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Discussion:Alfred Manessier

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J'actualise la fiche d'abbeville et je voudrais savoir si Alfred Manessier est le Manessier qui a crée les vitraux de Saint-Wulfran à Abbeville dans la somme ? (En réponse à la question : Non il a fait les vitraux de Saint Sepulcre, une autre église de Abbeville. À saint vulfran les vitraux sont de william Einstein, un artiste américain)

Manessier

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Ne s'agirait-il pas d'une exposition de maquettes ou de photos des vitraux de l'église du Saint-Sépulcre dans la collégiale Saint-Wulfran? A ma connaissance, les seuls vitraux de Manessier qui soient à Abbeville se trouvent dans l'église du Saint-Sépulcre. Claveyrolas Michel 7 octobre 2005 à 14:29 (CEST)[répondre]

L'Envolée lyrique

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Manessier fait partie des peintres réunis pour l'exposition "L'Envolée lyrique, Paris 1945-1956" présentée au Musée du Luxembourg (Sénat), avril-août 2006 ( Salve Regina, 1945, Musée de Nantes; Nuit de l'Epiphanie, 1949; L'Hiver, 1950, Musée d'Oslo; Seigneur, frapperons-nous de l'épée?, 1954, Musée de Bruxelles) [catalogue : (ISBN 8876246797)].

remaniement

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Je me suis lancé dans le remaniement et le sourçage de cet article. Mais j'ai peu de temps donc, merci de ne pas envoyer un bot pour dire que cet article n'a pas progressé depuis X jours.--Lepetitlord [Fauntleroy] 26 avril 2013 à 14:57 (CEST)[répondre]

J'ai mis en texte caché un paragraphe non sourcé dont je ne comprends pas ce qu'il veut dire. Si quelqu'un peut sourcer et expliciter ce serait bien. Merci.--Lepetitlord [Fauntleroy] 30 avril 2013 à 19:48 (CEST)[répondre]

Restes de l'article restés tels quels

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Le vitrail, dont lui parle Georges Rouault en 1947, tient également une place majeure dans la production artistique de Manessier. Le mouvement de rénovation de l'art sacré par l'art abstrait a été lancé depuis plusieurs années. En 1947, il franchit une nouvelle étape grâce à l'ouverture d'esprit d'un prêtre du diocèse de Besançon, le chanoine Lucien Ledeur qui est alors secrétaire de la Commission diocésaine d'art sacré. C'est lui qui fait appel à Manessier, peintre alors peu connu. Manessier vient par ailleurs de recevoir la commande de deux vitraux pour l'église du hameau des Bréseux, commune de Maîche dans le Doubspour l'église Sainte Agathe des Bréseux.

La première commande fut celle des vitraux de l'église Sainte-Agathe des Bréseux en 1948. L'installation de ces verrières a constitué un acte fondateur pour l'art sacré: après bien des polémiques, le vitrail non figuratif prenait place dans les églises, reconnu digne d'enrichir le monument sans en dénaturer la fonction sacrée. Manessier a aussi réalisé les vitraux de la crypte de la cathédrale d'Essen, de la crypte de l'église Saint-Gereon à Cologne, des églises de Brême, les cathédrales de Fribourg (Suisse) et de Saint-Dié-des-Vosges, les églises de Pontarlier et Locronan (Bretagne), etc. Cet aspect de son œuvre trouve son apogée et son achèvement dans les verrières de l'église du Saint-Sépulcre d'Abbeville, dont l'installation était presque terminée pour l'inauguration en mai 1993. En ce dernier lieu, plus que dans tout autre édifice ancien, il a su faire en sorte que ses œuvres ne s'imposent pas au détriment de l'architecture, et vont même jusqu'à en souligner et parfois révéler l'intérêt esthétique. Il partage cette capacité d'offrir aux pierres des églises une nouvelle naissance plutôt que d'en faire un cadre relégué au second plan, un décor sans âme, avec ses amis Jean Bazaine, Jean Le Moal et Elvire Jan qui furent à plusieurs reprises ses collaborateurs dans des réalisations majeures.

Signature de Manessier

S'il utilise la dalle de verre dans l'architecture moderne, comme à Hem (Nord), c'est la technique du verre antique et plomb, sans grisaille, qu'il adopte dans les architectures anciennes. Très respectueux des gens de métier, il a su se mettre à l'écoute des tisserands Plasse Le Caisne qui l'ont fait profiter de leur savoir et de leur expérience. De même, il s'est placé à l'école des maîtres verriers, comme François Lorin, afin de parfaire ses choix esthétiques définitifs. C'est cette profonde connaissance des différentes possibilités techniques qui a permis à Manessier de déployer son art dans les domaines de la peinture de l'aquarelle, de la lithographie, de la tapisserie et du vitrail.

Son intérêt passionné pour le vitrail a conduit Manessier à créer avec Jean Bazaine l'Association pour la Défense des Vitraux de France à la suite du scandale des restaurations abusives de la cathédrale Notre-Dame de Chartres. Les atteintes aux œuvres d'art sont, en effet, pour lui autant de crimes contre les hommes, contre la vie de leurs créateurs qui nous parcourt quand nous les contemplons, contre les hommes à qui elles sont offertes pour qu'ils puissent s'en nourrir.== Prix ==

L'œuvre de Manessier a été couronnée par des prix internationaux. Sélectionné pour la Biennale de Venise en 1950, le Grand Prix de Peinture lui est attribué en 1962, alors que Giacometti obtenait le Grand Prix de sculpture. Manessier est le dernier peintre français ainsi récompensé, après Matisse, Jacques Villon, Raoul Dufy… Il exposait des œuvres de grand format sur les thèmes de la Passion et de Pâques. En 1953, il reçoit le Premier Prix de Peinture à la Biennale de São Paulo, et en 1955 le Grand Prix de Peinture de l'Institut Carnegie de Pittsburgh.

Les formes

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L'atelier d'Alfred Manessier à Émancé en 1969

Un radical changement d'orientation esthétique, contemporain de sa conversion, lui fait prendre place, avec le Salve Regina de 1945, parmi les plus grands noms de la peinture non figurative du XXe siècle.

Les sables de la Baie de Somme d'après lesquels Manessier a réalisé une suite de lavis autour de 1981-1983


Gorges du Verdon (Provence). En 1958 et 1959 les paysages de Provence sont à l'origine d'une série de dessins et de nombreuses peintures de Manessier

Un critique parle, pour Manessier, de « provocation » de la nature[1]. En effet, Manessier se sent "provoqué" à peindre par la nature, dès sa jeunesse. Dans l'œuvre peint et dans l'œuvre tissé un réel hommage à la nature se fait jour. Les teintes, les lumières sont le fait d'un regard émerveillé et scrupuleux. Toujours étonné par l'inépuisable foisonnement des formes, Manessier exprime comme une gratitude dans ses œuvres. Et lorsqu'il évoque les personnalités qu'il admire, il s'agit souvent d'hommes qui ont entretenu une relation avec divers aspects de la nature : Camille Corot, Claude Monet, Teilhard de Chardin entre autres.

La réalité urbaine

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Cependant, comme il serait erroné de réduire l'Impressionnisme à des spectacles exclusivement champêtres, il serait faux de réduire l'œuvre de Manessier à des visions bucoliques. Entre la nature, au sens banal du terme, et le drame humain, se dressent les paysages urbains : favellas brésiliennes (1979-1983), tours de la banlieue parisienne (1987-1990), villes algériennes… Nous trouvons là des visions crépusculaires, nocturnes procédant d'une fascination nuancée d'inquiétude devant des habitats amoncelés où l'inhumanité le dispute trop souvent à la pauvreté.

Le drame humain

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Une sereine attention portée à la nature pourrait nous rassembler si notre humanité ne nous était rappelée aussi par les tragédies de l'Histoire. Frappé de plein fouet par les crimes, Manessier découvre très tôt en lui un devoir de s'indigner. Le nazisme, le franquisme, la répression du mouvement de libération à Budapest, la guerre du Viêtnam, les assassinats de Martin Luther King et de Mgr Roméro dans son église, l'arrachent à l'attentive observation des lumières naturelles. Cependant Manessier ne se replie pas sur un pessimisme angoissé. Dire l'intolérable n'est pas s'y complaire.

Le procès des militants basques à Burgos en 1970 conduit Manessier à une œuvre emblématique. Il ne prend pas position sur le bien fondé de l'action révolutionnaire. Son point de vue n'est pas celui d'un politologue. La générosité simple, sincère, spontanée, dont il fait preuve dans la vie quotidienne, avec cette émouvante façon d'accueillir l'autre comme s'il était attendu de toute éternité, - cette générosité se retrouve dans les œuvres fougueuses où il exprime son horreur de ce qui tend à tuer l'espoir. Il est chrétien, mais il ne se soucie pas de qui arbore le crucifix: les crimes de la victime n'excusent pas ceux du bourreau, et tout assassinat est assassinat de Jésus.

Les rouges et les noirs de la Passion selon Saint Matthieu (1948), de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ (1952) s'organisaient comme des constructions théologiques. Dans Le Procès de Burgos (1970-1971), la presque disparition des bleus laisse place à un grand mouvement tragique et véhément. La souffrance, ici, n'est plus conceptualisée mais vécue par empathie, et elle se manifeste dans la forme déchirée d'une sorte de grand Christ noir baignant dans son sang.

Manessier s'est toujours défendu d'être un "peintre religieux". Lui-même dit que les œuvres d'art sacré sont parfois dépourvues d'une toute dimension religieuse, qui, par contre, elle se retrouve dans l'œuvre de Camille Corot. L'art sacré n'a plus pour vocation d'instruire le peuple chrétien. Il s'agit de communier dans l'espérance, de manifester la foi dans le triomphe de la vie. Il n'y a aucun désespoir dans les tableaux nés de la lecture des Évangiles. Et si Manessier s'est tant attaché aux thèmes de la Passion et de Pâques, c'est qu'il y voit une promesse de vie plus puissante, plus insistante que dans l'Annonciation ou la naissance du Christ.

Sa dernière œuvre, inachevée, Notre amie la mort selon Mozart (1993) est une grande toile verticale (300 x 80 cm). Sous un voile très clair semé de touches de couleurs variées, s'étend un fond rouge, lui-même très nuancé. La mort est, pour Manessier, inséparable de la Résurrection. Le suaire part en lambeaux légers comme des dentelles, et la mort s'efface. Les mêmes couleurs qui explosaient dans Joie champêtre en 1974, véritable hymne à la nature, réapparaissent assagies, domestiquées, enrôlées dans la croisade contre la mort. Le fait même que le tableau n'est pas terminé est comme un symbole de l'offrande permanente que constitue l'œuvre de Manessier qui se présente, jusque dans les dénonciations du mal, comme une épiphanie de la vie.

(suite du doublon retiré)

restes de l'article précédent à utiliser ou non selon les sources

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La baie de Somme

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Profondément imprégné dès son enfance par les paysages et la lumière de la Baie de Somme[2], il consacre de nombreuses toiles aux méandres et reflets du fleuve, au littoral picard, aux ports du Nord: Espace matinal (1949), Mer du Nord (1954), Morte-eau (1954), Souvenir de la Baie de Somme (1979). Certaines études pour les paysages de la Baie de Somme, pour les Marée basse retrouvent les teintes délicates des œuvres de prime jeunesse: dans telle étude de 1979, réapparaissent les tons subtils que prend l'eau dans L'Etale, huile sur carton des années 1920, digne, ainsi que bien d'autres, d'un Johan Barthold Jongkind. Les tableaux de la Baie de Somme de 1953-1954 s'ordonnent selon une géométrie très marquée, souvenirs des sinuosités du fleuve. De grandes lignes monochromes, sombres ou claires, cernent les tons délicats et presque pastel des miroitements de l'eau.

Manessier voyage beaucoup et s'imprègne des spectacles naturels jusque dans le détail. La nature est constamment présente dans ses œuvres Observateur remarquable il retrouve longtemps après des éléments qui l'ont frappé, et il les transcrit avec une rare fidélité.

Paysages hollandais

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sur les Pays-Bas (Petit paysage hollandais (1956),

( Terre espagnole, Vers Jativa, La Mancha d'octobre)

(Avril en Beauce, Moissons I et II)

Les hortillons

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Sensible à tous les événements au cours desquels l'homme cherche à meurtrir l'homme, Manessier est, dès sa jeunesse, attentif aux tragédies du XXe siècle, de la montée du nazisme à l'assassinat de Mgr Romero, en passant par la répression du soulèvement hongrois, le procès de Burgos. Cette souffrance se retrouve dans des tableaux tourmentés, contrastant avec l'évocation sereine de la nature. Requiem pour novembre 56 (1956), Hommage à Martin Luther King (1968), Hommage à Mgr Romero (1980), Le procès de Burgos, Viêt Nam Viêt Nam, Le 11 septembre 1973, Pour la mère d'un condamné à mort.

Le , il est victime d'un accident de la route dans le Loiret, et il meurt le 1er août 1993 à l'hôpital d'Orléans la Source. Le 5 août, ses funérailles ont lieu dans l'église du Saint-Sépulcre d'Abbeville. Il est enterré dans son village natal. Sur son chevalet reste inachevé Notre amie la mort selon Mozart, ultime méditation picturale sur un passage d'une lettre de Mozart à son père.

Notes et références

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  1. Manessier, Éditions Galerie de France, 1970, préface de Michel-Georges Bernard, Nature et peinture dans l'œuvre d'Alfred Manessier, p. 11
  2. Sylvie Couderc, Alfred Manessier : paysages de Baie de Somme et de Picardie, musée de Picardie, 2004