Tramway des Sables-d'Olonne

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Tramway des Sables-d'Olonne
Image illustrative de l’article Tramway des Sables-d'Olonne
Croisement de deux tramways près de l'Hôtel de l'Océan, au début du XXe siècle

Situation Drapeau de la France France Les Sables-d'Olonne (Vendée, Pays de la Loire)
Type Tramway
Entrée en service 1898
Fin de service 1925
Longueur du réseau 6 km
Lignes 1
Écartement des rails voie métrique
Propriétaire Ville des Sables-d'Olonne
Exploitant Sté des tramways électriques des Sables
Puis régie communale
Réseaux connexes Tramways de la Vendée

Le tramway des Sables-d'Olonne est un réseau de tramway électrique urbain qui a fonctionné aux Sables-d'Olonne (Vendée, Pays de la Loire) de 1898 à 1925.

Histoire[modifier | modifier le code]

Un service de transport par voitures à cheval exploité par la Compagnie des Omnibus existait aux Sables-d'Olonne à la fin du XIXe siècle.

En 1896, le directeur du Grand Casino propose l'installation d'un service régulier de tramway en l'échange de la fourniture d'eau et de gaz par la ville. Le conseil municipal envisage, en 1897, la création d'une ligne de tramway proposée par l'exploitant Michel Gaillot, qui se serait étendue sur plus de 6 km, en reliant la gare des Sables-d'Olonne au Casino des Pins dans la forêt de la Rudelière.

La Commune accorde une concession de 50 ans à la Société des tramways électriques des Sables créée par Michel Gaillot en 1901, mais la ligne fut mise en service dès le sur 3 km, le long du Remblai, puis, en 1899, la ligne est prolongée du Grand Casino jusqu'à la gare, permettant ainsi de « relier la gare au casino et aux nouveaux quartiers balnéaires du Bout de Ville »[1].

Les travaux de supervision et les plans sont réalisés par l'ingénieur Charles Fernand Lasne[2].

L'exploitant se révèle médiocre, et, en 1905, la ville rachète la société et son matériel.

L'exploitation est suspendue pendant la première Guerre mondiale, reprend après-guerre et est définitivement supprimée le [3],[4], époque où elle fut remplacée par des autobus Schneider de type H[5].

Infrastructure[modifier | modifier le code]

La ligne, allant du Casino des Pins au Grand Casino en longeant la grève et longue initialement de 3 kilomètres, était à voie unique et métrique[6],[4]. Les croisements étaient possibles aux stations ou des évitements étaient aménagés.

La ligne, dans son extension maximale, faisait 6 km, et était au contact, à la gare des Sables-d'Olonne, avec la ligne des Sables-d'Olonne à Tours, ainsi qu'avec des lignes des Tramways de la Vendée, le réseau départemental de chemin de fer secondaire.

Exploitation[modifier | modifier le code]

La ligne avait un rôle lié à la station balnéaire des Sables-d'Olonne et ne fonctionnait que pendant la saison touristique. Avant la Première Guerre mondiale, elle avait un important trafic.

Le matériel roulant de la ligne était constitué, en 1927, de 9 motrices et 4 remorques ouvertes[6],[5].

Vestiges et matériels préservés[modifier | modifier le code]

Une rue du Tramway aux Sables-d'Olonne rappelle l'existence de la ligne. Le souvenir du tramway est toujours bien présent, notamment sur de nombreuses cartes postales.

Le service Oléane Mobilités[7], l'actuel service de transport en commun de l'agglomération des Sables-d'Olonne est un lointain successeur du tramway. Les lignes S1G et S2 reprennent en effet chacune une partie de l'ancien itinéraire du tramway.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « L’heure du bain. L’architecture balnéaire aux Sables d’Olonne et sur le littoral vendéen » [PDF], Exposition du 8 juillet au 10 novembre 2012, Musée de l’Abbaye Sainte-Croix - Les Sables d’Olonne, (consulté le ), p. 3
  2. « Voie ferrée dite du tramway électrique des Sables-d'Olonne - Notice Patrimoine PDL », sur www.patrimoine.paysdelaloire.fr (consulté le )
  3. « La voie ferrée du tramway électrique des Sables d'Olonne », notice no IA85000013, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. a et b René Courant, op.cit. en bibliographie.
  5. a et b « Les Sables-d'Olonne », Les transports et la carte postale, AMTUIR (consulté le )
  6. a et b Jean Robert, op. cit. en bibliographie, Tableau I de l'annexe.
  7. « Site officiel d'Oléane »

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Robert, Histoire des transports dans les villes de France, Éditions de l'auteur, , 529-[10]
  • Jean Metz, « Le tramway des Sables-d'Olonne », Chemins de fer régionaux et urbains, no 168,‎ , p. 41-53
  • René Courant, Le Temps des tramways, vol. 5 : Encyclopédie des chemins de fer, Menton, Éditions du Cabri, , 192 p. (ISBN 290331022X), p. 71