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Élections générales québécoises de 1948

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Élections générales québécoises de 1948
92 sièges de l'Assemblée législative
(Majorité absolue : 47 sièges)
Type d’élection Élection législative
Corps électoral et résultats
Inscrits 2 036 576
Votants 1 531 899
75,22 % en augmentation 3,1
Votes exprimés 1 513 971
Votes nuls 17 928
UN – Maurice Duplessis
Voix 775 747
51,24 %
en augmentation 13,2
Sièges obtenus 82 en augmentation 34
PLQ – Adélard Godbout
Voix 547 478
36,16 %
en diminution 3,2
Sièges obtenus 8 en diminution 29
Assemblée législative
Diagramme
Premier ministre
Sortant Élu
Maurice Duplessis
UN
Maurice Duplessis
UN

L'élection générale québécoise de 1948 se déroule le afin d'élire les députés de la 23e législature à l'Assemblée législative du Québec (Canada). Il s'agit de la 23e élection générale depuis la confédération canadienne de 1867. Le gouvernement de l'Union nationale, dirigé par le premier ministre Maurice Duplessis, est réélu, formant un deuxième gouvernement majoritaire consécutif.

Un nouveau parti, l'Union des électeurs, né du mouvement créditiste et dirigé par Réal Caouette, apparaît en 1944 sur la scène politique québécoise. Lors de l'élection de 1944, l'Union des électeurs n'avait présenté que 11 candidats et n'avait récolté qu'un maigre 1,24 % des voix. Toutefois, lors de cette élection-ci, le parti présente un candidat dans chaque circonscription du Québec et récolte un impressionnant 9,25 % des voix. Ce n'est pas suffisant pour remporter un siège, et c'est la dernière fois que le parti participe aux élections québécoises. Il faudra attendre les années 1970 pour voir de nouveau un parti créditiste sur la scène provinciale avec le Ralliement créditiste du Québec.

Le Bloc populaire, qui avait fait élire quatre candidats à l'Assemblée législative lors de la dernière élection et 2 députés à la Chambre des communes, s'effrite : André Laurendeau démissionne le et le parti ne présente pas de candidats aux élections.

En , le nombre de sièges passe de 91 à 92.

Le , le premier ministre Duplessis fait adopter par un arrêté en conseil le Fleurdelysé comme drapeau officiel du Québec ; cela lui gagne des appuis auprès de l'électorat nationaliste.

C'est au cours de la campagne que le ministre Jos D. Bégin introduit un slogan qui restera célèbre : « Les libéraux donnent aux étrangers ; Duplessis donne à sa province. »

Camillien Houde se réconcilie avec Duplessis et lui offre son appui durant la campagne. Comme il est très populaire à Montréal, cela aidera grandement l'Union nationale.

Le Parti libéral ne fait élire que 8 députés malgré une part du vote de 36 %. Adélard Godbout est battu dans sa circonscription et c'est George Marler qui sera choisi comme chef parlementaire. C'est la troisième défaite que Godbout subit aux mains de Duplessis, et ce sera la dernière ; en 1949, il est nommé au Sénat du Canada, où il siègera jusqu’à sa mort en 1956.

Dates importantes

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  •  : émission du bref d'élection.
  •  : scrutin
  •  : ouverture de la session.
Union nationale Libéral Indépendant
82 sièges 8 sièges 2 sièges
^
majorité

Résultats par parti politique

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élections précédentes • Résultats des élections générales de 1948 [1]élections suivantes
Partis Chef Candidats Sièges Voix
1944 Élus Nb % +/-
     Union nationale Maurice Duplessis 91 48 82 775 747 51,2 % -
     Libéral Adélard Godbout 92 37 8 547 478 36,2 % -
     Union des électeurs Réal Caouette 92
-
0 140 050 9,3 % -
     Commonwealth coopératif 7
-
-
9 016 0,6 % -
     Union nationale indépendant 8
-
-
8 649 0,6 % -
     Ouvrier progressiste 1
-
-
4 899 0,3 % -
     Libéral indépendant 7
-
-
2 968 0,2 % -
     Ouvrier 1
-
-
1 098 0,1 % -
     FCC indépendant 1
-
-
110 0 % -
     Indépendant 4 0 2 23 956 1,6 % -
Total 304 85 92 1 513 971 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 75,2 % et 17 928 bulletins ont été rejetés.
Il y avait 2 036 576 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection.

Résultats par circonscription

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  1. Pierre Drouilly, Statistiques électorales du Québec. 1867-1989, Québec,
    Assemblée nationale du Québec, , 3e éd., 962 p. (ISBN 2-551-12466-2)
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