Démocratie française

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Démocratie française
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Démocratie française est le titre d'un ouvrage politique de Valéry Giscard d'Estaing, paru aux éditions Fayard en 1976.

Paternité[modifier | modifier le code]

Publié alors que Valéry Giscard d'Estaing est président de la République, l'essai est en fait essentiellement écrit par Yves Cannac, secrétaire général adjoint de l'Élysée et « plume » pour la communication[1],[2],[3]. L'ouvrage fut également supervisé par le conseiller Jean Sérisé et d'autres collaborateurs[4].

Contenu[modifier | modifier le code]

Cet ouvrage, dans lequel Valéry Giscard d'Estaing, alors président de la République française, exposait son ambition pour la France, constitue en quelque sorte un manifeste pour la création du nouveau parti politique qu'il envisage de créer autour de ses idées. Au fil des chapitres, Giscard d'Estaing plaide pour une démocratie moderne qui s'appuie sur la croissance économique et le libéralisme, et dont la politique étrangère doit privilégier la construction européenne. Pour renforcer la thématique révolutionnaire et ambitieuse, l'ouvrage est dédié à Marianne et Gavroche, le président voulait initialement le dédier à Léon Trotski mais Jean Sérisé, son conseiller, le fit renoncer à cette idée[3].

Accueil[modifier | modifier le code]

C'est la première fois dans l'histoire de la Ve République qu'un président en exercice publie un livre. L'ouvrage a bénéficié d'un succès honorable, atteignant plus de 400 000[4] à 800 000 exemplaires en quelques semaines[5].

Suites[modifier | modifier le code]

Valéry Giscard d'Estaing réussira à créer son parti en et lui donnera le nom d'Union pour la démocratie française (UDF), en référence au titre de son ouvrage. Ce parti est une fédération des plusieurs partis du centre : le Parti républicain, le Centre des démocrates sociaux, le Parti radical, le Mouvement démocrate socialiste de France, la Fédération nationale des clubs Perspectives et Réalités et les Adhérents directs de l'UDF.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Mathias Bernard, Les Ambitions déçues, chap. 20 « Une incursion moquée dans le monde des lettres ».
  2. Frédéric Tristram, « Un instrument politique mal assumé ? L'entourage de Valéry Giscard d'Estaing à l'Elysée de 1974 à 1981 », Histoire@Politique, no 8,‎ (lire en ligne)
  3. a et b Georges Valance, VGE : Une vie, Flammarion,  :

    « écrit essentiellement sans la moindre mention et rétribution du “nègre” Yves Cannac. [Valance assure cependant que les livres suivants seront bien écrit par Giscard-d'Estaing] »

  4. a et b Emmanuel Faux, Thomas Legrand, Gilles Perez, Plumes de l'ombre : les nègres des hommes politiques, Ramsay, , chap. 5 (« Maisons. II. Maison Giscard. L'ordinateur-président »)
  5. La droite divisée : création du RPR et de l'UDF (Les années Giscard d'Estaing), sur politique.net

Voir aussi[modifier | modifier le code]