Tramway de La Rochelle

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Tramway de la Rochelle
Image illustrative de l’article Tramway de La Rochelle

Situation La Rochelle (France)
Type Tramway
Entrée en service 1897
Fin de service 1929
Longueur du réseau 7 à 9 km
Lignes 1
Écartement des rails 1000
Propriétaire Régie municipale des tramways de La Rochelle (Ville de La Rochelle)
Exploitant Compagnie des Tramways de Nantes
Vitesse moyenne 12 km/h
Un tramway devant la cathédrale
Vue du quai Duperré avec sur la droite les rails du tramway.

Le Tramway de La Rochelle a fonctionné dans cette ville du département de la Charente-Maritime entre 1901 et 1929. Le réseau était à voie métrique et utilisait la traction à air comprimé. Il avait été concédé à Louis Mékarski.

L'unique ligne allait du quartier de Tasdon jusqu'à la Pallice en passant sous la Grosse Horloge et par la place de Verdun (alors place d'Armes). Les véhicules utilisés étaient des tramways de type Mékarski à air comprimé.

Histoire[modifier | modifier le code]

Un réseau de Tramway est concédé par la ville de La Rochelle à monsieur Louis Mékarski, le puis rétrocédé à la Compagnie des Tramways de Nantes (CTN), le [N 1]. Il est inauguré[1], le . Le réseau cesse son activité en 1929.

Le , est établie une convention entre la Compagnie des Tramways de Nantes et la ville de La Rochelle pour le transfert de la concession afin d'assurer une exploitation en régie municipale.

Lignes[modifier | modifier le code]

  • La Rochelle (place de Verdun) - Laleu - La Pallice (6 km)[2], ouverture le , fermeture le
  • La Rochelle (place de Verdun) - Tasdon, ouverture le , initialement jusqu'au passage à niveau de Tasdon (le pont métallique n'existe pas encore)[1], prolongement à partir du [3], fermeture le .
  • La Rochelle (place de Verdun) - avenue Carnot - avenue Coligny - Casino du Mail : (embranchement), ouverture le , fermeture en
  • Laleu - rue Jacques Henry - rue de la Muze: (embranchement) , ouverture le , fermeture en 1913

Le centre du réseau était situé Place d'Armes (place de Verdun). Le dépôt et l'usine de production d'air comprimé se trouvait dans le quartier Saint-Maurice.

Matériel roulant[modifier | modifier le code]

Matériel d'origine

  • Automotrices à air comprimé, système Mékarski: 8 unités[4]
  • Remorques: 4 unités

Matériel complémentaire

Nouveau réseau[modifier | modifier le code]

Le réseau et son projet[modifier | modifier le code]

En 2001 est créée par les collectivités locales et Alstom, une voie de tramway construite à l'écartement normal et électrifiée dans le quartier des Minimes. D'un coût de 35 millions de francs, elle est financée à hauteur de 12 millions par les collectivités locales, la communauté de villes, la région Poitou-Charentes et le département de la Charente-Maritime.

Cette ligne est destinée à l'expérimentation des technologies nouvelles du tramway ferroviaire. D'une longueur de 1 600 mètres, elle relie le site d'essai Alstom de Bellevue (situé à quelques kilomètres de l'usine de montage d'Aytré) au quartier des Minimes à La Rochelle.

Cette ligne a servi à l'expérimentation d'un nouveau type de tramway, destiné à des agglomérations moyennes. Elle a permis de réaliser des essais de rames dans les conditions réelles de circulation, à proximité de l'usine et de ses bureaux d'études.

La ligne sert également de vitrine et de lieu de démonstration, cela à l'intention d'éventuels acheteurs[5].

À l'aube de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2008 pour lesquelles La Rochelle aurait été associé pour l'organisation des épreuves de voile[6], le prolongement de cette ligne devait constituer le renouveau du tramway dans cette ville.

Mais devant le deuxième échec de la candidature parisienne pour les JO de 2012 (La Rochelle aurait été associé dans les mêmes conditions que 2008)[N 2], le projet se limite à la constitution d'une voie de bus en site propre dans le prolongement de la ligne expérimentale et qui relie les Minimes au centre-ville.

Le transfert de la gestion des TER aux Régions a permis de constituer à partir de 2008 une liaison ferroviaire périurbaine entre Rochefort et La Rochelle dit « ligne TER cadencée La Rochelle-Rochefort ».

Cette réalisation est complétée par la réouverture d'anciennes gares ou par la création de haltes ferroviaires. Combinées avec le prolongement de la ligne expérimentale d'Alstom[7] sur la voie de bus en site propre, ce réseau pourrait constituer le nouveau réseau de tramway de l'agglomération.

L'extension de l'agglomération rochelaise et la baisse progressive du coût d'un tel projet encourage sa réalisation, selon les élus locaux[8],[9].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. décret approuvant la retrocession
  2. Pour les JO de 2016 et 2020, Paris n'avait pas déposé officiellement de candidature. Pour les Jeux olympiques de 2024, les épreuves de voile se dérouleront à Marseille.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b [PDF] Thierry Praud, Jean-Michel Rigal et Patrick Guérin, « Le tramway à La Rochelle », http://www.larochelle.cci.fr/ (consulté le ).
  2. « Accueil - FACS », sur trains-fr.org (consulté le ).
  3. « Le tramway de Tasdon », L'Echo rochelais,‎
  4. a et b Christian Genest, Jean Michel Rigal, Le tramway rochelais
  5. JEAN ROQUECAVE, « Alstom lance un tramway expérimental à La Rochelle », Les Échos,
  6. Frédéric Zabalza, « Quand La Rochelle se rêvait olympique », SUD OUEST,
  7. « Les Tramways à La Rochelle »
  8. Frédéric Zabalza, « La Rochelle : le tramway en ville, d'accord, mais par où ? », SUD OUEST,
  9. Frédéric Zabalza, « L'idée d'un tramway fait son retour à La Rochelle », SUD OUEST,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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