Opération Cockpit

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Opération Cockpit
Épisode de Bombardement de l'Asie du Sud-Est (1944-45)
Description de cette image, également commentée ci-après
Photo prise lors du raid sur Sabang le .
Informations générales
Date
Lieu Sabang, Indes orientales néerlandaises
Issue Succès opérationnel allié
Belligérants
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau de l'Australie Australie
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Drapeau de la France France libre
Drapeau du Japon Empire du Japon
Commandants
Drapeau du Royaume-Uni James Somerville Drapeau du Japon Inconnu
Forces en présence
2 porte-avions
3 cuirassés
1 croiseur de bataille
6 croiseurs
15 destroyers
1 sous-marin
Inconnus
Pertes
1 avion détruit
11 avions endommagés
Pertes humaines inconnues
1 navire marchand coulé
1 navire marchand échoué
2 destroyers endommagés
1 navire d'escorte endommagé
27 avions détruits

Théâtre d'Asie du Sud-Est de la Seconde Guerre mondiale

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L'opération Cockpit était le nom de code d'un bombardement effectué par les forces navales alliées (Force 69 et Force 70) ciblant les installations portuaires et pétrolières japonaises sur l'île de Sabang (au large de la pointe nord de Sumatra) le , sur le théâtre d'Asie du Sud-Est de la guerre du Pacifique.

Contexte[modifier | modifier le code]

L'opération Cockpit[1], auquel participent les forces navales américaines, britanniques, australiennes, néo-zélandaises, néerlandaises et françaises, a été élaboré à la demande des États-Unis afin de servir de diversion pour l'opération Reckless[2]. Le commandant britannique James Somerville choisit d'attaquer Sabang à cause de son emplacement stratégique à l'entrée du détroit de Malacca. D'autre part, les Japonais avaient construit sur l'île un certain nombre d'installations stratégiques telles que les stations radar, des ports et des aérodromes. À ce moment-là, les forces japonaises en Birmanie étaient sous pression et souffraient de graves problèmes d'approvisionnement: le raid avait pour objectif d'exacerber ces problèmes et d'aider ainsi la 14e armée britannique. Ce raid a été l'occasion pour les équipages de la Royal Navy et du Fleet Air Arm de travailler en collaboration avec les forces américaines afin d'apprendre les procédures nécessaires en vue d'un déploiement ultérieur de la British Pacific Fleet.

Cette action fut rendue possible grâce à l'augmentation substantielle des forces de destroyers nécessaire pour escorter les navires de la Task Force.

Le raid[modifier | modifier le code]

Le raid a été lancé à 05 h 30 le . La force de frappe était constituée de 17 bombardiers Fairey Barracuda et de 13 chasseurs Vought Corsair du HMS Illustrious, et de 29 bombardiers Douglas SBD Dauntless et Grumman TBF Avenger et de 24 chasseurs Grumman F6F Hellcat de l'USS Saratoga. L'ennemi pris par surprise, les forces alliés ne rencontrèrent aucune résistance. Ils bombardèrent le port de Sabang et l'aérodrome voisin de Lhoknga (en). Ils frappèrent deux petits navires marchands, en coulant un et en forçant l'autre à s'échouer, et mirent deux destroyers et un navire d'escorte en feu[3]. Vingt-quatre avions japonais ont été détruits sur l'aérodrome tandis qu'une bombe de 1 000 livres toucha de plein fouet un gros réservoir de pétrole[4],[5]. La centrale, les casernes et la station sans fil ont été gravement endommagées. Le sous-marin HMS Tactician signala d'importants incendies dans le chantier naval qui seront maîtrisés plusieurs heures après le départ de la flotte. Trois bombardiers-torpilleurs japonais ont attaqué la force de frappe, avant d'être détruits par la patrouille aérienne de combat[6].

Douze avions américains ont été touchés par des tirs antiaériens ; seul un ne parviendra pas à revenir sur le Saratoga. Il s'agit d'un Hellcat s'étant écrasé en mer ; le pilote sera secouru peu après par le Tactician sous le feu des batteries côtières.

Conséquences[modifier | modifier le code]

L'attaque surprise a provoqué de lourdes pertes en hommes et en matériel - Somerville déclara que les Japonais « avaient été attrapés avec leurs kimonos en place »[7]. La destruction des installations pétrolières et de la navigation contribua à l’arrêt des offensives japonaises sur Arakan[8]. Un autre raid suivra cette fois-ci sur Surabaya, à Java, en , appelé opération Transom.

Ordre de bataille allié[modifier | modifier le code]

Force 69[9] :

Force 70 :

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Opération Cockpit », Codenames :Operations os WW2
  2. (en) Ashley Jackson, The British Empire and the Second World War, Londres, Hambledon Continuum, , 604 p. (ISBN 1-85285-417-0, lire en ligne), p. 303.
  3. (en) David Hobbs, The British Pacific Fleet: The Royal Navy's Most Powerful Strike Force, Seaforth Publishing, (ISBN 978-1-84832-048-2, lire en ligne)
  4. (en) David Hobbs, British Aircraft Carriers: Design, Development & Service Histories, Pen & Sword Books Limited, (ISBN 978-1-4738-5369-0, lire en ligne)
  5. (en) John Jordan et Robert Dumas, French Battleships 1922-1956, Seaforth Publishing, (ISBN 978-1-84832-034-5, lire en ligne)
  6. (en) Edwyn Gray, Operation Pacific, Pen and Sword, (ISBN 978-1-4738-1697-8, lire en ligne)
  7. « The Royal New Zealand Navy (p359) », NZETC (consulté le )
  8. (en) Ashley Jackson, The British Empire and the Second World War, Londres, Hambledon Continuum, , 604 p. (ISBN 1-85285-417-0, lire en ligne), p. 303 & 398
  9. « The Royal New Zealand Navy (pp 358 & 359) », NZETC (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Jackson Ashley, L'Empire britannique et la Seconde Guerre mondiale, Londres, Londres: Hambledon Continuum, , 604 p. (ISBN 1-85285-417-0), page 303

Liens externes[modifier | modifier le code]