Jim Jarmusch

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Jim Jarmusch
Jim Jarmusch au Festival de Cannes 2016.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
James Roberto JarmuschVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université Columbia
Tisch School of the Arts
École de journalisme Medill (en)
Cuyahoga Falls High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Sqürl (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
No Wave Cinema (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Distinctions
Films notables
Œuvres principales

Jim Jarmusch (/ˈdʒɑːrməʃ/[1]), né le à Cuyahoga Falls dans l'Ohio, est un réalisateur et musicien américain. Il est occasionnellement acteur.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jim Jarmusch naît le à Cuyahoga Falls dans l'Ohio[2]. Il est le cadet de trois enfants[réf. nécessaire]. La mère de Jim Jarmusch, d'origines irlandaise et allemande, a été critique de cinéma et de théâtre pour le Akron Beacon Journal avant d'épouser le père de Jim, un homme d'affaires d'origines tchèque et allemande qui travaillait pour la BF Goodrich[réf. nécessaire].

Sa mère l'initie au monde du cinéma en le déposant au cinéma local pendant qu'elle fait les courses[réf. nécessaire]. Marqué par Antonioni, Mizoguchi, Ozu, qu'il découvre à la cinémathèque de Paris, il s'inscrit à la New York University en section « Cinéma ». Son film de fin d'études Permanent Vacation est présenté dans de nombreux festivals de films en 1980[3]. Les caractéristiques qui définiront le style et les scénarios de Jarmusch sont déjà en partie présentes dans ce film : dandysme désabusé de anti-héros, travail dans l'ascèse, appétence pour la description des marginaux, tendance à montrer un quotidien étrange, décalé.

Quelques années plus tard, il devient l'assistant de Wim Wenders sur le plateau du film Nick's Movie. En 1984, avec son film Stranger Than Paradise, Jarmusch remporte tour à tour la caméra d'or au festival de Cannes et le Léopard d'or au festival de Locarno. À l’instar de Spike Lee, David Lynch, Oliver Stone ou des Frères Coen, Jim Jarmusch incarne alors, dans un genre qui lui est propre, le renouveau du cinéma américain des années 1980. Il poursuit formellement son cinéma d'auteur avec Down by Law (1986) caractérisé par un style composé le plus souvent de longs plan-séquence, de travelling latéraux, avec un montage très musical et contemplatif. Tous ces ingrédients seront développés en couleur dans Mystery Train (1989) et Night on Earth (1992). Dans ces deux films, Jim Jarmusch convoque encore ses thèmes de prédilection, l’errance, la quête d’identité et la douce mélancolie désabusée du monde moderne.

Après avoir fait quelques apparitions comme acteur, notamment dans Brooklyn Boogie, il fait un premier pas dans le monde du documentaire (Year of the Horse) en 1997.

En 1995, avec Dead Man mettant en scène Johnny Depp dans un western métaphysique, Jim Jarmusch revient au noir et blanc et à une bande sonore originale de Neil Young. Son film suivant Ghost Dog, sorti en 1999, mélange les références au bushido à l’univers de la mafia, le tout rythmé par du rap, et confirme le style Jarmusch de l'échantillonnage et du collage, tant sur le plan musical que cinématographique. Avec la sortie de Coffee and Cigarettes, en 2003, dont la réalisation s'est étalée sur près de vingt ans, il revient au noir et blanc.

De 2001 à 2008, Jim Jarmusch est chargé de la réalisation des émissions hebdomadaires de la World Wrestling Entertainment.

Ses films Broken Flowers et Only Lovers Left Alive, sortis respectivement en 2005 et 2014, sont tous deux sélectionnés en compétition officielle au festival de Cannes. Le premier remporte le grand prix.

Musicien claviériste, il a fondé The Del-Byzanteens (en), groupe post-punk. Il est depuis 2010 membre du groupe de rock SQÜRL. Il signe également deux albums avec Jozef van Wissem. En 2017, 2020 et 2023, il interprète avec SQÜRL des ciné-concerts de films de Man Ray, aux Etats-Unis et en Europe[4].

En 2016, il présente deux films au Festival de Cannes : Paterson[5] en compétition dans la sélection officielle et Gimme Danger, documentaire sur le groupe The Stooges[6], en « Séances de minuit ». Cette même année voient le jour sous le titre Jim Jarmusch, une autre allure un essai biographique[7] et une rétrospective accompagnée d'une exposition[8] en Belgique.

En 2019, il est de retour au Festival de Cannes avec son nouveau film The Dead Don't Die présenté en ouverture et en compétition pour la Palme d'or. Les critiques sont, contrairement à ses films précédents, mitigées voire négatives.

Décoration[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Il est scénariste de tous ses films.

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Documentaires[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Clips[modifier | modifier le code]

Acteur[modifier | modifier le code]

Divers[modifier | modifier le code]

Jim Jarmusch en 2005.

Discographie[modifier | modifier le code]

SQÜRL[modifier | modifier le code]

  • 2010 : Ep #1 (Naked Kiss Music)
  • 2013 : EP #1 (ATP Recordings)
  • 2013 : OST Only Lovers Left Alive (ATP Recordings) - avec Jozef Van Wissem
  • 2013 : Ep #2 (ATP Recordings)
  • 2014 : Ep #3 (ATP Recordings)
  • 2019 : The Dead Don't Die: Original Score (Sacred Bones Records)
  • 2020 : Some Music for Robby Müller (Sacred Bones Records)

Jozef Van Wissem et Jim Jarmusch[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Say How: J », sur loc.gov, National Library Service for the Blind and Physically Handicapped (consulté le ).
  2. Juan Antonio Suárez, Jim Jarmusch, Urbana, University of Illinois Press, 2007 (ISBN 0-252-07443-2).
  3. Mannheim-Heidelberg International Filmfestival, prix Josef-von Sternberg-Preis (Josef-von Sternberg-Preis) http://www.iffmh.de/das-festival/archiv/.
  4. « Live Dates », sur SQÜRLWORLD (consulté le ).
  5. Jean-Michel Frodon, « Le bonheur puissance 3 de «Paterson» », sur Slate.fr,
  6. lefigaro.fr, « Cannes 2016: Iggy Pop et Jim Jarmusch galvanisent la Croisette », sur Le Figaro (consulté le ).
  7. Philippe Azoury, Jim Jarmusch, une autre allure, Paris, Capricci, , 112 p. (ISBN 979-10-239-0130-6).
  8. « A Bruxelles, Jim Jarmusch sous toutes ses facettes », Télérama,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Anna Bloom, « "French Water" : Jim Jarmusch a réalisé une vidéo pour Saint Laurent », sur lesinrocks.com, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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