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SMS Kolberg

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SMS Kolberg
illustration de SMS Kolberg
Le Kolberg en 1912.

Autres noms Colmar
Type Croiseur léger
Classe Kolberg
Histoire
A servi dans  Kaiserliche Marine
 Marine nationale
Constructeur Schichau-Werke
Chantier naval Danzig, Empire allemand
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Transféré dans la marine française le  ; démoli en 1929
Équipage
Commandant Paul Heinrich
Équipage 18 officiers, 349 hommes d'équipage
Caractéristiques techniques
Longueur 130,50 m
Maître-bau 14 m
Tirant d'eau 5,45 à 5,73 mètres
Déplacement 4 362 t
Port en lourd 4 915 t
Propulsion 2 groupes de turbines à vapeur
15 chaudières au charbon
4 hélices
Puissance 19 000 cv (14 000 kW)
Vitesse 25,5 nœuds (47,2 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Hiloires = 100 mm
Pont = 20 à 80 mm
Château = 100 mm
Tourelles = 50 mm
Magasins = 40 mm
Armement Origine
12 × canons de 105 mm
4 × canons de 52 mm (en)
2 × tubes lance-torpilles de 450 mm
100 × mines
En 1918
6 × canons de 150 mm
2 × canons AA de 88 mm
4 × tubes lance-torpilles (2 × 450 mm et 2 × 500 mm)
100 × mines
Rayon d'action 6 250 km à 14 nœuds (26 km/h)
Carrière
Pavillon Reich allemand
Coût 8 181 000 marks

Le SMS Kolberg est un croiseur léger, navire de tête de sa classe construit pour la Kaiserliche Marine peu avant la Première Guerre mondiale.

Commandé sous le nom de contrat « Ersatz Greif », le Kolberg a été mis sur cale le au chantier naval Schichau-Werke de Danzig, sous le numéro de coque 814. Il est lancé le puis mis en service dans la Hochseeflotte le . Sa construction aura coûté 8 181 000 marks.

Conception

Le Kolberg avait une longueur hors-tout de 130 mètres et une longueur hors-tout de 130,50 mètres, un faisceau de 14 mètres et un tirant d'eau de 5,45 mètres à la proue et 5,73 mètres à la poupe. Il déplaçait 4 362 tonnes en charge nominale et 4 915 tonnes à pleine charge. Il était propulsé par de deux groupes de turbines à vapeur Melms & Pfenniger avec réducteurs, alimentées par un système simple de quinze chaudières au charbon, divisées en quatre chaufferies sur la ligne médiane. Ses turbines entraînaient quatre hélices à trois pales de 2,25 m de diamètre. Sa puissance était de 19 000 chevaux-vapeur (14 000 kW) produisant une vitesse de pointe de 25,5 nœuds (47,2 km/h). Le navire a toutefois dépassé ces chiffres lors des essais de vitesse, atteignant une vitesse supérieure à 26 nœuds (48,2 km/h). Le Kolberg transportait 970 tonnes de charbon et, après 1916, 115 tonnes de mazout en plus. Ce combustible lui donnait une autonomie maximale d'environ 6 250 km à 14 nœuds (26 km/h).

L'équipage comprenait 18 officiers et 349 hommes d'équipage. Il embarquait plusieurs navires plus petits, dont un navire piquet, une barge, un cotre, deux yawls et deux dinghy.

Son armement principal comprenait 12 canons simples de 105 mm SK L/45 montés sur un socle ; deux étaient placés côte à côte en avant sur le gaillard, huit au milieu du navire (quatre de chaque côté), et deux en tourelles superposées à l'arrière. Ils ont été remplacés en 1916-1917 par 6 canons de 150 mm SK L / 45. Initialement, son armement secondaire se composait de 4 canons de 5,2 cm SK L/55 (en), rapidement remplacés en 1918 par 2 canons antiaériens de 88 mm SK L/45. Le navire comprenait également 2 tubes lance-torpilles (immergés dans la quille) de 450 mm (17,7 pouces), embarquant des torpilles de 450 mm C/03. En 1918, le Kolberg a été équipé de deux tubes lance-torpilles supplémentaires de 500 mm (19,7 pouces), montés sur le pont. Ils embarquaient des torpilles de 500 mm G7. Le croiseur emportait à bord jusqu'à 100 mines marine.

Son blindage était réalisé en acier de type Krupp. De la poupe à la proue, le pont était recouvert d’une plaque de blindage. Celle-ci était de 20 mm (0,79 pouce) à la proue, de 40 mm (1,6 pouce) d’épaisseur au-dessus des locaux des machines, de 20 mm devant les locaux des machines et de 80 mm (3,1 pouces) à la proue. Les hiloires des cheminées avaient une épaisseur de 100 mm (3,9 pouces). Le château avait des côtés de 100 mm d'épaisseur et un toit de 20 mm d'épaisseur. Le blindage des magasins était de 40 mm d'épaisseur et les tourelles protégées par des boucliers de 50 mm d'épaisseur (2 pouces).

Historique

Après sa mise en service commencent une série d'essais habituels qui ont dû être interrompus à deux reprises face au manque de personnel de la marine impériale[1]. Ce n'est que le que les essais purent être achevés. Commandé par le Fregattenkapitän Paul Heinrich, le navire est alors affecté à un escadron de reconnaissance de la Hochseeflotte. Cependant, le service a été interrompu à plusieurs reprises pour accompagner le yacht impérial Hohenzollern II en tant que navire d'escorte lors de voyages à l'étranger.

Au début de la Première Guerre mondiale, le Kolberg a été affecté au 2e groupe de reconnaissance de la Hochseeflotte et a servi en mer du Nord. Lorsque les navires britanniques et allemands se rencontrent à Heligoland le , le Kolberg y est également envoyé, mais arrive trop tard pour intervenir dans la bataille[1]. En , il a assisté au raid sur Scarborough, Hartlepool et Whitby (en). Le , il mouille des mines devant Scarborough pendant que les croiseurs de bataille Derflinger et Von der Tann bombardent la côte, avant d’échapper de justesse à une interception par une escadre britannique[2].

Jusqu'au début de 1915, le croiseur a été impliqué dans plusieurs avancées en mer du Nord afin d'assurer la pose de barrières anti-mines[1]. Le , durant la bataille du Dogger Bank, il a établi le premier contact avec les navires britanniques. Il a réussi à endommager le croiseur Aurora, mais a dû prendre ses propres coups qui a eu pour conséquence la perte de deux membres d'équipage[1].

Au cours de l'été 1915, le 1er escadron a été formé. Le groupe de reconnaissance s'est déplacé vers la mer Baltique afin de soutenir l'occupation de la Baltique. Il participe en août à la bataille du golfe de Riga au cours duquel il est légèrement endommagé. En , le Kolberg relève le SMS Elbing en tant que navire amiral du 6e groupe de reconnaissance qui opère dans la Baltique[1]. Entre le et le , le navire a été en cale sèche au chantier Kaiserliche Werft de Kiel : les canons de 105 mm ont été remplacés par des canons de 105 mm, deux tubes lance-torpilles ont été montés et la tour de commandement a été reconstruite.

Au cours de l'opération Albion en , le croiseur a participé au bombardement des batteries côtières russes tout en soutenant l'occupation des îles d'Osel et de Moon[1]. S'ensuit ensuite une nouvelle révision au chantier naval.

À partir de la mi-, il a soutenu le débarquement des troupes allemandes en Finlande. Le , il retourna à Kiel, où il débarqua une partie de son équipage destiné à rejoindre un détachement de la marine en Crimée[1]. Il a été désarmé le et rayé des listes le .

Le Colmar à Shanghai entre 1922 et 1927.

À la fin de la guerre, il est remis à la France au titre des dommages de guerre avec les croiseurs SMS Stralsund, SMS Regensburg et SMS Königsberg. Pillés avant la remise à la France, les bâtiments seront remis en état et le Kolberg entra en service à Cherbourg sous le nom de la ville d'Alsace Colmar. Il appareille pour la première fois en 1922 pour l'Extrême-Orient jusqu'en , avant de retourner en France en 1929 où il est démoli à Brest.

Commandement

De juin à Kapitän zur See Hans von Abeken
De septembre à Kapitänleutnant Paul Möller (équipage réduit)
D'octobre à Fregattenkapitän / Kapitän zur See Max Hahn
D'avril à Korvettenkapitän Alexander Erdmann
De à Fregattenkapitän / Kapitän zur See Paul Heinrich
De à Fregattenkapitän / Kapitän zur See Wilhelm Widenmann
De mars à Kapitän zur See Ernst Ewers
Du au Fregattenkapitän / Kapitän zur See Max Kühne
D'août à Kapitänleutnant Erich Dolberg (suppléant)
De à Fregattenkapitän / Kapitän zur See Kurt Frank
Kapitänleutnant Joachim-Eberhard Piernay (équipage réduit)
D'octobre à Kapitänleutnant der Reserve Kurt Hoffmann (équipage réduit)

Notes et références

  1. a b c d e f et g « Petit Croiseur SMS Kolberg - Militär Wissen », sur www.militaer-wissen.de (consulté le )
  2. Jean-michel Bergougniou, « LA MARCOPHILIE NAVALE: Le Croiseur COLMAR », sur LA MARCOPHILIE NAVALE, (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

  • Conway's All the World's Fighting Ships : 1906–1922, Annapolis, Naval Institute Press, , 439 p. (ISBN 0-87021-907-3)
  • Erich Gröner, German Warships : 1815–1945, Annapolis, Naval Institute Press, (ISBN 978-0-87021-790-6)
  • Paul G. Halpern, A Naval History of World War I, Annapolis, Naval Institute Press, , 591 p. (ISBN 1-55750-352-4)
  • Holger Herwig, "Luxury" Fleet : The Imperial German Navy 1888–1918, Amherst, New York, Humanity Books, (1re éd. 1980), 316 p. (ISBN 978-1-57392-286-9)
  • (de) Hans H. Hildebrand, Albert Röhr et Hans-Otto Steinmetz, Die Deutschen Kriegsschiffe (Band 5), Ratingen, Mundus Verlag, (ASIN B003VHSRKE)
  • John Jordan et Jean Moulin, French Cruisers : 1922–1956, Barnsley, Seaforth Publishing, , 232 p. (ISBN 978-1-84832-133-5, lire en ligne)
  • Norman Polmar et Jurrien Noot, Submarines of the Russian and Soviet Navies, 1718–1990, Annapolis, Naval Institute Press, , 370 p. (ISBN 0-87021-570-1)
  • Gary Staff, Battle for the Baltic Islands, Barnsley, South Yorkshire, Pen & Sword Maritime, , 178 p. (ISBN 978-1-84415-787-7)
  • V. E. Tarrant, Jutland : The German Perspective, Londres, Cassell Military Paperbacks, , 350 p. (ISBN 0-304-35848-7)
  • Arthur Waldron, From War to Nationalism : China's Turning Point, 1924–1925, Cambridge, Cambridge University Press, , 416 p. (ISBN 0-521-52332-X, lire en ligne)
  • David Woodward, The Collapse of Power : Mutiny in the High Seas Fleet, Londres, Arthur Barker Ltd, , 240 p. (ISBN 0-213-16431-0)