Federico Jiménez Losantos

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Federico Jiménez Losantos
Federico Jiménez Losantos en 2009
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Federico Jiménez Losantos, né à Orihuela del Tremedal, dans la province de Teruel, le , est un entrepreneur, journaliste, écrivain, commentateur politique et polémiste espagnol[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9],[10].

Membre d’organisations d’extrême gauche et participant à la contre-culture barcelonaise dans les années 1970, il a effectué un virage idéologique radical jusqu’à devenir une « idole journalistisque d'extrême-droite »[6].

Il est directeur et présentateur du programme Es la mañana de Federico, sur esRadio, une radio créée le et éditorialiste pour le quotidien El Mundo.

Biographie[modifier | modifier le code]

Premières années[modifier | modifier le code]

Il naît à Orihuela del Tremedal (province de Teruel) le 15 septembre 1951[11],[12]. Il fait ses études secondaires à Teruel, où il est l’élève de José Antonio Labordeta — qui a affirmé qu’il le considérait à l'époque « comme un fils », et s’est plus tard interrogé sur sa « transformation » personnelle — et de José Sanchis Sinisterra[11],[13]

Études à Barcelone et activisme culturel durant le franquisme[modifier | modifier le code]

À l'âge de 20 ans, il s’installe à Barcelone, où il étudie la philologie romane à l’Université de Barcelone[14]. Il obtient sa licence en soutenant une dissertation sur l'écrivain espagnol moderniste Valle Inclán[11],[15].

Il adhère à l'Organisation communiste d'Espagne – Drapeau rouge et au PSUC (parti communiste catalan)[16], principale organisation antifranquiste de gauche de Catalogne dans les années précédant la transition démocratique[17]. Il prend ses distances avec le communisme en 1976, après avoir lu L'Archipel du Goulag et visité la Chine de Mao[11],[18].

Dans une interview donnée en 2018, il se justifie en expliquant qu’à l'époque les opposants au franquisme étaient peu nombreux et que le PSUC en accueillait une grande partie, car il était l’une des rares organisations disposant véritablement de ressources, par exemple pour soutenir les opposants au régime en cas d'ennuis avec la Justice. Selon lui, il n’était pas membre du parti — qui était quoi qu’il en soit illégal — mais faisait seulement partie de son entourage. Il affirme qu’il était déjà anti-communiste et que de nombreux membres du PSUC n’étaient pas eux-mêmes communistes[19].

Avec Alberto Cardín, il fonde Revista de Literatura (1974) — la publication « la plus lacanienne » d’Espagne à l’époque —[6] et le magazine culturel Diwan (1978) qui est reçu très positivement dans les milieux intellectuels[20],[15]. Il introduit en Espagne l’œuvre du philosophe Jean-François Lyotard, dont il traduit en 1979 l’essai Discours, Figure[15].

Il enseigne le castillan et la littérature dans un lycée de Santa Coloma de Gramenet[21].

Premières polémiques[modifier | modifier le code]

En 1978 (dans les premiers mois de la transition démocratique), il écrit un article intitulé « La cultura española y el nacionalismo » (« La culture espagnole et le nationalisme »), qui sera à l'origine d’une grande polémique. Dans celui-ci, il soutient que le PSOE et le PCE se soumettent aux idées des nationalismes périphériques, notamment du catalanisme, et denonce ce qu’il considère une trahison de l’héritage de la gauche républicaine, de la lutte antifranquiste et des nombreux exilés de la guerre civile[21].

L’article suscite de vives réactions, de soutien ou de rejet, à Madrid comme en Catalogne, et remporte le prix de meilleur essai de l'année décerné par la prestigieuse revue culturelle El Viejo Topo. La publication d'un recueil d’articles de Jiménez Losantos intitulé Lo que queda de España (« Ce qu’il reste de l’Espagne »), incluant l'article incriminé, est envisagée par la revue, mais suscite un conflit au sein de sa rédaction et l’opposition de Miguel Riera, son principal rédacteur, qui juge certains passages trop polémiques, si bien que le projet est abandonné. En soutien, plusieurs centaines d’intellectuels catalans signent un manifeste opposé à toute forme de censure. La principale concurrente, la revue de contre-culture de tendance libertaire Ajoblanco, décide de publier en 1979 le recueil, qui nourrit encore la polémique. Dans celui-ci, Jiménez Losantos accuse notamment la Généralité de Catalogne de pratiquer une discrimination envers les hispanophones[21],[22],[23],[24].

En 1980, il se présente sur la liste du Parti socialiste andalou (PSA) aux élections au Parlement de Catalogne, plateforme qui défend les droits des Espagnols venus d’autres régions, sans toutefois être élu[22]. Cette candidature lui vaut un conflit avec l'équipe rédactionnelle de Diwan, entraînant la fin de sa collaboration avec El País et son entrée à Diario 16, dirigée par Pedro J. Ramírez[22].

Il fait partie des 2 300 signataires d'un manifeste publié le 13 mars 1981 par le journal Diario 16, dans lequel des intellectuels dénoncent une « tentative de faire du catalan la seule langue officielle de Catalogne » — le lendemain, la Généralité publiera une réponse dans laquelle elle rejette cette accusation et justifie sa politique linguistique de normalisation au regard de l'oppression et de la marginalisation dont le catalan avait fait l'objet durant la dictature franquiste —. En représailles, il est séquestré pendant environ deux heures par le groupe terroriste nationaliste catalan Terra Lliure le  ; Pere Bascompte (es) lui tire une balle dans la jambe et Jiménez Losantos est abandonné attaché à un arbre dans un terrain vague d’Esplugues de Llobregat[25],[26],[27],[28],[29],[30],[31],[22].

Départ à Madrid et début de sa carrière de journaliste[modifier | modifier le code]

Après l'attaque, il quitte la Catalogne et s’installe à Madrid[32],[31].

Il est embauché comme éditorialiste par ABC en 1987, puis passe sur Antena 3 au début des années 1990. Le groupe propriétaire de la chaîne doit se dissoudre en 1992, et Federico Jiménez Losantos intègre la COPE — radio très populaire de la Conférence épiscopale espagnole —. Il présente le programme nocturne La linterna de 1998 à 2003, puis La mañana, entre 2003 et 2009.[réf. nécessaire]

Fondation de Libertad Digital[modifier | modifier le code]

En 2000, avec la collaboration de ses pairs Javier Rubio Navarro, José María Marco, Alberto Recarte, Carlos Rodríguez Braun (en) et Pedro Schwartz, il participe à la création de Libertad Digital, un journal en ligne anti-socialiste et très marqué à droite[33]. La moitié des capitaux initiaux ont été fournis par le conservateur Groupe Intereconomía[33].

Il participe activement à la diffusion des théories du complot sur les attentats de Madrid du 11 mars 2004[34],[35],[36].

Départ de la COPE et esradio[modifier | modifier le code]

Lors de la campagne des élections générales de 2011, il soutient Rosa Díez du parti UPyD[37].

En , après le rejet par la justice allemande de la demande d'extradition de Carles Puigdemont, il appelle à retenir en otages les 200 000 Allemands vivant dans les Baléares[38].

En 2021, il se montre très critique envers le mouvement antivax et est au centre d’une polémique avec certains représentants du parti Vox — dont il s’est pourtant montré très proche à de multiples reprises — qui appuient ces thèses, lors de laquelle il les qualifie de « quatre nazis au chômage », d’« extrémistes écervelés » et d’« ultracarcas bebedores de lejía » (qu’on peut traduire par « ultraréacs buveurs de lessive ») et clame que « les assassins [sont] ceux qui ne vaccinent pas leurs enfants et nient que les vaccins sauvent des vies »[39],[40].

Discours, style et idéologie[modifier | modifier le code]

Connu pour son style « véhément et agressif »[41] et son habilité à créer des surnoms qu’il utilise pour railler ceux qu’il critique[42], il est considéré comme un influent « créateur d’opinion » proche des idées de la droite radicale, du néo-conservatisme et de l'extrême droite nationaliste espagnole[43],[44],[45],[46],[47],[48],[10].

Ses critiques sont aussi bien adressées à la droite qu’à la gauche, bien qu’il se focalise généralement davantage sur les personnalités de cette dernière sensibilité. Une de ses lignes directrices est la défense d’une « idée de l’Espagne » selon lui menacée par des mécanismes qu’il qualifie de « totalitaires ». Ses cibles récurrentes sont les gouvernements autonomes du Pays basque et de Catalogne, notamment leurs systèmes éducatifs, qu’il accuse de mener un « génocide culturel »[49],[50],[51].

Il se définit comme un ultra-libéral, ferme défenseur des libertés individuelles et soutient que les idées de gauche sont dépassées et incapables d’apporter des solutions d’avenir[18].

Selon l’hispaniste britannique H. Rosi Song, « Les textes de Jiménez Losantos, journalistiques ou non, sont destinés au citoyen moyen. Ils sont écrits clairement et succintement [sic], amusants à lire par leur ton familier et leur simplicité. À cause de son omni-présence dans le discours public, cette critique est devenue l’une des voix contestataires les plus visibles dans les médias espagnols »[22].

Il s'est montré extrêmement dur avec le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), affirmant que « Le PSOE a démontré qu'au gouvernement, il peut tuer, calomnier, ... », en référence aux négociations initiées avec l'ETA en 2006, ainsi qu'avec le Parti populaire (PP), qu'il surnomme « Partido P'ayudar » (« Parti pour aider » en lieu et place de Partido Popular), jugeant son opposition à José Luis Rodríguez Zapatero trop conciliante.[réf. nécessaire]

Mariano Rajoy lui-même, président du parti, a fait l’objet d'une véritable campagne de dénigrement de la part de Jiménez Losantos, au cours de laquelle il le surnommait notamment « Maricomplejines » (qu’on pourrait traduire « petit pédé complexé »)[52],[53],[54],[55].

Du fait de ses interventions pamphlétaires, ses confrères le surnomme « le petit taliban des sacristies ». L'écrivain Javier Cercas parle de lui en ces termes : « Avec trois comme lui, on monte une guerre civile ! »[56].

Au début des années 2020, il tient un discours ouvertement climatosceptique — en affirmant régulièrement par exemple que « le changement climatique n'existe pas », ce qu'il appelle l'« arnaque climatique » —[57],[58],[59],[60],[61].

Procès[modifier | modifier le code]

Son style journalistique extrêmement polémique l'a amené de nombreuses fois devant les tribunaux[56].

Il fut ainsi condamné à verser 36 000 euros au maire de Madrid Alberto Ruiz-Gallardón pour « injures graves »[62], 60 000 euros de dommages et intérêts, pour « injures », au parti Esquerra Republicana de Catalunya, pour avoir soutenu que ce dernier détenait « des armes et des munitions »[63] (il fut relaxé en appel de cette dernière condamnation), ou à 3 000 euros pour avoir traité un magistrat de « terroriste »[64].

En , il est condamné à payer une amende de 3 000 euros à la suite de ses propos misogynes concernant la députée de gauche Irene Montero[65].

Publications[modifier | modifier le code]

Essais
Poésie
  • Diván de Albarracín (ISBN 84-85762-07-X) Madrid, octubre de 1982.
  • Poesía perdida (1969-1999) (ISBN 84-8191-396-0) Valencia, mayo de 2001.
  • La otra vida. Haikus de la nieve, del agua, de la luz y de la niebla, 2009.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « El Supremo absuelve a Jiménez Losantos por llamar «matona» y «novia del amo» a Irene Montero », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Condé Nast, « Los mejores motes de Federico Jiménez Losantos », sur GQ España, (consulté le )
  3. « De "Pablenín" a "Falconetti": Los motes de Federico Jiménez Losantos en su programa de radio », sur ElHuffPost, (consulté le )
  4. « Adivina a quién está insultando Jiménez Losantos » [archive], sur web.archive.org, (consulté le )
  5. « Así son los motes que Federico Jiménez Losantos pone a los políticos », sur Caso Aislado, (consulté le )
  6. a b et c Druet 2017, p. 70.
  7. Muñoz Soro 2007, p. 150.
  8. Muñoz Soro 2007, p. 155.
  9. Rodríguez-Puértolas 2008, p. 1071.
  10. a et b « Con el paso de los años, los posicionamientos de Jímenez Losantos se han ido escorando de modo irremediable hacia un neofascismo cada vez más desnudo y — por usar un vocablo de moda —, guerracivilista, muy a menudo recubierto de una envoltura supuestamente liberal que, de tant sutil, se quiebra. » (Rodríguez-Puértolas 2008, p. 1071)
  11. a b c et d « Federico Jiménez Losantos, protagonista de las noches literarias del Parador de Sigüenza », sur Nueva Alcarria, .
  12. Song 2005, p. 250.
  13. I. Ibáñez, « «Jiménez Losantos era como un hijo para mí », El Correo,‎ (lire en ligne).
  14. Bernabé Sarabia, « La ciudad que fue: Barcelona, años 70 », El Cultural,‎ (lire en ligne).
  15. a b et c Song 2005, p. 251.
  16. Sarabia 2007.
  17. (es) Antonio Hernández Sánchez et Javier Espinosa, Nacionalismo: pasado, presente y futuro, Cuenca, Universidad de Castilla-La Mancha, (ISBN 84-8427-088-2), p. 88
  18. a et b Song 2005, p. 253.
  19. [vidéo] Cima & Holzenthal, Federico Jiménez Losantos. Entrevista sur YouTube, (consulté le )
  20. Enric Lloveras, « '¿Qué fue de los 70?' Relato de la década del cambio en la que en España empezó casi todo », sur eldiario.es, .
  21. a b et c Quiroga 2011, p. 211.
  22. a b c d et e Song 2005, p. 252.
  23. (es) Gustavo Bueno, « Lo que queda de España, de Federico Jiménez Losantos », El Basilisco, no 7,‎ (lire en ligne)
  24. (es) Javier Somalo, Mario Noya, Javier Rubio et César Vidal Manzanares, Por qué dejé de ser de izquierdas, Ciudadela Libros, (ISBN 9788496836334), p. 41
  25. (es) Interview de Federico Jiménez Losantos par Jesús Quintero sur TVE1 (6 min 42 s), 31-01-2007.
  26. (es) Ferran Sales, « Solicitan 86 años para los militantes de Terra Lliure que dispararon contra Jiménez Losantos », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. Quiroga 2011.
  28. Enric Canals, « El profesor Jiménez Losantos, herido en un atentado », El País,‎ (lire en ligne).
  29. « ¿Qué le pasó a Federico Jiménez Losantos? », sur Las Provincias, .
  30. Antoni Coll i Gilabert, « Tiros a las piernas », sur Diari de Tarragona, .
  31. a et b Núñez Seixas 2018, p. 1582.
  32. Dario Prieto, « Federico Jiménez Losantos: De hijo de zapatero a fundar la gran cadena de radio liberal de España », sur El Mundo, .
  33. a et b Carmona Pascual, García Dorado et Sánchez Moya 2012, p. 74–76.
  34. Rivera Blanco 2022, p. 668.
  35. Jordi Rovira, « Crónica de una conspiración fallida », eldiario.es,‎ (lire en ligne)
  36. « Jiménez Losantos, el periodismo de la infamia », CTXT,‎ (lire en ligne)
  37. Carmona Pascual, García Dorado et Sánchez Moya 2012, p. 215.
  38. (es) « La salvajada de Losantos tras la libertad de Puigdemont que más está dando que hablar », El Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  39. « Losantos declara la guerra a los antivacunas tras recibir amenazas: "Ultracarcas bebedores de lejía" », sur eldiario.es,
  40. Javier Vizcaíno, « Negacionistas contra Losantos », sur Deia,
  41. Carmona Pascual, García Dorado et Sánchez Moya 2012, p. 74.
  42. Noel Ceballos, « Los mejores motes de Federico Jiménez Losantos », sur GQ,
  43. Tusell 2012, loc 4959. « Uno de los más significados periodistas de la extrema derecha »
  44. « […] Losantos no tenía empacho en reivindicar la hispanidad de los ancestros más venerables de la Historia ibérica desde tiempos prerromanos. » (Núñez Seixas 2018, p. 128)
  45. « El vitriolítico Jiménez Losantos afirmaba […] desde los micrófonos de la cadena episcopal COPE […] «[…] Ha comenzado formalmente la liquidación de una de las grandes naciones de la historia de la humanidad, la antiquísima nación española, la nuestra.» » (Núñez Seixas 2018, p. 130)
  46. « […] el comunicador Federico Jiménez Losantos […] ejerció gran influencia en las elecciones culturales e históricas de Aznar, triunfaba con un libro titulado La dictadura silenciosa. » (Rivera Blanco 2022, p. 595)
  47. « […] la versión española de los "neocon" anglosajones […] [e]s un un espacio muy amplio, donde encontramos comunicadores y periodistas como Jiménez Losantos […]. » (Rivera Blanco 2022, p. 657)
  48. « En la trama creadora de opinión intervienen numerosos medios de la derecha radical que han naturalizado argumentos […] hasta hace poco extraños o marginales, como […] Libertad digital (de Jiménez Losantos) […]. » (Rivera Blanco 2022, p. 760)
  49. Song 2005, p. 250-251.
  50. Muñoz Soro 2007, p. 145.
  51. Par exemple le 27 novembre 2009, il déclare sur les ondes d’esRadio : « Les Espagnols, nous sommes les Juifs préférés des nazis catalans », voir (ca) Francesc Viadel, La gran depuració : Catalanistes, marxistes, nazis, jueus i traïdors. Desmuntant l’anticatalanisme espanyol, Valence, Publicaciones de la Universitat de València, (ISBN 978-84-370-9750-3), p. 151 :

    « Los españoles somos los judíos preferidos de los nazis catalanes »

  52. (es) Francesc de P. Burguera, Federico, ¡más caña!, El País, 3/9/2006.
  53. (es) Francesc de P. Burguera, Rajoy ya no es "maricomplejines", El País, 22/01/2007.
  54. Burguera 2010, p. 154-159.
  55. (es) Federico Jiménez Losantos, Maricomplejines, futura seleccionadora nacional, Libertad Digital, 17/06/2004.
  56. a et b François Musseau, Federico Losantos. L'ange de vipère Libération, 22 novembre 2007.
  57. (es) « Así comienza Jiménez Losantos la nueva temporada: negacionismo climático, insultos a García Egea y machismo contra Yolanda Díaz - El locutor lanza su odio a través de las ondas una temporada más », El Plural (en),‎ (lire en ligne)
  58. (es) [vidéo] esRadio, Federico a las 7: La basura progre con la estafa del cambio climático sur YouTube, (consulté le )
  59. (es) [vidéo] esRadio, Federico a las 7: La estafa climática que ha puesto a Europa contra las cuerdas sur YouTube, (consulté le )
  60. (es) [vidéo] esRadio, Federico a las 8: La estafa de la religión del cambio climático sur YouTube, (consulté le )
  61. (es) [vidéo] esRadio, El comentario de Federico: “Con el alarmismo climático España va a la pobreza más absoluta" sur YouTube, (consulté le )
  62. (es) Aguirre et Acebes laissent tomber Losantos dans son procès contre Gallardón sur El País.
  63. (es) Losantos condamné à verser 60 000 euros à ERC sur El País.
  64. (es) Lettre ouverte du magistrat : Tu es un menteur abject, Federico Losantos sur 20 Minutos.
  65. « Jiménez Losantos, condenado a pagar 3.000 euros a Irene Montero por comentarios machistas », sur www.publico.es,

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]