The Angel (Stradivarius)

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The Angel (Stradivarius)

Autre nom Madrileño
Facteur Antonio Stradivari
Instrument violon
Année de construction
Certificat Jacques Français, New York ()
Jacques Français, New York ()
Wurlitzer, New York
Dimensions Longueur = 35,7 cm
Propriétaires

Le Stradivarius The Angel, ex Madrileño, est un violon fabriqué en par le luthier de Crémone Antonio Stradivari.

Appellations et origine des noms[modifier | modifier le code]

Pendant les années à , l'instrument prend le nom de Madrileño en référence à la ville de Madrid dans laquelle vivaient certains de ses propriétaires[1],[2].

En , le Stradivarius change de main et devient la propriété d'une société dont l'actionnaire principal est le mécène Olivier Plan[2]. Celui-ci prête alors l'instrument au violoniste suisse Fabrizio Von Arx. En , le violon est baptisé à la basilique Saint-Marc par le cardinal Ravasi sous le nom The Angel[3].

Description[modifier | modifier le code]

Le Stradivarius The Angel a été fabriqué par le luthier crémonais Antonio Stradivari en [Cozio 1]. L'instrument est un violon de l'âge d'or de Stradivari[3].

Le fond du violon mesure 35,7 centimètres de long et l'instrument pèse environ 398 grammes[2]. Le Stradivarius The Angel est composé d'érable et de sapin. Sa table d'harmonie a une épaisseur comprise entre 1 et 3 millimètres et son fond est en deux parties[Cozio 1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Après sa fabrication, la présence du Stradivarius est attesté en Espagne dans la ville de Madrid. Il n'est toutefois pas possible d'établir clairement ses propriétaires : les sources évoquent un membre de la famille des ducs d'Osuna ou bien le señor Acebal (un ami du violiniste espagnol Carlos Sedano) ou bien les deux[2]. Certaines rumeurs évoquent un intérêt de Deborah Read pour le violon, sans qu'il ne soit possible d'attester cette affirmation[1],[3].

La trace de l'instrument reparaît dans les années , d'abord chez des marchands d'instruments rares : John & Arthur Beare à Londres puis aux États-Unis chez Rembert Wurlitzer (New York) en . Par la suite, sa présence est attesté chez John W. Nields en puis chez le luthier et spécialiste Jacques Français en . Mark Ptashne, professeur à l'université d'Harvard, puis Eric Hurst font l'acquisition de Madrileño respectivement en et . En , la violiniste russe Rimma Shushanskaya utilise ce Stradivarius. Auparavant, c'est Ruggiero Ricci qui avait joué sur ce violon[Cozio 1],[1].

Après avoir eu la possibilité de se faire prêté le Stradivarius par l'entremise de la Beare’s International Violin Society en et être marqué par la sonorité de l'instrument, le violoniste Fabrizio von Arx s'associe avec le promoteur immobilier Olivier Plan afin d'acquérir Madrileño[2]. Les deux hommes créent la société Stradivarius Art and Sound[Note 1] qui se porte acquéreuse du violon Madrileño à l'été pour la somme de 8 millions de francs suisses. Le violon est par la suite renommé The Angel en . Par contrat, Fabrizio von Arx peut jouir de l'utilisation du violon jusqu'en [1].

Propriétaires[modifier | modifier le code]

Les propriétaires et musiciens attestés sont les suivants[Cozio 1] :

Année d'acquisition Année de cession Propriétaire Musiciens utilisant l'instrument Prix d'acquisition
G. Greenberg
Jacques Français
Mark Ptashne
Eric Hurst
Anonyme Rimma Shushanskaya[1]

Fabrizio von Arx ( -  ; prêt via la Beare’s International Violin Society)[2]

Stradivarius Art and Sound (Olivier Plan - actionnaire majoritaire) et Fabrizio von Arx Fabrizio von Arx ( - )[1] 8 millions de francs suisses

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Olivier Plan est l'actionnaire majoritaire de la société. Afin de pouvoir acheter le Stradivarius Madrileño, Fabrizio von Arx a vendu pour environ 2 millions de francs suisses son précédents violon, un Guadagnini de . Le montage financier permet à Olivier Plan de compléter la somme nécessaire à l'acquisition du Stradivarius[1].

Références archives Cozio[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) « Antonio Stradivari, Cremona, 1720, the 'Madrileno' » Accès libre, Cozio Archive, sur tarisio.com.

Références générales[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Dejan Nikolic, « Genève se profile comme une plaque tournante de stradivarius », Le Temps,‎ (lire en ligne Accès libre)
  2. a b c d e et f Dana Didier, « Coup de foudre pour un violon à 8 millions », L'Illustré,‎ (lire en ligne Accès libre)
  3. a b et c ats et aq, « Fabrizio von Arx en tournée pour fêter les 300 ans de son Stradivarius », RTS Info,‎ (lire en ligne Accès libre)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]