Famille Boyer de Fonscolombe

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Famille Boyer de Fonscolombe
Image illustrative de l’article Famille Boyer de Fonscolombe
Armes.

Blasonnement D'azur au bœuf passant, soutenu d'une trangle, accompagné en chef de trois étoiles rangées et en pointe d'un cœur, le tout d'or.
Devise Lento sed certo gradu.
Branches Branche de La Môle,
Branche de Meyronnet-Saint-Marc
Période XVIIIe - XXIe
Pays ou province d’origine Provence

La famille Boyer de Fonscolombe est une famille subsistante de la noblesse française, probablement originaire d'Ollioules près de Toulon et fixée au début du XVIIe siècle à Aix-en-Provence. Elle est anoblie en 1741 par une charge de secrétaire du roi.

Histoire[modifier | modifier le code]

Selon Gustave Chaix d'Est-Ange, s'appuyant sur une généalogie détaillée d'André Borel d'Hauterive dans l'Annuaire de la Noblesse de 1873[1] : la famille de Boyer de Fonscolombe est originaire de la petite ville d'Ollioules près de Toulon. Borel d'Hauterive fait remonter sa filiation à Antoine Boyer qui quitta Ollioules pour se fixer à Aix-en-Provence et qui épousa en 1619 Catherine Mille et fut le père d'Antoine Boyer, marié en 1655 à N. Carnaud dont il eut Denis Boyer (Aix, 1656-1740), consul d'Aix et procureur, qui acheta en 1712 la terre de Fonscolombe. Marié en 1678 à Madeleine Gérard, ce dernier eut huit enfants dont Honoré Boyer (Aix, 1683-1756), seigneur de Fonscolombe, anobli par une charge de secrétaire du roi en 1741[2].

Marchands de tissus, face à l'hôtel de ville d'Aix-en-Provence et paroissiens de la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, les Boyer, puis Boyer de Fonscolombe, exercent à partir du milieu du XIIIIe siècle des emplois juridiques, militaires et diplomatiques et s’établissent, fortune faite, en vis-à-vis du palais archiépiscopal. Pour Frédéric d'Agay « Les Fonscolombe sont un exemple de l'ascension rapide, aux plus hauts rangs, sous l’ancien Régime, de ceux que distinguaient l’intelligence et la fortune »[3][réf. non conforme].

Laurent Boyer de Fonscolombe (Aix, 1716-1788), fils aîné d'Honoré Boyer (1683-1756), avocat au parlement de Provence, fut l'un des grands collectionneurs français du XVIIIe siècle. Il fut le père d'Emmanuel (Aix, 1744 - 1810), conseiller au Parlement de Provence (1767), acquéreur de la baronnie de La Môle, près de Saint-Tropez (1770), naturaliste et agronome. Emmanuel est père d'Étienne Hippolyte (1772 - 1853), entomologiste, propriétaire du château et de l'hôtel de Fonscolombe, de Charles (1778 - 1838), émigré, conseiller-général des Bouches-du-Rhône, agronome, propriétaire du château de La Môle, et de Marcelin (1780 - 1855), peintre, dessinateur et numismate.

Cofondateurs du bureau de bienfaisance d’Aix, à la fin de l'ancien régime, puis de l'Académie d'Aix, les Boyer de Fonscolombe comptent dans la famille, des peintres, des musiciens, parfois compositeurs, des comédiens, un collectionneur d'art, des hommes de lettres, des agronomes, naturalistes, entomologistes.

Propriétés[modifier | modifier le code]

Aix-Hôtel Boyer de Fonscolombe.

Armes[modifier | modifier le code]

D'azur au bœuf passant, soutenu d'une trangle, accompagnés en chef de trois étoiles rangées et en pointe d'un cœur le tout d'or[8].

D'azur au bœuf passant d'or, sur une trangle du même, accompagnés en chef de trois étoiles et en pointe d'une cœur, le tout d'or[9].

Titres[modifier | modifier le code]

  • Baron de la Môle (1864) : Emmanuel de Boyer, seigneur de Fonscolombe, acquit le 3 février 1770 du marquis de Suffren l'ancienne baronnie de la Môle et fut connu depuis lors sous le titre de baron de la Môle qui a été conservé par ses descendants. Son descendant, Emmanuel de Fonscolombe, fut confirmé le 1er août 1864 par décret de Napoléon III dans la possession du titre de baron de la Môle[2].

Personnalités[modifier | modifier le code]

Alliances[modifier | modifier le code]

Pellegrin (vers 1580), Mille (1609), Cézanne[13] (1654), Carnaud (1655, 1702, 1713), Gérard (1678), Gassendy (1686), Cellony[14] (1692), Balon de Saint-Julien (1705), Bonardy (1712), d'Archias (1717), Miollis (1741), Albert de Saint-Hippolyte (1744), Jeamble de Grisolles (1746), Le Blanc de Ventabren (1771), d'Olivary (1796), Catelin (1798), Cotti (1810), Cymon de Beauval (1819), Saporta (1821), Salavy (1838), Ruffo de Bonneval (1845), Chabot de Souville (1848), La Forêt (1856), Corbin (1873), Romanet de Lestrange (1873), Vogüé (1875), Pascal (1884), Teissier de Cadillan (1885), Saint-Exupéry (1896)[2], Fontaines (1903), Popoff (1903), Waln (1903), Gavoty (1907), Ravel d'Esclapon (1910), Dubern (1913), Lombard de Buffières (1920), Fesquet (1925), Brunet de la Charie (1929), Sauville de La Presle (1934), Langle de Cary (1938), Duval-Fuchs, La Crompe de la Boissière, Ferrières de Sauveboeuf (1948).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les genealogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de la France, Schlesinger, (lire en ligne), p. 943. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. VI, Évreux, C. Hérissey, (lire en ligne), p. 315-317. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Martine Chalvet, « Les stratégies des élites provençales dans la construction de la forêt méditerranéenne », dans Paul Aubert, Gérard Chastagnaret et Olivier Raveux (dir.), Construire des Mondes : Élites et espaces en Méditerranée XVIe – XXe siècle, presses universitaires de Provence, (lire en ligne)
  • Arnaud Clement, « Boyer de Fonscolombe », dans La noblesse française, (lire en ligne), p. 128.
  • Henri Gourdon de Genouillac, Nobiliaire du département des Bouches-du-Rhône, Paris, Dentu imp., (lire en ligne), p. 56. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • L. de Magny, Armorial de France, (lire en ligne), p. 140. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Étienne Parrocel, Histoire documentaire de l'Académie de peinture et de sculpture de Marseille, tome II, imp. Nationale, 1855, p. 117-119.
  • Charles Poplimont, La France héraldique, t. 1, Saint Germain, imp. Eugène Heutte, (lire en ligne), p. 76. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Borel d'Hauterive, André-François-Joseph (1812-1896), Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Henri Plon, (lire en ligne), p. 125-130.
  2. a b et c Gustave Chaix d'Est-Ange 1907.
  3. Frédéric d'Agay, notes généalogiques sur la famille Boyer de Fonscolombe.
  4. Monique Cubells, La Provence des lumières, Maloine, , p. 232.
  5. Château de Fonscolombe sur la Base Mérimée.
  6. Albane de Maigret, « Le château de Lanfant, transmission et restauration contre vents et marées », .
  7. a et b André François Joseph Borel d'Hauterive, Howard Horace Angerville (comte d') et vicomte Albert Révérend, Annuaire de la pairie et de la noblesse de France, des maisons souveraines de l'Europe et de la diplomatie, (lire en ligne), p. 176
    « La branche de Saint-Marc s'est éteinte en la personne de Philippe, baron de Meyronnet Saint-Marc. Ce gentilhomme a adopté son neveu, Philippe de Boyer de Fonscolombe, qui a relevé le nom et le titre de son oncle. »
    .
  8. Henri Jougla de Morenas (6538), Grand Armorial de France (lire en ligne), p. 241.
  9. L. de Magny, Armorial de la France, Paris, (lire en ligne), p. 149.
  10. Catalogue d’une collection de tableaux célèbres d’Italie, Flandre, Hollande et France, dessins, estampes, etc, et autres objets curieux formant le cabinet de M. Boyer de Fonscolombe, d’Aix-en-Provence. Paris, Lebrun, 1790. Bibliothèque nationale.
  11. Mémoires de l'Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettres d’Aix : Jean-Baptiste Boyer de Fonscolombe Peintre amateur, (lire en ligne), p. 181-186.
  12. Bruno Dumons, « Les « Blancs » du Var. Des pratiques politiques inexplorées (1850-1930) », Parlement[s], Revue d'histoire politique,‎ 2011/3 (n° hs 7), p. 29 à 41 (DOI 10.3917/parl.hs07.0029, lire en ligne).
  13. Famille du peintre aixois Paul Cézanne.
  14. Le peintre aixois Joseph André Cellony était fils de Chrétienne Boyer, cousine d'Honoré Boyer de Fonscolombe.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]