HMS Porpoise (N14)

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HMS Porpoise
illustration de HMS Porpoise (N14)
Le HMS Porpoise
Type Sous-marin
Classe Classe Grampus
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Constructeur Vickers-Armstrongs
Chantier naval Barrow-in-Furness Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Commandé
Quille posée
Lancement
Commission
Statut coulé le
Équipage
Équipage 59 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 88 m
Maître-bau 9,09 m
Tirant d'eau 4,83 m
Déplacement 1 768 tonnes en surface et 2 035 tonnes en plongée
Propulsion 2 moteurs Diesel 12 cylindres
2 moteurs électriques
1 groupe électrogène Diesel de 700 ch
Puissance 3 300 ch (Diesel)
1 630 ch(électriques)
Vitesse 15,5 nœuds en surface
8,75 nœuds en plongée
Profondeur 90 m
Caractéristiques militaires
Armement 6 tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm), 12 torpilles
1 canon de pont de 4 pouces (102 mm)
2 mitrailleuses Lewis Mark I de 7,7 mm
50 mines
Électronique sonar
Rayon d'action 5 880 nautiques à 9 nœuds en surfac
64 nautiques à 4 nœuds en plongée
(119-147 tonnes de carburant)
Carrière
Pavillon Royaume-Uni
Indicatif N14
Localisation
Coordonnées 5° 24′ 52,2″ nord, 100° 19′ 45,12″ est
Géolocalisation sur la carte : Malaisie
(Voir situation sur carte : Malaisie)
HMS Porpoise
HMS Porpoise

Le HMS Porpoise[Note 1] (Pennant number : N14) était l’un des six sous-marins mouilleur de mines de la classe Grampus appartenant à la Royal Navy. Il a été construit par Vickers-Armstrongs à Barrow-in-Furness et lancé le . Il a servi pendant la Seconde Guerre mondiale sur la plupart des théâtres d’opérations navales de la guerre, dans les eaux territoriales, en mer Méditerranée et en Extrême-Orient. Il a été coulé avec tout son équipage le par des avions japonais. Il fut le dernier sous-marin de la Royal Navy perdu à l’ennemi durant la guerre.

Conception

Le HMS Porpoise, construit en 1932, est considéré comme faisant partie de la classe Grampus. Toutefois, il n’en est pas le navire de tête, mais un prototype unique. Les cinq autres navires, avec une modification de leur conception, ont été lancés entre 1935 et 1938. Ces bâtiments de 82 mètres de long avaient un déplacement de 1 520 tonnes en surface et portaient 50 mines Mk XVI[1]. Les mines sont stockées dans une galerie spéciale et transportées par un convoyeur intégré dans la coque extérieure, système qui avait été expérimenté avec le HMS M3 de classe M, devenu navire-école. Ces unités possédaient des ballasts qui formaient des excroissances de chaque côté de la coque.

La nécessité d'avoir des sous-marins mouilleurs de mines spécialisés devint moins évidente lorsque la Royal Navy fabriqua une mine pouvant être immergée par les tubes lance-torpilles de 533 mm[1].

Engagements

Le HMS Porpoise (en français : marsouin) a été commandé le et construit par Vickers-Armstrongs au chantier naval de Barrow-in-Furness. La pose de sa quille a eu lieu le et il a été lancé le . Il est commissionné dans la Royal Navy le .

En 1940, il opérait en mer du Nord. Il a attaqué sans succès le sous-marin allemand U-3, et plus tard il a coulé le dragueur de mines allemand M 5 quand ce dernier a touché une mine posée par le HMS Porpoise. Il a signalé avoir tiré sur un sous-marin inconnu, peut-être le U-1 qui a disparu vers cette date. Cependant le U-1 a aussi pu toucher une mine posée par le sister-ship du Porpoise, le HMS Narwhal (N45).

Tout au long de la fin de l’année 1941 et de l’année 1942, le HMS Porpoise a opéré en mer Méditerranée. Le 9 décembre, à quelques milles au sud du Péloponnèse, il torpilla et endommagea gravement le navire allemand Sebastiano Veniero, qui transportait environ 2000 prisonniers de guerre britanniques et des Dominions. Au moins 300 prisonniers de guerre furent tués, et les Allemands échouèrent le navire marchand à Methóni, en Grèce, pour éviter son naufrage et la perte d’autres vies[2]. Le HMS Porpoise est ensuite retourné poser des mines au large de la Crète.

Le HMS Porpoise à Malte le 20 janvier 1943 (IWM A14004)

En 1942, sous le commandement de Leslie Bennington, il coula le navire marchand italien Citta di Livorno, et plus tard le transport italien Ogaden, mais il manqua le torpilleur italien Montanari qui l’escortait. Le HMS Porpoise a ensuite torpillé et coulé le navire marchand italien Lerici, et il a attaqué sans succès le navire marchand Iseo le 19 août, une action au cours de laquelle il a été endommagé par des grenades anti-sous-marines du torpilleur Lince qui l’escortait.

Vers la fin de l’année 1942, il a coulé le pétrolier italien Giulio Giordani et le patrouilleur auxiliaire F-39 / Fertilia, plusieurs jours après l’échec d’une attaque antérieure sur le navire. Le torpilleur italien Generale Antonio Cantore a heurté une mine posée par le HMS Porpoise et a également été coulé.

L’année 1944 a trouvé le HMS Porpoise opérant dans l’océan Pacifique contre les forces japonaises. Il a coulé directement plusieurs petits voiliers, tandis que d’autres navires ont coulé après avoir heurté des mines posées par le Porpoise : les chasseurs de sous-marins auxiliaires japonais Cha 8 et Cha 9, le pétrolier militaire Takekun Maru et le mouilleur de mines auxiliaire Ma 1. Le dragueur de mines auxiliaire Kyo Maru no 1 et le chasseur de sous-marins Ch 57 ont également été endommagés par des mines, sans couler[3].

Le 11 septembre 1944, le HMS Porpoise participe à l’opération Rimau en transportant 24 commandos australiens sur l’île de Merapas, une petite île au large des côtes de Singapour[4].

Le HMS Porpoise est retourné à Fremantle, en Australie, le 24 octobre 1944. À son retour de l’opération Rimau, le HMS Porpoise aurait rencontré un petit convoi ennemi, et plus tard un gros pétrolier. Mais le HMS Porpoise a refusé l’engagement à l’une ou l’autre occasion, car ses ordres étaient de rester caché, à moins qu’une cible importante ne se présente. On croit que le HMS Porpoise a subi des dommages inconnus pendant la mission de Rimau, et il fut remarqué qu’il souffrait d’une fuite de carburant. Le retour à Fremantle a également été marqué par du mauvais temps. Le voyage du sous-marin s’est déroulé principalement en surface sous de fortes pluies. Le HMS Porpoise devait plonger quelque part dans le détroit de Lombok, perdant presque le contrôle, alors qu’il plongeait violemment dans les forts courants et tourbillons associés à ce détroit[4].

Après des réparations à Fremantle, le HMS Porpoise appareilla pour Ceylan en novembre 1944 et opéra à partir de cette région pour le reste de la guerre[4].

Naufrage

En janvier 1945, le HMS Porpoise posait des mines dans le détroit de Malacca, à proximité de Penang. Le 9 janvier, le HMS Porpoise a confirmé que sa mission avait été exécutée avec succès[4]. On n’a plus jamais entendu parler du sous-marin[5].

Les archives japonaises montrent que les radiogoniomètres de Penang ont repéré sa position et que le chasseur de sous-marins CH-8 a été dépêché dans le secteur et a mené une attaque sur le HMS Porpoise. Plus tard dans la journée, un sous-marin a été repéré et bombardé par un avion dans les environs de Penang. L’avion a mis une bombe au but et le sous-marin a coulé, laissant échapper une importante nappe de pétrole. Le CH-8 a détecté avec son sonar le sous-marin reposant sur le fond[6],[7].

Notes et références

Notes

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références

  1. a et b Antony Preston et John Batchelor, « Entre les deux guerres : un sentiment de respect », Connaissance de l'histoire, no 4 Sous-marins de 1919 à nos jours,‎ 1er trimestre 1977, p. 8-9.
  2. Jan Lettens et Bernard de Neumann, « MV Sebastiano Veniero [+1941] », sur WreckSite, wrecksite.eu, (consulté le )
  3. Guðmundur Helgason, « HMS Porpoise (N 14) », sur uboat.net, Guðmundur Helgason, 1995–2014
  4. a b c et d Jeff Outhit, « Vanished: Waterloo woman's brother died in 1945 Pacific battle », Waterloo Region Record,
  5. Michael Sturma, Fremantle's Submarines: How Allied Submariners and Western Australians Helped Win the War in the Pacific, Naval Institute Press, , 2 p. (ISBN 9781612518619)
  6. http://www.combinedfleet.com/CH-8_t.htm
  7. « Page 18 », sur Submarine losses 1904 to present day, Royal Navy Submarine Museum,

Bibliographie

  • (en) Joseph Caruana, « Emergency Victualling of Malta During WWII », Warship International, vol. LXIX, no 4,‎ , p. 357–364 (ISSN 0043-0374)
  • (en) J. J. Colledge et Ben Warlow, Ships of the Royal Navy : The Complete Record of all Fighting Ships of the Royal Navy (Rev. ed.), London, Chatham Publishing, (ISBN 978-1-86176-281-8).

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