Élisabeth de Miribel

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Élisabeth de Miribel
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Naissance
Drapeau de la France Commercy (Meuse)
Décès (à 89 ans)
Nationalité Française

Élisabeth de Miribel, née le 19 août 1915 à Commercy (Meuse) et morte le [1], est une femme de lettres, biographe et diplomate française.

Biographie

Origines

Arrière-petite-fille du troisième président de la République française Patrice de Mac-Mahon, Élisabeth de Miribel appartient à une famille de tradition catholique. Elle s'engage personnellement dans les mouvements sociaux chrétiens.

La Seconde Guerre mondiale : la secrétaire du général de Gaulle

Dès la déclaration de la guerre en septembre 1939, elle se présente volontairement au ministère des Affaires étrangères et est affectée à Londres au sein de la « mission française de guerre économique » que dirige l’écrivain et diplomate Paul Morand. En juin 1940, au moment de la Bataille de France, elle décide qu'elle ne reviendra pas en France une fois l'armistice signé.

Le 17 juin, elle est sollicitée par Geoffroy Chodron de Courcel, un ami de jeunesse, qui est alors aide de camp du général de Gaulle, arrivé le matin même à Londres, pour effectuer des travaux de secrétariat : sa première tâche sera de taper à la machine le texte de l'appel du 18 juin 1940[2]. Elle raconte dans son autobiographie : « Je me suis retrouvée devant une machine à écrire, alors que je tapais fort mal, et devant des feuilles manuscrites très difficiles à déchiffrer. J'étais installée dans une chambre, à côté de la salle à manger. Le Général s'est absenté une partie de la matinée. Il est sorti pour déjeuner. Mon vrai travail a commencé vers trois heures. Je m'applique laborieusement à lire un texte finement écrit et surchargé de ratures. Je dois le recopier, au propre, à la machine […]. Ces mots vont constituer une page d'histoire. Je ne le sais pas encore. Pourtant j'ai l'obscur pressentiment de participer à un événement exceptionnel […]. Je n'ai pas entendu l'appel ce soir-là ! »[3]. Elle reste ensuite au service des FFL comme secrétaire du général.

Le 19 du même mois, le général de Gaulle lui fait taper le texte destiné au général Charles Noguès, dans lequel il l'invite à rejoindre la Résistance, avec l'assurance de se placer sous ses ordres[4]. En 1942, elle est envoyée en mission au Québec, avec la charge de rallier les Canadiens à la cause de la France libre et de collecter des fonds[4]. Elle devient ensuite correspondante de guerre en Italie, auprès du général Joseph de Goislard de Monsabert, et en Afrique.

Elle fait la connaissance du général Leclerc en mai 1944 et lui fait part de sa volonté d'être affectée en tant que correspondante de guerre au sein de la 2e DB. Au départ réticent, mais admiratif devant sa détermination, il lui répond : « Je ne tiens pas à m’encombrer de journalistes, moins encore de femmes. Mais nous allons faire un pari : si vous réussissez à me joindre en France, alors je vous garde ». Le 13 août 1944, elle soutient le défi lancé par le général en rejoignant la 2e DB stationnée dans les jardins de la préfecture d’Alençon (Orne). Elle couvre alors pour la presse la libération de Paris.

L'après-guerre : religieuse, puis diplomate

Proche des milieux thomistes, en particulier de Jacques Maritain et de son entourage, elle entre au Carmel en 1949. Elle le quitte cependant au bout de cinq ans, pour raisons de santé.

Élisabeth de Miribel rejoint ensuite le Quai d'Orsay, est nommée au Maroc, au Chili, en Autriche (Innsbruck), et termine sa carrière comme consul général de France à Florence.

Elle a publié une autobiographie : La liberté souffre violence, ainsi que les biographies de plusieurs personnalités historiques.

Notes

  1. Lysias
  2. L'Appel du 18 juin, témoignage d'Élisabeth de Miribel
  3. Élisabeth de Miribel, La liberté souffre violence, Paris, Plon, 1981 ; cf. Charles-de-Gaulle.org
  4. a et b Forum de la Seconde guerre mondiale : Elisabeth de Miribel

Publications