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Simone Pâris de Bollardière
Description de l'image Defaut.svg.
Naissance
Nantes, (France)
Décès (à 98 ans)
Hameau du Vieux-Talhouët, Guidel, (France)
Nationalité Française
Pays de résidence France
Profession
militante
Conjoint
Général Jacques Pâris de Bollardière (1907-1986)
Descendants
Armelle Bothorel

Simone Pâris de Bollardière, né en 1922 et décédé en 2020, était une militante pour la justice, l'écologie et la paix, notamment au côté de son mari durant la guerre d'Algérie durant les années 50 et 60.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et mariage[modifier | modifier le code]

Simone de Bollardière naît à Nantes le 10 février 1922, et y a vécu toute sa jeunesse dans sa maison de la Place du Cirque. Durant les bombardements américains de septembre 1943, sa maison est détruite, alors qu'elle était avec sa sœur non loin de là, et que son père était à la campagne. Sa mère est morte quand elle était petite.

Elle découvrit en 1945 son mari, Jacques Pâris de Bollardière, chez la grand-mère d'une de ses amies, qui logeait le groupe de parachutistes à l'arrivée des ceux-ci en France, et le rencontra lors d'un dîner près du Théâtre Graslin de Nantes. Ils se marièrent après seulement 3 rendez-vous. Son mari fut appelé au combat pour l'Indochine un mois et demi après son mariage, donc elle retourna vivre chez son père, alors qu'elle était enceinte. Quelques mois après, elle partit rejoindre son mari au Vietnam par bateau, et sur place, elle resta près d'un an et demi, surtout dans la banlieue de Saïgon.[1]

Après ça, alors que son mari était fréquemment au Tonkin, elle partit à Phnom Penh au Cambodge pour rejoindre des cousins d'un commandant de la sécurité, car celui-ci jugea qu'il était trop risqué pour elle qu'elle reste où elle vivait. Les proches du commandant étaient déjà reparti en France à son arrivée, donc après avoir passé quelques temps à l'hôtel avec sa fille aînée de 3 mois, elle retourna à Saïgon. Là, elle alla prêter main forte dans les hôpitaux pour aider les blessés.[1]

Route vers la maison qu'elle a occupé de 1961 à 2020.

À la fin de cette guerre, elle rentra à Nantes avec son mari, mais très vite, la guerre d'Algérie arriva, et ce-dernier dut repartir au front. En Algérie, son mari eu des problèmes car il refusait de pratiquer la torture sur les opposants, ce qui lui causa d'être mis à l'isolement dans un régiment pendant 2 mois. Il reçu quand-même des soutiens dans beaucoup de courriers. Pendant ce temps, Simone de Bollardière lisait Martin Luther King, qui pour elle à succéder à Gandhi. Les deux s'inscrivaient dans des mouvements de non-violence, ce qu'elle soutenait vivement. Un an avant la fin de la guerre d'Algérie, en 1961, son mari prit sa retraite, et ils s'installèrent dans une vieille ferme du Vieux-Talhouët[2] à Guidel sur les bords de la Laïta, qui rappelait à son mari son enfance dans les environs de Châteaubriand.

Ses engagements[modifier | modifier le code]

Son engagement contre toutes les formes de violence la menée à aller témoigner dans différents tribunaux français pour soutenir les jeunes hommes qui refusaient de faire leur service militaire obligatoire, pour ne pas faire la guerre. Elle trouvait ces objecteurs courageux car leurs pères avaient fait la guerre donc ces-derniers ne pouvaient pas comprendre ce choix.

Elle s'est battue aussi, en aidant la MAN, co-fondée par son mari en 1974, contre le projet d'implantation d'une centrale nucléaire à Plogoff au début des années 1980[3] ; les essais nucléaires français dans le Sahara[4] ; la guerre en Irak, avec le collectif Pas en notre nom[5]. En faveur du peuple palestinien ; des sans-papiers[4] ; des paysans du Larzac[5]. Ou encore pour soutenir l'association Eaux et Rivières[4] ; le partir écologiste "Les Verts" lors d'élection locale du pays lorientais[3],[6].

Dans les années 1980, elle s'est battue avec l'association familiale de Quimperlé, qu'elle a fondée en 1967[7], pour l'arrêt des TGV en gare de Quimperlé. Pendant près de 52 dimanches, en prévenant le chef de gare[8], qui était complice[9], elle s'est mis sur les voies en travers du train, accompagné d'une dizaine de personnes, dont son ami Daniel Picol[9], un cheminot, pour permettre aux usagers de la gare de prendre ce train que la SNCF ne jugeait pas utile de faire halte à Quimperlé, alors que son association montrait qu'il permettait aux jeunes, travailleurs et personnes âgées de prendre le train plus près de chez eux, plutôt que d'aller jusqu'à Lorient. Cela l'a amené a aller au ministère des Transport, avec le maire de Quimperlé, et de Rosporden, ainsi que Louis Le Pensec[1]. Ses blocages des voies à répétition l'a fait passé en procès, et elle a écopé d'une amende qu'elle refusait de payer, ce qui lui faisait risqué la prison, mais elle n'y est pas allé grâce à l'amnistie présidentielle, qui a annulé toutes le petites peines françaises à l'arrivée de Mitterrand à la présidence de la République[1],[8].

Dans ces mêmes années, en 1984, elle co-présidait, avec son mari, le comité de soutien des écoles diwan, et ils rassemblèrent des personnalités dans un courrier engagé[4].

En 2005, elle a participé à la création de l'Association des anciens appelés en Algérie et leurs Amis contre la guerre (4ACG), dans laquelle elle allait dans des lycées de l'Ouest de la France pour rappeler ce qu'est la violence et la guerre aux jeunes[10], et peu avant, au début des années 2000, à la révélation, dans la presse, de la torture des algériens pendant la guerre, elle sillonna les cinémas de France, avec André Gazut[11], pour projeter le film sur les agissements de son mari durant la guerre d'Algérie, Un destin : général de Bollardière, qui avait été interdit de diffusion à sa sortie en 1974. Par la suite, elle en était devenue Présidente d'Honneur[3] de cette association. Elle a aussi participé a des débat-projections en 2014 aux cinémas de Lorient, à l'occasion de la projection du film Retour en Algérie, accompagné de Emmanuel Audrain, réalisateur du film[12].

Elle décède le dimanche 6 décembre 2020 dans sa maison du lieu-dit du Vieux-Talhouët à Guidel, et ses obsèques ont été célébrées le mercredi 9 décembre à l'église de cette-même commune[3].

Hommages[modifier | modifier le code]

De Politiques[modifier | modifier le code]

Plaque du Parvis Simone de Bollardière à Quimperlé, inaugurée en 2017.

Le parvis de la gare de Quimperlé a pris son nom le 10 novembre 2017, en sa présence, et en souvenir de son combat pour la desserte ferroviaire[13].

Le lendemain du décès de Simone de Bollardière, le mouvement politique "Europe Ecologie les Verts" et les militants du parti à Lorient lui ont rendu hommage dans un communiqué[14],[5].

Le sur-lendemain, le maire de Carhaix, Christian Troadec, a lui aussi rappelé l'humanisme de Mme. De Bollardière et son engament pour diwan, quant-au mouvement locale du PCF, il se souvient de sa lutte pour la paix, l'égalité et la justice[4].

L'Union démocratique bretonne, UDB, a rendu hommage aussi à Simone de Bollardière, en évoquant son combat pour l'écologie et l'association Eaux et Rivières[15]. Les mairies du pays de Quimperlé ont aussi exprimer leur condoléance à sa famille.

D'Associatifs[modifier | modifier le code]

Dans la semaine suivant son envol, l'Association républicaine des anciens combattants et du mouvement de la paix (ARAC)[15], l'Institut de recherche sur la résolution non-violente des conflits (IRNC)[16], et l'4ACG[5] lui ont rendu hommage en rappelant son combat contre la torture en Algérie pour l'ARAC, son combat contre la violence pour l'IRNC, et sa vie de femme libre pour l'4ACG.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Quimperlé Communauté, « Simone de Bollardière : "J'ai aimé l'aventure », trimestriel,‎ , p. 18 à 21 (lire en ligne)
  2. « Guidel - Un espace public peut-être au nom de Simone de Bollardière, à Guidel », sur Le Telegramme, (consulté le )
  3. a b c et d « La militante Simone de Bollardière est décédée », sur Le Telegramme, (consulté le )
  4. a b c d et e Ouest-France, « À Carhaix, l’heure des hommages après le décès de Simone de Bollardière », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  5. a b c et d Emilie Colin, « Écologiste et militante pour la paix, Simone de Bollardière est décédée », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
  6. « Simone de Bollardière : un grand visage de la non-violence », sur histoiresordinaires.fr, (consulté le )
  7. « Association familiale. Les 50 ans fêtés », sur Le Telegramme, (consulté le )
  8. a et b TEDx Talks, « Désobéir est parfois un devoir | Simone Pâris de Bollardière | TEDxVannes », sur youtube.com, (consulté le )
  9. a et b Vincent THAËRON, « Pays de Quimperlé. Daniel Picol, le cheminot, a pris son dernier train », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  10. Anne Doussin et Michel Berthélémy, « Simone de Bollardière, épouse de général, femme libre et militante de la paix », sur 4acg.org, (consulté le )
  11. « « Général de Bollardière » : un destin face à l'Histoire », sur Le Telegramme, (consulté le )
  12. « Documentaire. Les combattants d'Algérie n'oublient pas », sur Le Telegramme, (consulté le )
  13. Vincent THAËRON, « Quimperlé. Simone de Bollardière, la gare lui doit tant », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  14. « Adieu Simone ! », sur bretagne.eelv.fr, (consulté le )
  15. a et b « Quimper. Pluie d’hommages à Simone de Bollardière », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  16. « DÉCÈS DE SIMONE DE BOLLARDIÈRE, UNE GRANDE DAME DE LA NON-VIOLENCE », sur irnc.org, (consulté le )