NCSM Truro (J268)

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NCSM Truro
Autres noms NCSM Herchmer en 1945 , Gulf Mariner en 1946
Type Dragueur de mines
Classe Bangor
Histoire
A servi dans  Marine royale canadienne
Constructeur Marine Industries Limited
Chantier naval Sorel - Québec, Canada
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Démoli en 1960
Équipage
Équipage 83 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 49,4 m
Maître-bau 8,51 m
Tirant d'eau 2,51 m
Déplacement 601 t
Propulsion 1 moteur diesel B&W 9 cylindres - 2 arbres d'hélices
Puissance 2 000 ch (1 500 kW)
Vitesse 16 nœuds (29,6 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 1 x canon de 12 livres QF (76,2 mm)
1 x canon de 2 livres QF Mark VIII "pom-pom" (40 mm)
2 x canons Oerlikon de 20 mm
40 charges de profondeur en tant qu'escorte
Carrière
Indicatif J268

Le NCSM Truro (pennant number J268) (ou en anglais HMCS Truro) est un dragueur de mines de la Classe Bangor lancé pour la Marine royale canadienne (MRC) et qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

Conception[modifier | modifier le code]

Le Truro est commandé, dans le cadre du programme de la classe Bangor de 1940-41, au chantier naval de Marine Industries Limited de Sorel, au Québec, au Canada. La pose de la quille est effectuée le 9 décembre 1940, le Truro est lancé le 30 juin 1941 et mis en service le 12 août 1942.

La classe Bangor doit initialement être un modèle réduit de dragueur de mines de la classe Halcyon au service de la Royal Navy[1],[2]. La propulsion de ces navires est assurée par trois types de motorisation : moteur diesel, moteur à vapeur à pistons à double ou triple expansions et turbine à vapeur. Cependant, en raison de la difficulté à se procurer des moteurs diesel, la version diesel a été réalisée en petit nombre[2].

Les dragueurs de mines de classe Bangor version canadienne déplacent 601 tonnes en charge normale. Ils ont une longueur totale de 49,4 mètres, une largeur de 8,5 mètres et un tirant d'eau de 2,51 mètres. Ce navire est propulsé par un moteur diesel B&W 9 cylindres entraînant deux arbres d'hélices. Le moteur développe une puissance de 2 000 chevaux-vapeur (1 500 kW) et atteint une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h).

Leur manque de taille donne aux navires de cette classe de faibles capacités de manœuvre en mer, qui seraient même pires que celles des corvettes de la classe Flower. Les versions à moteur diesel sont considérées comme ayant de moins bonnes caractéristiques de maniabilité que les variantes à moteur alternatif à faible vitesse. Leur faible tirant d'eau les rend instables et leurs coques courtes ont tendance à enfourner la proue lorsqu'ils sont utilisés en mer de face.

Les navires transportent 66 t de gazole.

Les navires de la classe Bangor sont également considérés comme exiguës pour les membres d'équipage, entassant 6 officiers et 77 matelots dans un navire initialement prévu pour un total de quarante.

Histoire[modifier | modifier le code]

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le Truro est mis en service le 27 août 1942 à Québec[3]. Après son arrivée à Halifax, en Nouvelle-Écosse, en septembre, le dragueur de mines est affecté à la Western Local Escort Force (WLEF) (Force d'escorte locale de l'Ouest) en tant qu'escorte de convoi[3].

Déployé pour escorter des convois dans le golfe du Saint-Laurent, le convoi Québec-Sydney QS 33 appareille le 6 septembre 1942, escorté par la corvette Arrowhead, le Truro, le yacht armé Raccoon et deux vedettes (Motor Launch) Fairmile. À 23 h, le convoi, qui est suivi par des sous-marins U-Boote, est attaqué par le U-165. Le cargo grec Aeas est touché à deux reprises par des torpilles et coule en cinq minutes. À 2h10, des explosions ressemblant à des grenades sous-marines sont entendues à proximité de l'emplacement du Raccoon, mais le manque de communication fait croire aux autres escortes que ce n'est rien de significatif. En réalité, le U-165 a torpillé le yacht armé. Il n'y a pas de survivants. Le 7 septembre, le convoi est attaqué par un second U-Boot, le U-517. À 18h01, le sous-marin lance trois torpilles, chacune coulant un navire marchand. Le Arrowhead et le Truro contre-attaquent, mais ne réussirent qu'à maintenir le sous-marin sous les eaux[4],[5].

En juin 1943, le dragueur de mines rejoint le groupe d'escorte W-4[3].

Le Truro reste avec le W-4 jusqu'en mai 1944, date à laquelle il est transféré à la Sydney Force, la force de patrouille et d'escorte opérant depuis Sydney (Nouvelle-Écosse). En décembre, le dragueur de mines commence un carénage à Lunenburg (Nouvelle-Écosse), qui prend jusqu'en février 1945 pour être terminé. Après le carénage, le navire est brièvement affecté à la Halifax Force, la force de patrouille et d'escorte opérant depuis Halifax avant de rejoindre de nouveau la Sydney Force. Le navire reste avec la Sydney Force jusqu'en juin 1945[3].

Après-guerre[modifier | modifier le code]

Le Truro est désarmé le 31 juillet 1945 à Sydney et transféré à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) (Royal Canadian Mounted Police) pour devenir le NCSM Herchmer le 3 août 1945[3],[6]. Le navire est vendu le 6 août 1946 pour être transformé en navire marchand et le navire réapparaît sous le nom de Gulf Mariner de 609 tonneaux.

Le navire marchand reste en service jusqu'en 1964, date à laquelle les plans de conversion du navire en drague suceuse échouent[3]. Le Gulf Mariner est abandonné le long des rives du fleuve Fraser et démantelé au Canada en 1964[3],[7].

Honneurs de bataille[modifier | modifier le code]

  • Gulf of St. Lawrence 1942-44

Participation aux convois[modifier | modifier le code]

Le Truro a navigué avec les convois suivants au cours de sa carrière:

Commandement[modifier | modifier le code]

  • T/Skipper/Lieutenant (T/Skpr/Lt.) John Eastwood Taylor (RCNVR) du au
  • T/Lieutenant (T/Lt.) William Grant Garden (RCNVR) du à
  • T/Lieutenant (T/Lt.) Ronald Charles Grigg Merriam (RCNVR) du au

Notes:
RCNVR: Royal Canadian Naval Volunteer Reserve

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Brown, p. 124
  2. a et b Chesneau (1980), p. 61
  3. a b c d e f et g Macpherson and Barrie (2002), p. 189
  4. Douglas et al., No Higher Purpose, p. 451
  5. Rohwer, p. 190
  6. Haycock, p. 174
  7. Colledge, p. 646

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Arbuckle, J. Graeme (1987). Badges of the Canadian Navy. Halifax, Nova Scotia: Nimbus Publishing. (ISBN 0-920852-49-1).
  • (en) Brown, D.K. (2000). Nelson to Vanguard: Warship Design and Development 1923–1945. Chatham Publishing. (ISBN 1861761368).
  • (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Haycock, Kenneth John (2012). Vassilopoulos, Peter (ed.). The History of the RCMP Marine Services. Pacific Marine Publishing. (ISBN 978-0-919317-47-5).
  • (en) Macpherson, Ken; Barrie, Ron (2002). The Ships of Canada's Naval Forces, 1910–2002 (3 ed.). St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing Limited. (ISBN 1551250721).
  • (en) Macpherson, Ken (1997). Minesweepers of the Royal Canadian Navy 1938–1945. St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing. (ISBN 0-920277-55-1).

Liens externes[modifier | modifier le code]