Le Talon de fer

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Le Talon de fer
Image illustrative de l’article Le Talon de fer
Couverture de la première édition.

Auteur Jack London
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Roman d'anticipation sociale
Version originale
Langue Anglais américain
Titre The Iron Heel
Éditeur The Macmillan Company
Lieu de parution New York
Date de parution 1908
Version française
Traducteur Louis Postif
Éditeur Georges Crès et Cie
Lieu de parution Paris
Date de parution 1923
Nombre de pages 314

Le Talon de fer (titre original : The Iron Heel) est un roman de l'écrivain américain Jack London publié aux États-Unis en février 1908[1]. En France, il a paru pour la première fois en 1923[2].

C'est une contre-utopie décrivant une tyrannie capitaliste totalitaire aux États-Unis. Il est considéré comme la première dystopie moderne[3].

Résumé[modifier | modifier le code]

Le Talon de fer décrit une révolution socialiste qui serait arrivée entre 1912 et 1932, et analysée par un observateur du XXVIIe siècle. L’auteur relate le développement de la classe ouvrière nord-américaine et ses combats contre l'oligarchie capitaliste, à travers le point de vue d'Avis Everhard, jeune fille de famille riche devenue amoureuse d'Ernest, un socialiste qui prend la tête des révoltés. Cette révolution est suivie d'une répression impitoyable, rationnelle et standardisée, permise par les moyens scientifiques avancés des États-Unis de l'époque, et par l'alliance prévisible entre capitalistes et aristocrates du syndicalisme[4]. Il présente la révolution armée comme le remède à la misère sociale atroce provoquée par le capitalisme[5].

Plusieurs éditions de l'ouvrage sont préfacées par une lettre de Léon Trotsky[6], adressée en 1937 à la fille de l'auteur. Anatole France et Paul Vaillant-Couturier ont aussi préfacé les éditions classiques du roman. À ce jour, l'édition la plus complète est celle de Libertalia, puisqu'elle reprend la citation initiale, l'avant-propos, la lettre de Trotski et toutes les préfaces successives des éditions francophones. En outre, Philippe Mortimer y propose une nouvelle traduction rendue nécessaire selon lui, puisqu'il critique celle de Louis Postif[7].

Éditions[modifier | modifier le code]

Éditions en anglais[modifier | modifier le code]

Traductions en français[modifier | modifier le code]

  • Le Talon de fer, traduit par Louis Postif, in L’Humanité, en feuilleton du au .
  • Le Talon de fer, traduit par Louis Postif, Paris, G. Crès & Cie, 1923, édition comportant une préface d’Anatole France [Traduction complète : 89500 mots contre 88500 dans l'original.].
  • Le Talon de fer, traduit par Louis Postif, in Épisodes de la lutte quotidienne, recueil, Robert Laffont, 1990, édition comportant la lettre de Léon Trotski à Joan London en 1937.
  • Le Talon de fer, traduit par Marie-Claire Pasquier, Gallimard, 2016[8].
  • Le Talon de fer, traduit par Philippe Mortimer, éditions Libertalia, 2016, où l'on peut lire la préface à l'édition de 1923 par Anatole France, aussi parue dans l'Humanité, le [7].

Adaptation au cinéma[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes[modifier | modifier le code]

  1. Francis Lacassin, « Introduction », Le Talon de fer, Hachette, 1982, (ISBN 2-264-00177-1), p. 7
  2. Notice n°: FRBNF32392439 de la Bibliothèque nationale de France (catalogue général)
  3. (en)Fromm, Erich: 1984 (Afterword), page 316. New American Library (a division of Penguin Group), 1977.
  4. Francis Lacassin, op. cit., p. 18
  5. Francis Lacassin, op. cit., p. 9
  6. Léon Trotsky, Lettre à Joan London, Coyoacan, 16 octobre 1937
  7. a et b Jack London (trad. de l'anglais), Le talon de fer, Paris, Libertalia, 490 p. (ISBN 978-2-37729-041-3), notice du traducteur, p.431
  8. Jack London, Romans, récits et nouvelles, tome II, édition publiée sous la direction de Philippe Jaworski, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade » no 615, 2016 (ISBN 978207014648-2)