Léopold Follioley

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Léopold Humbert Follioley, couramment appelé l'abbé Follioley, né le à Colmar, mort le à Douai, est un ecclésiastique, écrivain, enseignant et journaliste français, le dernier prêtre proviseur d'un établissement public, le lycée de Nantes, de 1890 à 1898. Il a été successivement professeur au petit-séminaire d'Arras et au collège ecclésiastique de Marcq-en-Barœul, principal des collèges universitaires de Saint-Claude et de Lesneven, proviseur des lycées de Laval, Caen et Nantes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

Il est né à Colmar où son père tenait alors garnison[1].

La famille Follioley est originaire de Donnas en Vallée d'Aoste. Plusieurs branches de cette famille s'installèrent en France, notamment dans le Briançonnais. Son grand-père paternel était notaire. Son père Joseph-Imbert, né en 1787, est un militaire[2]. Son grand-père maternel avait été directeur des postes. Sa mère — Mélanie Alliey — appartenait à une famille de petits propriétaires terriens[3].

Études[modifier | modifier le code]

Il fait des études secondaires au lycée de Grenoble où il entre comme externe en 1845[4]. Il est bachelier en 1852. Il est poussé par son père pour suivre ensuite la préparation à l'École polytechnique au Lycée de Metz[5]. En 1853, il rejoint le Lycée Charlemagne pour faire une vétérance de rhétorique pour accéder à l'École normale supérieure, section lettres sans toutefois passer les concours. Il part rejoindre sa mère à Grenoble, devenue veuve.

Journaliste[modifier | modifier le code]

Il devient d'abord en 1854 journaliste dans le journal de Louis Veuillot, L'Univers. Il est pendant quelques mois le secrétaire de Veuillot, et il laisse à l'Univers de fidèles amitiés. Par la suite, il est d'abord attaché à la rédaction du journal catholique La Bretagne, de Saint-Brieuc, puis, en , rédacteur en chef d'un nouveau journal[6] : le Messager de l'Ouest de Rennes[7]. Ce journal n'eut sans doute qu'une existence éphémère.

Redevenu disponible, Follioley rentre à Paris, à L'Univers peut-être. Dans les premiers mois de 1857, il se lie avec Pierre-Louis Parisis, évêque d'Arras, dans la bataille menée, de 1840 à 1850, en faveur de la liberté d'enseignement.

Ecclésiastique[modifier | modifier le code]

En , Follioley suit en son diocèse d'Arras son nouveau protecteur. Il s'engage alors dans l'état ecclésiastique. C'est aux côtés mêmes de Mgr Parisis et sous sa direction particulière qu'il entreprend ses études théologiques, prend successivement les ordres mineurs et majeurs, la tonsure, le sous-diaconat, le diaconat, et se fait ordonner prêtre en .

Enseignement[modifier | modifier le code]

Nord de la France[modifier | modifier le code]

Parallèlement, il enseigne dans des établissements catholiques du Nord de la France à partir de 1858. Follioley entra dans la Société de Saint-Bertin[8] en 1858. Il est dispensé par la Société de Saint-Bertin du grand séminaire, et par elle chargé de l'enseignement de l'histoire, puis de la rhétorique et même, à la fin, de la direction des études (-). En outre, il dut avoir une large part dans la fondation, par la Société de Saint-Bertin, d'un noviciat à Saint-Omer[9], dont il est directeur des études.

La Société de Saint-Bertin fonde alors à Arras le collège Saint-Joseph, et en confie la direction à l'abbé Follioley en 1863, qui obtient un certificat de stage pour l'enseignement secondaire. Il est ensuite nommé par la société professeur de rhétorique en 1864 au collège de Marcq-en-Barœul.

L'enseignement ecclésiastique n'avait pas rempli ses espérances. Il cherche à réjoindre l'Université. Il reste néanmoins un an supplémentaire pour sa dernière année d'enseignement libre. Il se consacre alors à la préparation d'un troisième[10] volume de son Histoire de la littérature Française au XVIIe siècle et à des conférences littéraires qu'il alla faire chaque semaine à Roubaix, au cercle Ozanam, qu'il avait contribué à fonder.

Il veut rejoindre l'Université. Dans une lettre au Ministre de l'Instruction publique (), il indique: «Si vous avez quelque part un collège en souffrance et qu'il soit possible de relever, je l'accepte d'avance, afin de faire mes preuves. Il sera celui qui relève les collèges tombés et remonte les lycées en déclin.

Saint-Claude[modifier | modifier le code]

En 1865, il demande un poste de principal de collège public et est nommé à Saint-Claude. Trois ou quatre principaux s'étaient succédé au chevet du Collège en mauvaise situation, et un procès en cour d'assises avait achevé de donner au collège une notoriété des plus fâcheuses. L'abbé Follioley cumule, avec ses fonctions de principal, l'unique classe de rhétorique et de seconde (1867-68). En deux ans, il redresse la situation et fait passer l'effectif de 32 à 140 élèves. Il y crée un enseignement spécial avec le caractère d'une école professionnelle[11] : avec une année préparatoire, puis une première et une deuxième année d'enseignement spécial, qui réunirent bientôt 50 élèves.

Il est fait officier d'Académie en 1868.

Lesneven[modifier | modifier le code]

De 1868 à 1873, il est principal du collège de Lesneven[12]. Le collège dirigé auparavant par l'abbé Cohanec est de plein exercice[13]. Il est à effectif complet de professeurs, avec 218 élèves[14]. Follioley fait passer l'effectif en 1873 à 340 élèves. Il fait moderniser le collège[15]. La fin de son principalat est pourtant voilée de tristesse[16].

Laval[modifier | modifier le code]

En 1873, il est nommé proviseur du lycée de Laval où il reste jusqu'en 1886, redressant là aussi l'effectif des élèves de 272 à 565. Il amène avec lui une suite véritable, une douzaine de collégiens, avec des Jurassiens, provenant de Saint-Claude comme Albert David-Sauvageot, Félicien Regad[17], et Jeantet, des Nordistes, Abel Thulliez et les Macaux, des Bretons comme Tison, Dein et d'autres encore. Il réussit à faire du petit lycée de Laval le premier lycée, ou peu s'en faut, de l'Académie de Rennes, la « maison-modèle de l'Ouest »[18].

Le lycée s'étend : on édifie coup sur coup un bâtiment de quarante mètres de long, avec des études, des dortoirs et de larges escaliers, une cour des plus vastes, dite des petits moyens, et, une salle de concert.

Il est même question en 1878 de fonder un petit lycée d'enseignement spécial et de classes élémentaires jusqu'à la sixième classique, comme succursale, à Mayenne[19]. Le projet n'aboutit pas. Pour dégager d'autant le grand lycée et porter la concurrence au cœur même de la clientèle adverse, l'abbé Follioley obtint en 1881 de l'État et de la Ville que l'on construisît un petit lycée sur la rive gauche de la Mayenne. Ce petit lycée fut ouvert à la rentrée de 1885. Il deviendra le Lycée Henri Rousseau.

Le lycée de Laval brille d'ordinaire au premier rang aux concours académiques de Rennes[20]. Les Quatre S font l'honneur à l'époque du Lycée de Laval : Georges Savary, Suret et les deux normaliens Auguste Salles et Emile Sinoir[21]. De plus en plus d'élèves[22] accèdent aux grandes écoles. Dans les dernières années de sa direction, l'abbé Follioley y créa même un cours de Saint-Cyr. Le lycée sort beaucoup de professeurs, et l'on put dire du lycée de Laval qu'il était devenu, au sens premier du mot, l'un des séminaires de l'Université.. Sous l'impulsion de l'abbé Follioley il y eut toujours un élève du Lycée de Laval à l'École normale supérieure. Il s'en trouva même jusqu'à trois à la fois[23]. Beaucoup d'autres passèrent par les Facultés[24].

Le succès de l'abbé Follioley ne pouvait manquer d'attirer sur sa personne les récompenses administratives. Il est fait officier de l'Instruction publique le . De divers côtés on sollicitait pour lui la croix de chevalier de la Légion d'honneur[25]. Il reçoit[26] en la croix de la Légion d'honneur l'unique récompense qu'il ait ambitionnée[27].

Caen[modifier | modifier le code]

En 1886, il prend en charge le lycée de Caen, mais y réussit moins bien. Son arrivée est difficile : Les journaux la France, la Lanterne, le Petit Parisien, avaient, en d'ardents entrefilets, protesté contre sa nomination et malmené le ministre, René Goblet, coupable d'avoir entricorné un lycée de France. Un journal alla même jusqu'à l'accuser d'avoir poussé jadis au suicide un de ses surveillants généraux. Il fut question d'une interpellation à la Chambre. L'abbé Follioley dut demander une audience au ministre. Les journaux se turent. Toutes ces difficultés n'empêchèrent point l'abbé Follioley d'être à Caen ce qu'il avait été à Laval, un proviseur excellent, soigneux du bon recrutement de sa maison, des classes supérieures surtout, qu'il cherchait à rendre tout à fait dignes d'un lycée d'académie. Le lycée s'accrut d'une centaine d'élèves sous sa direction.

Nantes[modifier | modifier le code]

En 1890, il accepte d'aller à Nantes où la situation est très difficile, à la demande du recteur de Rennes[28] et du préfet de Loire-Inférieure[29], qu'il a rencontré à Caen). Il est nommé par le ministre radical Léon Bourgeois le .

L'abbé Follioley dirigea le lycée de Nantes pendant un peu moins de huit ans, de 1890 à 1898. Au moment où l'abbé Follioley arriva à Nantes, le lycée était depuis dix ans, quinze ans, plus qu'en stagnation. En moins de quatre ans, l'effectif, sous l'impulsion de Follioley, va doubler.

Son provisorat marque fortement l'histoire du lycée de Nantes mais aussi l'histoire politique de Nantes, où il va être victime d'une cabale de la part des catholiques antirépublicains, encore très nombreux à cette époque. Il avait dans le parti républicain, à Laval, à Paris et bientôt à Nantes, et chez les hommes politiques, et chez les ministres ou anciens ministres, assez de garants sérieux de son libéralisme et de son loyalisme politique.

Mais en qualité de prêtre, et plus encore en raison de ses succès de proviseur, il suscitait de l'autre côté de pieuses colères et des inimitiés, voire des haines tenaces. Sa situation de prêtre au service de l'Université — le seul qui subsistât encore en 1890, lui attiraient les épithètes diaboliques de « déserteur », de « prètre laïque », de « faux-frère »[30]. En réalité, il avait reçu de pleins pouvoirs pour apporter à Nantes toutes les mutations jugées par lui nécessaires. Les résultats arrivent : Le lycée de Nantes compta, dès 1894, dix élèves admissibles à Saint-Cyr, dont le major, et dix-huit en 1896.

La ville de Nantes et l'État, avaient entrepris en commun la reconstruction du lycée, pour en faire un des plus beaux lycées de France. Il fut inauguré officiellement le par le ministre de l'Instruction publique, Léon Bourgeois, qui en cette circonstance paya publiquement à l'abbé Follioley un tribut d'hommages.

En , et à l'occasion du centenaire de la fondation de l'École normale supérieure, l'abbé Follioley fut élevé à la dignité d'officier de la Légion d'honneur. Sentant un affaiblissement physique, le , il était, sur sa demande, admis, pour ancienneté d'âge et de services, à faire valoir ses droits à une pension de retraite, et, le même jour, nommé proviseur honoraire.

Retraite[modifier | modifier le code]

Il se retira à Douai auprès de son élève et ami d'enfance Thulliez, conseiller à la Cour d'appel. Il devint membre résident de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de Douai. Il n'avait pas perdu tout contact avec l'Université. Il avait tenu à s'y rattacher par un dernier fil, en faisant partie, au ministère de l'Instruction publique, de la commission centrale chargée d'examiner et de classer les demandes de bourses nationales.

Lorsqu'en 1898, la Chambre des députés institua une grande commission chargée d'étudier les réformes à apporter dans le régime de l'Enseignement secon daire, il demanda à se présenter devant elle. Sa déposition apparait comme son testament universitaire.

Il devint un des collaborateurs ordinaires de la revue la Quinzaine. Il entreprit une œuvre beaucoup plus considérable, la Vie de Mgr Parisis.

Il décède le .

Nécrologies[modifier | modifier le code]

  • Revue Universitaire du (André Balz) ;
  • le Temps du ;
  • la Vérité Française du (Auguste Roussel) ;
  • l'Univers du (E. V.) ;
  • le Gaulois ;
  • l'Echo de la Mayenne du 1er et du (Louis Auvray) ;
  • l'Echo Douaisien du  ;
  • l'Indépendant de Douai des 29-, 3-.
  • Les Semaines Religieuses de Paris, Soissons et Quimper ont reproduit alors l'un ou l'autre de ces articles. Les journaux du Nord et de Nantes ont, pour la plupart, reproduit l'article du Temps.

Œuvres publiées[modifier | modifier le code]

  • Histoire de la littérature française au dix-septième siècle, Éditions Belin, Paris, 1864, 3 volumes. Nombreuses éditions postérieures. La lre édition parut en 2 volumes in-12 chez l'éditeur Belin, à Paris, le premier volume en 1864, le second en 1866. Quatre éditions subséquentes furent publiées chez l'éditeur Cattier, à Tours, la 2e édition en 3 volumes in-12 en 1875, revue et augmentée, la 3e édition en 1880, également en 3 volumes in-12, la 4e édition en 1883, 3 volumes in-12 et 3 volumes in-8, et la 5e et dernière édition, in-12 et in-8, en 1886. Elle ne fut jamais achevée, car l'abbé Follioley n'étudia ni Fénelon, ni La Bruyère.
  • Lettres choisies de Madame de Sévigné, avec une préface, chez l'éditeur Cattier, à Tours, 1883.
  • Georges Savary. -., biographie signée : Auguste Salles. - Discours prononcés à ses funérailles par Émile Sinoir, Victor Delbos et l'abbé Follioley. Extraits de ses œuvres., Laval : impr. de L. Moreau, 1887, In-8°, 49 p., portrait ;
  • Oraison funèbre du P. Senault par Fromentières, lecture faite à l'Académie de Caen en , insérée dans les Mémoires de l'Académie nationale des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Caen. Tirage à part, chez Delesques, à Caen, 24 pages.
  • Les Lettres de Bourdaloue, à propos du livre récent du P. Chérot : Bourdaloue, sa correspondance et ses correspondants, article paru dans la Quinzaine, , p. 60-79. Tirage à part, 20 pages., Imprimerie de N.-D. de Montligeon, La Chapelle-Montligeon, 1899, In-8°
  • La jeunesse de Louis Veuillot racontée par son frère, compte-rendu des deux premiers volumes du Louis Veuillot, d'Eugène Veuillot, paru dans la Quinzaine du , p. 198-219, et du , p. 186-215.
  • Une nouvelle édition classique des Sermons de Bossuet, de l'abbé Urbain, article de la Quinzaine du .
  • La réforme de l'Enseignement secondaire, article de la Quinzaine du . Tirage à part, 37 pages.
  • Montalembert et Mgr Parisis d'après des documents inédits : 1843-1848[31], Éditions V. Lecoffre, Paris, 1901, 414 p.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Jean-Marie Mayeur, Yves-Marie Hilaire, Michel Lagrée, Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, volume 3
  • Vuillermin, Séraphin-Bruno, L'abbé Léopold-Joseph Follioley, originaire de Donnas (1836-1902), dans: Bulletin de la Société académique, religieuse et scientifique du Duché d'Aoste ; 20 (1913)".
  • Yves Coativy, « La plaquette d’hommage à l’abbé Follioley », Bulletin de la Société Française de Numismatique, , p. 29-32.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. En tant qu'Alsacien, de circonstance, il opta pour la France après la guerre de 1870-71.
  2. Soldat des armées de Napoléon Ier, il est sous-officier au siège de Dantzig en 1813. Officier, il reste en France, où il est capitaine-trésorier au 7e léger à Toulon (1825), puis au 17e de ligne et à Perpignan (1832), capitaine de recrutement à Colmar (1835) et à Avignon (1839). Il prend sa retraite à Avignon en 1841. Il part habiter Grenoble, où il meurt le 14 octobre 1853. Il est chevalier de la Légion d'honneur.
  3. Elle tenait à la famille Chabas, dont François Chabas, égyptologue célèbre est un membre.
  4. Il y eut pour camarades : Amédée-Pierre Bovier-Lapierre.
  5. année de Logique scientifique.
  6. Paraissant trois fois par semaine.
  7. C'est de son nom qu'est signé le programme du journal breton, dont voici le passage le plus caractéristique conforme au programme ultramontain de Louis Veuillot : Persuadés que le catholicisme est trop au-dessus des changements et des révolutions pour que ses intérêts puissent en rien dépendre de la forme sous laquelle s'exerce le pouvoir, nous ne sommes les hommes d'aucun parti, d'aucune combinaison, d'aucune fusion politique... C'est assez dire que nous saurons être reconnaissants envers le gouvernement de l'Empereur; nous n'avons pas souhaité son élévation; nous n'y avons pas concouru, et nous nous avouons franchement impérialistes du lendemain ; mais il nous paraîtrait injuste de ne pas aider de nos sympathies un pouvoir qui a enchaîné toutes les libertés dangereuses et qui a fait un pas vers la seule liberté utile, celle de l'Église. Là est toute notre politique.
  8. Il s'agit une société enseignante de prêtres diocésains, fondée sous les auspices de Pierre-Louis Parisis. Ce n'était pas une congrégation — elle ne fut pas autorisée par le Saint-Siège à se transformer en congrégation. Elle possédait ou dirigeait plusieurs établissements dans le Nord, le petit séminaire d'Arras, le collège de Saint-Bertin de Saint-Omer, le collège de Marcq-en-Barœul.
  9. C'était une sorte d'école normale secondaire qui devait initier et former des professeurs plus exercés à l'enseignement et mieux outillés que les jeunes prêtres sortant directement du séminaire.
  10. Les deux premiers, qui correspondent à son enseignement littéraire d'Arras et de Marcq, avaient paru à Paris, chez Belin, en 1864-1866.
  11. Les élèves sont exercés au dessin, à des travaux pratiques de tournerie, de menuiserie ou d'ajustage.
  12. Il s'agit du collège ou avait été muté Francisque Sarcey.
  13. On n'y donne que l'enseignement classique.
  14. 116 pensionnaires, 69 demi-pensionnaires, et 33 externes .
  15. Il fait racheter par la ville les droits de propriété que l'évêque avait dans le collège même. Il fonde successivement un cabinet de physique, une bibliothèque, une lingerie. Il fait construire deux ailes de deux étages pour de nouveaux réfectoires et dortoirs.
  16. Une épidémie de fièvre typhoïde éclata au collège dans les premiers mois de 1873, et fit plusieurs victimes. Le licenciement du collège eut lieu, mais trop tard, et l'on rendit le principal responsable de cette longue temporisation.
  17. Mort capitaine près de Tombouctou.
  18. « Le lycée de Laval... je n'aimerai jamais davantage, je ne servirai jamais mieux aucune maison. Je lui ai donné quatorze années de ma pleine maturité, quatorze années parfaitement heureuses... ». Paroles prononcées par l'abbé Follioley au banquet qui lui fut offert à Paris, le 7 décembre 1895, à l'occasion de sa nomination comme Officier de la Légion d'honneur.
  19. Au centre d'un arrondissement peuplé et favorable à l'éducation universitaire.
  20. En 1878, il n'y remporta pas moins de onze prix, dont le prix d'honneur, et de vingt-quatre accessits.
  21. Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, 1905, p. 33.
  22. C'est à cette génération qu'appartiennent le commandant Prosper Jules Charbonnier et l'ingénieur Max Bahon, anciens élèves de l'École polytechnique ; le capitaine Félicien Regad, le commandant Adrien Surer, le capitaine Raphaël Toutain, d'autres encore, sortis de l'École de Saint-Cyr.
  23. Sont entrés à l'École normale supérieure : Albert David-Sauvageot (1878) ; Frédéric Houssay (1879) ; Georges Savary (1881), mort en 1886 professeur d'histoire au lycée de Laval; Emile Sinoir (1882) ; Auguste Salles (1882); Louis Gallouédec (1885) ; Edmond Surer (1886) ; Paul Rolland (1887) ; Robert de Martonne (1888) ; Henri Douxami (1889), Jules Cholet et Emmanuel de Martonne (1892), et Carle Bahon (1893).
  24. Comme Le Bansais, Ludovic Dugas, G. Derennes, Georges Dottin, Oger, Védier, Labbé, Bellier-Dumaine, Francis Delaisi, etc. Aux environs de 1882, une vingtaine d'élèves étaient entrés ou se disposaient à entrer dans l'Université.
  25. Jean Casimir-Perier, sous-secrétaire d'État de l'Ins- truction publique, avait regretté en janvier 1879 de ne pouvoir la lui accorder ; de même Jules Ferry, 3 ans plus tard. On lui opposait son peu d'ancienneté comparativement à d'autres proviseurs ; on hésitait encore à cause de la soutane à cause aussi des criailleries probables de la presse; on alla même jusqu'à déterrer dans son Histoire de la littérature française au XVIIe siècle d'excessives sévérités à l'égard des Jansénistes.
  26. Proposé par le recteur de Rennes et par le comité des Inspecteurs généraux, hautement appuyé par le préfet, par les sénateurs et députés républicains de la Mayenne, unanimes à le recommander chaleureusement à la bienveillance du ministre.
  27. Elle montrait ainsi, suivant l'expression d'un Inspecteur général, « qu'un ecclésiastique peut donner son concours à l'œuvre de l'éducation laïque, être décoré pour d'éminents services publics, sans rompre avec l'Église concordataire et sans se soucier de celle qui ne l'est pas. »
  28. Jarry, qu'il connaît depuis son passage dans le Nord.
  29. Rivaud.
  30. On vit un président de cercle catholique insinuer qu'il n'était qu'un prêtre « intermittent ». Il parut aussi une diatribe imprimée — pamphlet — où était stigmatisé de la belle façon « le péché de Nantes » ; le « péché de Nantes », c'était l'estime et la confiance singulière que Nantes accordait à son nouveau proviseur.
  31. Les principaux chapitres ont paru dans douze articles de la Quinzaine (16, mars, 16 mai 1899; 1er et 16 janvier, 16 avril, 1er mai 1900, 16 janvier, 16 mars, 1er et 16 avril 1901 ; 1er janvier et lar février 1902). L'auteur y a fait quelques retouches et additions en vue du livre. C'est le premier volume d'un plus vaste ouvrage que l'abbé Follioley avait dessein de consacrer à Mgr Parisis.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Auguste Salles, In Memoriam, Arras (), Imprimerie L. Clouzot, Niort, 1904, In-8°, 14 p. (discours prononcés au service anniversaire à la mémoire de M. l'abbé Follioley, par MM. A. Salles et Louis Thulliez)
  • Auguste Salles, In memoriam. Lycée de Nantes. Collège de Lesneven., Niort, 1904, In-8°, (inauguration du buste de l'abbé Follioley. Discours de MM. A. Salles, Gautté, Sarradin et Chantavoine)
  • Auguste Salles, L'Abbé Follioley, sa vie et son œuvre (1836-1902), Imprimerie L. Clouzot, Niort, 1904, In-8°, 242 p., portrait
  • Auguste Salles, L'Abbé Follioley, sa vie, son œuvre (1836-1902), Éditions Combet, Paris, 1904, in-8, 242 p.
  • D. Ferrec, « Le Collège de Lesneven sous le principalat de l'abbé Follioley (1868-1873) », dans Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 1995, vol. 102, no 4, p. 57–82
  • Catherine Limousin, « Le Buste de l’abbé Follioley (1836-1902) par Corneille Theunissen (1863-1918) », Les Cahiers du Comité de l’Histoire du lycée Clemenceau de Nantes, cahier no 20, Nantes,
  • Jean Guiffan, Le Péché de Nantes. L'abbé Follioley, dernier proviseur ecclésiastique (1890-1898), Éditions du Petit Véhicule, Nantes, 1998. Réédition, Le Dernier Prêtre-proviseur (1890-1898). "Le Péché de Nantes", 2007
  • Jean Guiffan, Joël Barreau et Jean-Louis Liters dir., Le Lycée Clemenceau. 200 ans d'histoire, Éditions Coiffard, Nantes, 2008. (ISBN 978-2-910366-85-8), pages 140 à 161.Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Vuillermin, Séraphin-Bruno, « L'abbé Léopold-Joseph Follioley, originaire de Donnas (1836-1902) », dans Bulletin de la Société académique, religieuse et scientifique du Duché d'Aoste ; 20 (1913)

Liens externes[modifier | modifier le code]