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Rue du Faubourg-du-Temple

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10e, 11e arrts
Rue du Faubourg-du-Temple
Voir la photo.
Début de la rue, côté place de la République en 2011.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissements 10e
11e
Quartiers Hôpital-Saint-Louis
Folie-Méricourt
Porte-Saint-Martin
Début 10, place de la République
Fin 1, boulevard de la Villette et 19, rue Louis-Bonnet
Voies desservies Rue Yves-Toudic
Rue de Malte
Quai de Valmy
Boulevard Jules-Ferry
Quai de Jemmapes
Rue de la Fontaine-au-Roi
Rue Bichat
Rue d'Aix
Avenue Parmentier
Rue des Goncourt
Rue Saint-Maur
Cour des Bretons
Passage Piver
Rue Jules-Verne
Rue Robert-Houdin
Rue de la Présentation
Rue Louis-Bonnet
Boulevard de la Villette
Boulevard de Belleville
Morphologie
Longueur 996 m
Largeur 20 m
Géocodification
Ville de Paris 3536
DGI 3508
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue du Faubourg-du-Temple
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

La rue du Faubourg-du-Temple est une voie des 10e et 11e arrondissements de Paris, en France.

Situation et accès

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Elle commence place de la République et monte jusqu'au boulevard de la Villette. Il s'agit d'une voie limitrophe entre deux arrondissements, son côté pair (à droite en venant de la République) se trouvant côté 11e arrondissement et son côté impair (à gauche) dans le 10e.

La rue du Faubourg-du-Temple prolonge la rue du Temple (3e arrondissement), de l'autre côté de la place de la République, et est elle-même prolongée, au-delà du boulevard de la Villette, par la rue de Belleville (19e et 20e arrondissements).

Depuis les travaux d'aménagement de la place de la République qui ont pris fin en juin 2013, les 225 premiers mètres de la rue sont, comme cette place, piétonnisés jusqu’au croisement du quai de Valmy et du boulevard Jules-Ferry.

Ce site est desservi par les stations de métro République, Goncourt et Belleville.

Origine du nom

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La rue du Faubourg-du-Temple doit son nom au fait qu'elle traversait le hameau situé à l'extérieur de la porte du Temple du mur d'enceinte qui desservait de l'ordre des Templiers, et qu'elle est tracée dans le prolongement de la rue du Temple. Le faubourg est primitivement un quartier « fors le bourg » (de l'ancien français « fors », issu du latin foris « en dehors » et de borc, bourg, forsborc vers 1200, forbours vers 1260[1]).

Cette voie est un très ancien chemin conduisant à Belleville, l'ancêtre de cette rue traversait en 1175 une propriété du chapitre de Saint-Merry et longeait le domaine de la Courtille Saint-Martin donné en 1060 par le roi Henri 1er à un emplacement situé à l'angle de l'actuelle rue Bichat. À partir du XIIIe siècle de riches bourgeois de Paris y établissent leurs demeures au milieu de jardins potagers, les « courtils » qui donnent son nom de La Courtille au hameau.

La construction de l'enceinte de Charles V fait de cette petite agglomération un faubourg de Paris. La rue prend son nom au début du XVIe siècle car elle était la voie du faubourg de Paris au-delà de la porte du Temple. Au cours de la guerre de Cent ans, les domaines bourgeois et ecclésiastiques sont morcelés et convertis en vignes produisant un vin clairet le « guinguet ». Des cabarets, les guinguettes, s’y établissent, délivrant ce vin médiocre, exemptées des droits sur le vin appliqués à l’intérieur de Paris et La Courtille devient un quartier de divertissements.

La rue est citée sous le nom de « rue du faulxbourg de la porte du Temple, appellé la Courtille » dans un manuscrit de 1636.

Le mur des Fermiers généraux divise la Courtille en Basse Courtille (faubourg du Temple) soumise aux taxes à l’intérieur de la ville et Haute Courtille (en bas de l’actuelle rue de Belleville jusqu’à la rue de Tourtille) de part et d’autre de la barrière de la Courtille établie en 1788. À cette date, la rue du Faubourg-du-Temple se limite à la partie de la voie à l'intérieur de Paris et les guinguettes prospèrent dans la commune de Belleville (partie basse de l'actuelle rue de Belleville) exonérée des droits d'octroi.

Plus tard, les aménagements du XIXe siècle (place du Château-d'Eau et place de la République) l'ont amputée de sa partie la plus proche de Paris[2].

La rue est parcourue de 1891 à 1924 par le funiculaire de Belleville[3],[4],[5].

Le 11 mars 1918, durant la première Guerre mondiale, le no 83 rue du Faubourg-du-Temple est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands[6].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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  • No 7 : le sculpteur Pierre-Jules Mêne (1810-1879) y vécut[8].
  • No 11 : siège de l'Œuvre de secours aux enfants (OSE), jusqu'alors nommé « centre Georges Garel », qui devient le centre Georges-et-Lili-Garel le [9].
  • No 18 : cette cour couverte à l'air industriel et austère fut l'un des lieux d'attraction favoris des Parisiens. C'est l'écuyer anglais Philip Astley qui l'inaugura en 1780 pour en faire un manège qu'il transforma en cirque équestre (sous le nom de Cirque Astley) lors de son association avec le célèbre Franconi. En 1922, la cour devint un café-concert. C'est aujourd'hui l'entrée de la célèbre boîte de nuit Le Gibus, haut lieu de la nuit parisienne. C'est également le siège du théâtre Le Temple.
  • No 23 : la famille Wolman y habite au moment où débute la Seconde Guerre mondiale. Le père, Moszek Wolman, est déporté à Auschwitz mais survit. La mère, aussi déportée à Auschwitz, n'en reviendra pas. Les deux fils, Roger Wolman et son frère Henri, font partie des Enfants d'Izieu mais quittent l'institution avant la rafle du et survivent à la Shoah.

Références littéraires

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C'est dans cette rue que César Birotteau entreprend la fabrication de ses produits de parfumerie qui feront la fortune de son futur magasin, La Reine des roses, dans le roman d'Honoré de Balzac (1837) : « Il résolut alors d'arriver à la fortune plus rapidement, et voulut d'abord joindre la fabrication au détail. Contre l'avis de sa femme, il loua une baraque et des terrains dans le faubourg du Temple, et y fit peindre en gros caractères : FABRIQUE DE CESAR BIROTTEAU. Il débaucha de Grasse un ouvrier avec lequel il commença de compte à demi quelques fabrications de savon, d'essences et d'eau de Cologne[12]. »

Notes et références

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  1. Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, 3 vol., 3e édition, Le Robert, 2006.
  2. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol.  [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), t. 1, p. 493.
  3. Heur(t)s et malheurs du funiculaire de Belleville (1891-1924), épisode 1/3
  4. épisode 2/3
  5. épisode 3/3
  6. Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
  7. André Billy, Simon Mathurin Lantara (1729-1778), texte en ligne [1].
  8. François-Fortuné Guyot de Fère et Bon de Boissy, Annuaire biographique des artistes français, Bureau du Journal des beaux-arts, 1841.
  9. « Dévoilement de deux nouvelles plaques au siège de l'OSE en présence du grand rabbin de France », www.ose-fr.org.
  10. Notice no PA00132988, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  11. « Petite et grande demeures du Xe arrondissement ».
  12. César Birotteau, édition Furne, 1845, vol. X, p. 215.

Bibliographie

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Articles connexes

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