Vorarephilie
La vorarephilie ou voraphilie (du latin vorare, « avaler », et du grec φιλία, « aimer ») est un fantasme sexuel ou une paraphilie, qui consiste en une excitation à l'idée de manger, généralement entier et vivant, un autre individu, humain ou non humain, d'être mangé(e) par lui et/ou d'observer un individu qui en mange un autre, ou encore d’être absorbé et fusionné avec un autre. La vorarephilie est considéré comme une variante sexuelle du cannibalisme.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Il s'agit d'une catégorie regroupant en réalité une diversité de fantasmes. Les vorarephiles se distinguent en « prédateurs », « proies » et « observateurs », selon leur type de fantasme. Le fantasme peut inclure la digestion, qui est souvent imaginée comme étant indolore et laisse souvent la proie se « reformer » indemne, ou bien l'inclusion de la conscience de la proie au sein de la conscience collective développée par le prédateur.
Agnès Giard définit la vorarephilie comme « une pratique sexuelle qui consiste à se masturber en imaginant qu’on se fait ingurgiter, si possible par une bouche suceuse, glaireuse et pompeuse qui vous aspire tout rond à la façon d’une huître. La voraphilie n’est d’ailleurs qu’une sous-catégorie d’un fantasme plus vaste nommé endosomaphilie (du grec : endos, « à l’intérieur », soma « corps », et philia, « amour »)[1]. »
Internet a permis le développement de communautés vorarephiles, notamment de communautés d'artistes amateurs qui expriment et partagent leur imaginaire par le dessin ou la fiction écrite. Dans de rares cas, certains publient leurs productions.
Souvent abrégé par le terme "vore", la vorarephilie est très présente parmi les œuvres publiées au sein de la communauté furry.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Agnès Giard, « Avale-moi », Libération, 28 septembre 2010.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Agnès Giard, Le sexe bizarre : Pratiques érotiques d'aujourd'hui, 2004, (ISBN 2749102863) : chapitre sur la vorarephilie.