Chamery
Chamery | |
Vue du village de Chamery, dans la montagne de Reims. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Reims |
Maire Mandat |
Jean-Marie Allouchery 2020-2026 |
Code postal | 51500 |
Code commune | 51112 |
Démographie | |
Gentilé | Chamayot |
Population municipale |
447 hab. (2021 ) |
Densité | 85 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 10′ 21″ nord, 3° 57′ 20″ est |
Altitude | Min. 114 m Max. 268 m |
Superficie | 5,27 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Fismes-Montagne de Reims |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Chamery est une commune française située dans le département de la Marne, en région Grand Est.
Elle est traversée par la route touristique du Champagne de la montagne de Reims et fait partie du parc naturel régional de la Montagne de Reims.
Le nom des habitants est Chamayots et Chamayotes.
Géographie
Localisation
Communes limitrophes
Hydrographie
Le Rouillat prend sa source sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Chamery est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (44,7 %), terres arables (27,8 %), forêts (22,6 %), zones urbanisées (5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom du village tire son origine du nom d'un gallo-romain Camarius, plus le suffixe -acum. En 1067 on trouve le nom sous la forme Camerai, puis au XIIe siècle Chammeré, en 1209 Chemery, en 1303 Chameri, en 1384 Chammery-en-la-Montaingne-de-Reins, en 1443 Chanmery, pour arriver à son orthographe contemporaine à partir du XVIIe siècle.[réf. nécessaire]
Histoire
Chamery fut érigé en paroisse en 1419[8].
Jusque 1788 les curés furent nommés par l’abbaye Saint-Martin d'Épernay, puis par l'abbaye Saint-Denis de Reims qui reprit la nomination pour une courte période, la Révolution française mettant un terme à ces prérogatives. Après le Concordat les évêques seuls nommèrent les curés.
Sous l'Ancien Régime de nombreux seigneurs ecclésiastiques se partageaient la seigneurie de Chamery. Le principal seigneur fut l'archevêque de Reims, suivi des abbayes de Saint-Remy de Reims, de Saint-Nicaise de Reims, du chapitre de la cathédrale de Reims, le prieur-curé était seigneur en partie lui aussi et enfin une toute petite seigneurie laïque qui appartint au XVIIIe siècle à la famille Lepoivre (vicomte de Chamery[9], au XVIIe siècle aux Godet et dans les siècles précédents à des familles de la noblesse champenoise de Châlons-en-Champagne[8].
La mairie est occupée par un maire en 1790 pour la première fois en la personne de Michel Maillart-Denizet, ce dernier remplace désormais les syndics institués par Louis XIV en 1702 pour être à la tête des communautés villageoises. Le dernier syndic de Chamery fut Ponce Lacuisse. Pendant la période révolutionnaire, Chamery fut chef-lieu de canton. Au XIXe siècle, on équipe la commune de fontaines d’eau potable, en 1907 c’est un lavoir qui est créé au bord de l’ancienne Gloye (mare communale) aujourd’hui disparue. En 1927 c’est le confort de l’électricité qui illumine le village[10].
Le village a subi des destructions pendant la guerre[11] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [12]
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Reims du département de la Marne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la troisième circonscription de la Marne.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Verzy[13]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, Chamery est désormais rattachée au canton de Fismes-Montagne de Reims.
Intercommunalité
La commune avait adhéré à la communauté de communes Champagne Vesle qui avait été créée fin 2000.
Cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le la communauté urbaine du Grand Reims, dont la commune est désormais membre.
Liste des maires
Distinctions et labels
Le fleurissement : commencé dès 1995, la commune obtient sa première fleur au concours des villes et villages fleuris en 1998, puis l’année suivante en 1999 sa seconde fleur. C’est en 2001 que la commune est récompensée par une troisième fleur. En 2004 le village de Chamery se voit attribuer la quatrième fleur par un jury national[réf. nécessaire].
Population et société
Les habitants de la commune sont les Chamayots et les Chamayotes.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2021, la commune comptait 447 habitants[Note 3], en évolution de +9,83 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
Les enfants de la commune sont scolarisés par le regroupement scolaire de Chamery/Sermiers[réf. nécessaire]. Pour le secondaire, ils fréquentent le collège Raymond-Sirot de Gueux[réf. nécessaire].
Santé
Pour la santé on peut faire appel aux cabinets médicaux de Rilly-la-Montagne, Pargny-lès-Reims ou Gueux, sur ces mêmes lieux se trouvent des pharmacies.
Vie associative
L'association majeure de Chamery est « la jeunesse de Chamery ». La cohésion de ce village se fait grâce aux jeunes qui, en fin d'année, se rendent chez les habitants nourrissant ainsi le dialogue intergénérationnel[réf. nécessaire].
Cultes
En ce qui concerne le culte catholique, le village dépend de la paroisse du Mont-Saint-Lié (presbytère à Ville-dommange). Chamery conserva un presbytère et un curé en résidence jusque 1986, date du regroupement avec la paroisse alors de Ville-dommange.
Économie
Chamery est une commune de l'appellation Champagne. Au cœur de la Montagne de Reims, elle est traversée par la route touristique du Champagne. Le village possède 198 hectares de vignes pour 101 exploitants. Voici la répartition des cépages : 25 % chardonnay ; 47 % pinot meunier ; 28 % pinot noir.
Ainsi la principale activité économique reste la vigne. Les centres de pressurage sont la coopérative pour moitié et une bonne dizaine de pressoirs particuliers pour le reste.
Les commerces sont essentiellement ambulants, il faut noter un dépôt de pain du boulanger de Sacy, le matin sur le village[réf. nécessaire].
Lieux et monuments
L'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Chamery[23] date pour les parties les plus anciennes du XIIe siècle et les plus récentes du XVIe siècle. Cependant l'église renferme des objets de siècles plus récents notamment des toiles du XVIIIe siècle et du XIXe siècle.
L’église possède également un très beau retable du XVe siècle et trois autels avec fleurs de lys de la même époque.
Le clocher mesure 57 mètres de haut, il est selon l'architecte des bâtiments de France, le plus haut du département de la Marne. Trois cloches ornent ce temple récemment rénové, elles se nomment Ponce Elisabeth, Poncette Marie et Jean-Baptiste Catherine et datent de 1819. Le clocher fut rénové en 2011 et a ainsi permis aux cloches de sonner à nouveau. La façade a été rénovée en 2015/16.
La mairie est l'œuvre de l'architecte Tortrat, de Reims (1851-1855)[24].
Personnalités liées à la commune
- Le peintre Nicolas Perseval, né en 1745 à Chamery, fit une carrière d'artiste-peintre régional et notamment à Reims où il meurt en 1837. Sa fille Marguerite Perseval, artiste-peintre elle aussi, se marie avec un notaire, maître Doyen, d’où naît le docteur Octave Doyen, maire de Reims de 1881 à 1884. Ce dernier est le père du docteur Eugène Doyen, médecin français qui a introduit le cinématographe dans la médecine. Marguerite Perseval épouse en secondes noces Jean Hubert Rêve, artiste-peintre, dont Chamery possède l'une des œuvres. Une rue de Reims porte le nom du peintre.
- Le docteur Jean-Baptiste Duguet : né en 1837 à Chamery, il commença ses études de médecine à Reims, puis se fit admettre comme externe des hôpitaux de Paris. Après une brillante carrière, membre de l’Académie de médecine en 1890, il devint son vice-président. Il meurt à 76 ans en 1914. Commandeur de la Légion d'honneur[25].
- Le général Georges Perseval (1920-2009) : né en 1920 à Chamery, Saint Cyrien, pilote de chasse pendant la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Alliés. Commandant des forces aériennes françaises de l'Océan Indien en 1968. Le général de division aérienne Georges Perseval est commandeur de la Légion d'honneur et grand officier dans l'ordre national du Mérite.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la commune
- Chamery sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune de Chamery (51112) », Recensement général de la population de 2016, INSEE, (consulté le ).
- Archives départementales de la Marne documents numérisés pour Chamery
- Registres paroissiaux de Chamery de 1669 à 1724, de 1725 à 1764 et de 1765 à 1792
- Carte spéciale des régions dévastées : 34 SO, Reims [Sud-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Édouard de Barthélémy, Notice historique et archéologique sur les communes du canton de Verzy, .
- Pol Gosset, Notes généalogiques tirées des registes paroissiaux du canton de Verzy, Reims, 1911, p7
- Registres de conseils, collection communale depuis 1788.
- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- Journal officiel du 8 juin 1921, p. 6602.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Les maires de Chamery », sur Maires de France GenWeb (consulté le ).
- « A Chamery, le maire s’en va,son premier adjoint reste », L'Union, (lire en ligne, consulté le ) « Maire de Chamery depuis 1995, Philippe Feneuil a décidé de ne plus se représenter ».
- « Philippe Feneuil, un militant de la ruralité dans les rangs de l'UMP : Syndicaliste viticole, "fort en gueule", il vient d'être élu conseiller régional », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Hélène Constanty, « Le vigneron et l'amie des commerçants », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- « Municipales à Chamery : Jean-Marie Allouchery candidat à sa succession : Le maire de Chamery a décidé de briguer un nouveau mandat. Il cherche des candidats pour le rejoindre », L'Union , (lire en ligne, consulté le ) « Élu depuis 1998, Jean-Marie Allouchery a déjà effectué deux mandats et demi en tant que conseiller et maire de Chamery, succédant à Philippe Feneuil en 2014 ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église Saint-Pierre-Saint-Paul à Chamery », notice no PA00078654, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Les mairies du département de la Marne, Champagne Généalogie, no 125, 4e trimestre 2009
- « DUGUET, Nicolas Jean Baptiste », base Léonore, ministère français de la Culture.