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Élections municipales françaises de 1925

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Élections municipales françaises de 1925
et Voir et modifier les données sur Wikidata

Les élections municipales se déroulent en France les 3 et .

Contexte

L'élection dans les grandes villes

Résultats
  • Premier tour
Liste Résultats
Jean-Marie Clamamus « Bloc ouvrier et paysan » (PCF) 47,0 % Ballotage
se %
Liste anticommuniste % Ballotage
  • Second tour
Nombre de voix Résultats
Jean-Marie Clamamus « Bloc ouvrier et paysan » (PCF) 62,9 %
Liste anticommuniste 37,1 %
Résultats
  • Premier tour
Liste Nombre de voix Résultats
PCF 2 739 6,50 %
Roger Salengro SFIO 17 472 41,50 % Ballotage
PRRRS 2 378 5,64 % Fusion
Liste des droites 19 510 46,34 % Ballotage
  • Second tour
Nombre de voix Résultats Sièges
Roger Salengro Liste du Cartel des gauches (SFIO-PRRRS) 21 496 50,88 % 35
Liste des droites 20 747 49,11 %
Résultats
  • Premier tour
Liste Nombre de voix Résultats Sièges
Carle Bahon Liste républicaine de gauche Cartel des gauches (SFIO-PRRRS) 8 904 52,9 % 35
Liste d’union républicaine 6 740 40,1 %
Liste d’intérêt économique 1 172 6,9 %

Listes :

  • Liste républicaine de gauche (Cartel des gauches)
    • Carle Bahon, Georges Dottin, Lemaitre, Gulesne, Tromeur, Porée, Eugène Quessot, Clément, Brevet, Ladam, Le Guyon, Rouget, Commeurec, Rebillon, Lemoux, Potin, Roques, Gonnon, Grécet, Vasseur, Bougot, Meret, Bouëde, Lemaire, Troufflard, Manon, Magrez, David, Bardet, Riellaud, Leclainche, Leprince, Albert Aubry, Fritz, Leroux, Malapert.
  • Liste d’union républicaine
  • Liste d’intérêt économique

Inscrits : 20492, votants : 15949, majorité absolue : 7973.

Faits marquants

L’élection est marquée par un grand nombre de listes cartellistes et anticartellistes.

En marge d'une réunion électorale rue Damrémont à Paris, quatre membres de la Ligue des patriotes et/ou des Jeunesses patriotes sont tués par des militants communistes.

Cinq femmes sont élues

Le Parti communiste place une dizaine de femmes alors qu'elles n'ont pas le droit de vote, à des positions éligibles sur ses listes. En banlieue parisienne, une femme est présente dans chaque commune, une femme est présente à Paris[1]. Les autres formations politiques dont le Bloc national et le Bloc des gauches s'opposent à cette initiative en déclarant qu’ils ne décompteront pas les voix portées sur les candidates. Le parti communiste maintient ses candidates car le nom d'une personne ne constitue pas un cas de nullité. Le ministère de l’Intérieur intervient pour que tous les bulletins soient décomptés y compris ceux déposés dans l'urne au nom d'une candidate[2].

Marthe Tesson est élue dès le premier tour à Bobigny. Elle devient maire-adjointe. Le , trois autres candidates sont élues au second tour dans des conseils municipaux de la banlieue parisienne : Augustine Variot à Malakoff, Marie Chaix à Saint-Denis et Chapon à Villejuif[2].

Une autre femme, Joséphine Pencalet, alors ouvrière sardinière, est élue à la municipalité communiste de Douarnenez. En novembre de la même année, son élection sera invalidée par le conseil d'État[3].

Le conseil de préfecture de la Seine prononce l'invalidation de l’élection de Marthe Tesson le , puis celle des trois autres femmes le [1].

Marie Chaix et Marthe Tesson formulent un recours devant le Conseil d’État. Elles restent à leur poste jusqu'à ce que celui-ci confirme leur inéligibilité, le . Augustine Viard siège au conseil municipal de Malakoff jusqu’à sa révocation le par le préfet[2].

Sources

Notes et références

  1. a et b Magazine Le Monde 2 des 18-19 avril 2004, page 80.
  2. a b et c Michèle Pedinielli, « 1925 : les candidates du Parti communiste sont élues », RetroNews,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Joséphine Pencalet, l’une des premières femmes élues en France », L'Histoire par les femmes,‎ (lire en ligne, consulté le )