Non, je ne regrette rien
Non, je ne regrette rien est une chanson composée en 1956, les paroles sont de Michel Vaucaire, la musique de Charles Dumont. Elle a été enregistrée pour la première fois par Édith Piaf le 10 novembre 1960.
Résumé
L'interprète se souvient de son passé, du bien comme du mal et affirme, en faisant table rase du passé, à propos de ses souvenirs, de ses amours, de ses chagrins, de ses plaisirs : " Non, rien de rien, rien je ne regrette rien ", avant de conclure : " car ma vie, car mes joies, aujourd'hui, ça commence avec toi ".
À propos de la chanson
Piaf a dédié son enregistrement à la Légion étrangère[1]. En effet à l'époque de l'enregistrement, la France était engagée dans la guerre d'Algérie (1954–1962). La Légion qui suivit le putsch des généraux du 23 avril 1961 contre le général de Gaulle a adopté la chanson à cette époque[2]. La chanson reste populaire à la légion. Elle a également été reprise comme hymne par les partisans de l’Algérie française[3]. Le titre fut numéro un du hit-parade français durant une semaine à partir du [4], puis est revenu en tête du hit-parade à partir du durant trois semaines[4].
Interprétations
Cette chanson a aussi été reprise par de nombreux artistes dont :
- Tina Arena
- Isabelle Boulay
- Dalida (en italien et en espagnol)
- Vicky Leandros (en allemand)
- Cássia Eller
- Les Garçons Bouchers
- Garou
- Johnny Hallyday
- Bad Boys Blue
- Patricia Kaas
- Marc Lavoine
- Nicole Martin (sur son album Le goût d'aimer, paru en 1991)
- Mireille Mathieu sur son album Mireille Mathieu chante Piaf de 1993, 2003 et 2012.
- Panik Ltdc
- Julie Pietri (en concert à l'Olympia)
- Amy Diamond
- Danakil
- Rammstein
- Marie-Chantal Toupin
- In-Grid
- Natasha St-Pier
- Dihya (en chaoui)
- Édith Lefel
- Mélanie Bavard
- Dina Garipova (en l'émission de télévision The Voice - décembre 2012 - [1]
- Bernadette Soubirou et ses Apparitions sur la compilation Ma grand-mêre est une rockeuse
Culture populaire
Au Royaume-Uni, la chanson a été associée à l'ex-Chancelier de l'Échiquier du Parti conservateur Norman Lamont qui a déclaré avoir chanté la chanson dans son bain dans la nuit où le pays s'est retiré du Mécanisme de taux de change européen en 1992 — un évènement connu sous le nom de "Vendredi noir". Plus tard Lamont a cité la chanson pour résumer sa carrière politique[5].
La chanson apparait également dans le roman Le Camp des saints et dans de nombreux films :
- Keiner liebt mich (1994)
- La Haine (1995) sous la forme d'un mashup de DJ CutKiller où elle est mixée avec "Sound of da Police" du musicien de hip-hop américain KRS-One. Cet extrait remixé est joué en background alors que la caméra arpente la banlieue
- Babe, le cochon dans la ville (1998)
- Sueurs (2002)
- Innocents - The Dreamers (2003) de Bernardo Bertolucci où elle fait dramatiquement irruption dans la dernière scène du film
- Intolérable Cruauté (2003) des frères Coen
- Monamour (2005) où Tinto Brass orchestre une scène de sexe explicite
- Vaillant, pigeon de combat ! (2005)
- Desperate Housewives (2006) au cours de l'épisode 4 de la saison 3
- La Môme (2007)
- Mesrine : L'ennemi public n°1 (2008)
- Inception, de Christopher Nolan (2010)
- Madagascar 3 (2012)
Notes et références
- Cooke, James J. (1990). "Alexander Harrison, Challenging de Gaulle: The O.A.S. and the Counterrevolution in Algeria, 1954–1962". The International Journal of African Historical Studies. Boston: Boston University African Studies Center.
- Porch, Douglas (1991). The French Foreign Legion: A Complete History. London: Macmillan. ISBN 0-333-43427-7
- D’après Jean-François Kahn. Piaf - Derrière le mythe. Marianne n° 511, semaine du 3 au 9 février, p 73
- Singles numéro un en France dans les années 1960
- Johnston, Philip (16 mars 2004). "It ain't over till the Home Secretary sings". The Daily Telegraph.
Liens externes
- « Edith Piaf, Non, je ne regrette rien » [vidéo], sur ina.fr