Saint-Laurent-des-Autels

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Saint-Laurent-des-Autels
Saint-Laurent-des-Autels
Le centre du village vu depuis la mairie.
Blason de Saint-Laurent-des-Autels
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Arrondissement Cholet
Commune Orée d'Anjou
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Fabien Boudaud
2020-2026
Code postal 49270
Code commune 49296
Démographie
Gentilé Laurentais,
Population 2 286 hab. (2013)
Densité 123 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 17′ 16″ nord, 1° 11′ 23″ ouest
Altitude 92 m
Min. 25 m
Max. 106 m
Superficie 18,55 km2
Élections
Départementales La Pommeraye
Historique
Fusion 15 décembre 2015
Commune(s) d'intégration Orée d'Anjou
Localisation
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Saint-Laurent-des-Autels
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Saint-Laurent-des-Autels
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Saint-Laurent-des-Autels

Saint-Laurent-des-Autels est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Orée d'Anjou[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Saint-Laurent-des-Autels est une localité située au nord des Mauges, au centre du triangle Cholet-Angers-Nantes. Elle est plus fortement soumise à l'influence de Nantes distante d'une trentaine de kilomètres qu'à celle d'Angers, distante de plus de soixante kilomètres.

Située dans le canton de La Pommeraye, à l'extrême sud-ouest du département de Maine-et-Loire, elle est au carrefour de plusieurs axes importants de circulation :

Voici comment Auguste Guinhut, prêtre à Saint-Laurent-des-Autels vers 1925, décrivait son petit village :

« C'est un haut plateau de 93 à 98 mètres d'altitude au sud et au centre, incliné vers le nord où il n'atteint plus que 86 et 89 mètres. Son aspect est celui du reste des Mauges : aucune plaine, des champs tantôt plats, tantôt arrondis qui s'étagent en pente douce et qu'entoure une ceinture de haies vives et de chênes.

Les bois du Mésangeau, les forêts du Parc et de la Foucaudière, le bois du Ponceau constituent un cadre de verdure qui voile l'horizon et emprisonne le regard. Seule une légère dépression de terrain laisse apercevoir, au nord dans un massif d'arbres, entre Liré et Drain, le château de la Turmelière dont le nom rappelle Joachim du Bellay.

En présence de ce paysage fermé, nul ne se douterait qu'à quelques kilomètres, la Loire roule ses eaux limpides au milieu de ses vertes prairies avec ses îles ornées de gigantesques massifs de peupliers au feuillage toujours en mouvement ».

Toponymie et héraldique[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Laurent-des-Autels Blason
Parti d'azur et d'or, à la filière de l'un en l'autre : le 1er chargé d'une tête de vache contournée de sable, allumée d'or, en chef et d'une grappe de raisin de pourpre feuillée de sinople en pointe, le 2e chargé en chef d'un escarpin de femme de sable en chef et d'une « brique » (?) de gueules, ombrée du champ, posée en perspective en cœur ; à la flamme de gueules brochant en pointe.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Histoire[modifier | modifier le code]

On trouve le nom latin de Saint-Laurent-des-Autels (Ecclesia Sancti Laurentii de Altaribus) dans des documents qui remontent aux années 1100-1120 et, en 1538, Saint-Laurent-des-Aultiers. Le nom « des Aultiers » ou « des Autels » indique une chapelle inférieure, une succursale dépendant d'une paroisse-mère.

En effet, Saint-Laurent-des-Autels était, à l'origine, une « fillette » ou annexe de la paroisse de Drain, sa voisine. Elle avait son territoire délimité qui était probablement celui d'aujourd'hui, son église, son cimetière, son desservant qui était un vicaire du curé de Drain. Comme Drain, Saint-Laurent-des-Autels dépendait, du point de vue religieux, de l'évêque de Nantes et du doyenné de Clisson ; du point de vue civil, de la sénéchaussée d'Angers et du grenier à sel de Saint-Florent-le-Vieil. Elle était, suivant la pittoresque remarque des gens du pays, « du diable d'Anjou et du bon Dieu de Bretagne ».

La commune a également payé un lourd tribut à l'Histoire : à la Révolution, comme toutes les communes avoisinantes, Saint-Laurent-des-Autels fut visitée par l'une des colonnes infernales, la neuvième, conduite par Cordelier (les 16 et 17 mars 1794). Les soldats se répandirent dans le bourg, incendiant l'église et la plupart des maisons, puis dans les fermes, qu'ils brûlèrent et dont ils massacrèrent les habitants. Il y eut 230 victimes : 71 enfants, 66 femmes et 93 hommes. En 1878, sur l'une de ces fosses, on a construit la chapelle des Martyrs qui a été bénie le 2 juin 1879 par monseigneur Freppel, évêque d'Angers.

En 2014, un projet de fusion de l'ensemble des communes de l'intercommunalité au sein d'une commune nouvelle se dessine. L'ensemble des conseils municipaux se sont prononcés favorablement au projet de cette nouvelle entité entre le 1er et le 8 juillet 2015[2], laquelle qui fut baptisée Orée d'Anjou[3].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La Mairie.
La mairie.

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Administration actuelle[modifier | modifier le code]

Depuis le , Saint-Laurent-des-Autels constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Orée d'Anjou et dispose d'un maire délégué[1].

Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
15 décembre 2015 mai 2020 Magalie Parain[4]    
mai 2020 En cours Fabien Boudaud[5],[6]    
Les données manquantes sont à compléter.

Administration ancienne[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1959 mars 1971 Eugène Boiziau    
mars 1971 mars 1983 Henri Gallard    
mars 1983 mars 1989 Eugène Bouchereau    
mars 1989 mars 2008 Roger Chevalier UDF puis DVD Ingénieur de la formation professionnelle
Conseiller général de Champtoceaux (1994 → 2013)
mars 2008 mars 2014 Alain Gibouin[7],[8],[9] SE  
mars 2014 mai 2014 Intérim par trois délégués    
mai 2014 septembre 2015 Alain Gibouin[10],[11] SE  
septembre 2015 décembre 2015 Magalie Parain[12] SE Contrôleur des finances

Lors des élections municipales de 2014, l’unique liste en lice à Saint-Laurent-des-Autels ne recueille le 23 mars que 414 voix sur 1 510 inscrits. Cinq jours après, le nouveau conseil municipal démissionne, et le maire sortant Alain Gibouin ne se représente pas. La préfecture nomme alors trois délégués spéciaux dans l’attente de nouvelles élections[13],[14]. Un nouveau conseil municipal est élu le 18 mai 2014[11], et Alain Gibouin est à nouveau élu maire[10]. L'année suivante, le 4 septembre 2015, Alain Gibouin démissionne et Magalie Parain lui succède[12].

Ancienne situation administrative[modifier | modifier le code]

La commune était membre en 2015 de la communauté de communes du canton de Champtoceaux[15], elle-même membre du syndicat mixte Pays des Mauges. La création de la commune nouvelle d'Orée d'Anjou entraîne sa suppression à la date du , avec transfert de ses compétences à la commune nouvelle[1].

Jusqu'en 2014 Saint-Laurent-des-Autels fait partie du canton de Champtoceaux et de l'arrondissement de Cholet[16]. Le canton compte alors les neuf mêmes communes que celles intégrées dans l'intercommunalité. C'est l'un des quarante-et-un cantons que compte le département ; circonscriptions électorales servant à l'élection des conseillers généraux, membres du conseil général du département. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du 26 février 2014. Le canton de Champtoceaux disparait et la commune est rattachée au canton de La Pommeraye, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[17].

Population et société[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19],[Note 1].

En 2013, la commune comptait 2 286 habitants, en augmentation de 10,49 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : 3,2 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1398378411 1441 1541 2461 2901 3641 416
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4161 4311 4871 5341 5301 5121 5171 4451 360
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3171 2421 2251 0681 0701 0661 0301 0301 020
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2013
1 0621 1361 2101 3191 5101 4961 9092 1942 286
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,6 %) est en effet inférieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,6 % contre 48,7 % au niveau national et 48,9 % au niveau départemental).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :

  • 50,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 23,3 %, 15 à 29 ans = 17,7 %, 30 à 44 ans = 24,7 %, 45 à 59 ans = 18,5 %, plus de 60 ans = 15,8 %) ;
  • 49,4 % de femmes (0 à 14 ans = 23,3 %, 15 à 29 ans = 17 %, 30 à 44 ans = 21,6 %, 45 à 59 ans = 16,5 %, plus de 60 ans = 21,5 %).
Pyramide des âges à Saint-Laurent-des-Autels en 2008 en pourcentage[22]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,1 
90  ans ou +
2,1 
6,3 
75 à 89 ans
8,4 
9,4 
60 à 74 ans
11,0 
18,5 
45 à 59 ans
16,5 
24,7 
30 à 44 ans
21,6 
17,7 
15 à 29 ans
17,0 
23,3 
0 à 14 ans
23,3 
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2008 en pourcentage[23].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90  ans ou +
1,1 
6,3 
75 à 89 ans
9,5 
12,1 
60 à 74 ans
13,1 
20,0 
45 à 59 ans
19,4 
20,3 
30 à 44 ans
19,3 
20,2 
15 à 29 ans
18,9 
20,7 
0 à 14 ans
18,7 

Économie[modifier | modifier le code]

Sur 150 établissements présents sur la commune à fin 2010, 30 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 6 % du secteur de l'industrie, 8 % du secteur de la construction, 47 % de celui du commerce et des services et 9 % du secteur de l'administration et de la santé[24].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La chapelle des Martyrs.

Au cœur de Saint-Laurent-des-Autels, existe le lieu-dit le Moulin de la croix, lieu-dit où est présent la chapelle des Martyrs. Il existait six moulins sur cette commune mais un seul est resté sur pied. Il date du XVIIIe siècle et est situé à 50 mètres de la chapelle des Martyrs. Il appartient à la famille Godin, meunier de père en fils. Ce moulin avait un rôle puisque la disposition des ailes permettaient d'avertir la population de dangers ou d'heureux événements comme les mariages.

La ville compte également des demeures de caractère comme le château du Ponceau datant du XVIe siècle, l'actuel presbytère et sa jumelle le Griffon datant du XIXe siècle, ainsi que l'Hôtel de ville en partie en pierre de tuffeau, typique des maisons de maître des bords de Loire.

Le chêne à six troncs de la forêt de la Foucaudière[25].

On trouve également le parc animalier Natural' Parc[26].

Une flamme de la Poste des années 1990 au nom de la localité représentait le bourg avec son église et comportait deux sous-titres : Accueil-détente et Plan d'eau-pique-nique.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Préfecture de Maine-et-Loire, Recueil spécial des actes administratifs no 89 - 25 novembre 2015. Pages 15-16-17, arrêté no DRCL/BCL/2015-79 du 23 novembre 2015 portant création de la commune nouvelle d'Orée d'Anjou.
  2. « Champtoceaux. Une cinquième commune nouvelle dans les Mauges », sur Ouest-France, .
  3. « Champtoceaux. La commune nouvelle s'appellera Orée-d’Anjou », sur Ouest-France, (consulté le ).
  4. « L'équipe municipale », sur Mairie d'Orée d'Anjou, (consulté le ).
  5. « L'équipe municipale », sur Mairie d'Orée d'Anjou, (consulté le ).
  6. « Orée-d'Anjou. Premier conseil municipal d’André Martin », sur Ouest-France, Ouest-France, (consulté le ).
  7. « Liste des maires élus en 2014 », sur le site de la préfecture du département de Maine-et-Loire (consulté le ).
  8. Ouest-France, Municipales à Saint-Laurent-des-Autels. Les colistiers démissionnent !, article du 28 mars 2014.
  9. Ouest-France, N'est pas maire qui veut à Saint-Laurent-des-Autels, article du 2 avril 2014.
  10. a et b Le Courrier de l'Ouest, Saint-Laurent-des-Autels. Alain Gibouin élu maire, article du 19 mai 2014.
  11. a et b Mairie de Saint-Laurent-des-Autels, L'info laurantaise (Élections municipales du 18 mai 2014), no 118, p. 2, juin 2014.
  12. a et b Ouest-France, « Magalie Parain a été élue maire », sur Ouest-France (ouest-france.fr), article du 7 septembre 2015.
  13. Le Courrier de l'Ouest, Un trio assure l'intérim du conseil municipal, article du 4 avril 2014.
  14. Le Figaro, Municipales: le conseil municipal élu renonce, article du 29 mars 2014.
  15. Insee, Composition de l'EPCI du Canton de Champtoceaux (244900783, consulté le 3 octobre 2013.
  16. Insee, Code officiel géographique, Fiche de la commune de Saint-Christophe-la-Couperie, consultée le 22 février 2015.
  17. Légifrance, Décret no 2014-259 du 26 février 2014, portant délimitation des cantons dans le département de Maine-et-Loire.
  18. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
  22. « Évolution et structure de la population à Saint-Laurent-des-Autels en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  23. « Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2008 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
  24. Insee, Statistiques locales du territoire de Saint-Laurent-des-Autels (49), consultées le 12 mai 2013.
  25. Le chêne à 6 troncs de la forêt de la Foucaudière sur le krapo arboricole.
  26. « Natural' parc », sur Office de tourisme Une autre Loire (consulté le ).
  27. (en) The Catholic Encyclopedia : An International Work of Reference, vol. 14, Robert Appleton Company, (OCLC 19420805, lire en ligne).