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McCoy Tyner

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McCoy Tyner
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
BergenfieldVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Pianiste, musicien de jazz, artiste d'enregistrement, chef d'orchestre, chef d'ensemble à vent, compositeur, musicienVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Fratrie
Jarvis Tyner (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
John Coltrane quartet (d)
John Coltrane Quintet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Instrument
Labels
Genres artistiques
Jazz, post-bop, progressive jazz (en), ethno-jazzVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinction
Discographie
Discographie de McCoy Tyner (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Alfred McCoy Tyner est un pianiste et compositeur de jazz américain né le à Philadelphie en Pennsylvanie et mort le à Bergenfield dans le New Jersey.

McCoy Tyner nait le à Philadelphie en Pennsylvanie[1].

Son père chante à l'église, mais c'est sa mère, esthéticienne, qui pousse son fils à étudier le piano, ce qu'elle n'avait pas pu faire elle-même[2].

Il étudie successivement à la West Philadelphia Music School et la Granoff School of Music (en). Voisin des pianistes Richie et Bud Powell, il profite de leurs conseils sur l'harmonie et le jeu de pédales[3].

À 17 ans, il se convertit au courant dérivé de l'Islam prôné par la Communauté musulmane Ahmadiyya et prend pour nom Suleiman Said[4],[5].

Début de carrière

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Au milieu des années 1950, il joue dans des orchestres de Philadelphie, dont celui de Cal Massey. Il accompagne Kenny Dorham, Jackie McLean, Sonny Rollins ou Max Roach[3].

En 1956, alors qu'il a 17 ans[6], il rencontre John Coltrane qu'il accompagne une semaine au Red Rooster de Philadelphie. Le saxophoniste enregistre une composition de Tyner, The Believer, sur l'album éponyme (en), sorti en 1957[3].

En 1959, il est le pianiste du « Jazztet » codirigé par Benny Golson et Art Farmer. C'est son premier enregistrement[3].

Avec John Coltrane

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De 1960 à 1965, il joue dans la formation de John Coltrane, avec lequel il enregistre notamment My Favorite Things (1961), Live at the Village Vanguard, Impressions (en) ou encore A Love Supreme (1964)[6]. Il enregistre de nombreux autres albums en quartette, en quintette, ou avec un big band arrangé par Eric Dolphy, pour les labels Atlantic puis Impulse!. Le quartette composé de John Coltrane au saxophone, Tyner au piano, Jimmy Garrison à la contrebasse et Elvin Jones à la batterie est l'un des plus célèbres de l'histoire du jazz. Ce groupe reste encore aujourd'hui la figure la plus emblématique du jazz modal.

À la même période, il enregistre en leader et comme sideman[3] dans des disques hard bop pour le label Blue Note, accompagnant, entre autres, Freddie Hubbard, Lee Morgan, Stanley Turrentine, Grant Green, Hank Mobley, Donald Byrd, Joe Henderson ou Wayne Shorter. C'est notamment à cette époque qu'il enregistre peut-être l'album le plus important de sa carrière, The Real McCoy, avec Joe Henderson, Ron Carter et Elvin Jones[6].

Suite de carrière

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En 1966, Tyner fonde son trio, et enregistre essentiellement sous son nom[3]. De 1966 à 1971, même s'il continuer à enregistrer pour Blue Note, il connaît une période difficile. Il joue dans des orchestres de rhythm and blues, et accompagne notamment Ike and Tina Turner[3].

À partir de 1972, il signe avec le label Milestone, pour lequel il enregistre abondamment avec ses propres formations. Ces disques, en particulier Sahara (1973), nommé aux Grammy Awards[6], relancent la carrière du pianiste. On peut citer, comme musiciens ayant participé aux groupes du pianiste dans les années 1970, les saxophonistes Sonny Fortune, Azar Lawrence, Gary Bartz, le violoniste John Blake et le batteur Alphonse Mouzon. Sa musique mêle alors les esthétiques du jazz modal, du hard bop, du jazz fusion et du free jazz.

En 1973, Enlightenment (en), enregistré lors du Montreux Jazz Festival, remporte le prix du Disque de l'année[3][précision nécessaire].

En 1978, il fait une tournée remarquée avec le Milestone jazzstars (Sonny Rollins au saxophone ténor, Ron Carter à la contrebasse et Al Foster à la batterie)[3].

McCoy Tyner a poursuivi une carrière prolifique enregistrant notamment pour Columbia, Blue Note, Elektra et d'autres labels.

En 1985, Blue Note filme un long concert en solo[7].

En 1987, il participe à une tournée internationale en hommage à John Coltrane, aux côtés du bassiste Avery Sharpe (en) et du batteur Louis Hayes[7]. À la fin des années 1980, il fonde un trio avec Avery Sharpe et Aaron Scott à la batterie[6].

En 1995, il retrouve le label Impulse! pour Infinity (en), avec Michael Brecker[6]. En 1997 paraît What the World Needs Now: The Music of Burt Bacharach (en), en hommage à Burt Bacharach[6].

En 2007, à l'occasion de la parution de Quartet (en), avec Joe Lovano, Christian McBride et Jeff « Tain » Watts, il crée son label McCoy Tyner Music, adossé à Blue Note[6]. Sur le même label paraît l'année suivante Guitars (en), sur lequel on peut entendre Bill Frisell, Marc Ribot, John Scofield, Derek Trucks et Béla Fleck[6]. En 2009 paraît Solo: Live from San Francisco (en), enregistré en 2007[6].

Il meurt le à l'âge de 81 ans en laissant derrière lui une œuvre qui marquera profondément les pianistes, tous styles confondus[8],[1].

Photo noir et blanc d'un homme noir américain assis au piano, en chemise blanche
McCoy Tyner en concert à Deauville en 1989.

McCoy Tyner est un des représentants, sinon l'inventeur, de l'approche modale du jazz au piano[5],[7]. C'est un musicien beaucoup imité, ce qu'il considérait comme un compliment[5].

Pianiste à la sonorité toujours brillante, il aime les lignes ornementales, les « longues séquences toutes en volutes, ponctuées d'accords à la main gauche qui autorisent toutes les fantaisies mélodiques »[7]. En piano solo, son goût pour les longues phrases est exacerbé[7]. Gaucher, il a un goût prononcé pour les lignes de basse percussives, ainsi que pour les rythmes africains[5]. Il utilise beaucoup d'accords de quarte et de quinte, rendant son jeu très reconnaissable[5],[6].

Outre l'influence de John Coltrane, on peut discerner dans son jeu celle d'Art Tatum[7]. Il intègre également du blues[6], des éléments de musique africaine, ainsi que de musique balinaise, chinoise ou japonaise[7].

Même si son instrument principal est le piano, il a également expérimenté avec d'autres instruments, comme le koto, la flûte, les percussions (Sahara, 1972), le clavecin ou le célesta (Trident, 1975)[5].

Récompenses

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Nominations

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Discographie

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Comme sideman

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Autres collaborations

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Avec Curtis Fuller
  • Imagination (Savoy, 1959)
  • Images of Curtis Fuller (Savoy, 1960)
Avec Art Farmer et Benny Golson
  • Meet the Jazztet (Argo, 1960)
Avec Freddie Hubbard
  • Open Sesame (1960)
  • Goin' Up (1960)
  • Ready for Freddie (1961)
  • Blue Spirits (1964)
Avec Julian Priester
  • Spiritsville (Jazzland, 1960)
Avec Joe Henderson
  • Page One (1963)
  • In 'N Out (1964)
  • Inner Urge (1964)
Avec Art Blakey
  • A Jazz Message (1964)
Avec Wayne Shorter
Avec Grant Green
  • Matador (1964)
  • Solid (1964)
Avec Jay Jay Johnson
  • Proof Positive (1964) (sur 1 titre)
Avec Lee Morgan
  • Tom Cat (1964)
  • Delightfulee (1966)
Avec Stanley Turrentine
  • Mr. Natural (1964)
  • Rough 'n' Tumble (1966)
  • Easy Walker (1966)
  • The Spoiler (1966)
  • A Bluish Bag (1967)
  • The Return of the Prodigal Son (1967)
Avec Milt Jackson
  • In a New Setting (Limelight, 1964)
  • Spanish Fly (1964)
Avec Hank Mobley
  • A Caddy for Daddy (1965)
  • A Slice of the Top (1966)
  • Straight No Filter (1966)
Avec Sonny Stitt'
  • Loose Walk (1966)
Avec Donald Byrd
  • Mustang! (1966)
Avec Bobby Hutcherson
  • Stick-Up! (1966)
  • Solo / Quartet (1982)
Avec Lou Donaldson
  • Lush Life (1967)
Avec Blue Mitchell
  • Heads Up! (1968)
Avec Sonny Rollins, Ron Carter, et Al Foster
  • Milestone Jazzstars in Concert (1978)
Avec John Blake, Jr.
  • Maiden Dance (1983)
Avec Woody Shaw, Jackie McLean, Cecil McBee, et Jack DeJohnette
  • One Night with Blue Note (1985)
Avec George Benson
  • Tenderly (1989)
Avec Avery Sharpe
  • Unspoken Words (1989)
Avec David Murray
  • Special Quartet (1990)

Notes et références

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  1. a et b « McCoy Tyner, Jazz Piano Powerhouse, Is Dead at 81 », sur The New York Timesconsulté le=.
  2. (en) Leon Kerkstra, « Interview with McCoy Tyner, November 2005 », sur jazzcenter.org, (consulté le ).
  3. a b c d e f g h et i Simon 1994, p. 1195.
  4. (en) Jason C. Bivins, Spirits Rejoice! : Jazz and American Religion, Oxford University Press, , 384 p. (ISBN 9780190230920, lire en ligne), p. 41.
  5. a b c d e et f (en) Don Heckman, « Jazz legend McCoy Tyner dies, 81 », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. a b c d e f g h i j k l et m (en) « Biographie de McCoy Tyner », sur All About Jazz (consulté le ).
  7. a b c d e f et g Simon 1994, p. 1196.
  8. « McCoy Tiner, mort d'un pianiste illuminé », sur libe,
  9. (en) « McCy Tyner », sur grammy.com (consulté le ).
  10. « Live at the Musicians Exchange Café 1987, by McCoy Tyner », sur mccoytynermusic.bandcamp.com (consulté le )
  11. « New York Reunion, by McCoy Tyner », sur mccoytynermusic.bandcamp.com (consulté le )
  12. « Live at Warsaw Jazz Jamboree 1991, by McCoy Tyner », sur mccoytynermusic.bandcamp.com (consulté le )

Bibliographie

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Liens externes

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