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« Système éducatif au Tibet » : différence entre les versions

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== Avant 1951 ==
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Avant que l'organisation de l'enseignement soit totalement transformée par le gouvernement chinois dans les [[années 1950]]<ref>{{en}} [[Tibetan Centre for Human Rights and Democracy]], [http://wikiwix.com/cache/?url=http://www.tibet.com/Humanrights/EduToday/chap2.html General background to the state of education in Tibet], 1997</ref>, mais aussi, selon Campagne internationale pour le Tibet, par les Tibétains en exil en [[Inde]] dont l'enseignement attire chaque année un nombre important de jeunes Tibétains vers l'exil<ref>{{en}} [http://www.tchrd.org/publications/topical_reports/education_in_tibet-2003/ Education in Tibet, [[TCHRD]]]</ref>, trois modes d'enseignement collectif coexistaient au Tibet : l'enseignement [[Bouddhisme tibétain|bouddhiste]] assuré dans les monastères, l'enseignement officiel organisé par le [[gouvernement tibétain]] et enfin l'enseignement privé<ref>Tashi Dorje, ''L'éducation au Tibet'', traduction [[K. Dhondup]] in ''Le Tibet Journal'', Editions Dharma pour la traduction française, 1985, {{ISBN|2-86487-010-X}}</ref>{{,}}<ref name="Educ 1">[http://www.fmprc.gov.cn/eng/ljzg/3585/3586/3588/3589/t17938.htm Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom].</ref>.
Avant que l'organisation de l'enseignement soit totalement transformée par le gouvernement chinois dans les [[années 1950]]<ref>{{en}} [[Tibetan Centre for Human Rights and Democracy]], [http://wikiwix.com/cache/?url=http://www.tibet.com/Humanrights/EduToday/chap2.html General background to the state of education in Tibet], 1997</ref>, mais aussi, selon [[Campagne internationale pour le Tibet]], par les Tibétains en exil en [[Inde]] {{citnec|dont l'enseignement attire chaque année un nombre important de jeunes Tibétains vers l'exil}}<ref>{{en}} [http://www.tchrd.org/publications/topical_reports/education_in_tibet-2003/ Education in Tibet, [[TCHRD]]]</ref>, trois modes d'enseignement collectif coexistaient au Tibet : l'enseignement [[Bouddhisme tibétain|bouddhiste]] assuré dans les monastères, l'enseignement officiel organisé par le [[gouvernement tibétain]] et enfin l'enseignement privé<ref>Tashi Dorje, ''L'éducation au Tibet'', traduction [[K. Dhondup]] in ''Le Tibet Journal'', Editions Dharma pour la traduction française, 1985, {{ISBN|2-86487-010-X}}</ref>{{,}}<ref name="Educ 1">[http://www.fmprc.gov.cn/eng/ljzg/3585/3586/3588/3589/t17938.htm Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom].</ref>.


L'enseignement des métiers manuels s'effectuait le plus souvent par transmission de père en fils, mais également par formation interne au sein des ateliers<ref>{{en}} [http://www.fmprc.gov.cn/eng/ljzg/3585/3586/3588/3589/t17941.htm Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom - Other Forms of Education]</ref>.
L'enseignement des métiers manuels s'effectuait le plus souvent par transmission de père en fils, mais également par formation interne au sein des ateliers<ref>{{en}} [http://www.fmprc.gov.cn/eng/ljzg/3585/3586/3588/3589/t17941.htm Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom - Other Forms of Education].</ref>.


=== L'enseignement bouddhiste ===
=== L'enseignement bouddhiste ===

Version du 26 janvier 2012 à 18:11

École à Lhassa en 1922, un garçon montre ses écrits à un professeur

Cet article traite de différents aspects de l'éducation publique et privée au Tibet avant et après l'intervention chinoise de 1950.

La Chine instaurera au Tibet un système éducatif laïque à partir des années 1950.

Avant 1951

Avant que l'organisation de l'enseignement soit totalement transformée par le gouvernement chinois dans les années 1950[1], mais aussi, selon Campagne internationale pour le Tibet, par les Tibétains en exil en Inde dont l'enseignement attire chaque année un nombre important de jeunes Tibétains vers l'exil[citation nécessaire][2], trois modes d'enseignement collectif coexistaient au Tibet : l'enseignement bouddhiste assuré dans les monastères, l'enseignement officiel organisé par le gouvernement tibétain et enfin l'enseignement privé[3],[4].

L'enseignement des métiers manuels s'effectuait le plus souvent par transmission de père en fils, mais également par formation interne au sein des ateliers[5].

L'enseignement bouddhiste

Bien que l'on ne dispose pas de statistiques précises sur le nombre d'écoles et le nombre d'élèves au sein des monastères bouddhistes, il est cependant certain que cette forme d'enseignement était largement prépondérante, mais qu'elle ne prenait en charge qu'une partie des enfants tibétains, ceux qui y étaient envoyés par leurs parents pour devenir moines[6],[7]. Selon le gouvernement tibétain en exil, avant 1959, on comptait 592 000 moines[8], tandis que le nombre de nonnes étaient de 27 000[9], soit au total près de 10 % de l'ensemble des Tibétains. Ces écoles donnaient aux élèves, aux jeunes moines et nonnes bouddhistes, une formation religieuse, philosophique et artistique, et leur enseignaient également la lecture et l'écriture de la langue tibétaine, ainsi que les bases de la médecine tibétaine traditionnelle et du calendrier tibétain[10].

L'enseignement gouvernemental

L'enseignement officiel, organisé par le gouvernement tibétain autour de 3 centres principaux, était destiné essentiellement à la formation des futurs cadres du pays, à celle des médecins et des spécialistes du calendrier astronomique. L'école de Tse, située au sommet du Palais du Potala et fondée par le 7e dalaï-lama, formait les cadres du gouvernement du Tibet. Les diplômés de cette école qui désiraient travailler dans la fonction publique devaient suivre un enseignement plus poussé dans une école religieuse. Les fonctionnaires laïcs étaient principalement formés à l'école de Tse[11]. Selon le gouvernement chinois, les futurs cadres étaient pratiquement tous issus de familles nobles[12], alors que les études médicales étaient ouvertes à tous[13].

Selon des sources chinoises, il existait une seule école de formation des cadres destinée aux laïcs, sise à Lhassa, qui comptait une vingtaine d'élèves, et deux écoles destinées aux religieux, l'une à Lhassa, et l'autre à Xigaze. L'enseignement des futurs cadres laïcs comprenait l'éthique, la grammaire et l'écriture de la langue tibétaine, la composition des documents officiels et les techniques de calcul et de recouvrement des taxes. L'enseignement des futurs cadres religieux comprenait les cérémonies religieuses, les écritures et objets bouddhistes, la grammaire tibétaine, la composition des documents officiels et les mathématiques[14],[15].

L'enseignement destiné aux futurs spécialistes de la médecine et du calendrier astronomique tibétains était délivré par plusieurs écoles, notamment l'Institut Chakpori de médecine tibétaine fondé au XVIIe siècle par le 5e dalaï-lama et son régent Sangyé Gyatso, qui fut détruit en 1959 par l'armée chinoise[16], ainsi qu'au Men-Tsee-Khang de Lhassa, fondé en 1916 par le 13e dalaï-lama, Thubten Gyatso[17],[14],[18]. Cet établissement sera fermé par les communistes, et les médecins tibétains comme Tenzin Choedrak emprisonnés.

L'école anglaise de Gyantsé (1923-1926)

Les Britanniques ouvrirent un dispensaire dans la ville de Gyantsé après la signature des traités consécutifs à leur intervention militaire de 1904. C'est dans cette même ville qu'en 1923, le 13e dalaï-lama établit la première école anglaise, laquelle dut fermer en 1926 en raison, selon Jérôme Edou et René Vernadet, de l'opposition des monastères[19],[20]. La tentative de généraliser l'enseignement primaire voulue par le 13e dalaï-lama, Thubten Gyatso date de son retour d'exil en Inde, après la chute de la dynastie chinoise Qing en 1911. Il décida d'instituer un enseignement obligatoire de la langue tibétaine pour tous les enfants âgés de 7 à 15 ans, mais se heurta à l'opposition des monastères[14].

C'est lors de la Convention de Simla que l'idée de fonder une école britannique au Tibet fut évoquée par le plénipotentiaire tibétain, le premier ministre Paljor Dorje Shatra. Pour faire face aux pressions de la civilisation occidentale, elle semblait indispensable au gouvernement tibétain qui voyait que, sans éducation scolaire générale, on ne pouvait former de Tibétains pour développer le pays selon ses vœux[21]. Un responsable britannique insista pour préciser que l'école serait entièrement fondée par les Tibétains de leur propre initiative et que ce n'était en aucun cas une entreprise britannique augurant une « pénétration pacifique »[22].

En 1923, le 13e dalaï-lama fonde l'école anglaise de Gyantse sous la direction de Frank Ludlow[23]. L'école ouvre le avec 30 élèves, des garçons âgés de 8 à 18 ans dont aucun ne venait de Lhassa, ni n'était le fils d'un responsable du gouvernement. Certains étaient bien habillés, tandis que d'autres avaient une origine modeste de toute évidence[24]. Les conversations en anglais étaient la priorité, et Ludlow était fier au terme des trois ans de son mandat que la plupart des enfants de sa classe pouvaient tenir une conversation sensée sur tout sujet. Il ajouta ensuite la géographie au programme[25]. En 1926, les garçons plus avancés « faisaient d'excellents progrès en anglais. Leur orthographe et écriture étaient excellents, ils commençaient à parler couramment, et s’intéressait vraiment à des livres comme Robin Hood, William Tell, King Arthur’s Knights, etc. En arithmétique, ils avaient acquis une bonne compréhension des fractions et des nombres décimaux[26]. Le 20 août 1926, la décision de fermeture de l'école est transmise à Ludlow par Frederick Williamson qui lui enverra une copie d'une lettre du Kashag en expliquant leurs raisons. Les parents, déclare le Kashag, « se sont continuellement plaints qu'à moins que leurs garçons n'apprenne leur propre langue à fond au départ, ils ne peuvent pas travailler au service du Gouvernement tibétain de façon satisfaisante ». Ils ont réitéré la proposition que des professeurs indiens enseignent l'anglais dans leurs propres maisons, mais ont insisté pour affirmer qu'il avait le plus grand respect pour Ludlow [27]. Ludlow n'a pas blâmé que les Tibétains pour la fermeture de l'école, il pensait aussi que les autorités britanniques en Inde étaient tout autant coupable. Frederick Markham Bailey pensait aussi que Foreign Office aurait pu donner beaucoup plus d'encouragement[28]. L'école ferma en novembre 1926, date du départ de Ludlow du Tibet[29].

Pour Yangdon Dhondup, l’échec de ce projet est liée aux factions conservatrices du clergé[30]. Pour Robert W. Ford, c'est en raison d'un changement dans la politique extérieur du Tibet, qui amorçait une coopération avec la Chine que l'école fut fermée[31].

Parmi les anciens élèves, se trouvent Surkhang Lhawang Topgyal[32], Derge Se[33] et Horkhang Sé, qui devint ministre laïc des Finances[34].

L'école anglaise de Lhassa (1944)

Une école anglaise s'ouvrit à Lhassa en 1944, mais cette tentative fut aussi sans lendemain, cependant que quelques Tibétains envoyaient leurs enfants dans les écoles occidentales en Inde[35],[36].

Devant la nécessité d'avoir des responsables ayant reçu une éducation anglaise pour pouvoir faire fonctionner des émetteurs radios, l'usine hydroélectrique et autres équipements modernes, une école dispensant un enseignement en partie en tibétain, en partie en anglais, fut ouverte à Lhassa le 31 juillet 1944, à la demande du gouvernement tibétain. Le régent Taktra Rinpoché la justifia comme étant la continuation de la politique du 13e dalaï-lama[37],[38]. Cependant, elle ne fonctionnera que pendant six mois en raison de l'opposition véhémente de certains monastères, les factions conservatrices du clergé[39] qui menaçaient d'y envoyer leurs moines de combat (dob-dob) pour, selon Melvyn C. Goldstein enlever et violenter les élèves : il n'était pas question de porter atteinte aux valeurs religieuses en inculquant des idées étrangères, athées[40].

Selon Kashopa, ce sont les factions monacales et laïques de l'ancien régent Reting Rinpoché qui lancèrent des rumeurs dans les trois monastères principaux, Sera, Drepung et Ganden, au sujet de l'école, l'accusant de conceptions hostiles à la religion bouddhiste du Tibet. Les abbés et les représentants de ces monastères décidèrent de rencontrer le régent Tagdra et le Kashag pour leur demander de fermer l'école ouverte sans l'accord de l'assemblée nationale, ajoutant que si leur demande n'était pas prise en considération, ils rassembleraient un grand nombre de dob-dobs pour la détruire. Les ministres défendirent l'école qui avait été ouverte avec l'aval du régent et constituait un projet commun des gouvernements tibétain et britannique et serait utile aux besoins politiques actuels et à venir du Tibet. Les abbés ont menacé de fermer l'école par la force et de faire enlever par des moines policiers les étudiants à leurs familles qui étaient de toute façon attachés à l'un des trois monastères. La plupart des officiels et des aristocrates ne souhaitaient pas la fermeture de l'école, mais la crainte et les rumeurs au sujet des dob-dobs détruisant l'école et enlevant les étudiants circulèrent à Lhassa, obligeant le Kashag à fermer l'école britannique[41].

L'enseignement privé

Les familles nobles ou aisées avaient fréquemment recours à des précepteurs qui étaient chargés de l'éducation de leurs enfants à domicile. Dans les villes les plus importantes (notamment Lhassa, Shigatse, Zedang et Gyangzê), des écoles privées ont été créées. Celles-ci, au nombre d'une dizaine dans les années 1840, se sont multipliées pour atteindre la centaine sous la République de Chine. La ville de Lhassa comptait au moins une vingtaine d'écoles privées renommées, comme Dakang ou Gyiri[15],[18],[42].

Après 1951

La Chine instaurera un système éducatif laïque à partir des années 1950[43].

Enseignement public

Selon Kalovski Itim, les premières écoles hors monastère furent établies après 1955 et il y avait 79 écoles élémentaires et 6 000 élèves, en juillet 1957[44]. Par ailleurs des enfants tibétains furent envoyés en Chine dans les écoles des minorités chinoises pour y recevoir une « éducation marxiste-léniniste » indique Jacques Leclerc[45].

Selon le sociologue chinois Rong Ma, le nouveau système, mis en place entre 1959 et 1966, fut toutefois interrompu pendant la révolution culturelle au Tibet. Ce n'est qu'en 1976 qu'il fut rétabli[46].

Selon Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, en 1985 le président du Comité des affaires ethniques de l'Assemblée nationale populaire[47], Ngabo Ngawang Jigme, critiquait le département de l'Éducation « qui n'attachait aucune importance à la langue tibétaine ». Il constatait que lors de la révolution culturelle celle-ci avait été « sérieusement sinistrée » et que depuis rien n'avait vraiment changé[48].

L'enseignement au Tibet est obligatoire. La loi de 1986 instaure le principe d’une scolarité obligatoire de 9 ans. La RAT, fondée en 1965, comptait, en 2005, 1 010 écoles où étudiaient 486 000 élèves et étudiants[49].

En 2006, selon des sources gouvernementales, le nombre d'établissements d'enseignement dans la région autonome était le suivant :

  • 890 écoles primaires et 1 568 « centres d'enseignement » avec 329 500 élèves ;
  • 93 collèges avec 127 900 élèves, 13 lycées avec 37 700 élèves et 10 lycées professionnels avec 14 775 élèves ;
  • 6 établissements d'enseignement supérieur avec 23 327 élèves (dont l'Université du Tibet, l'Institut des nationalités, l'Institut d'agronomie et de techniques d'élevage et l'Institut de médecine).

Fin 2006, seuls 49 districts sur les 73 de la région autonome assuraient l'enseignement obligatoire sur 9 années, les autres n'en assurant que 6 années[50].

En 2007, Tashi Tsering est intervenu auprès des députés de la région autonome du Tibet pour protester de la trop faible place accordée à la langue tibétaine dans l'enseignement supérieur et dans l'administration[51].

Enseignement privé

En 1985, Tashi Tsering constate qu'il n'existe pas dans les écoles du Tibet d'enseignement de la langue anglaise. Celle-ci est enseignée en option à l'université. Or les étudiants d'origine tibétaine apprenaient déjà le tibétain et le chinois, rajouter l'anglais était impossible à l'époque pour des raisons politique, pratique et pédagogique. Par contre les chinois d'origine Han n'étaient pas obligés de prendre le tibétain en deuxième langue, aussi étudiaient-ils en général l'anglais.

Sans demander aucune autorisation, il ouvre alors en septembre 1985 une première école dans les locaux d'un hôtel de Lhassa, les cours, payants, sont donnés le soir. Le succès est au rendez vous, très rapidement une deuxième classe s'ouvre. Tashi utilisera alors les bénéfices de cette entreprise afin de créer des écoles dans sa région d'origine où l'enseignement était inexistant[52]

Alphabétisation et illettrisme

Selon Vegard Iversen, en 1982, le Tibet avait le plus faible taux d'alphabétisation de toutes les provinces de la Chine, que ce soit en zone urbaine ou rurale. L'écart entre urbains et ruraux était aussi le plus grand, soulignant le désintérêt relatif de la politique publique pour cette dernière catégorie. Dans les années 1990, le Tibet a stagné, il est en bas de l'échelle en Chine, mais aussi du monde concernant l'alphabétisation (citant un tableau du PNUD, UNDP, 1998)[pas clair]. Des rapports sur l'éducation au Tibet [Lesquels ?] contredisent les déclarations des autorités chinoises qui affirment poursuivre des efforts sérieux pour le développement du Tibet[53].

L'économiste Andrew Martin Fischer indique qu'en 2004, selon des études officielles, environ 41 % des résidents permanents adultes urbains sont illettrés. Cette situation est exceptionnelle en Chine[54].

Le Quotidien du Peuple indique un taux d'« illettrés et de semi-illettrés parmi les jeunes et les adultes » de 39% en 2001[55].

Selon le livre blanc publié par le Bureau d'information du Conseil d'État en juillet 2011, les taux d'inaptitude à lire et à écrire pour les jeunes et les personnes d'âge mûr est tombé de 95% à 1,2% lors des six dernières décennies[56],[57].

En revanche, il n'existe pas de données indépendantes et d'origine universitaire sur le taux d'aptitude à lire et à écrire des exilés tibétains[58].

Notes et références

  1. (en) Tibetan Centre for Human Rights and Democracy, General background to the state of education in Tibet, 1997
  2. (en) Education in Tibet, TCHRD
  3. Tashi Dorje, L'éducation au Tibet, traduction K. Dhondup in Le Tibet Journal, Editions Dharma pour la traduction française, 1985, (ISBN 2-86487-010-X)
  4. Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom.
  5. (en) Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom - Other Forms of Education.
  6. (en) Tenzin Sherpa Lama, China's impact on Tibetan cultural and linguistic identity, archive.wikiwix Tibetan Bulletin, January-April 2007 : « For centuries, monasteries and nunneries in Tibet were the principal centers of learning and education. Tibetan tradition required all families with more than two sons (to) send one of them to a monastery to become a monk. »
  7. (en) Tibet: Proving Truth from Facts - Socio-economic conditions and colonialism, site tibet.com, « In independent Tibet, monasteries and nunneries, numbering over 6,000, served as schools and universities, fulfilling Tibet's educational needs. »
  8. Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, Le Tibet est-il chinois ?, Albin Michel, 2002, (ISBN 2-226-13426-3)
  9. Havnevik Hanna, Combats des nonnes tibétaines, 1995, Ed. Dharma, (ISBN 2-86487-025-8).
  10. « Students of the monastery schools, mainly monks, majored in Buddhist scriptures, but also gained some knowledge of Tibetan language, handwriting, literature and art, philosophy logic, astronomical Calendar and medicine. » Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom - Monastic Education.
  11. Jetsun Pema, Tibet, mon histoire, Éd. Ramsay.
  12. « Schools run by local governments were divided into schools for the training of lay and monk officials. Instead of providing students with systematic study, these schools were actually training centers for nurturing local government officials. Most of the students were from noble families. » Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom - Official Education.
  13. « Unlike schools set up to train lay and monk officials, its students came from ordinary families. » Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom - Official Education.
  14. a b et c (en) Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom - Official Education
  15. a et b (en) Qangngoiba Doje Ngoizhub, Tibetan education as I see it.
  16. Histoire de la médecine tibétaine
  17. (en) History of Tibetan Medicine
  18. a et b (en) China's Tibet Facts & figures 2002 - Education
  19. (en) “The Birth of a Clinic”? The IMS Dispensary in Gyantse (Tibet), 1904–1910 An English school existed in Gyantse in the period 1923–26; it was closed as part of a general Tibetan movement against modernization at that time
  20. Jérôme Edou et René Vernadet, Tibet, les chevaux du vent, Paris, L'Asiathèque, (ISBN 978-2-915255-48-5), p. 76-77 : « Durant les quelques années qui suivirent la Convention de Simla, le dalaï-lama tenta de développer un rapprochement avec les Anglais [...]. Une école anglaise fut créée à Gyantsé mais, devant la réaction des grands monastères [...], l'école dut rapidement fermer ses portes. »
  21. (en) Michael Rank, King Arthur comes to Tibet: Frank Ludlow and the English school in Gyantse, 1923-26, Institut de tibétologie Namgyal, 2004, « At the Simla Convention, the idea of setting up a British-run school in Tibet also came up. Sir Charles Bell, doyen of British policy in Tibet, noted that it was the Tibetan Plenipotentiary who broached the subject: “Something of the kind seems indispensable to enable the Tibetan Government to meet the pressure of Western civilization. And they themselves are keen on it. Without such a general school education Tibetans cannot be trained to develop their country in accordance with their own wishes.” »
  22. Michael Rank, op. cit., « another Government of India official stressed that it should be “made clear that the school is being established by the Tibetans on their own initiative and will be entirely their own affair i.e. it is not in any way a British enterprise betokening ‘peaceful penetration'. »
  23. Melvyn C. Goldstein, A History of Modern Tibet, 1913-1951, p. 421 : « in 1923 he opened an English school in Gyantse under the tutelage of Frank Ludlow, an Englishman ».
  24. Michael Rank, op. cit., « 30 boys had arrived, aged 8 to 18, though none of them was from Lhasa or hence the son of a Lhasa government official. “Some of them were charming kiddies, well-bred and wellclothed. Others were not so prepossessing and evidently came of more plebeian stock. [...]” (8 November, 1923). »
  25. Michael Rank, op. cit., « English conversation was a top priority, and Ludlow was proud to report that by the end of three years “most of the boys in my class were able to carry on an intelligible conversation on any ordinary topic.” Once his pupils understood enough English, he added geography to the curriculum. »
  26. Michael Rank, op. cit., « By 1926, [...] the more advanced boys were “making excellent progress in English. Their spelling and handwriting were excellent, they were beginning to talk with commendable fluency, and were deeply interested in such books as Robin Hood, William Tell, King Arthur’s Knights, etc. In arithmetic they had obtained a good grasp of fractions, decimals [...]” »
  27. Michael Rank, op. cit., « “I got a wire from Williamson to-day defenitely stating that the school was to be closed. [...] (20 August, 1926). Williamson sent Ludlow a copy of a letter from the Kashag explaining their reasons for closing the school. The parents, the Kashag stated, “have been continually complaining that unless their boys have learnt their own language thoroughly in the beginning, the boys cannot do the Tibetan Govt service satisfactorily for the present & in future.” They reiterated the proposal that the boys be taught English by Indian babus in their own homes, but stressed they had nothing but the greatest respect for Ludlow. »
  28. Michael Rank, op. cit., « Ludlow did not blame the Tibetans entirely for the closure of the school, however, and felt that the British authorities in India were just as culpable. [...] Bailey agreed that the Foreign Office could have offered much more encouragement. He told Ludlow that “if the Foreign Office were to encourage him to go to Lhasa more often something might be done, & also if [sic] a little personal advice & support of Tibet at the present time might save a great deal of trouble later on. I quite agree. [...] »
  29. Michael Rank, op. cit., « Ludlow was by now booked to return home on the P&O liner the Ranchi, leaving Bombay on 20 November. The very thought made him miserable. “I hate going down hill. It means India & the plains & heat & I loathe India & the plains & the heat after Tibet,” he wrote on his trek near Yatung (7 November, 1926) »
  30. (en) Yangdon Dhondup, Roar of the Snow Lion: Tibetan Poetry in Chinese, in Lauran R. Hartley, Patricia Schiaffini-Vedani, Modern Tibetan literature and social change, Duke University Press, 2008, 382 p., (ISBN 0822342774 et 9780822342779), p. 37 : « There were a number of attempts to establish other schools such as the Gyantsé school and the Lhasa English school but unfortunately these projects were undermined by conservative factions within the clergy. »
  31. Robert W. Ford, Tibet Rouge, Capturé par l’armée chinoise au Kham, Olizane, 1999 (ISBN 2-88086-241-8) p. 72
  32. Surkhang Lhawang Topgyal
  33. Derge Se Kusho
  34. Robert W. Ford, Tibet Rouge, p. 73
  35. (en) “The Birth of a Clinic”? The IMS Dispensary in Gyantse (Tibet), 1904–1910 An English school opened in Lhasa in the 1940s but was also short-lived, although by this time some Tibetans were sending their children to Western schools in India
  36. Jérôme Edou et René Vernadet, op. cit. : « En 1944, à l'inspiration du Régent Takra, une deuxième tentative pour installer une école anglaise s'acheva, elle aussi, par un échec, quelques mois après son inauguration. » [...] « Cependant l'aristocratie de Lhassa prit l'habitude d'envoyer ses enfants dans les écoles anglaises de Kalimpong et Darjeeling. »
  37. (en) Melvyn C. Goldstein, A history of modern Tibet, 1913-1951: The Demise of the Lamaist State, University of California Press, 1989, p. 421 : « Because of the need for English-educated officials to operate the wireless units, hydroelectric works, and other modern technology, the shapes, with the Chigyab Khembo Ngawang Tenzin, approached Tak-tra with a plan to open a school. He quickly agreed, rationalizing that such a school was merely an extension of the late Dalai Lama's policy. In January 1944, the Kashag asked the British Mission in Lhasa for help in finding a good headmaster; on their advice, RA Parker was hired. The new school was to combine Tibetan education for part of the day with English education for the remainder. [...] The school was officially opened on 31 July. [...] "Now it is necessary for us to continue the great idea and the important decisions of the late Dalai Lama. We are here to establish this school where one can study both Tibetan and English." ».
  38. (en) Melvyn C. Goldstein, A history of modern Tibet, 1913-1951: The Demise of the Lamaist State, University of California Press, 1989, p. 421 : « A few aristocrats continued to send their children to India for schooling, and a few children of officials were tutored at the British Mission, but after 1926 there was no program to teach English in Tibet ».
  39. (en) Yangdon Dhondup, Roar of the Snow Lion: Tibetan Poetry in Chinese, in Lauran R. Hartley, Patricia Schiaffini-Vedani, Modern Tibetan literature and social change, Duke University Press, 2008, 382 p., p. 37 : « There were a number of attempts to establish other schools such as the Gyantsé school and the Lhasa English school but unfortunately these projects were undermined by conservative factions within the clergy. »
  40. Melvyn C. Goldstein, A History of Modern Tibet, 1913-1951: The Demise of the Lamaist State, op. cit., p. 821 : « The creation of an English school in Lhasa in late 1944 was one of the more visible of these attempts. The Tibetan government, realizing that securing Western equipment such as wireless broadcasting units was pointless without skilled personnel to run the equipment, embarked on a program of educating young aristocrats and monk-officials' relatives to form an English-speaking infrastructure. This action brought vehement opposition from the monastic segment, which forced the school to close by threatening to send their fierce dobdo monks to kidnap and sexually abuse the students. Once again, the monasteries and their conservative allies thwarted even a small step toward modernization. Their rationale was the same as it had been in 1921–1925; the school would inculcate alien, atheistic ideas and would thus harm the religious value system.. ».
  41. (en) Claude Arpi, Long and dark shall be the night : the Karma of Tibet, Éditions Auroville Press, Auroville, 2002. : « According to Kashopa it was “the monk and lay factions of the exregent Reting which began to instigate rumours against this school specially in the three major monasteries of Sera, Drepung and Ganden accusing the school of inimical designs on the Buddhist religion of Tibet [...] the abbots and representatives of the three monasteries resolved first to approach the regent Tagdra and the Kashag to request them to consider closing the English school [...]. They further resolved that if the regent and the Kashag does not take their request into consideration, the three monasteries will collect a large number of monk Dob-Dobs who will gather in Lhasa and destroy the school then and there. ” [...] The abbots told the Kashag that ”recently an English school was opened at Lhasa without discussing the matter in the National Assembly and as the school was harmful to the religion and politics of Tibet, they felt concerned to question on the why's and how's of this school.” [...] The ministers tried to defend the opening of the school and argue that they had taken prior permission from the Regent; it was a joint project between the Tibetan and British Governments; it would be useful to the present and future political requirements of Tibet. The abbots did not accept the argument [...] There were determined to close it down. The abbots further threatened that the school will be closed by force and the monk policemen will forcefully take away the students to their families which were in any case attached to one of the three monasteries. [...] Though most of the officials and the aristocrats were not keen to close the school, fear entered the Tibetan capital and wild rumours about the dob dobs destroying the school and kidnapping the students began circulating. At the end, there was no alternative for the Kashag but to decide to close a British school. »
  42. (en) Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom - Private Education
  43. (en) Asianinfo.
  44. (en) Kalovski Itim, The True Story of Maoist Revolution in Tibet, Storming Heaven, in Revolutionary Worker, No 945, 22 février 1998 : « After 1955, Tibet's first real schools were founded. By July 1957 there were 79 elementary schools, with 6,000 students ».
  45. Jacques Leclerc, Histoire de la Chine et ses incidences linguistiques, TLFQ, sur le site de l'université de Laval.
  46. (en) Rong Ma, Population and Society in Tibet, Hong Kong University Press, 2010, 350 p., p. 325 : « Education in Tibet has experienced great changes since 1952. [...]. The new school system was established from 1959 to 1966 but it was interrupted during the Cultural Revolution. The schools were rebuilt when the political riots ended in 1976. »
  47. (en) Ngapoi Ngawang Jigme passes away at 100, op. cit. : « 1979-1981: [...] chairman of (the) NPC Ethnic Affairs Committee [...], 1981-1983: [...] chairman of (the) NPC Ethnic Affairs Committee [...], 1983-1993: [...] chairman of (the) NPC Ethnic Affairs Committee ».
  48. Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, Le Tibet est-il chinois ?, Albin Michel, coll. Sciences des religions, 2002 (ISBN 2226134263), page 357.
  49. Source : Chine : développement de l'enseignement au Tibet, Les nouvelles à travers la Chine et le monde, Xinhuanet, 2005-08-27.
  50. (en) Tibet Facts & Figures 2007, Education.
  51. Mon combat pour un Tibet moderne, Récit de vie de Tashi Tséring, par Melvyn Goldstein, William Siebenschuh et Tashi Tsering, Postface du traducteur : André Lacroix, page 235 et suivantes, Édition Golias, octobre 2010.
  52. *(fr) Le Combat pour un Tibet moderne, Récit de vie de Tashi Tsering, par Melvyn Goldstein, William Sliebenschuh et Tsahi Tsering, présenté et traduit de l’anglais par André Lacroix, éditions Golias, 2010, p. 215. (ISBN 2354721072 et 978-2354721077)
  53. Vegard Iversen Le Tibet est-il chinois ?, Ouvrage collectif dirigé par Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, ed. Albin Michel, coll. Sciences des religions 2002 (ISBN 2226134263), p. 326.
  54. L’économie politique de l’« aide boomerang » dans la Région autonome du Tibet.
  55. (en) Le Quotidien du Peuple : Baisse du taux des illettrés au Tibet.
  56. (en) China pledges to send 3 out of every 10 Tibetan students to college, English.news.cn, 19 juillet 2011, p. 1 : « The region's illiteracy rate for young and middle-aged people has fallen from 95 percent to 1.2 percent over the last six decades, according to a white paper issued by the State Council Information Office in July. »
  57. (en) Full Text: Sixty Years Since Peaceful Liberation of Tibet, GOV.cn (p. 12 du texte du Livre blanc 2011 sur le Tibet).
  58. (en) Stephanie Roemer, The Tibetan Government-in-Exile. Politics at large, Routledge, 2008, pp. 79 : « There are no independent and scholarly reflected data about the exile Tibetan literacy rate. »

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