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Chantal Brunel

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Chantal Brunel
Illustration.
Chantal Brunel en 2016.
Fonctions
Maire de Bussy-Saint-Georges

(2 ans, 8 mois et 6 jours)
Élection 30 mars 2014
Prédécesseur Hugues Rondeau
Successeur Yann Dubosc
Députée française

(9 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 16 juin 2002
Réélection 17 juin 2007
Circonscription 8e de Seine-et-Marne
Législature XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Daniel Vachez
Successeur Eduardo Rihan Cypel
Conseillère régionale d'Île-de-France

(17 ans, 8 mois et 27 jours)
Élection 15 mars 1998
Réélection 28 mars 2004
21 mars 2010
Président Jean-Paul Huchon
Biographie
Date de naissance (76 ans)
Lieu de naissance Paris 17e (France)
Nationalité Française
Parti politique UMP
LR
Profession Chef d'entreprise

Chantal Brunel
Maires de Bussy-Saint-Georges

Chantal Brunel, née Zourbas[1] le à Paris (17e), est une femme politique française.

Membre des Républicains, elle est maire de Bussy-Saint-Georges entre 2014 et 2016 et députée de la huitième circonscription de Seine-et-Marne de 2002 à 2012.

Biographie

Formation et engagements

Fille de médecins, d'origine grecque, Chantal Brunel étudie la sociologie à Nanterre. Membre du Conseil de faculté, elle s'oppose à Daniel Cohn-Bendit lors des événements de mai 68[2].

Titulaire d'une licence de lettres, elle publie quelques points de vue dans la presse et participe aux débats comme de dernière année de Sciences Po Paris dont elle obtient le diplôme. Elle s'inscrit à cette époque dans le gaullisme de gauche aux côtés de Claude Érignac et Jean Castarède[2],[3].

Carrière professionnelle

Elle commence sa carrière à RTL comme journaliste-stagiaire.

Elle épouse Denys Brunel, futur directeur général de grande distribution Monoprix[3].

Devenue giscardienne dans les années 1970 aux côtés de son mari, elle passe près de dix ans en cabinets ministériels, notamment auprès de Jean Foyer, ministre de la Santé, d'Olivier Guichard, d'Albin Chalandon, du ministre de l'Intérieur, Michel Poniatowski[2],[3].

En 1981, elle entre dans le secteur privé et suit en parallèle des études au CPA. Elle reprend en 1989 une imprimerie en difficulté à Torcy dont elle devient la gérante. En 1997, elle reçoit à ce titre le prix des Victoires de l'Emploi de l'Île-de-France pour son action créatrice d'emplois. Elle est élue à la Chambre de commerce de Meaux.

Députée de Seine-et-Marne

En 1998, elle est élue conseillère régionale en deuxième position sur la liste du Centre et de la Droite en Seine-et-Marne ; elle conserve ce poste jusqu'en décembre 2015.

Elle est désignée dans la 8e circonscription de Seine-et-Marne, ancrée traditionnellement à gauche, candidate par l'UMP le , en lieu et place du maire de Bussy-Saint-Georges, Hugues Rondeau, soutenu localement malgré tout par Démocratie libérale, l'UDF et les gaullistes[3]. Elle est élue députée le , à 51,67 % des suffrages exprimés (contre 48,33 % pour le député socialiste sortant, Daniel Vachez), pour la XIIe législature (2002-2007)[2].

Elle défend la construction de l'hôpital de Jossigny, prend position pour que Torcy soit dotée d'une sous-préfecture, et demande le développement du pôle universitaire de Marne-la-Vallée[2].

Elle est réélue le pour la XIIIe législature à 50,94 % (46,27 % au premier tour) contre son adversaire PS Olivier Faure.

Elle est porte-parole de l'UMP en 2008-2009, succédant à Nadine Morano.

Elle interpelle en , dans l'hémicycle la ministre de l'économie Christine Lagarde sur l'avenir des « 359 niches fiscales » et les « dérives fiscales », mais aussi des critiques sévères quand elle propose la réouverture des maisons closes en mars 2010[4], ou lorsqu'elle déclare lors des débats sur la LOPPSI à l'Assemblée à propos des risques pédophiles sur Internet que « rien ne justifie qu'on cherche à préserver la liberté de l'internaute »[3].

Interrogée sur les demandes d'asile liées aux révolutions du Maghreb de l'hiver 2010-2011, une polémique éclate après qu'elle a déclaré à des journalistes : « Il n’est pas normal qu’on ne rassure pas les Français aussi sur toutes les populations qui viennent de la Méditerranée. Après tout, remettons-les dans les bateaux ! »[5],[6]. L'ensemble de la classe politique, y compris les responsables de l'UMP, désapprouve ses propos[7].

Membre de la commission des finances à l'Assemblée, elle défend en une loi tendant à faciliter l'accès au crédit des PME et à améliorer le fonctionnement des marchés financiers[3].

Elle siège à la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes[2]. En , à la suite des prises de position quant à la cause des violences faites aux femmes — à travers son livre Pour en finir avec les violences faites aux femmes et une participation de premier plan sur la loi relative aux violences faites aux femmes débattue à l'Assemblée nationale en  — elle est nommée par Nicolas Sarkozy rapporteur général de l'Observatoire de la parité. Elle s'engage également contre la polygamie, l'excision et les violences conjugales[3] et pour la condition des femmes immigrées[2].

Le , elle est battue dans la 8e circonscription de Seine-et-Marne par le candidat socialiste, Eduardo Rihan Cypel, avec plus de 52,77 %.

Élections municipales de 2014

Elle est candidate à la mairie de Bussy-Saint-Georges dans le cadre des élections municipales de 2014[8]. Après avoir remporté le deuxième tour du scrutin avec 40,57 % des suffrages, elle est élue maire le . Le , le tribunal administratif de Melun annule l'élection[9] en raison d'irrégularités constatées sur les bulletins de vote du maire sortant Hugues Rondeau. Un appel est interjeté près du Conseil d'État. En 2015, Chantal Brunel a décidé d’arrêter les hausses successives d’impôts survenues lors de l'administration précédente, en baissant la taxe d'habitation de 17,2 %[10].

Le , l'élection est annulée par le Conseil d'État. Une délégation spéciale de la préfecture de la Seine-et-Marne est alors chargée de gérer les affaires de la commune jusqu'à la prochaine élection partielle, les 20 et de la même année[11]. Elle est réélue dès le premier tour le [12].

Après la démission de la majorité des adjoints de son équipe fin 2016, une élection municipale partielle a lieu. Elle perd ce scrutin face à Yann Dubosc (UDI) le [13].

Elle est candidate aux élections législatives de 2017[14]. Le , elle est battue par Jean-Michel Fauvergue, candidat LREM, qui obtient plus de 67 % des suffrages exprimés.

Détail des mandats

Livre

Notes et références

  1. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000408880
  2. a b c d e f et g Christophe Soulard, « Chantal Brunel, de l'entreprise à la politique », La Revue parlementaire no 876.
  3. a b c d e f et g « Chantal Brunel : parité bien ordonnée des entreprises aux maisons closes », Les Inrockuptibles, 2 avril 2010.
  4. Féret G., 2011 : « Il faut arrêter de vouloir que l'État soit toujours dans nos lits et dans nos culs ! », Contrepoint, l'autre point de vue de l'actualité du monde étudiant (ISSN 2102-0582) n° 23 (février 2011) - pp. 16-17
  5. Blandine Grosjean, « Chantal Brunel et les bateaux : journée de la femme débile ? », Rue89, 8 mars 2011.
  6. « "REMETTONS LES IMMIGRÉS DANS LES BATEAUX !" (CHANTAL BRUNEL) » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  7. « Dérapage sur les immigrés: Brunel (UMP) recadrée par son camp et étrillée par la gauche », Libération, 9 mars 2011.
  8. Le Parisien, « Opération séduction de Brunel chez les communaux », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « La justice annule les municipales de Bussy-Saint-Georges »
  10. « Georges » 17,2 % de baisse de la taxe d’habitation en 2 ans »
  11. Thomas Poupeau, « Bussy-Saint-Georges : le Conseil d'État annule les municipales de 2014 », leparisien.fr, 10 juin 2015.
  12. Audrey Gruaz, « Chantal Brunel réélue dès le premier tour », journallamarne.fr, 20 septembre 2015.
  13. Sébastien Rosselé, « Yann Dubosc détrône Chantal Brunel », leparisien.fr, 12 décembre 2016.
  14. Marion Kremp « Bussy-Saint-Georges : Chantal Brunel boycottée par sa propre majorité », leparisien.fr, 9 septembre 2016.

Liens externes

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