Richard Abel (musicien)

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Richard Abel
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Richard Abel ( à Montréal au Canada - )[1] est un pianiste québécois.

Biographie

Fils d'un chauffeur de taxi, qui devient par la suite artisan, Richard Abel est issu d'une famille très modeste.[2] Le goût de la musique et du piano lui vient de sa mère. Il commence à jouer à l'oreille dès son enfance, mais ne se décide à prendre des cours de piano qu'à l'âge de quatorze ans.[3],[4]Ses premières expériences devant public furent de jouer tous les dimanches, pendant deux ans, à l'église Marie-Reine-des-Cœurs de Montréal[5], dans ce qu'on appelait à l'époque les messes rythmées (aussi connues comme des messes à gogo)[6] très populaires dans les années 1960 et les années 1970. C'est à cette église qu'il présente son premier spectacle solo, à l'âge de dix-huit ans.

Il suit ses cours de musique d'abord avec les religieuses, puis à l'École normale de musique à Westmount[7] et au Cégep de Saint-Laurent [8]de Montréal où il perfectionna sa technique auprès d'Armas Maiste[9],[10], pianiste de l'Orchestre symphonique de Montréal. Pour payer ses études, il déniche un travail comme pianiste accompagnateur à la réputée école de chant de Roger Larivière qui fut, entre autres, le professeur de Ginette Reno[11]. Son premier engagement professionnel fut celui de pianiste et chef d'orchestre du très populaire crooner québécois Michel Louvain[12]. Par la suite, il accepte d'accompagner le duo comique Ti-Gus et Ti-Mousse (Réal Béland, père, Ti-gus et Denyse Émond, Ti-mousse)[13], qui lui permettaient de se faire valoir en tant que musicien pianiste en l'autorisant à présenter plusieurs solos pendant le spectacle. Leur association dura plus de deux ans. Il décide ensuite de toucher au music-hall avec les revues à grand déploiement de Guilda, travesti très populaire à l'époque[14]. Richard Abel dira pas la suite que le music-hall a été pour lui la meilleure école qui soit. Il doit apprendre à danser la claquette (il a son diplôme de 3e degré), à chanter, jouer la comédie, faire de rapides changements de costumes et, surtout, capter l'attention du public. Il accompagnera aussi Alys Robi[15],[16] et d'autres artistes populaires[17],[18], ce qui lui permettra de travailler dans de nombreux grands hôtels et pianos-bars du Québec[19].

Il est un des fans du pianiste américain Liberace qu'il rencontra à trois reprises[20]. Ce pianiste l'influencera tout au long de sa carrière, surtout dans le choix du répertoire et dans certaines façons d'interpréter les pièces musicales. Cependant, il a toujours refusé de l'imiter, car il considère qu'il n'y a qu'un seul Liberace. Contrairement à Liberace, Richard Abel n'accepte de porter un costume que lorsque le concept l'exige, comme dans son spectacle viennois Elegancia, par exemple[21].

Il enregistra son premier disque, un 45 tours, en 1980 [22],[23]qui inclut les pièces Clin d'œil et Thaïs, mais ce n'est qu'à la mise en marché de son premier microsillon (Enfin, 1988) que sa carrière comme soliste commencera à prendre de l'importance[16]. Comme les artistes de musique instrumentale ne sont pas très populaires auprès de plusieurs médias, il cherchait désespérément des moyens de rencontrer le plus de gens possible afin de promouvoir ses disques et sa musique[23]. C'est alors qu'il eut l'idée de faire des tournées de promotion dans les centres commerciaux du Québec. Il dira de cette expérience qu'il lui a fallu beaucoup de courage et d'humilité... Mais cette idée était la bonne! Ça lui a permis de se faire connaître d'un vaste public et de vendre beaucoup de disques.

Il se produira par la suite dans les plus grandes salles du Québec, dont le fameux Centre Bell en 2005. Il donnera un concert privé pour le Prince Philip, duc d'Édimbourg[24],[25],[26], participera à des dîners d'état (Jeanne Sauvé, le président du Costa Rica, la présidente de l'Islande)[27] et contribuera même à la musique des téléséries Lance et compte[28],[29],[30]. Il fera également deux tournées pancanadiennes avec le prestigieux Glenn Miller Orchestra[31]. En 2000, il enregistrera un album, Inspiration Classique, avec l'Orchestre philharmonique de Prague[32],[33]. Cet enregistrement sera certifié platine et remportera un Prix Félix[34] pour le meilleur album instrumental de l'année au Gala de l'ADISQ. En 2005, il enregistrera un album Hommage aux compositeurs canadiens et québécois pour Reader's Digest World à Bruxelles (Belgique), album qui remporta, lui aussi, un Félix. En 2009, il donnera des spectacles à Paris, salle de l'UNESCO, et à Lyon avec Nanette Workman, Martin Deschamps et Yves Duteil.

Sa plus grande réalisation à ce jour est sans contredit son spécial télé Elegancia présenté en 2010 sur le réseau américain PBS. À ce jour, Richard Abel est le seul artiste québécois à être passé sur cet important réseau. Il se dit très honoré de faire partie de la famille des artistes populaires de ce réseau dont Mariah Carey, André Rieu, Yanni, Il Divo, David Foster et tellement d'autres.

Le , il gagne à la loterie (Lotto 6/49) avec son père, ce qui lui procure un gain de 714 000 $[35],[36],[37].

Au cours de sa carrière, Richard Abel a vendu plus d'un million d'albums et de DVD.

Il dit aimer les sciences et la culture. Il apprécie aussi beaucoup les humoristes, car il est convaincu que le rire fait du bien. En 2008, il remporte son cinquième prix Félix avec son deuxième album de Noël.

Discographie

45 tours

  • Clin d'œil / Thaîs, 1980
  • Mélodie d'Antan / Promenade au Carnaval, 1982
  • Promedade dans les Îles / Bumble Boogie, 1984

Albums

  • Enfin!, 1988
  • Mélodies, 1990
  • Noël au piano, 1991
  • Instrumental Memories, 1992
  • Pour le Plaisir - Vol. 1, 1994
  • Pour le Plaisir - Vol. 2, 1996
  • Instrumental Memories, - Vol. 2, 1997
  • Richard Abel, Les grands succès, 1998
  • Richard Abel Live, 1999
  • Inspiration classique, 2000
  • Romance, 2002
  • L'Essentiel, 2003
  • Hommage aux compositeurs canadiens et québécois, 2004
  • Elegancia, 2005
  • Richard Abel Noël, 2007
  • Richard Abel, Plus de 25 ans de musique, 2008
  • Elegancia Special PBS, 2009
  • Instrumental Memories "The New Version", 2010
  • Autour du Monde, 2014
  • Mes plus belles mélodies, 2016
  • Hommage aux plus grands artsites de tous les temps, 2019

Honneurs

Citation

  • « La musique est un baume pour les plaies de l'âme. »
  • « Je veux avoir du plaisir à effectuer mon travail et je veux le faire sainement. Je me laisse guider par ma carrière et j'irai là où elle me mènera. J'espère pouvoir continuer le plus longtemps possible avec les meilleurs musiciens, car c'est sur scène que je suis le plus heureux. »

Liens externes

Notes et références

  1. Denis-Martin Chabot, Richard Abel, mon histoire en noir et blanc, Montréal, Les Éditions La Semaine, , 240 p. (ISBN 978-2-89703-361-3), pages 7 et 8
  2. Ginette Gauthier, « Je ne veux pas oublier la misère de mon enfance », Le magazine 7 jours,‎ , Pages 28 et 29
  3. Denis-Martin Chabot, Richard Abel, mon histoire en noir et blanc, Montréal, La Semaine (maison d'édition), , 240 p. (ISBN 978-2-89703-361-3), pages 13 à 25
  4. Marie-Ève Bouchard, « L'histoire d'une passion », Week-end Outaouais,‎
  5. « Marie-Reine-des-Cœurs (Sanctuaire) », sur Diocèse de Montréal (consulté le )
  6. « Les messes à gogo des années 1960 et 1970, ces célébrations religieuses, musicales et festives », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
  7. « École normale de musique | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  8. « Musique », sur Cégep de Saint-Laurent (consulté le )
  9. « Maiste, Armas | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  10. Anonyme, « C'est lui qui accompagne Louvain, Alys Robi et cie », Le Journal de Montréal,‎
  11. « Ginette Reno - Le site officiel », sur www.ginettereno.com (consulté le )
  12. Marie-Josée Montminy,, « Le parcours de Richard Abel », Le Nouvelliste (Trois-Rivières),‎ , page 3
  13. Anonyme, « Le P'tit monstre au piano au piano de Ti-Gus et Ti-Mousse : Richard Abel en concert », Télé Radio-Monde,‎ 29 octobre au 4 novembre 1978
  14. Denis-Martin Chabot, Richard Abel, mon histoire en noir et blanc, Montréal, Éditions La Semaine, , 240 p. (ISBN 9782897033613), Page 73
  15. anonyme, « Celui qui accompagne Louvain, Alys Robi et cie », Journal de Montréal,‎
  16. a et b Marie-Josée Montminy, « De la biochimie au Music-Hall », Le Nouvelliste,‎
  17. Anonyme, « Nouvelle Figure : Richard Abel », Echos Vedettes,‎ 26 janvier au 2 février 1980, non disponible
  18. N. Cusson, « Les grands noms du cabaret. Richard Abel : un talent qui ne cherche qu'à s'affirmer », Le Nouveau samedi,‎ 3 au 9 février 1980, page 25
  19. Paule La Roche, « De l'accompagnement à la carrière solo », Le Droit,‎
  20. anonyme, « Quand deux pianistes se rencontrent », Télé Radio Monde,‎ 1er au 7 juillet 1979
  21. Anonyme, « "Je joue comme si je voulais soulager les gens par le langage universel de la musique" - Richard Abel », Journal de Montréal,‎ , Section Notre temps, page 3
  22. Anonyme, « Richard Abel en récital », Échos Vedettes,‎ 22 au 28 mars 1980
  23. a et b Jean-Christophe Laurence, « Qui a peur de Richard Abel ? », La Presse,‎
  24. Claude Girard, « Richard Abel : le pianiste des grandes personnalités », Echos Vedettes,‎
  25. Denis-Martin Chabot, Richard Abel : mon histoire en noir et blanc, Montréal, Editions la Semaine, , 240 p. (ISBN 978-2-89703-361-3), pages 109 et 110
  26. Anonyme, « Le pianiste Richard Abel a joué pour le Prince Philip », Hebdo Vedettes,‎ 1er au 8 juillet 1989
  27. Benoît Léger, « Le pianiste Richard Abel s'offre le Grand Théâtre de Québec », Hebdo Vedettes,‎ 30 septembre au 7 octobre 1989, page 13
  28. Claude-Sylvie Lemery, « Richard Abel se met sur la carte », Le droit,‎ , page 3A
  29. Guy Trépanier et Normand Dubé, Lance compte, musique de la saison 1, Montréal, Éditions Lance et compte CAPAC, , Plage 6, côté B
  30. Guy Trépannier et Normand Dubé, Lance et compte, vol 2, musique, Montréal, Editions Lance et Compte CAPAC, Avenue du Parc, plage 5, Face A
  31. anonyme, « Richard Abel », Le Journal de Montréal,‎
  32. Pascale Wilhelmy, « Richard Abel s'offre l'Orchestre Philharmonia de Prague »,
  33. (en) Alan Husk, « The king of easy listening », The Gazette,‎
  34. « Discographie : Richard Abel », 2018-2022
  35. Jean Lorrain, « Richard Abel : un voyage à Cuba. Le gagnant du 6/49 s'est offert de belles vacances », Echos Vedettes,‎ 27 janvier au 2 février 1996
  36. Mario Goupil, « Une bonne étoile...et un peu de chance », La Tribune,‎
  37. Jean-François Brassard, « Richard Abel : un millionnaire en camping forcé depuis l'été », Échos Vedettes,‎