The White Stripes
Pays d'origine | États-Unis |
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Genre musical | Rock alternatif, garage rock, punk blues, folk-rock, folk punk |
Années actives | 1997 – 2011 |
Labels |
Warner Bros. Sub Pop |
Site officiel | www.whitestripes.com |
Membres |
Jack White Meg White |
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The White Stripes est un duo de rock de Détroit (Michigan, États-Unis), formé en 1997 et composé de Jack White (John Anthony Gillis) au chant, à la guitare, au piano et à l'écriture et de Meg White (Megan Martha White) à la batterie, au chant et au piano. Le groupe s'est séparé le 2 février 2011[1].
Historique
S'affichant comme frère et sœur (mais en réalité ex-époux, mariés en 1996[2], puis divorcés 4 ans plus tard, en 2000[3]) , le guitariste-chanteur-pianiste Jack White et Meg White (batterie et chant), ont sorti leur premier album The White Stripes en 1999 puis De Stijl en 2000. Leur son garage rock les a rendus très populaires en 2002, à la suite de l'album White Blood Cells et l'hymne Fell in Love with a Girl. Jusqu'à cet album, ils gardent des inspirations blues et des thèmes originaux et amusants (Hello Operator, Apple Blossom).
Les albums De Stijl et The White Stripes ne sont sortis en Europe qu'en 2001, c'est-à-dire en même temps que White Blood Cells.
Leur album suivant, Elephant (2003), marque leur consécration populaire, l'album salué par le grand public et une partie de la critique, appréciant un heureux retour aux sources du rock (pour ceux qui n'avaient pas suivi le groupe à ses débuts), et leur capacité unique à faire de deux personnes un groupe. Le titre Seven Nation Army est emblématique de cet album où la guitare de Jack laisse moins de place à la batterie que sur les albums précédents. En février 2004, cette chanson a remporté un Grammy Award pour la meilleure chanson rock. L'album Elephant a remporté le prix du meilleur album alternatif.
À la suite d'un accident de voiture en 2002, Jack White s'est cassé l'index de la main gauche. Il a donc dû subir une opération qui a perturbé son jeu. Selon lui, à la sortie de Elephant en 2003, ses capacités étaient réduites à 60 %, ce qui l'a poussé à apprendre des accords avec son petit doigt.
En même temps que leur tournée mondiale commencée en mai 2005 (dont un passage en France le 16 octobre 2005), Jack et Meg sortent en juin 2005 l'album Get Behind Me Satan, dans lequel trois chansons sont jouées à la guitare électrique, le reste laissant place aux marimbas, pianos et sonorités acoustiques et exotiques. La critique est mitigée. L'album marque une nouvelle évolution mais il conserve pourtant cette touche caractéristique du duo.
Le 19 juin 2007 marque l'arrivée du très attendu Icky Thump. Salué par la critique pour son ton plus rock qui revient aux sources du groupe, on y perçoit l'implication persistante de Jack qui semble vouloir élargir ses horizons, tout en gardant les sonorités blues et rock psychédélique qui ont fait connaître le groupe.
Mais le rythme de tournée et la surexposition nuisent beaucoup à Meg White qui est atteinte de stress aigu. Le duo annule les concerts de la tournée Icky Thump de 2007, venant même à poser la question de la poursuite de leur carrière.
Le 2 février 2011, le groupe annonce officiellement sa séparation[4],[5].
Style, influences
Les rythmes de batterie extrêmement basiques de Meg accompagnent toujours un Jack White habile à la guitare. En l'occurrence Jack White utilise surtout une guitare Airline Res-O-Glass rouge et blanche, guitare entièrement en fibre de verre, quasi introuvable aujourd'hui dans cette version et dont il est très difficile de jouer, et une Kay, avec caisse en bois, qu'il branche sur une pédale d'octave pour jouer notamment Seven Nation Army ainsi que d'autres chansons sur scène. Il utilise aussi une Gibson L-1 pour les chansons en acoustique comme Hotel Yorba.
Jack White puise la source de ses compositions directement chez les plus grands bluesmen américains comme Son House, Robert Johnson ou Blind Willie McTell, mais également chez des groupes de garage rock comme The Gories ou The Sonics, le son des groupes de Détroit pré-punk comme les MC5 et The Stooges, ou le groupe punk de Los Angeles des années 1980 The Gun Club. Il est aussi un grand admirateur de Jimmy Page.
Anecdotes
- Les White Stripes jouent sur trois couleurs : le rouge, le noir et le blanc. Leurs pochettes de disques, leurs vêtements, leurs instruments sont tous de ces couleurs. La raison est simple, lorsque l'on naît, on ne peut percevoir toutes les couleurs. Le rouge est la première d'entre elles que l'on perçoit, mis à part le noir et le blanc. Jack White a également expliqué dans une interview que ces couleurs étaient les plus fortes, ayant le plus d'impact au niveau historique. Il cita comme exemple à ce titre le nazisme et le Coca Cola. Une autre origine du nom « White Stripes » proviendrait d'un bonbon que Meg et Jack auraient très bien connu durant leur enfance, aux rayures rouges et blanches. Enfin, bien sûr, ce trio de couleurs est en lui-même symbole de la simplicité et de la puissance du rock.
- Le second album du groupe, intitulé De Stijl a été inspiré par le nom d'un mouvement néerlandais ayant pour principe une purification radicale de l'art, passant par un retour à des formes et à des couleurs basiques, ce qui définit parfaitement le style des White Stripes.
- Jack et Meg White jouent dans l'un des sketches du film Coffee and Cigarettes de Jim Jarmusch en 2004.
- Jack White fait une apparition importante dans le film Retour à Cold Mountain (2003), en tant que « Georgia ». Il était à l'époque le compagnon de l'actrice Renée Zellweger, qui détient l'un des rôles principaux du film.
- On retrouve Jack White dans un projet parallèle appelé The Raconteurs, groupe avec lequel il a sorti l'album Broken Boy Soldiers en 2006 et Consolers Of The Lonely en 2008.
- On le retrouve aussi à la batterie du supergroupe The Dead Weather composé de Alison Mosshart (The Kills), Dean Fertita (Queens of the Stone Age), Jack Lawrence (the Raconteurs) sur l'album Horehound en 2009 et Sea of Cowards en 2010.
- En 2006 le groupe apparaît dans l'épisode Jazzy and the Pussycats de la 18e saison de la série Les Simpson dans une scène clin d'œil au clip de The Hardest Button to Button, réalisé par Michel Gondry.
- En novembre 2006 sort un album hommage aux White Stripes, reprenant quelques-uns de leurs morceaux en version orchestrale. Son nom, Aluminium, est une référence au titre Aluminum (sans le « i », à l'américaine) de leur 3e album. Il ne sera tiré qu'à 3 333 exemplaires CD et 999 vinyls[réf. nécessaire].
- En 2007, l'album Icky Thump se classe numéro 1 sur l'iTunes music store aux États-Unis.
- Jack White apparait sur scène avec les Rolling Stones dans le film de Martin Scorsese Shine a Light sorti en 2008. Le concert se déroule au Beacon Theatre de New York à l'automne 2006. Jack White chante Loving Cup (avec sa guitare acoustique) en duo avec Mick Jagger.
- Le morceau Seven Nation Army a été repris par plusieurs groupes, dont Audioslave, AFI, The Dynamics, Hard-Fi, ou encore Ben l'Oncle Soul.
- Récemment, la journaliste Dominique Payette a décidé de poursuivre les White Stripes à propos de Jumble Jumble. En effet, on peut entendre un extrait de l'émission 275-Allo/Ados-Radio dans lequel Dominique Payette ainsi qu'un enfant prennent la parole. Cet extrait ayant été publié sans son consentement, l'ex journaliste canadienne réclame 70 000 $ et le retrait de l'album De Stijl de la circulation.
Riff de Seven Nation Army
Le riff de Seven Nation Army, mi-mi-sol-mi-ré-do-si[6] a été popularisé par les supporters de clubs et s'entend lors de nombreux évènements.
Il aurait été chanté pour la première fois par le kop brugeois de la Blue Army le 22 octobre 2003 lors d'un Club Bruges - AC Milan. Le riff fut alors repris en ligue italienne avant qu'en 2006 les supporters de l'équipe nationale d'Italie ne l'entonnent, l'année de la coupe du monde.
En France, c'est le groupe de supporters Malherbe Normandy Kop qui fut le tout premier à chanter le riff lors du match de St-Étienne - Caen, en 2004[7].
Il est souvent repris lors des concerts et festivals et quasiment lors de toutes les rencontres de l'Euro 2008[6] ainsi qu'à la fin de chaque rencontre de l'Euro 2012.
Discographie
Albums studio
- Jimmy the Exploder (2:29)
- Stop Breaking Down (2:20)
- The Big Three Killed My Baby (2:29)
- Suzy Lee (3:21)
- Sugar Never Tasted So Good (2:54)
- Wasting My Time (2:13)
- Cannon (2:30)
- Astro (2:42)
- Broken Bricks (1:51)
- When I Hear My Name (1:54)
- Do (3:05)
- Screwdriver (3:14)
- One More Cup of Coffee (3:13)
- Little People (2:22)
- Slicker Drips (1:30)
- St. James Infirmary Blues (2:24)
- You're Pretty Good Looking (For a Girl) (1:49)
- Hello Operator (2:36)
- Little Bird (3:06)
- Apple Blossom (2:13)
- I'm Bound to Pack It Up (3:09)
- Death Letter (4:29)
- Sister, Do You Know My Name? (2:52)
- Truth Doesn't Make a Noise (3:14)
- A Boy's Best Friend (4:22)
- Let's Build a Home (1:58)
- Jumble, Jumble (1:53)
- Why Can't You Be Nicer to Me? (3:22)
- Your Southern Can Is Mine (2:29)
- Dead Leaves and the Dirty Ground (3:04)
- Hotel Yorba (2:10)
- I'm Finding It Harder to Be a Gentleman (2:54)
- Fell in Love with a Girl (1:50)
- Expecting (2:03)
- Little Room (0:50)
- The Union Forever (3:26)
- The Same Boy You've Always Known (3:09)
- We're Going to Be Friends (2:22)
- Offend in Every Way (3:06)
- I Think I Smell a Rat (2:04)
- Aluminum (2:19)
- I Can't Wait (3:38)
- Now Mary (1:47)
- I Can Learn (3:31)
- This Protector (2:12)
- Seven Nation Army (3:52)
- Black Math (3:04)
- There's No Home for You Here (3:44)
- I Just Don't Know What to Do with Myself (2:46)
- In the Cold, Cold Night (2:58)
- I Want to Be the Boy to Warm Your Mother's Heart (3:21)
- You've Got Her in Your Pocket (3:40)
- Ball and Biscuit (7:19)
- The Hardest Button to Button (3:32)
- Little Acorns (Mort Crim, J. White) (4:09)
- Hypnotize (1:48)
- The Air Near My Fingers (3:40)
- Girl, You Have No Faith in Medicine (3:18)
- Well It's True That We Love One Another (2:43)
- Blue Orchid (2:37)
- The Nurse (3:47)
- My Doorbell (4:01)
- Forever for Her (Is Over for Me) (3:15)
- Little Ghost (2:18)
- The Denial Twist (2:35)
- White Moon (4:01)
- Instinct Blues (4:16)
- Passive Manipulation (0:35)
- Take, Take, Take (4:22)
- As Ugly as I Seem (4:10)
- Red Rain (3:52)
- I'm Lonely (But I Ain't That Lonely Yet) (4:19)
- Icky Thump (4:17)
- You Don't Know What Love Is (You Just Do as You're Told) (3:54)
- 300 M.P.H. Torrential Outpour Blues (5:28)
- Conquest (2:48)
- Bone Broke (3:14)
- Prickly Thorn, but Sweetly Worn (3:05)
- St. Andrew (This Battle is in the Air) (1:49)
- Little Cream Soda (3:45)
- Rag and Bone (3:48)
- I'm Slowly Turning into You (4:34)
- A Martyr for My Love for You (4:19)
- Catch Hell Blues (4:18)
- Effect and Cause (3:00)
Album live
- Let's Shake Hands
- Black Math
- Little Ghos
- Blue Orchid
- The Union Forever
- Ball and Biscuit
- Icky Thump
- I'm Slowly Turning Into You
- Jolene
- 300 M.P.H. Torrential Outpour Blues
- We Are Going to Be Friends
- I Just Don't Know What to Do with Myself
- Prickly Thorn, But Sweetly Worn
- Fell in Love with a Girl
- When I Hear My Name
- Seven Nation Army
Vidéographie
- 2002 : Dead Leaves And The Dirty Ground DVD
- 2004 : Under Blackpool Lights
- 2010 : Under Great White Northern Lights
Notes et références
- C’est officiel, les White Stripes ne sont plus, Jean-Daniel Beauvallet, Les Inrockuptibles 2 février 2011.
- Le contrat de mariage des White Stripes
- Le certificat de divorce des White Stripes
- « C'est officiel, les White Stripes ne sont plus », Les Inrocks, (lire en ligne)
- annonce aussi faite sur leur site, page news
- Bruno Lesprit, « “Seven Nation Army”, l'hymne rock de l'Euro », Le Monde, 23 juin 2008
- Émission Fabulous Sport du 17 octobre 2008 sur Canal+ Sport.
Bibliographie
- Florent Mazzoleni, The White Stripes : Et la nouvelle scène de Detroit, éditions Hors Collection, 71 p., 2005 (ISBN 2-2580-6820-7)
Liens externes
- (en) Site officiel