Aller au contenu

Le Diable (ça va)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le Diable (ça va)

Chanson de Jacques Brel
extrait de l'album Jacques Brel et ses chansons - Philips n°1
Sortie mars
Durée 2:23
Genre Chanson française
Format 33 tours 25cm - Super 45 tours
Auteur-compositeur Jacques Brel
Label Philips

Singles de Jacques Brel

Le Diable (ça va), quelquefois présentée sous le titre Ça va (le Diable), est une chanson écrite, composée et interprétée par Jacques Brel en 1954. Elle est également reprise sur scène par la chanteuse Juliette Gréco, la même année.

Caractéristiques

[modifier | modifier le code]
Jacques Brel en 1955

La chanson débute par un court prologue, une narration lue par l'auteur et accompagnée par un solo de hautbois[1] expliquant que le Diable est venu sur terre afin de surveiller ses intérêts avant de retourner chez lui, où il organise un grand banquet car il est satisfait de ce qu'il a vu. Il s'agit, selon la vison de l'auteur, un résumé de la situation en France et dans le Monde. Le refrain se limite à l'expression « Ça va » qui est répétée à chaque début de strophe, puis à la fin du texte.

Généralement présentée comme une de ses premières chansons antimilitaristes[2], Brel y évoque toutes sortes de problèmes du monde dont les « dangereux jeux de la guerre » et l’Europe qui « répète l’Avare, les « dollars venus du pays des enfants » (un clin d'œil au plan Marshall), et un « décor mil neuf cent » dénonçant le climat assez pénible qui correspond aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale et de l'application de la doctrine Truman[3].

Cette chanson fut chantée dès 1954 par Juliette Gréco qui la considérait pourtant strictement « inchantable. » Elle l'interpréta lors de son premier récital à l’Olympia et Jacques lui en fut « éternellement reconnaissant. » La chanson fut cependant interdite sur les antennes publiques en Belgique[4].

Interprétée par son auteur, la même année, à la suite des encouragements de Juliette Gréco, Brel se lança dans une tournée en première partie du clarinettiste et saxophoniste Sidney Bechet, notamment au théâtre municipal de Carcassonne qui permit au poète, conteur et chanteur français Henri Gougaud de faire sa connaissance[5].

Enregistrement

[modifier | modifier le code]

La chanson a été enregistrée le au théâtre de l'Apollo à Paris. Les arrangements et la direction musicale sont assurés par André Grassi, sous la production exécutive de Jacques Canetti[6].

Autre interprétation et reprises

[modifier | modifier le code]
  • La chanteuse française Juliette Gréco interprète cette chanson dés l'année de sa composition[7]. Elle enregistre également cette chanson en espagnol sur un 45 tours ERPM (sorti en 1957) sous le titre Todo va bien para el diablo[8].
  • Le duo Marc et Odile ont enregistré cette chanson sur un disque 33 tours (label Pacific), sorti en 1958 qui comprend six chansons de Jacques Brel et dont le titre reprend le titre de cette chanson[9].
  • Le chanteur et auteur-compositeur britannique Marc Almond enregistre la chanson The devil (Okay) (traduite en anglais) dans son album Jacques, sorti en 1989.
  • Le chanteur Néry Catineau, accompagné de Polo à la guitare Conférence-chantée interprète cette chanson lors d'une « conférence chantée » au Hall de la chanson à Paris en févier 2007[10].

Discographie

[modifier | modifier le code]
Image externe
Pochette du 33 tours Jacques Brel et ses chansons.
  • 1954 : Jacques Brel et ses chansons - PHILIPS N°1 (33 tours 25 cm 70 027 R[11].
  • 1954 : super 45 tours Philips 432.018 BE : Sur la place, Grand Jacques, Ça va (le diable), La Haine[12]
  • 1955 : Juliette Gréco à l'Olympia 3e série (Philips 33 tours 25 cm N 76.047 R)

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]