Callengeville

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Callengeville
Callengeville
L'église de Callengeville-Bosc-Geffroy.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité CC Communauté Bray-Eawy
Maire
Mandat
Philippe Peltier
2020-2026
Code postal 76270
Code commune 76122
Démographie
Gentilé Callengevillais, Callengevillaises
Population
municipale
502 hab. (2021 en diminution de 3,28 % par rapport à 2015)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 48′ 40″ nord, 1° 31′ 15″ est
Altitude Min. 154 m
Max. 231 m
Superficie 17,13 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Neufchâtel-en-Bray
Législatives 6e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
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Callengeville

Callengeville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Commune de l'Entre-Bray-et-Picardie, le village se trouve traversé par la nationale menant de Foucarmont à Neufchâtel-en-Bray.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays de Bray, bien arrosé et frais[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 929 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bouelles à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 838,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Callengeville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,6 %), forêts (18,6 %), prairies (15,5 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

La commune a été constituée en 1973 par la fusion de Bosc-Geffroy (attesté sous la forme Ecc. de Bosco Gaufredi en 1139 (Archives départementales de la Seine-Maritime, 6 H 4, bulle d'Innocent II) et des Essarts-Varimprés[14]. Le nom Callengeville, mentionné vers 1500, est emprunté à un hameau de Bosc-Geffroy, hameau important situé entre les deux localités[14], encore porté par une ferme.

Le nom du lieu est attesté sous les formes Callengeville en 1500 (Arch. S.-M., E Tab. Neufchâtel), Callengeville en 1573 (Arch. S.-M., Tab. Blangy), Calongeville en 1594 (Arch. S.-M., G 8169 sq.), Calencheville en 1683 (Arch. S.-M., G 1537), Calangeville en 1715 (Frémont), Callengeville en 1757 (Cassini), Calengeville en 1901, Callengeville en 1953[15].

Il s'agit d'un toponyme créé à la fin du Moyen Âge, Calenge est la forme normanno-picarde équivalente de l'ancien français chalenge, discussion, attaque, défi et juridiquement : réclamation, litige. Cet ancien lieu-dit fait sans doute référence à une « terre litigieuse »[16]. L'ancien français chalenge est issu du latin calumnia qui a également donné la forme savante calomnie. Ce terme, passé en anglais, a été réemprunté à l'anglais au XIXe siècle avec la graphie challenge et au sens de « défi, compétition »

Histoire[modifier | modifier le code]

Le village a été desservi par la ligne de chemin de fer secondaire Amiens - Aumale - Envermeu de 1906 à 1947.

Présence d'un Centre de rassemblement des étrangers pendant la Seconde Guerre mondiale.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours
(au 18 juin 2020)
Philippe Peltier   Réélu pour le mandat 2020-2026[17]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

En 2021, la commune comptait 502 habitants[Note 2], en diminution de 3,28 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1861 1876 1881 1886
390229390396387396337321382
1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936
332300302310321306297275248
1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
267255253252462466491455470
2007 2012 2017 2021 - - - - -
472516511502-----
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Les foulées de Callengeville, organisées tous les ans et qui consistent en deux courses à pied et une marche, perpétuent ce sens de « défi, compétition ».

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église de Bosc-Geffroy. Cet édifice religieux date de la fin du XVe siècle. Il est construit en pierre blanche du pays. Il a beaucoup souffert au XVIIIe siècle et c’est à cette époque qu’a été utilisée la brique rouge pour le réparer. L’ensemble symbolise une croix avec le clocher à la croisée. À l’entrée, de part et d’autre, deux bénitiers sur pied en bois attirent l’attention. Les bancs datent du XIXe siècle, la nef est plus basse que le chœur et les nefs latérales, très basses elles aussi, sont recouvertes de voûtes en bois. L’archivolte de l’entrée du chœur est un travail de la Renaissance, malheureusement mutilé. Vers la nef, deux armoiries sont superposées : l’une est l'« arme » des Dauvet de Mainneville et l’autre représente les « armes » accolées de Guillaume de Groulard et de Marie de Sublet des Noyers. Le chœur est voûté et l’abside offre cinq fenêtres partagées par un meneau surmonté de compartiments flamboyants. Entre chaque fenêtre, un cordon porté sur une tête d’ange sert de console. La réunion de ces cordons forme un faisceau qui se perd à la clé de voûte. Chaque ange porte un des instruments de la Passion du Christ. En 1845, la fenêtre du chevet a été enrichie d’une verrière où sont représentés : saint- ixte, pape et martyr, et saint Laurent, diacre et patron de la paroisse, fêté le 10 août. Dans le sanctuaire, un autel en bois du XIXe siècle, toujours existant, est remplacé par un autel moderne en pierre. En octobre 2005, par un arrêté municipal, l’église a été interdite au public. La base du clocher, rongée par l’humidité, menace de s’effondrer. La charpente du clocher et la maçonnerie fissurées ont été refaites. Après ces travaux, la première messe a été célébrée le 29 novembre 2007.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Callengeville et Bouelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Bouelles » (commune de Bouelles) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Bouelles » (commune de Bouelles) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b Christian Guerrin, « Les compléments toponymiques dans les noms de communes de Seine-Maritime » [article], Nouvelle revue d'onomastique, Année 2000, page 320.
  15. Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, t. 2, Paris, 1982-1984 (lire en ligne), p. 172.
  16. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150).
  17. « Philippe Peltier a débuté son 4e mandat de maire », Le Réveil, édition Pays de Bray, no 3663,‎ , p. 15.
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.