté par des eaux captées en forêt de Carnelle ; des balustrades et statues sans doute de Coysevox ; vingt bassins et fontaines créés par la famille de Turmenyes. Les grilles d'entrée vers l'ouest (avenue de Verdun) et vers le sud (rue des Bohémies), ainsi que les pavillons de garde et les bornes situées sur le parterre sud et devant les écuries font également partie du patrimoine protégé[10],[13].
- La propriété « Le Domaine » au sud-est du château est issue de la transformation d'anciennes dépendances du château. Elles datent encore du petit château, lieu de résidence des seigneurs de Nointel avant la construction du château actuel, et remontent au XVIIe siècle. Dès l'achèvement du nouveau château, ces dépendances servaient à loger les domestiques et ont été maintes fois remaniées, avant de prendre l'aspect d'un manoir cossu du style néo-Renaissance en 1866. L'ancien colombier à l'est est encore bien identifiable, et les anciennes écuries subsistent au nord, le long de l'impasse Saint-Denis[14].
- L'obélisque qui fait face au château au sud-est (rue Alain-Bernier) fut dressée en ce lieu en 1932, après qu'il avait été offert en cadeau à Paul Béjot, le propriétaire du château d'alors. Il commémore la victoire de Napoléon à Wagram et a été érigé en 1809 dans le parc du château de Castille à Uzès[14],[15].
Autres éléments du patrimoine
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L'église néogothique Saint-Denis, avenue de Verdun.
-
Meule de pressoir à traction animale, impasse Saint-Denis.
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L'ancienne orangerie du château, rue de l'Orangerie.
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Colonne décorative à la limite ouest du village.
-
Statue de la Vierge, près de la voie ferrée.
- L'église Saint-Denis, avenue de Verdun : Elle remonte aux XIIe et XIIIe siècles, mais fut largement remaniée entre 1879 et 1892 par Paul Béjot, maire de 1868 à 1897 et propriétaire du château. Depuis, l'église se présente dans un style néogothique. Elle conserve des fonts baptismaux sculptés du XVIIe siècle[16].
- Une meule de pressoir, impasse Saint-Denis, visible dans un enclos privé à proximité de l'église : Elle date du XVIIe ou XVIIIe siècle et provient de Normandie. La meule était actionnée par la force animale et servait à écraser des fruits (des pommes en général) placés sur de la paille[17].
- L'ancienne orangerie du château, rue de l'Orangerie : Construite en 1871 dans un style classique, elle remplaça une orangerie plus ancienne. Situé sur un terrain appelé le clos Servoisier, elle est proche de la perspective de la colonne et de l'actuelle mairie, qui fut le logement du jardinier-chef du château. Le potager du château se trouvait à côté de l'orangerie[14]. Après une période d'abandon, l'orangerie a été réhabilitée et sert aujourd'hui d'atelier et d'habitation à un architecte et sa famille[18].
- La statue de la Vierge Marie, à l'extrémité ouest de l'allée de Verdun qui part de l'église, près de la voie ferrée à l'ouest du village : Connue comme « Notre-Dame-des-Moissons », elle fut offerte par la famille Béjot le lors du baptême de leur fille Amélie. La Vierge regarde vers l'église et le village. Il lui manque une main, vandalisée et refaite deux fois[19].
- La grande colonne décorative, à l'extrémité occidentale de l'allée-perspective partant de l'entrée ouest du château, rue des Bohémies : Cette colonne provient d'Uzès, tout comme l'obélisque[20].
Personnalités liées à la commune
- Honoré de Balzac séjourna au château[réf. nécessaire].
Trois « frères Prévost » se sont illustrés dans le dessin botanique ; leur père Jacques était vigneron :
- Jean-Jacques Prévost, baptisé le ,
- Guillaume, baptisé le , qui participa à l'expédition de La Pérouse avec son neveu, Jean-Louis Robert,
- Jean-Louis, baptisé le .
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- « Communes limitrophes de Nointel (Val-d'Oise) » sur Géoportail.
- Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
- Site du Conseil général - Administration du Val-d'Oise
- Ministère de la justice - Conseil Départemental de l'Accès au Droit du Val-d'Oise
- « Compte rendu du conseil municipal du 28 mars 2014 » [PDF], sur http://www.nointel95.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PA00080144, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Cf. M. Amiot, François Doury et Isabelle Gaulon, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Nointel », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. I, , p. 100-104 (ISBN 2-84234-056-6) ; p. 102.
- Le fonds du Musée d'art contemporain de Nointel, réuni par le prince Murat « au terme de vingt années de passion » a pu être désignée comme étant « en Europe, la plus belle collection privée du genre ». Les œuvres dispersées à Drouot en 1987 témoignaient du goût du prince Murat pour des œuvres illustrant « la mort, la violence, la guerre, le sexe, l'érotisme et la pornographie » - cf. Christine Derrey: Les trésors du prince Murat, L'Express, Paris, 25 septembre au 1er octobre 1987). Cf. également La collection de s.a. Le Prince Murat, 600 tableaux contemporains, Paris, Maîtres Binoche et Godeau, Ed. Hôtel Drouot, Paris 1987.
- Cf. Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Nointel, op. cit., p. 102-103.
- Cf. Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Nointel, op. cit., p. 103.
- Voir aussi la plaque explicative sur place.
- Cf. Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Nointel, op. cit., p. 101.
- Cf. Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Nointel, op. cit., p. 104.
- Cf. « Les communs », sur Nointel (Val-d'Oise) (site officiel) (consulté le ).
- Cf. « Les statues », sur Nointel (Val-d'Oise) (site officiel) (consulté le ).
- Cf. « Les colonnes », sur Nointel (Val-d'Oise) (site officiel) (consulté le ).