Cadence of Hyrule

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Cadence of Hyrule
Logo du jeu.

Développeur
Brace Yourself Games
Éditeur
Spike Chunsoft au Japon
Nintendo dans le reste du monde
Réalisateur
Ryan Clark
Toshihisa Nikaido
Scénariste
Ryan Clark
Oliver Trujillo
Kramer Solinsky
Compositeur
Producteur
Makoto Isobe

Date de sortie

INT :

Franchise
Genre
Plate-forme

Langue
Multilingue

Site web

Cadence of Hyrule (sous-titré Crypt of the NecroDancer feat. The Legend of Zelda) est un jeu vidéo rogue-like de rythme développé par Brace Yourself Games et édité par Nintendo dans le monde et Spike Chunsoft au Japon. Il sort le sur Nintendo Switch partout dans le monde. Il s'agit d'un crossover entre le jeu Crypt of the NecroDancer et la série The Legend of Zelda, combinant le gameplay du premier et l'univers du deuxième, et le deuxième jeu dérivé de la franchise à sortir sur Nintendo Switch.

Le jeu retrace l'aventure de Cadence, jeune fille aventurière et héroïne du jeu Crypt of the NecroDancer, qui est transportée magiquement au royaume d'Hyrule. Assistée des héros de The Legend of Zelda Link et Zelda, elle cherche à libérer le roi d'Hyrule, prisonnier d'un sommeil éternel infligé par le sorcier musical Octavo. En parallèle, elle cherche également à retourner dans son monde d'origine.

Cadence of Hyrule est l'un des rares opus de la saga à ne pas avoir été réalisé en interne. En effet, pour cet épisode dérivé, c'est le studio canadien Brace Yourself Games, basé à Vancouver, qui est derrière la réalisation du titre, en collaboration avec Danny Baranowsky. Le studio souhaitait rendre hommage à la musique de la franchise Zelda dans un contenu téléchargeable de leur premier titre, Crypt of the NecroDancer, avant que Nintendo, emballé par l'idée, ne propose un titre à part entière, mettant à l'honneur la musique de la franchise. La musique et les instruments sont ainsi mis au premier plan, après avoir déjà été intégré dans le système de jeu de précédents opus.

Le jeu est très bien accueilli par la presse spécialisée, qui fait notamment la part belle à la direction artistique, autant sur l'aspect visuel du royaume d'Hyrule que sur la bande-son, mais également au concept global, jugé très efficace. Les critiques insistent sur la qualité des différents morceaux proposés par le titre, réorchestrés par Danny Baranowsky. À la suite de son succès, différents contenus additionnels sont proposés aux joueurs, certains payants, d'autres non, mettant en avant d'autres personnages des deux franchises.

Trame[modifier | modifier le code]

Univers[modifier | modifier le code]

L'intrigue de Cadence of Hyrule[Note 1] se déroule dans l'univers médiéval-fantastique du royaume d'Hyrule, une contrée fictive peuplée d'Hyliens, des humanoïdes avec des oreilles pointues. Sa géographie offre une grande variété de paysages, comme des montagnes rocailleuses, des marécages lugubres, des forêts denses ou des régions de grands lacs. Ce spin-off ne s'inscrit donc pas dans le canon officiel de la franchise The Legend of Zelda, même si le joueur parcourt le royaume d'Hyrule[1],[2]. Chacun d'entre eux se déroule ainsi dans un lieu-clef de l'univers de la franchise, comme le château d'Hyrule, lieu du pouvoir du royaume, les Bois perdus[3], le village Cocorico ou la vallée Gerudo[4],[5].

Personnages[modifier | modifier le code]

Jeune homme blond avec une tunique verte, portant une épée. Femme à longs cheveux bruns dans une robe blanche et violette.
Cosplay des deux personnages principaux, Link à gauche et Zelda à droite.

Le joueur peut choisir d'incarner Link, qui reprend les caractéristiques physiques principales des opus classiques de la saga, comme The Legend of Zelda: A Link to the Past ou The Legend of Zelda: The Minish Cap[4],[6],[7],[8]. Grâce à son design proche de celui d'un dessin animé, cette apparence permet de mettre l'accent sur les émotions ressenties par Link[9]. Il garde néanmoins des caractéristiques communes à ses incarnations précédentes, inspiré d'un elfe et reprenant les traits de Peter Pan, ainsi que la couleur verte de sa tunique[10],[a 1]. Dans cet opus, il est un chevalier au service de la princesse Zelda[5].

Le joueur peut aussi choisir d'incarner la princesse Zelda dans cet opus. Cette dernière vit au château avec son père, le roi d'Hyrule[5].

Si le joueur peut choisir de jouer les deux personnages[11],[12], ces derniers présentent de légères différences dans leur maniement[5],[13]. En effet, Zelda possède un champ de force magique la protégeant des coups, ainsi qu'une attaque de feu à distance, tandis que Link a accès à un bouclier et une attaque de zone à courte distance[5].

Plus tard dans l'aventure, le joueur peut également décider d'incarner Cadence, une jeune femme blonde exploratrice et chasseuse de trésors, transportée magiquement dans le royaume d'Hyrule[14]. Elle utilise principalement une pelle pour ses différentes attaques et compétences spéciales[6].

L'antagoniste principal de cet opus est Octavo, un mage musical maléfique qui jette un mauvais sort sur le royaume d'Hyrule[6],[15]. Si ses objectifs sont flous[16],[17], il s'entoure de plusieurs créatures magiques pour faire exercer sa volonté sur le royaume[6]. Octavo devient un personnage jouable dans un contenu additionnel téléchargeable gratuit mis à disposition des joueurs en , qui explore les motivations derrière sa conquête[16],[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans le royaume d'Hyrule, un homme mystérieux appelé Octavo utilise un luth magique pour faire sombrer les habitants du royaume dans un sommeil magique. Il utilise ensuite le pouvoir de la Triforce pour augmenter ses pouvoirs et sceller le château derrière une barrière magique[6]. Cadence, une exploratrice et aventurière, est mystérieusement transportée dans le royaume d'Hyrule, et parvient à réveiller Zelda et Link, respectivement princesse et héros du royaume[6],[18]. Pendant que Cadence quitte les hyliens pour tenter de rejoindre son monde d'origine, ces derniers affrontent les champions d'Octavo, chacun possédant un instrument magique nécessaire pour briser le sceau isolant le château[6].

Link et Zelda sont ensuite rejoints par Cadence, qui a découvert que le seul moyen de retourner chez elle est d'utiliser les pouvoirs du luth magique[6]. Ils s'associent pour vaincre Octavo, qui révèle que ses champions avaient pour but de vaincre le démon Ganon, dont la venue dévastatrice est annoncée. Les héros sont ensuite envoyés dans le futur par Octavo, pour vaincre Ganon à la place de ses champions. Link, Zelda et Cadence y parviennent, et utilisent le pouvoir du luth magique pour renvoyer Cadence dans son monde d'origine[19],[20].

Système de jeu[modifier | modifier le code]

Généralités et reprise du concept de Crypt of the NecroDancer[modifier | modifier le code]

Cadence of Hyrule est un rogue-like en vue de dessus et en deux dimensions[21]. Le jeu reprend le gameplay de Crypt of the NecroDancer et se déroule dans l'univers de The Legend of Zelda. Le joueur peut incarner Link ou Zelda[22],[23]. À la manière de Crypt of the NecroDancer, le joueur déplace son personnage avec le pad directionnel, et ne peut se déplacer ou attaquer des ennemis qu'en rythme avec la musique[21]. Si le joueur parvient à rester synchronisé avec la cadence de la musique extradiégétique[24], il est récompensé par plusieurs multiplicateurs de points et autres bonus. Inversement, s'il échoue à suivre le rythme, le joueur est pénalisé et perd des points de vie, symbolisés par des cœurs[21].

Si le joueur n'a plus de cœur, il perd la partie, et perd la majorité des ressources qu'il a récolté, à l'exception des diamants, une monnaie spéciale[25], et les objets clés du jeu, comme l'arc ou les bombes[6]. Différents modes de difficultés sont proposés au joueur, dont un mode où la mort du joueur est permanente, où chaque game over est associée à un redémarrage complet de la partie[21].

Pour vaincre les différents monstres sur son chemin, le joueur doit également attaquer en rythme. Les monstres attaquent avec divers motifs, que le joueur doit apprendre pour les éviter[25]. Une fois tous les ennemis vaincus dans une salle, le joueur n'est plus limité par le rythme de la musique pour progresser[25].

Le joueur peut se déplacer plus rapidement d'un lieu à l'autre en utilisant un instrument spécial, caché dans les caves du village Cocorico[25]. La plupart des objets que le joueur peut utiliser ont une durabilité limitée, et se brisent après plusieurs utilisations[6].

Un mode coopératif est disponible, permettant à deux joueurs de jouer simultanément en local[6].

Ajouts d'éléments de la franchise Zelda[modifier | modifier le code]

Dans Cadence of Hyrule, et contrairement à Crypt of the NecroDancer, où la carte du monde est générée aléatoirement de manière procédurale, le joueur explore la carte, prédéfinie, du royaume d'Hyrule. Il traverse alors plusieurs lieux-clés de la franchise Zelda, comme les Bois Perdus ou la Vallée de la Mort, où sont cachés des donjons[5]. Le joueur doit également traverser plusieurs donjons, à l'instar des jeux Zelda, qu'il doit explorer de fond en comble avant d'affronter un boss, avant de pouvoir poursuivre dans l'aventure[25]. Une fois les quatre donjons principaux terminés, le joueur peut avoir accès au dernier donjon, le château d'Hyrule[25].

Le titre tire également des éléments de gameplay issus de la franchise de Nintendo. Ainsi, les ennemis vaincus laissent à leur mort des rubis, la monnaie du jeu[6]. Les énigmes, composante traditionnelle des jeux Zelda, font également leur apparition, et imposant au joueur d'obtenir certains objets pour résoudre certains puzzles pour avancer dans l'intrigue[6]. À l'instar des différents jeux de la franchise, le joueur peut également augmenter sa réserve de points de vie en ramassant des réceptacles de cœurs, obtenus après avoir vaincu un boss ou réussi une énigme[21].

Les différentes musiques sur lesquelles le joueur doit rester en rythme pour ne pas perdre de vie sont des musiques de la franchise Zelda, composées par Danny Baranowsky[21].

Développement[modifier | modifier le code]

Un homme aux cheveux et à la barbe brune, vu de profil.
Danny Baranowsky, le compositeur du jeu, en 2016.

Genèse du projet et équipe[modifier | modifier le code]

Bande-son[modifier | modifier le code]

C'est Danny Baranowsky, déjà connu pour son travail sur les jeux indépendants Super Meat Boy et The Binding of Isaac[21]. Il est choisi pour son travail précédent déjà effectué sur Crypt of the NecroDancer, mais également pour ses différentes reprises de morceaux issus de la franchise Zelda, effectuées dans sa jeunesse[24].

Baranowsky est notamment chargé de remixer les différents thèmes musicaux de la franchise, et propose des réarrangements de morceaux présents dans plusieurs titres de la saga Zelda, comme le thème principal de la série, la musique du château d'Hyrule, ou celles des Bois Perdus[21]. Chaque morceau est recomposé dans des genres musicaux différents, allant du lo-fi au métal, et propose des variations différentes des thèmes originaux, au vu de l'importance du rythme dans le gameplay du jeu[24]. Chaque morceau possède également différents arrangements, selon si le joueur ouvre le menu, met le jeu en pause, ou se déplace entre les différents niveaux[24].

Accueil[modifier | modifier le code]

Annonce et aperçus[modifier | modifier le code]

Le jeu est dévoilé vers la fin du Nintendo Direct du [26] et il est sorti le .

Critiques[modifier | modifier le code]

Aperçu des notes reçues
Presse papier
Média Note
Game Informer (US) 7,75[27]
Hardcore Gamer (US) 4/5[28]
Presse numérique
Média Note
Gameblog (FR) 8/10[29]
Gamekult (FR) 8/10[30]
GameSpot (US) 8/10[31]
IGN (US) 8,8/10[32]
JeuxActu (FR) 16/20[15]
Jeuxvideo.com (FR) 17/20[14]
Polygon (US) Recommandé[21]
USgamer (US) 4,5/5[33]
ScreenRant (USA) 4/5[6]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. ケイデンス・オブ・ハイラル: クリプト・オブ・ネクロダンサー Feat. ゼルダの伝説 Cadence of Hyrule: Crypt of NecroDancer Feat. Zelda no Densetsu, dans sa version originale japonaise.

Références bibliographiques[modifier | modifier le code]

  1. Bonnet 2015, p. 92.

Autres références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Shanine Bruder, « The missing Link : Zelda games in order: By release date and timeline », sur The Sun, (consulté le )
  2. (en) Joe Julians, « How to play the Zelda games in order, by story timeline or release », sur Radio Times, (consulté le )
  3. (en) Ford James, « Cadence of Hyrule Lost Woods: How to navigate the forest », sur GamesRadar+, (consulté le )
  4. a et b « Cadence of Hyrule : Un mariage réussi entre Crypt of the NecroDancer et Zelda ! », sur Jeuxvideo.com, (consulté le )
  5. a b c d e et f (en) Ford James, « Cadence of Hyrule Link or Zelda: Which hero should you pick at the start of the game? », sur GamesRadar+, (consulté le )
  6. a b c d e f g h i j k l m et n (en) Scott Baird, « Cadence of Hyrule Review: The Zelda Bus Is Coming », sur ScreenRant, (consulté le )
  7. Corentin Lamy, « Jeu vidéo : « Cadence of Hyrule », le sens du rythme et de l’hommage », sur Le Monde, (consulté le )
  8. (en) Connor Sheridan et Josh West, « Cadence of Hyrule is coming to Switch THIS WEEK », sur Game Revolution, (consulté le ).
  9. (en) Caleb Greenough, « The Legend of Zelda: The 10 Best Versions of Link, Ranked », sur ScreenRant, (consulté le ).
  10. William Andureau, « Miyamoto, la Wii U et le secret de la Triforce », sur Gamekult, (consulté le ).
  11. Patxi Berhouet, « Cadence of Hyrule : quand Link et Zelda se battent en rythme », sur La Croix, (consulté le )
  12. (en) Jessica Conditt, « 'Cadence of Hyrule' for Switch puts a Zelda spin on an indie classic », sur Engadget, (consulté le )
  13. Jules Auriac, « Cadence of Hyrule : Quand Crypt of the Necrodancer rencontre Zelda sur Switch », sur Journal du Geek, (consulté le )
  14. a et b Grégoire Aubin, « Test du jeu Cadence of Hyrule - Crypt of the NecroDancer Featuring The Legend of Zelda : Cadence of Hyrule : Un mariage réussi entre Crypt of the NecroDancer et Zelda ! », sur Jeuxvideo.com, (consulté le ).
  15. a et b Fabien Pellegrini, « Test Cadence of Hyrule : le nouveau Zelda a t-il vraiment le rythme dans la peau ? », sur JeuxActu, (consulté le )
  16. a et b Jerome Joffard, « Cadence of Hyrule accueille "Ode à Octavo", un DLC gratuit », sur Jeuxvidéo.com, (consulté le )
  17. a et b (en) Connor Sheridan, « Cadence of Hyrule gets free story DLC called Octavo's Ode », sur Gamesradar+, (consulté le )
  18. (en) Joshua Hawkins, « Cadence of Hyrule Hibiscus Potion | Wake Zelda or Link », sur Game Revolution, (consulté le )
  19. (en) Ford James, « Cadence of Hyrule tips: 7 pieces of advice to help you beat Ganon and Octavo with Link, Zelda, and Cadence », sur Gamesradar+, (consulté le )
  20. (en) Ford James, « How long is Cadence of Hyrule? », sur Gamesradar+, (consulté le )
  21. a b c d e f g h et i (en) Russ Frushtick, « Cadence of Hyrule is the best Zelda spinoff ever made », sur Polygon, (consulté le ).
  22. « Nindies Showcase : Cadence of Hyrule annoncé en vidéo », sur Jeuxvideo.com, (consulté le ).
  23. « Un spin-off Zelda, Cadence of Hyrule, annoncé sur Switch », sur Gamekult, (consulté le ).
  24. a b c et d Rebillard 2020, p. 127
  25. a b c d e et f (en) Chris Carter, « Guide: Five tips for surviving Cadence of Hyrule: Crypt of the NecroDancer », sur Destructoid, (consulté le )
  26. (en) Chris Plante, « The Legend of Zelda meets Crypt of the NecroDancer in new rhythm game, Cadence of Hyrule », sur Polygon, (consulté le ).
  27. (en) Suriel Vazquez, « Cadence of Hyrule Review – A Pleasant But Discordant Melody », sur Game Informer, .
  28. (en) Kirstin Swalley, « Review: Cadence of Hyrule », sur Hardcore Gamer, .
  29. Thomas Pillon, « TEST de Cadence of Hyrule : Le crossover qui va vous faire danser tout l'été ? », sur Gameblog, (consulté le )
  30. Pipomantis, « Test - Cadence of Hyrule, le swing-gum bigoût », sur Gamekult, .
  31. (en) James O'Connor, « Cadence Of Hyrule Review - NecroDancer Meets Zelda », sur GameSpot, .
  32. (en) Mike Epstein, « Cadence of Hyrule Review », sur IGN, .
  33. (en) Nadia Oxford, « Cadence of Hyrule Review », sur USgamer, .

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]