Société cantalienne

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Société cantalienne
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La Société cantalienne, ou Association cantalienne, était une société savante d'histoire, d'inventaire et d'étude du patrimoine, aussi bien naturel que culturel, du Cantal, créée vers 1838[1] et disparue sous le Second Empire.

Historique[modifier | modifier le code]

Présidée par Louis-Furcy Grognier, elle s'était donné pour tâche de continuer l'œuvre d'étude et de publication entreprise par Jean-Baptiste de Ribier du Châtelet (1779-1844), Jean-Charles Vacher de Tournemire (1755-1840) et Jacques-Antoine Dulaure (1755-1835), tous trois membres de la Société des antiquaires de France.

Elle sera remplacée par la suite par la Société de la Haute-Auvergne fondée en 1898.

Publications[modifier | modifier le code]

Dictionnaire statistique du Cantal

La Société cantalienne a publié en 28 livraisons, entre 1852 et 1861, la seconde édition en cinq volumes de l'ouvrage de Jean-Baptiste de Ribier du Châtelet : Dictionnaire Statistique du département du Cantal, publié initialement en 1824, qui contribuait au mouvement général de rédaction, pour chaque département, de dictionnaires statistiques, topographiques, historiques et politiques.
Dissoute peu après, elle se continuera avec la fondation en 1898 à l'initiative de Roger Grand et de Marcellin Boudet de la Société de la Haute-Auvergne.

Les principaux rédacteurs du Dictionnaire statistique, ou Histoire, description et statistique du département du Cantal ont été, outre Jean-Baptiste de Ribier du Châtelet (1779-1844), mort prématurément : Jean-François Raulhac, Alexandre Delzons et Henri Durif, juges, Jean de Sartiges d'Angles, Émile Delalo (1797-1863), juge, conseiller général, Paul Rancilhac de Chazelles, Henri Delolm de Lalaubie (1818-1870), Olleris, N Imberdis, ingénieur, Cirice Teilhard (1811-1868), grand-père de Pierre Teilhard de Chardin.

Bien que ne figurant pas dans la liste imprimée au début de l'ouvrage, on doit mentionner en plus N. Devèze, ingénieur, Jean-Baptiste Lakairie (1765-1822)[2], Edouard Mathieu de La Force. On pourra également se reporter à l'ouvrage du docteur Louis de Ribier : Le Dictionnaire du Cantal, Jean-Baptiste de Ribier du Châtelet, et ses collaborateurs posthumes, Aurillac, Éditions U.S.H.A., 1936, qui donne de nombreux renseignements biographiques sur les principaux rédacteurs et précise en détail leur contribution au Dictionnaire Statistique du Cantal, en particulier Pierre-Germain Aigueperse, Paul de Chazelles, Michel Cohendy, Émile Delalo, le baron Delzons, Henri Durif, Élie Jalenques, Edmond de Laforce, Henri de Lalaubie, Henri Lecoq, Henri Lenormand, Gilbert Mallay, Dominique Mirande, le docteur Nivet, Félix Esquirou de Parieu, Gabriel Reynaud, Louis Robin, Sartiges d'Angles, Jean Seguy, Louis Tournaire.

Autres membres[modifier | modifier le code]

Jean-Baptiste Deribier Duchâtelet (1779-1844)
Louis-Furcy Grognier (1787-1863), président de la Société cantalienne, portrait à l'huile par Éloy Chapsal

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Site du Comité des travaux historiques et scientifiques.
  2. Fils de Géraud et de Marie-Noël, marié à Jeanne Gudry.
  3. Jean Baptiste Edmond Gabriel Mathieu-de Laforce, fils de Jean Baptiste, maire de Beaulieu, Cantal et de Marie Henriette Théalier, est né à Clermont-Ferrand, le 7 février 1804. Avocat, maire de Beaulieu après son père, conseiller général du canton de Champs-sur-Tarentaine de 1833 à 1848 et de 1852 à son mort. Edmond Mathieu-de Laforce est décédé dans sa propriété de Journiac (actuel château de Journiac), près de Beaulieu, le 13 août 1865, marié avec Jeanne Françoise Sécaud de Saint-Priest de Mariol dont deux fils. Il était membre correspondant de l'Académie de Clermont-Ferrand en 1843, membre titulaire le 16 décembre 1855, chevalier de la Légion d'honneur le 12 août 1857. À part sa collaboration au dictionnaire du Cantal, il était l'auteur d'un Essai sur le statistique du département du Cantal.
  4. Pierre Moulier, Frédéric de Marguerye, un évêque archéologue dans le Cantal (1837-1852), préface de Jean-Éric Iung.

Voir aussi[modifier | modifier le code]