Lieux de représentation du Festival d'Avignon

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Carte présentant les différents lieux du festival d'Avignon In dans Avignon.
Église des Célestins
Chapelle des pénitents blancs
Hospice Saint Louis
Maison des côtes du Rhône
Maison Jean-Vilar
Cloître des Carmes
Théâtre municipal
Palais des papes, cour d'honneur
Parvis du Palais
Cloître du vieux palais
Verger Urban V
Chapelle des Cordeliers
Théâtre du Chêne noir
Cour de l'Oratoire
Cloître du Collège d'Annecy
Cloître Sainte Marthe
Salle Benoît XII
Condition des Soies
Lycée Aubanel
Lycée Mistral
Cour de la Faculté des Sciences
Lycée Saint Joseph
Maison d'arrêt d'Avignon

La fin du XIXe siècle et le début du XXe se caractérisent par une remise en question dans le domaine théâtral[1]. C'est dans cette mouvance que Jean Vilar aménage le T.N.P. et investit des lieux ouverts pour le Festival d'Avignon[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Les débuts : 1947 - 1971[modifier | modifier le code]

Le Festival d'Avignon est dès le début emblématique grâce à ses lieux où se déroulent les représentations. En , Jeanne Laurent, chargée de la politique de décentralisation culturelle, cherche à dynamiser la province en y implantant des troupes permanentes de comédiens. C'est dans ce cadre que Jean Vilar demande à Jeanne Laurent « un mur pour jouer devant » : « Cela peut être n'importe quel mur, un mur d'usine ou un mur de terrain de pelote basque[2]. ».

C'est Jeanne Laurent qui lui propose le « mur » de la Cour d'honneur du Palais des Papes. Elle raconte : « Il voulait du plein air, mais en même temps s'enfermer dans des murs. Il ne manquait que le toit pour faire une salle de théâtre[2]. ».

Après accord de la municipalité, la Cour d'honneur du palais des papes fut aménagée et Une semaine d'Art en Avignon se concrétisa du au . Il y eut 4 800 spectateurs, dont 2 900 payants, qui assistèrent dans trois lieux (la cour d'honneur du palais des papes, le Théâtre municipal et le Verger d'Urbain V), à sept représentations des trois créations[3].

En 1958, le réfectoire des pères (aussi « tinel », mot régional), qui n’était pas couvert à l'époque, de la Chartreuse Notre-Dame-du-Val-de-Bénédiction à Villeneuve-lès-Avignon est réquisitionnée pour la pièce Le Triomphe de l'amour, mise en scène par Jean Vilar, il sera ensuite réhabilité en tant que centre culturel de rencontre avec la création, en 1973, du Centre International de Recherche de Création et d'Animation (CIRCA) et le Centre National des Écritures du Spectacle (CNES), en 1990[4].

En 1966, c'est le Parvis du vice-légat, désormais nommé Place de l'Amirande, qui est utilisé par Roger Planchon pour sa mise en scène de la pièce Richard III[4].

En 1967, sous l’impulsion de Paul Puaux, le Cloître des Carmes devient le premier lieu de décentralisation des représentations. Il n'a jamais cessé d'être utilisé dans le Festival (hormis durant les années 1983-84 et 1990). En 1968, ouverture du cloître des Célestins

En 1969, le lycée Saint-Joseph héberge une scène[5].

Le Festival diversifie ses lieux : 1972 - 1984[modifier | modifier le code]

Jean Vilar meurt en 1971, laissant pour successeur Paul Puaux. Ce dernier, avec un profil d'administrateur plus que de créateur, choisit de nouveaux lieux qui resteront des références, comme la Chapelle des Pénitents blancs[6].

Le Festival met en place l'itinérance d'un spectacle : 2014-2017[modifier | modifier le code]

Depuis 2014, un spectacle de l'édition joue chaque soir dans une ville et un lieu différent.

Organisation et équipement des lieux[modifier | modifier le code]

Depuis 15 ans, le Festival d'Avignon utilise entre 20 et 30 lieux lors de l'événement Festival. Sur tous ces lieux, 5 sont des lieux de spectacle, équipés et fonctionnant à l'année : La FabricA du Festival d'Avignon, le Théâtre Benoît-XII et la Chapelle des Pénitents blancs de l'Institut supérieur des Techniques du spectacle, l'Opéra du Grand Avignon, l'Autre-Scène de Vedène-Grand Avignon. Tous les autres lieux, gymnases, cloîtres, églises, cours, carrières... doivent être équipés pour accueillir un spectacle, des équipes artistiques et du public. Tous ces lieux sont examinés par une commission de sécurité des pompiers.

Les bâtiments historiques, les spécificités du plein air[modifier | modifier le code]

Les carrières et sites naturels[modifier | modifier le code]

Les gymnases[modifier | modifier le code]

Liste des lieux[modifier | modifier le code]

Nom du lieu Photo du lieu Nom de la salle Date de première représentation
Salle Jacques Buravand 1983
Carrière de Boulbon 1986
Chapelle des cordeliers 1974
Chapelle des pénitents blancs 1971
Chapelle du Roi René 1990
Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon Cloître 1979
Cave du Pape 1988
Cave Rivoire 1995
Tinel 1958
Collégiale Notre-Dame de Villeneuve-lès-Avignon 1985
Cloître des Carmes 1967
Cloître des célestins 1968
Cloître du Collège Saint-Nicolas d'Annecy 1993
Cloître Sainte-Marthe 1993
Collège Saint-Joseph 1969
Condition des soies
bâtiment des conditions des soies, aujourd'hui archives municipales
1980
Cour Ancien Archevêché 1989
Cour de l'Oratoire 1976
Cour de la Faculté des Sciences 1981
Cour du Collège La Salle Avignon Site Centre-Ville
Église des Célestins 1983
Cloître Saint-Louis 1985
Gymnase du lycée Aubanel (d) 1985
Gymnase du lycée Frédéric-Mistral 1985
Gymnase du Lycée René-Char
Gymnase du Lycée Saint-Joseph 1993
Maison d'Arrêt d'Avignon 1973
Maison des Côtes du Rhône 1996
Maison Jean-Vilar 1986
Ancien Palais des Expositions (Champfleury) 1975
Palais des papes Cour d'honneur 1947
Verger d'Urbain V 1947
Place du Palais 1966
Cloître du vieux palais 1981
Salle du conclave 1996
Parc des Expos d'Avignon 1995
Parvis du Palais des Papes 1990
Salle Benoît XII 1975
La FabricA 1988
Studio Saint-Roch 1993
Théâtre des Carmes 1991
Théâtre des Halles 1984
Théâtre du Chêne Noir 1975
Opéra Grand Avignon 1947
L'Autre Scène

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Denis Bablet, « La Remise en question du lieu théâtral au vingtième siècle », dans Denis Bablet, Jean Jacquot et Marcel Oddon, Le lieu théâtral dans la société moderne, Paris, Édition du centre national de la recherche scientifique, 1963 (réédition de 1966) (ISBN 978-2-271-05978-9), p. 13-26
  2. a et b Adler et Veinstein 1987, p. 40
  3. Robert Abichared, « Festival d'Avignon », in Emmanuel de Waresquiel (dir.), Dictionnaire des politiques culturelles de la France depuis 1959. Paris : Larousse / CNRS éditions, 2001
  4. a et b Adler et Veinstein 1987
  5. Claire David (dir.) et Pascal de Mezamat, Avignon 50 festivals, Paris/Arles, Actes Sud, , 331 p. (ISBN 2-7427-0853-7)
  6. Bernard Faivre d'Arcier, Avignon vue du pont : 60 ans de festival, Arles, Actes Sud, , 235 p. (ISBN 978-2-7427-6837-0)