Musée Georges-Labit

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Musée Georges-Labit
Informations générales
Type
Ouverture
Visiteurs par an
42 090 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Collections
Collections
Sculptures, peintures et objets d'arts des arts de l'Égypte antique et de l'Asie, 2500 av. notre ère - XIXe siècle
Bâtiment
Protection
Localisation
Pays
France
Commune
Adresse
17 rue du Japon
31400 Toulouse
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte de Toulouse
voir sur la carte de Toulouse

Le musée Georges-Labit est le musée municipal de Toulouse consacré aux arts de l'Égypte antique et de l'Asie. Il se trouve à l'est du quartier du Busca, à proximité immédiate du canal du Midi, entre le no 43 rue des Martyrs-de-la-Libération, le no 17 rue du Japon et les no 3-5 boulevard Monplaisir.

Le musée est fondé en 1893, à la suite de la donation faite à la ville par Antoine Labit des collections de son fils, grand voyageur, ethnologue et collectionneur Georges Labit (1862-1899), qui a rassemblé des objets d'art d'Extrême-Orient et a entrepris d'en faire un musée pour ses contemporains et pour les générations futures. Les collections évoquent les cultures anciennes - jusqu'au XIXe siècle - par les arts de l'Inde, du Pakistan et de l'Afghanistan, l'ancien Viêt Nam (Champâ et Annam), l'ancienne Thaïlande (le Siam), le Laos, Java, le Népal, l'art tibétain et l'art chinois, enfin l'art japonais. Ces objets sont choisis, dans un premier temps par Georges Labit, pour leur qualités esthétiques et afin d'évoquer de manière exemplaire les cultures anciennes de ces pays d'Asie et d'Extrême-Orient. Pour cette raison, ils sont regroupés avec des objets présentant les mêmes qualités mais provenant d'Égypte antique dont un rare ensemble d'objets coptes.

La collection de Georges Labit a été enrichie par de nombreux dons. Des achats effectués par la ville de Toulouse et des dépôts provenant du musée Guimet complètent ces collections cohérentes et de grande qualité. Ce musée est l'un des plus anciens musées d'art asiatique de France.

Architecture[modifier | modifier le code]

Le musée Georges-Labit, côté jardin.

C'est une villa de style néo-mauresque élaborée en 1893 par un architecte toulousain, Jules Calbairac dans le style des villas exotiques à la mode depuis les années 1860 dans la vague de l'orientalisme qui passionnait alors l'élite occidentale. Cette maison bourgeoise, avec ses cuisines, salle à manger, billard et chambre, a été aussi construite pour abriter les collections d'un riche voyageur, aventurier et ethnologue. On y retrouve les motifs d'usage dans ce style éclectique[N 1] : les arcs outrepassés des fenêtres rythmés par le jeu des briques alternant avec le crépi blanc, les carreaux de faïence aux dessins inspirés de l'art islamique, et jusqu'au croissant de métal sur le dôme couvert de tuiles émaillées bleu turquoise. Ce bel édifice coloré est situé au milieu d'un petit jardin d'agrément (aujourd'hui ouvert au public) composé de plantes asiatiques et méditerranéennes (azalées, bambous, fougères arborescentes ou palmiers identifiés par de petits écriteaux), proche du canal du Midi (qui est classé par le comité du patrimoine mondial de l'UNESCO).

Le site, plus précisément les façades et toitures du musée et de la conciergerie, l’emprise du jardin, ainsi que le mur de clôture et les quatre portails, est inscrit partiellement au titre des monuments historiques le [1].

Objets exposés[modifier | modifier le code]

Le musée présente des témoins sculptés des toutes premières images de Bouddha, au Gandhara (Ier – IIIe siècle) (Swat : Pakistan et Hadda : frontière avec l'Afghanistan), des sculptures représentant les dieux de l'Inde, des bois sculptés indiens, les jades et bronzes de l'antiquité chinoise et la céramique chinoise dans toute sa diversité, des masques du théâtre japonais, mais aussi de minuscules inrō et leurs netsuke et des estampes japonaises. Au sous-sol sont rassemblés des objets religieux tibétains et népalais et de thang-ka, ainsi qu'une importante collection égyptienne - dont un ensemble d'objets funéraires, un Livre des morts sur papyrus, une momie et ses sarcophages, momie qui a fait l'objet d'une importante étude médicale inter-disciplinaire[2].

Collections d'Afghanistan, du Pakistan et d'Inde[modifier | modifier le code]

Collections de Birmanie et Thaïlande[modifier | modifier le code]

Collection du Cambodge[modifier | modifier le code]

Collections de Chine[modifier | modifier le code]

Collections de Mongolie[modifier | modifier le code]

Collections du Japon[modifier | modifier le code]

Collections du Népal et du Tibet[modifier | modifier le code]

Collections du Vietnam[modifier | modifier le code]

L'essentiel provient du royaume de Champa, situé au centre et au sud du Vietnam actuel.

Collections d'Égypte[modifier | modifier le code]

En 2023 et après plusieurs dizaines d'années d'exposition, la momie Inimennaÿsnebout et la collection égyptienne, clou du musée Labit (fermé pour cause de travaux), retournent au musée Saint-Raymond[7].

Quelques pièces anciennement présentées au musée Labit :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Georges Labit fit de nombreux voyages pour choisir son dispositif muséographique, et le choix du style dans lequel bâtir et signifier le contenu dès l'extérieur fut pour lui un choix révélateur de son ambition et de la cohérence de son projet. On peut parler dans ce cas précis d'une utilisation délibérée de cette typologie de l'éclectisme qui s'est mise en place à la fin du siècle et qui fait que le style néo-mauresque, selon une formule d'éclectisme orientalisant, convient à une demeure abritant une collection d'art asiatique, comme le style néo-grec convenait à un palais de justice tandis qu'un savant assemblage de néo-baroque et de Style néo-Renaissance convenait à un opéra. Référence : Claude Mignot, L'architecture au XIXe siècle, Fribourg, Éditions du Moniteur, Office du Livre, , 326 p. (ISBN 2-281-15079-8). En particulier : pages 100 et suivantes, 165 et 167.
  2. Buddha assis en position de « prise de la terre à témoin ». Cette position symbolise l'Illumination et fait référence à la dernière tentation de Buddha par les trois filles de Māra, démon personnifiant les passions et les objets du désir dans le bouddhisme théravada. On nomme donc ce type d'image : Buddha vainqueur des assauts de Mara: Maravijaya.
  3. Bibliographie: Arts de Chine, Violette Fris-Larrouy 1999, p. 66. Représentation schématique (schématisme typique des objets funéraires Han) d'une cigale destinée à être placée dans la bouche du mort.
  4. Bol utilisé par les moines chan des monts Tianmu (Tianmu shan), près de Hangzhou, au XIIIe siècle, et emporté au Japon par les moines japonais dans leurs bagages en tant que partie de leur enseignement. Connus sous le nom japonais de temmoku (aussi orthographié tenmoku).
  5. Le bol ou la coupe pouvait trouver place sur ce type de support. Un ensemble, datant des Song du nord, avec le bol et son support se trouve exposé au Victoria and Albert Museum.
  6. Dénomination qualifiant à l'origine la porcelaine de type Guan, c'est-à-dire officielle, qui aurait été manufacturée à kaifeng pour la Cour Impériale. Aujourd'hui on retient une couverte mince, onctueuse et lustrée, du vert bleuté (ou vert grisâtre) jusqu'au beige. Et des craquelures fines ou larges. (Michel Beurdelay, La céramique chinoise, éditions d'Art Charles Moreau, 2005, page 132).
  7. Bibliographie: Arts de Chine, Violette Fris-Larrouy 1999, p. 123 -124.
  8. En mars 2005, le musée Georges-Labit a acquis en vente aux enchères une rare stèle en pierre représentant Visnu, divinité tutélaire des rois du Népal. Elle atteste de la persistance de l'hindouisme dans ce pays, où il reste la religion dominante, à côté du bouddhisme tantrique. Cette stèle représente un épisode de la vie de Visnu, qui, transformé en nain, reconquiert l'Univers au détriment des démons-asura. Sa composition dynamique, caractéristique de l'art newar, et la finesse de son exécution, manifestent l'influence indienne et son importance dans les arts du Népal.
  9. Horus était invoqué pour les maladies infantiles et pour protéger les enfants ou ceux qui sont piqués ou mordus par des animaux venimeux : scorpions et ophidiens.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Musée Georges-Labit », notice no PA31000123, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. POMAR, MORENO, ARRUE, Un corps de magie : étude de Ia momie du Musée Georges-Labit de Toulouse, Film, éditions MAAT 3D, 2006
  3. Bibliographie: Arts de Chine, Violette Fris-Larrouy 1999, p. 147.
  4. Bibliographie: Arts de Chine, Violette Fris-Larrouy 1999, p. 148.
  5. Louis Frédéric, Les dieux du bouddhisme, Flammarion, Tout l'art, 2001, pages 190-193, (ISBN 2-08-010654-6).
  6. Bibliographie : Jeanne C.Guillevic, conservateur du musée Georges-Labit, p. 150 : Arts d'Asie, tome 1. no 108,
  7. Jean-Noël Gros, « À Toulouse, le retour de la momie », La Dépëche,‎ (À Toulouse, le retour de la momie - ladepeche.fr, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • H. Aufrère, Les collections égyptiennes de Toulouse, musée Georges-Labit, coll. « : Cahiers du Musée Georges-Labit, no 1 »,
  • Nathalie Bazin, conservateur, section Népal/Tibet au musée national des arts asiatiques - Guimet, L'art du Tibet. La donation Lise et Jean Mansion, musée Georges-Labit, coll. « Cahiers du Musée Georges-Labit, no 2 », , 51 p. (ISBN 2-905880-20-1)
  • Violette Fris-Larrouy, Arts de Chine : la collection chinoise du Musée Georges Labit, Paris, Société nouvelle Adam Biro. Musée Georges Labit, Toulouse, , 175 p. (ISBN 2-87660-245-8).
  • Violette Fris-Larrouy, Nathalie Bazin, Marie Dominique Labails, Sydney H. Aufrère, Alexandra Lorquin, Les collections, musée Georges-Labit, coll. « Cahiers du Musée Georges-Labit, no 3 », , 80 p. (ISBN 2-905880-21-X)
  • Jeanne C. Guillevic, conservateur du musée Georges-Labit, Musée Georges-Labit : Arts d'Asie. Deux tomes, Imprimerie municipale, Toulouse, non daté, entre 1971 et 1988, 210 p. chaque tome.
  • Jeanne C. Guillevic et Pierre Ramon, Musée Georges-Labit : Antiquités égyptiennes et coptes , Imprimerie municipale, Toulouse, , 200 p..
  • Francis Saint-Genez (commissaires) et Mireille Serniguet (Exposition 2016-2017), De foudre et de diamant : les peintures tibétaines du musée Georges-Labit, Toulouse/Paris, Paris ; Toulouse : Lienart Editions : Musée Georges-Labit, , 135 p., 33 cm. (ISBN 978-2-35906-183-3).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :