Jean-Jacques Bestieu

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Jean-Jacques Bestieu
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MontpellierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Jean-Jacques Bestieu, né le à Montpellier (Hérault) et mort le dans la même ville, est un peintre montpelliérain.

Biographie[modifier | modifier le code]

St Jérôme en méditation à l'église Saint-Mathieu de Montpellier.

Jean Bestieu est élevé par ses parents Jeanne Brun et l'avocat Guillaume Bestieu, dans une famille montpelliéraine[1]. Son père, après la suppression de la Compagnie de Jésus en 1773, enseigne les langues anciennes aux élèves de troisième du Collège royal de Montpellier, ce qui peut avoir favoriser le goût du peintre pour l'art et la culture. Ainsi, en 1778, alors qu'il est âgé de 24 ans, Jean Bestieu décide d'entrer à l'Académie des beaux-arts de Coustou[1] où il obtient son diplôme. Après un séjour à Rome, il revient dans sa ville natale en 1786 où il se voit offrir, à la suite de Jacques Gamelin, le poste de directeur de la Société des beaux-arts de Montpellier.

Au cours de sa carrière, il enseigne également le dessin à l'École centrale du département de l’Hérault[2]. À côté d'une carrière d'enseignant, il montre aussi un fort engagement politique[Lequel ?] car dès 1796, il est associé à la Société populaire de Montpellier et devient membre de la municipalité. En 1797, soit dix ans après sa nomination en tant que directeur, Jean Jacques Bestieu est choisi pour succéder à Abraham Fontanel comme conservateur du fond d'œuvres d'art de l'École centrale de Montpellier, dont il a pu enrichir la collection en 1803 d'une trentaine de tableaux offerts par Jean-Antoine Chaptal, devenu ministre de l'Intérieur. Cette collection rajoutée au treize œuvres présentes est conservée dans l'Hôtel de ville, elle représente le commencement d'un musée qui est supprimé à l'époque de la Restauration[3], avant la constitution du musée Fabre en 1824[4].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Jean-Jacques Bestieu est avant tout un peintre montpelliérain que le musée Fabre range dans la catégorie de « mal-aimé ».

Peu connu aujourd'hui, il s'est surtout spécialisé dans la peinture religieuse, réalisant différents tableaux tels que La Descente du Saint-Esprit dans le cénacle à la chapelle des Pénitents blancs de Montpellier. Il a également réalisé des peintures d'histoire, genre le plus apprécié de son époque, notamment avec le Brutus condamnant ses fils à mort, conservé au musée Fabre ou Le Portrait de Philippe-Laurent de Joubert, seigneur de Bosq, Trésorier de la Bourse des États du Languedoc, aujourd'hui situé dans la chapelle de la Dévote et Royale Confrérie des Pénitents bleus de Montpellier.

Jean-Jacques Bestieu semble avoir mené une activité picturale durant la période révolutionnaire.

Tableaux
Dessins (notables)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. Mentionné en 1886 sous le nom de : Cincinnatus repousse les offres des députés du Sénat venus pour lui offrir la dictature, dans l'inventaire général des richesses d'art de la France (consulté le ).
  2. Ne doit être confondu avec l’œuvre éponyme de Guillaume Guillon Lethière, « Brutus condamnant ses fils à mort » [440 × 783 cm], sur Musée du Louvre, (consulté le ).
Références
  1. a et b Catalogue dans les galeries du Musée Fabre 1910, p. IX.
  2. (en) « Jean-Jacques Bestieu », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit Accès payant, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787), vol. 11, p. 599 Inscription nécessaire.
  3. Ernest Michel (1833-1902), Musée Fabre (9e édition), Catalogue des peintures et sculptures exposés dans les galeries du Musée Fabre de la ville de Montpellier, suivi d'une notice, Montpellier, impr. Serre et Ricome, , 338 p., in-8o (OCLC 26151483, BNF 36572049, SUDOC 01447137X, présentation en ligne, lire en ligne), p. 22.
  4. Catalogue dans les galeries du Musée Fabre 1910, p. 11.
Références des œuvres
  1. « Les Adieux de Calas à sa famille (no 89 4 1) », sur Toulouse 2000 ans - 2000 images (consulté le ).
  2. « Les Adieux de Calas à sa famille », notice no 05620003623, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  3. Patrick Dufour, « À la découverte du patrimoine bâti communal de la communauté de communes Vallée de l'Hérault : Le patrimoine religieux » [PDF], sur Communauté de communes Vallée de l'Hérault, (consulté le ), p. 7 / 39.
  4. « Tableau : Méditation de saint Thomas », notice no PM34003022, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  5. Hélène Palouzié (dir.), Daniel-Marie Jarry et Thierry Lavabre-Bertrand, « Le jardin des plantes de Montpellier : La période révolutionnaire », Monument objets, Montpellier, DRAC Occitanie,‎ , p. 57 / 100 (ISBN 978-2-11-152599-3, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  6. « Tableau : Portrait d'Antoine Gouan », notice no PM34002098, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  7. a et b Ministère de l'instruction publique, Inventaire général des richesses d'art de la France, t. 1er, Paris, E. Plon, Nourrit et Cie, , 451 p., in-8o (BNF 33245827, présentation en ligne, lire en ligne), p. 22.
  8. « Tableau : Cincinnatus recevant les envoyés du sénat romain », notice no PM34001514, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  9. « Tableau : Portrait d'Auguste Broussonnet », notice no PM34002092, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  10. « Tableau : La Présentation au Temple », notice no PM34000342, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  11. « Tableau : La Visitation », notice no PM34000343, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  12. « Jean-Jacques Bestieu (1754-1842), Sarah présentant sa servante Agar à Abraham (Lot no 19) », sur Drouot (consulté le ).
  13. Pierre Stépanoff, « Les collections de l'École de dessin de Montpellier (1779-1825) : Le devenir de cette collection, de 1825 à nos jours. L'effacement d'une collection pédagogique », In Situ. Revue des patrimoines, no 43,‎ , chap. 13 (ISSN 1630-7305, lire en ligne, consulté le ).
  14. « Église Martyre de Saint Jean Baptiste », sur patrimoinereligieux34.catholique.fr (consulté le ).
  15. « Tableau : Apothéose de saint Martin de Tours », notice no PM34003017, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  16. « Tableau : Âmes du Purgatoire », notice no IM34000309, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  17. Michel Baque, « Jean Bestieu revient dans son église », sur midilibre.canalblog.com, (consulté le ).
  18. Alain Guerrero, « La Lapidation de Saint Étienne », sur Histoire de Villeneuve lès Maguelone, (consulté le ).
  19. « Tableau : Pentecôte », notice no IM34000256, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  20. Notice des tableaux et objets d'art, exposés au musée Fabre, Montpellier, imp. de Boehm et Cie, , 134 p., 18 × 11 cm (OCLC 26369368, SUDOC 26369368, présentation en ligne, lire en ligne [PDF]), p. 11.
  21. Catalogue dans les galeries du Musée Fabre 1910, p. 11.
  22. Jean Claparède, Catalogue du Musée Fabre, Montpellier, s.n., , 93 p., 21 cm (présentation en ligne, lire en ligne [PDF]), p. 42.
  23. Pierre Stépanoff (d) Voir avec Reasonator, « Conférence proposée par le Musée Fabre » [PDF], sur Université Paul-Valéry-Montpellier, (consulté le ), p. 10 / 16.
  24. « Dessin : Hercule Farnèse », notice no PM34004941, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Biographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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