Classe Mirabello

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Classe Mirabello
Image illustrative de l'article Classe Mirabello
Caractéristiques techniques
Type Croiseur éclaireur (1920-1938)
Destroyer (1938-1950)
Longueur 103,75 m
Maître-bau 9,75 m
Tirant d'eau 3,2 m
Déplacement 1 819 tonnes (standard)
Port en lourd 2 040 tonnes
Propulsion 2 turbines à vapeur Parsons
4 chaudières Yarrow
Puissance 35 000 ch (25 760 kW)
Vitesse 34 nœuds (63 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement
  • 1 canon de 152 mm (Racchia & Riboty)
  • 7x1 canon de 102 mm (Cal.35) (8 Mirabello)
  • 2x1 canon AA de 76 mm (Cal.40)
  • 2 mitrailleuses de 6,5 mm
  • 2x2 tubes lance-torpilles de 450 mm
  • 100 mines marines
Rayon d’action 2 300 milles marins à 12 nœuds
(386 tonnes de fioul)
Autres caractéristiques
Équipage 158
Histoire
Constructeurs Gio. Ansaldo & C. à Gênes
A servi dans  Regia Marina
Date début commande 1914
Période de
construction
1914 - 1917
Période de service 1917 - 1951
Navires construits 3
Navires prévus 3
Navires perdus 2
Navires démolis 1

La Classe Mirabello était une classe de trois destroyers construite pendant la Première Guerre mondiale pour la Regia Marina et conçue comme croiseurs éclaireurs (en italien : esploratore).

Lancés entre 1916 et 1920 les 2 navires survivants à la Première Guerre mondiale seront reclassés comme destroyer en septembre 1938 et toujours utilisé lors de la Seconde Guerre mondiale.

Histoire[modifier | modifier le code]

Après l’échec de la classe Nino Bixio à cause de son manque de vitesse, c’est sur la conception de la classe Alessandro Poerio qu'a été conçue la classe Mirabello avec un rallongement de la coque et un meilleur armement : 1 canon de 152 mm (Calibre 40) et 7 canons de 102 mm (Calibre 35) ainsi que 2x2 tubes lance-torpille de 450 mm comme armement principal, avec 2 canons anti-aériens de 76 mm et deux mitrailleuses. Au fil des ans l'armement sera modifié à plusieurs reprises en fonction des besoins opérationnels.

Le seul survivant de la seconde guerre mondiale verra, en 1943, une réduction à seulement 4 canons de 102 mm et la mise en service de 6 Canons de 20 mm Oerlikon et de trémies à charges de profondeur.

Conception et description[modifier | modifier le code]

Les navires ont été conçus comme des croiseurs éclaireurs (esploratori), essentiellement des versions agrandies de destroyers contemporains[1]. Ils avaient une longueur totale de 103,75 mètres, une largeur de 9,74 mètres et un tirant d'eau moyen de 3,3 mètres[2]. Ils déplaçaient 1 819 tonnes à charge normale, et 2 040 tonnes à pleine charge. Leur effectif était de 8 officiers et 161 hommes de troupe[3]

Les Mirabello étaient propulsés par deux turbines à vapeur à engrenages Parsons, chacune entraînant un arbre d'hélice à l'aide de la vapeur fournie par quatre chaudières Yarrow. Les turbines avaient une puissance nominale de 35 000 chevaux (25 760 kW) pour une vitesse de 34 nœuds (63 km/h)[2]. Les navires transportaient suffisamment de mazout pour avoir une autonomie de 2 300 milles nautiques (4 300 km) à une vitesse de 12 nœuds (22 km/h)[3].

Leur batterie principale était composée de huit canons de 102 mm (Cannone da 102/35 S Modello 1914) montés sur des supports simples et protégés par des boucliers, un à l'avant et un à l'arrière de la superstructure sur la ligne médiane, les autres canons étant positionnés sur les flancs au milieu du navire[4]. Le Carlo Mirabello était le seul navire terminé dans cette configuration, car ses navires-jumeaux (sister ships) avaient échangé un canon de 152/40 A Modèle 1891 (Cannone da 152/40 A Modello 1891) contre le canon avant de 102 mm; le Carlo Mirabello a reçu le sien en 1917. Le canon s'est avéré trop lourd pour les navires et sa cadence de tir était trop lente. La défense antiaérienne (AA) des navires de la classe Mirabello était assurée par une paire de canons AA de 76 mm (Cannone da 76/40 Modello 1916) dans des supports simples[2]. Ils étaient équipés de quatre tubes lance-torpilles de 450 mm dans deux supports doubles, un sur chaque flanc[4]. Le Augusto Riboty pouvait transporter 120 mines, alors que ses navires-jumeaux ne pouvaient en transporter que 100[2].

Modifications[modifier | modifier le code]

En 1919, les navires ont été réarmés avec huit canons de 120 mm (Cannone da 102/45 S, A Modello 1917) disposés selon la configuration originale du Carlo Mirabello. Les canons de 76 mm ont été remplacés par une paire de canons AA de 40 mm (Cannone da 40/39) en affûts simples en 1920-1922[2].

Service[modifier | modifier le code]

Les trois unités sont livrées à la base de Brindisi et opèrent en mer Adriatique.

Le le Carlo Alberto Racchia a été perdu sur mine flottante en mer Noire lors de l'Intervention alliée pendant la guerre civile russe.
Les deux survivants, servent durant la Guerre d'Espagne (1936-38). Devenus obsolètes, ils sont reclassés comme destroyers en 1938 et ont combattu durant la Seconde Guerre mondiale.
Le Augusto Riboty a été reconfiguré comme escorteur de convoi en mer Ionienne: ses tubes lance-torpilles ont été remplacés par des grenadeurs de charges de profondeur et il a reçu des canons anti-aériens de 20 mm.

Unités[modifier | modifier le code]

Regia Marina - Classe Mirabello
Nom Chantier Lancement Service effectif destination Fin de service
Carlo Mirabello Chantier naval de Ansaldo à Gênes coulé sur mine le
Carlo Alberto Racchia Chantier naval de Ansaldo à Gênes coulé sur mine le
Augusto Riboty Chantier naval de Ansaldo à Gênes transfert à l'URSS en dommage de guerre mis au rebut en 1951

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Whitley, p. 158
  2. a b c d et e Gray, p. 265
  3. a et b Fraccaroli 1970, p. 51
  4. a et b McMurtrie, p. 283

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Lien interne[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (it) Franco Bargoni. Esploratori Italiani. Rome, Ufficio Storico della Marina Militare, 1996
  • Maurizio Brescia, Mussolini's Navy: A Reference Guide to the Regina Marina 1930–45, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 978-1-59114-544-8)
  • John Campbell, Naval Weapons of World War Two, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-459-4)
  • Roger Chesneau, Conway's All The World's Fighting Ships 1922–1946, London, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-146-7)
  • Aldo Fraccaroli, Italian Warships of World War 1, London, Ian Allan, (ISBN 0-7110-0105-7)
  • Aldo Fraccaroli, Italian Warships of World War II, Shepperton, UK, Ian Allan, (ISBN 0-7110-0002-6)
  • Norman Friedman, Naval Weapons of World War One: Guns, Torpedoes, Mines and ASW Weapons of All Nations; An Illustrated Directory, Barnsley, Seaforth Publishing, (ISBN 978-1-84832-100-7)
  • Randal Gray, Conway's All The World's Fighting Ships 1906–1921, London, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-245-5)
  • Francis E. McMurtrie, Jane's Fighting Ships 1937, London, Sampson Low, (OCLC 927896922)
  • Jürgen Rohwer, Chronology of the War at Sea 1939–1945: The Naval History of World War Two, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , Third Revised éd. (ISBN 1-59114-119-2)
  • M. J. Whitley, Destroyers of World War 2: An International Encyclopedia, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 1-85409-521-8)

Liens externes[modifier | modifier le code]