Famille d'Humières (Rouergue)

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d'Humières
Image illustrative de l’article Famille d'Humières (Rouergue)
Armes

Blasonnement Écartelé aux 1 et 4 d'or, à l'orme de sinople terrassé du même, à la levrette de gueules colletée d'argent, la tête contournée, passant devant le tronc; aux 2 et 3 d'argent à trois bandes de sable.
Devise « Gloire est mon partage ».
Pays ou province d’origine Rouergue

La famille d'Humières olim d'Olmeyras, d'Olmières, d'Umières[1] est une famille subsistante de la noblesse française, originaire du Rouergue.

Elle compte parmi ses membres un archevêque d'Avignon, des généraux, des décorés de différents ordres.

Elle ne doit pas être confondue avec la famille d'Humières issue de Jean, seigneur de Humières en Artois, cité en 1340 comme servant le roi en tant que chevalier, laquelle s'est fondue en 1595 dans la famille de Crevant, devenue duc d'Humières.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les d'Humières sont issus d'une dynastie de marchands drapiers de Millau (Aveyron), dont les membres ont exercé des charges consulaires de 1356 à 1522.

Cette famille connue autrefois sous les noms d'Olmeyras, d'Olmières et d'Umières, est connue en Rouergue depuis 1543 selon Louis de La Roque[2].

On trouve des porteurs du nom « d'Olmières » consuls de Millau dès le XIVe siècle[3].

La famille d'Olmières, dont plusieurs membres firent, au XIIIe siècle, des libéralités aux œuvres de bienfaisance, exerça longtemps le commerce à Millau où elle acquit une importance considérable. Plusieurs de ses membres y remplirent à de nombreuses reprises les fonctions consulaires[4].

Hippolyte de Barrau rapporte que selon les manuscrits (1723) du sieur Cabrol, généalogiste de Villefranche : « Olinières est une noble maison qui portait pour armes : D'or, au gryphon de gueules, de laquelle était sorti Georges d'Olmières, président au parlement de Tholose (...) noble Bernard d'Olmières, coseigneur de Conrodes près de la ville de Peyrusse, en Rouergue, épousa Hélix de Cardaillac (...) Il fut père de Jean d'Olmières, lequel vivait en 1420, d'où descendait sans doute le président d'Olmières[5]. »

En 1670, Louis de Crevant, duc d'Humières et maréchal de France, leur fit un procès pour leur interdire de porter le nom « d'Humières ». Un arrêt du Conseil d’État de 1671, tout en maintenant cette famille dans sa noblesse d’extraction, lui enjoignit de s’appeler à l’avenir : « d’Umières d’Olmeyras », mais celle-ci reprit au XVIIIe siècle le nom « d'Humières » après que la famille de Crevant, qui avait repris le nom de l'ancienne maison d'Humières, se soit éteinte[1],[6].

Henri Jougla de Morenas écrit que cette famille remonte sa filiation prouvée à Jean d’Olmières, seigneur de Bussac, vivant à la fin du XVe siècle, père d’Étienne, testant en 1536, allié à Isabeau de Montmejan, auteur d’une branche bientôt éteinte, et de Guy d’Olmeiras, seigneur de La Soucairie et de Bussac[6].

Régis Valette mentionne cette famille comme étant de noblesse d'extraction sur preuves de 1521[7].

Noblesse[modifier | modifier le code]

Cette famille prit la qualité de « noble » dès le XIVe siècle[8].

  • La famille d'Olmières obtint en 1716 une maintenue de noblesse sur preuves de 1559[6].
  • Elle obtint des reconnaissances et maintenues de noblesse en 1646, 1667, 1716 et 1748[1],[6].
  • Comte héréditaire le 17 mars 1869, confirmé par lettres du 2 juin 1869[1],[6].
  • Membre de l'ANF en 1971.

Personnalités[modifier | modifier le code]

Armes[modifier | modifier le code]

Écartelé aux 1 et 4 d'or, à l'orme de sinople terrassé du même, à la levrette de gueules colletée d'argent, la tête contournée, passant devant le tronc; aux 2 et 3 d'argent à trois bandes de sable[1].

Alliances[modifier | modifier le code]

Les principales alliances de la famille d'Humières sont : d'Hébrard (XVIe), de Bonald (1516), de Valiech (1570), du Bousquet (XVIIe), de Laval (XVIIe), de Lajudie (1946), Lasné du Colombier (XXe), de Mauroy (XXe), de Geuser (XXe), Chapelain de Séréville (XXe), de Meaux (XXe), Pasquier de Franclieu (XXe), Fauchon de Villeplée (XXe), Le Gal de Kerangal (XXe), de Lannoy (XXe), de Longueau Saint-Michel (XXe), van den Broek d'Obrenan (1949), d'Anglejan (XXe), de Nas de Tourris (XXe), de Lambilly (XXe), Garnier de Labareyre (2000), de Murard de Saint-Romain (XXe), Arnoulx de Pirey (XXe), de Longeaux (XXe), Chappot de La Chanonie (XXIe), Orieulx de La Porte (XXe) , Fisson-Jaubert d'Aubry de Puymorin (XXe), de Saint-Meleuc (XXe), Vallet de Villeneuve (XXe), de Saluces (1957), d'Abzac de Falgueyrac, de Bonnières de Wierre, etc.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e E de Séréville, F de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 538
  2. Louis de la Roque, Bulletin de la Société héraldique et généalogique de France, 1886, page 367.
  3. André Viala Le Parlement de Toulouse et l'administration royale laïque : 1420-1525, 1953, page 240.
  4. Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, volume 21, page 315.
  5. Hippolyte de Barrau, Documents historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue, tome III, 1857, page 780
  6. a b c d et e Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 6, page 376.
  7. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002, page.
  8. Revue historique de Toulouse: études sur le Vieux Toulouse, documents, bibliographie, Volumes 10 à 11, 1923, page 91.
  9. a et b Bottin mondain, édition 2007, p. 902
  10. a et b Who's Who in France, édition 2013, p. 1134.
  11. https://carnetdujour.lefigaro.fr/deces/annonces/432794958/
  12. Who's Who in France, édition 1979-1980, p. 809.
  13. Marie-Thérèse Hermann, Le Chablais d'Autrefois, p. 44, éditions La Fontaine de Siloë, 2007, [lire en ligne], (ISBN 2-84206-367-8).
  14. Louis Joseph d'Humières fut également professeur, recteur de l'académie de Limoges, grand-vicaire des diocèses de Reims, de Limoges, de Rennes et de Valence

Articles connexes[modifier | modifier le code]