Tramway de la Savoie

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Tramway de Chambéry
Image illustrative de l’article Tramway de la Savoie
Locomotive 020Tk, Vve. Corpet - L. Louvet, no 673 de 1896, pour voie de 0,60, « Challes-les-Eaux », no 1.

Situation Chambéry
Type Tramway
Entrée en service (inauguration)
Fin de service
Lignes 4
Stations 33
Écartement des rails 600 mm
Propriétaire Société Anonyme des Tramways de Savoie (1892-1910)
Conseil général de la Savoie (1910-1932)
Exploitant Société Anonyme des Tramways de Savoie (1892-1910)
Conseil général de la Savoie (Séquestre de 1910-1914)
Régie Départementale des tramways de la Savoie (1914-1920)
Chemins de fer Départementaux d’intérêt local de la Savoie (1920-1932)

Le tramway de Chambéry est un réseau de chemin de fer à voie étroite (60 centimètres) organisé en étoile autour de la gare de Chambéry, en Savoie.

Né sous l’impulsion de l’entrepreneur motterain Philippe Cartier-Million, le réseau est ensuite repris par le conseil général de la Savoie, qui le réorganise et l’administre en régie. Déficitaire dès les premières années, il disparait définitivement en , remplacé par un électrobus entre Chambéry et Chignin ou par des services d’autocars sur les autres troncons.

Histoire

Société anonyme des tramways de Savoie

Inspiré par la voie étroite, 60 cm, du chemin de fer Decauville de l'Exposition universelle de Paris de 1889, l'entrepreneur motterain Philippe Cartier-Million,[1], constitue à la fin des années 1880 la société anonyme des tramways de Savoie. Elle obtient la concession d’une ligne entre Chambéry et La Motte-Servolex en .

Le premier tramway est mis en service sur ce tronçon en . Trois autres voies sont ouvertes : Challes-les-Eaux en , Cognin en et Le Bourget-du-Lac en . Cette même année, la compagnie dépose le bilan.

Régie du département de la Savoie

La gestion est reprise par le conseil général de la Savoie, qui réorganise le réseau et l’administre d’abord sous séquestre. Puis le décret[1] du , autorise le département à prendre la gestion du réseau en « régie directe ».

En 1929, la section entre Challes-les-Eaux et Saint-Jeoire-Prieuré est supprimée[2],[3] et le tramway retrouve son terminus d’avant 1905, devant le casino de la station thermale[4],[5]. À partir de , un électrobus est testé entre les gares de Chambéry et de Chignin[3], puis définitivement mis en service trois mois plus tard, le [3]. Cela entraine la disparition du chemin de fer sur la branche challésienne : les machines sont remisées au dépôt de Chambéry et les rails, retirés, sont entreposés sur le flanc ouest du hangar de l’aérodrome de Challes-les-Eaux[6] puis vendus à l’entreprise chambérienne Barlet-Ravier le [7]. La ligne Chambéry-Challes-les-Eaux est définitivement déclassée par décret le suivant[2],[7].

La décision de fermeture[1] totale du réseau intervient le , elle est effective le .

Lignes

Route[8]

À son apogée[9] le réseau s'étend sur 31 km.

  • Chambéry - La Motte-Servolex, 5 km, ouverture 1892, fermeture 1932
  • Chambéry - Chignin, 11 km :
  • Chambéry - Challes, 7 km, ouverture 1897, fermeture 1930
    • Challes - Saint-Jeoire, 2 km, ouverture 1905, fermeture 1929
    • Saint-Jeoire - Chignin, 2 km, ouverture 1905, fermeture 1907
  • Chambéry - Pont Saint-Charles, 4 km, ouverture 1906, fermeture 1910
  • Chambéry - Le Bourget, 11 km, ouverture 1910, fermeture 1932

Matériel roulant

Locomotives

Les diverses locomotives utilisées ont été :

  • no 1, de type 030T, livrée le par Corpet-Louvet, no 673, « Challes-les-Eaux » ;
  • no 3, de type 030T, livrée le par Corpet-Louvet, no 623, « La Motte Servolex » ;
  • no 5, de type 030T, livrée en 1905 par Buffaud & Robatel , poids à vide 10 tonnes ;
  • no 6, de type 030T, livrée en 1905 par Buffaud & Robatel, poids à vide 10 tonnes ;
  • de type 020T, Weidknecht, n°552, chaudière SLM, 553[8] ;
  • de type 020T, Weidknecht, n°553, chaudière SLM, 554.

Notes et références

  1. a b et c Johannès Pallière, Le lac du Bourget : Lac majeur de France, La Fontaine de Siloé, 2003 (ISBN 9782842062347) pp. 333-334 lire en ligne (consulté le 24 juin 2010).
  2. a et b Messiez 1996, p. 30.
  3. a b et c Rey et Rozé 1971, p. 68.
  4. Rey et Rozé 1971, p. 46.
  5. Rey et Rozé 1971, p. 50.
  6. Jean-Noël Violette, Challes, avec deux ailes : 1913-2013 Cent ans d’aéronautique à Challes-les-Eaux, Varennes-Vauzelles, Bleu Ciel Éditions, , 286 p. (ISBN 978-2-918015-16-1), p. 28
  7. a et b Rey et Rozé 1971, p. 70.
  8. a et b Marc-Andre Dubout, « Le carnet du CFC : Les tramways de la Savoie », sur CFC (consulté le ).
  9. « Liste des chemins de fer secondaires : Savoie (73) : Société des tramways de Savoie (STS) », sur FACS (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Pierre Messiez, Petits trains de Savoie et de Haute-Savoie : Le Siècle des Petits Trains, Tours, Éditions Cénomane / La Vie du Rail, , 190 p. (ISBN 2-905596-54-6 et 2-902808-62-3). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Maurice Vincent, Des Transports de Savoie (1837-1965) : Transports en commun de l’agglomération chambérienne et tramways de Savoie, Montmélian, , 182 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • René Rey et Bernard Rozé, « Les Tramways départementaux de la Savoie : (étoile de Chambéry) », Chemins de Fer Régionaux et Urbains, no 103,‎ . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Henri Domengie, Petits trains de jadis : sud-est de la France, éditions du Cabri, , 272 p. (ISBN 978-2-903310-34-9).

Articles connexes

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