Gabriel Davioud
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Gabriel Jean Antoine Davioud |
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École des beaux-arts (en) |
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Gabriel Jean Antoine Davioud, né le à Paris et mort le [1] dans la même ville, est un architecte français représentant de l'éclectisme architectural en vogue sous le règne de Napoléon III.
Biographie
Après avoir été élève d'Adolphe Marie François Jaÿ à l'École des arts décoratifs de 1838 à 1841, où il remporte 44 prix et de nombreux accessits, Gabriel Davioud intègre l'École des Beaux-Arts en janvier 1942. Pendant ses études, il entre au service du Plan de Paris en 1843, inspecteur général des travaux d'architecture de la ville de Paris. Il est second Grand Prix de Rome le 15 septembre 1849.
Il devient l'un des proches collaborateurs du baron Haussmann et édifie de nombreux bâtiments à Paris[2]. Davioud réalise aussi le mobilier urbain de la ville de Paris (kiosque, banc, poubelle, maisons de jardiniers, de gardes, lampadaires, grilles, fontaine, etc.)[3]. Son oeuvre est reconnaissable par sa qualité ornementale et pour ses références exotiques (notamment, les influences mauresques vues au palais du Trocadéro). Ces apports font désormais partie intégrante du style du Paris haussmannien.
Le , Davioud se voit confier par le chef du Bureau du Plan de Paris l'exécution des relevés de façades de 80 des 250 maisons qui vont être démolies au début de 1852 dans le cadre du prolongement de la rue de Rivoli. Le jeune architecte ne dispose que de 60 jours pour dresser ces relevés[4]. Il termine la tâche, mais beaucoup de ces dessins sont détruits lorsque l'hôtel de ville est incendié en 1871 pendant la Commune de Paris. Seules deux planches de la rue des Arcis sont conservées.
Ces carnets de croquis ajoutés aux photographies commandées par la ville à Charles Marville pour d'autres quartiers et rues de Paris[5] constituent un ensemble irremplaçable d'images du Paris des XVIIIe et XIXe siècles définitivement disparu sous le Second Empire[6].
En 1855, Davioud devient architecte en chef au service des promenades et plantations, où il travaille étroitement avec le chef de service Adolphe Alphand, notamment sur l'aménagement du bois de Boulogne et du bois de Vincennes en bordure de ville[2].
Davioud décède en 1881. En 1918, sa famille fait don de 600 de ses dessins à l'Inspection générale des services techniques de l'architecture. Les dessins sont ensuite répartis entre l'hôtel de ville et le pavillon de Bagatelle. Leur redécouverte en 1981 par la Bibliothèque de l'hôtel de ville permet de révéler les apports majeurs de Davioud à la ville de Paris et un regain d'intérêt pour son œuvre[2].
Oeuvres
Paris
- Les deux théâtres de la place du Châtelet : le théâtre du Châtelet et le théâtre Sarah Bernhardt (débaptisé « théâtre de la Cité » pendant l'Occupation et actuel théâtre de la Ville) (1874)
- Les deux fontaines du Théâtre-Français, 1er arrondissement.
- Hippodrome du rond-point de la Plaine de Passy, ouvert en 1856, anéanti par un incendie en 1869[7].
- Dernière transformation de la fontaine des Innocents, 1er arrondissement (1860).
- Fontaine de la place du Châtelet, 4e arrondissement.
- Fontaine Saint-Michel, place Saint-Michel, 5e arrondissement (1860).
- Fontaine des Quatre-Parties-du-Monde et l'avenue de l'Observatoire (avec Jean-Baptiste Carpeaux), 6e arrondissement.
- Deux fontaines place de la Madeleine (1865) déplacées, l'une en 1903 place Salvador-Allende et l'autre en 1908 au centre de la place François-Ier.
- Le Panorama National réalisé pour l'exposition universelle de 1855, devenu Théâtre du Rond-Point, 8e arrondissement.
- Plans des jardins des Champs-Élysées, 8e arrondissement.
- Grilles du parc Monceau, 8e arrondissement, et du square du Temple, 3e arrondissement.
- Caserne de la place de la République, 10e arrondissement.
- Les Magasins Réunis de la place de la République, 11e arrondissement (1866).
- Fontaine du Château d'eau de la place Félix-Éboué, 12e arrondissement.
- Rotonde et grotte artificielle du lac Daumesnil du bois de Vincennes.
- Pour l'Exposition universelle de 1878 réalisation du palais du Trocadéro, avec Jules Bourdais détruit pour l'Exposition universelle de 1937[8], 16e arrondissement.
- Pavillons d'entrée du bois de Boulogne, aux portes du 16e arrondissement.
- Square des Batignolles, 17e arrondissement
- Mairie du 19e arrondissement de Paris, 1876 - 1878, place Armand-Carrel avec Jules Bourdais.
- Temple de la Sibylle sur l'île du Belvédère au parc des Buttes-Chaumont, 19e arrondissement (1869).
- Grande volière du Jardin d'acclimatation (1860).
- Kiosques de presse parisiens (1857)[9] et divers mobiliers urbains : bancs publics (les « bancs Davioud »)
- Château de Longchamp dans le bois de Boulogne (détruit, reconstruit différemment à la fin des années 1940)
- Pavillon d'Armenonville dans le bois de Boulogne
- Jardin du Pré-Catelan dans le bois de Boulogne (avec Jean-Pierre Barillet-Deschamps)
- Façade des écuries du Pré-Catelan
Régions
- Théâtre d'Étampes, construit en 1851-1852 grâce à une souscription publique.
- Houlgate : Villa La Brise (31, rue de Caumont), villa construite en 1866, pour lui-même. Publiée par Eugène Viollet-le-Duc dans Habitations modernes (1874-1877).
- Monument (nymphée - 1865) aux sources de la Seine.
- Monument à Dom Pedro IV, Rossio, Lisbonne.
Hommages
- Une rue de Paris porte son nom.
- Une impasse à Houlgate porte son nom.
- Un des pavillons du jardin du Luxembourg à Paris porte son nom. Ce pavillon, situé près de l'entrée de la rue Vavin, et dont Davioud a dessiné les plans, était, à l'origine, une buvette. Il est devenu une salle polyvalente utilisée pour donner des cours de jardinage, d'horticulture, ou d'apiculture, ou bien, l'été, pour des expositions artistiques.
Élèves
- Louis-Charles-Guillaume Lequeux (1852-?), né à La Haye, promotion 1870, Consul de France au Japon[10]
Galerie
-
Grille d'entrée du parc Monceau. -
Deux théâtres de la place du Châtelet. -
Mairie du 19e arrondissement.
-
Banc Davioud, avenue Henri-Martin.
-
Rotonde et grotte sur l'île de Reuilly dans le bois de Vincennes.
Bibliographie
- Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, Gabriel Davioud, architecte, 1824-1881, 1981.
- Gabriel Davioud, architecte du Paris d'Haussmann, Paris, CNMHS, 1982, 15 pages.
- Pierre Pinon, Paris pour Mémoire : Le livre noir des destructions haussmanniennes, Paris, Parigramme, , 664 p. (ISBN 978-2-84096-795-8, OCLC 811409067)
- Archives nationales.
- [vidéo] Comité d'histoire de la ville de Paris, « Gabriel Davioud (1824-1881), architecte du mobilier urbain de Paris sous le Second Empire », sur YouTube (consulté le )
Notes et références
- « 6e arrondissement de Paris », dans Faire le Grand Paris, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-1859-9, lire en ligne), p. 189–191. La date de décès n'est pas le 5 mais le 6 : Archives de Paris, État civil du 6e arrondissement, V4E 3238, n° 474.
- « L'architecture parisienne doit beaucoup à Gabriel Davioud », sur www.paris.fr (consulté le )
- Rodolphe Dugon, « "N'oublions pas Davioud et le mobilier urbain !" », Le Moniteur, (lire en ligne).
- Cette lettre de mission est conservée à la Bibliothèque historique de la ville de Paris (BHVP). Lire en ligne.
- Laurent Gloaguen, Album du Vieux Paris. Consulter en ligne.
- Dominique Jarassé, « A la barbe d'Haussmann », Revue de l'Art, vol. 84, no 1, , p. 81–82 (DOI 10.3406/rvart.1989.347778, lire en ligne, consulté le ).
- Bulletin de la Société historique d'Auteuil et de Passy, 4e trimestre 1916, bulletin XCIV, tome IX, no 3, p. 69. Incendie de l'Hippodrome, Le Figaro, 1er octobre 1869, p. 1, 5e et 6e colonnes.
- Voir ici
- « Les anciens kiosques parisiens seront bien remplacés » (consulté le )
- Notice biographique des élèves architectes reçus à l'École nationale supérieure des beaux-arts
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
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- Naissance en octobre 1824
- Décès à Paris
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- Architecte éclectique
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- Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts au XIXe siècle
- Enseignant à l'École nationale supérieure des beaux-arts
- Personnalité inhumée au cimetière du Montparnasse (division 8)
- Prix de Rome en architecture