Lavardin (Sarthe)
Lavardin | |
Vue générale avec le château. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Pays de la Loire |
Département | Sarthe |
Arrondissement | Mamers |
Intercommunalité | communauté de communes de la Champagne Conlinoise et du Pays de Sillé |
Maire Mandat |
Pierre Dubois 2014-2020 |
Code postal | 72240 |
Code commune | 72157 |
Démographie | |
Gentilé | Lavardinois |
Population municipale |
697 hab. (2021 ) |
Densité | 91 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 04′ 40″ nord, 0° 03′ 43″ est |
Altitude | Min. 69 m Max. 168 m |
Superficie | 7,63 km2 |
Élections | |
Départementales | Loué |
Localisation | |
Liens | |
Site web | lavardin.e-monsite.com |
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Lavardin est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 697 habitants[Note 1] (les Lavardinois).
Géographie
Toponymie
La localité est d'abord connue sous les formes attestées de Tusseio vers 1050, de Tussi en 1070 et 1083, de Tussiaco vers 1071, de Tussé en 1096-1097, prope Tuceyum en 1121, de Tuscé en 1382, puis Tucé (sans date)[1]. Ce toponyme serait issu d'un anthroponyme roman tel que Tuccius[1] et a donné son nom à la maison de Tucé.
Incorporé en 1561 à la baronnie de Lavardin (dont le siège est le château du Vieux Lavardin, dans l'actuelle commune de Mézières-sous-Lavardin), le village en prend finalement le nom[2]. Ce toponyme est peut-être issu de la locution latine au pluriel lavatrinis, « aux lavoirs »[3].
Histoire
Lavardin voit ses origines remonter à l'époque gallo-romaine. À cette époque, on extrayait déjà le minerai de fer de la pierre de roussard (grès). Un village gallo-romain conserve des vestiges, temple de Mercure sur l'éperon rocheux qui domine le Loir. À la fin du VIIe siècle, le Mérovingien Richimirus (Richemer) s'installe à Lavardin dans un ermitage près du château-fort primitif. Il fonde ensuite un monastère qui prendra son nom : Saint-Rimay. Au IXe siècle, Lavardin se protège contre les Vikings, puis en 989 la place forte est cédée par Bouchard, comte de Vendôme, au comte d'Anjou Foulques Nerra puis à son petit-fils Foulques l'Oison et sa construction renforcée (donjon en pierre) confiée à Salomon qui deviendra le premier seigneur de Lavardin. Des guerres auront lieu entre les seigneurs de Montoire et de Lavardin.
La seigneurie de Tucé (ou Tussé) était une ancienne châtellenie, qui fut longtemps unie à la baronnie de Milesse (La Milesse). Elle s'étendait sur les communes actuelles de Cures, Domfront-en-Champagne, Conlie, Lavardin, Tennie, Degré et la Quinte. Ses seigneurs, que ce soit des maisons de Tucé, de Beaumanoir ou de Froullay, furent les plus puissants du Maine.
À la mort de Baudouin de Tucé en 1529, la châtellenie passa dans les mains de François de Beaumanoir, baron de Lavardin. La seigneurie de Tucé fut ensuite réunie à la baronnie de Lavardin en 1561, puis au marquisat de Lavardin en 1601 en tant que baronnie. Les Beaumanoir firent du château de Tucé leur résidence et le centre administratif de leur marquisat. Sa juridiction s'exerçait à Conlie par un bailli, un lieutenant, un procureur fiscal et un greffier : les appels allaient au présidial du Mans. Tucé pris alors peu à peu le nom de Lavardin.
Le marquisat passa à René de Froullay, comte de Tessé, en 1726. Le château de Tucé-Lavardin fut alors abandonné au profit de celui de Vernie, résidence principale des comtes de Tessé.
L’ensemble des documents concernant les trois familles ayant régné sur Lavardin (de Tucé, de Beaumanoir et de Froullay) qui ont survécu aux incendies, à l’usure et aux révolutions, est spectaculaire et constitue une grande partie de la série E des archives départementales de la Sarthe.
L'église Saint-Bertrand est à l'origine la chapelle du château, elle devient chapelle paroissiale au XVe siècle, le chœur subsiste du premier édifice érigé au XIIe siècle. À droite de l'entrée, à l'emplacement de l'ancien cimetière, se trouve une croix de pierre à double face ; autrefois ce monument se trouvait sur la place des Tisserands.
Du château on peut encore découvrir les fossés, quelques pans de murs et la tour du Trésor datant du XVIIe siècle. Le château actuel date du XIXe siècle, remanié en 1976, il accueillait des enfants depuis 1948.
Sur la route des étangs s'élève une ancienne briqueterie qui a cessé son activité en 1860. Non loin de là, sur la départementale, se situe au lieu-dit le Jet d'Eau un ancien relais de poste.
Blasonnement
Les armoiries de Lavardin se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[8].
En 2021, la commune comptait 697 habitants[Note 2], en diminution de 5,94 % par rapport à 2015 (Sarthe : −0,42 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
Lieux et monuments
Activité et manifestations
Le premier dimanche de février a lieu un grand vide-greniers.
Personnalités liées à la commune
- Hildebert de Lavardin (1056-1133).
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 524
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 302
- « Derniers vœux pour le maire Alain Ligault », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Pierre Dubois nouveau maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Réélection 2014 : « Les nouveaux maires et adjoints déjà élus en Sarthe », Le Maine libre, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
Liens externes